La côte Atlantique à vélo
Deuxième étape d’un tour de France
L’idée de départ : faire le tour de la France, à pied et à vélo, en plusieurs étapes, sur plusieurs années. Un projet simple, mais ambitieux. Après une première portion réalisée à pied, entre la presqu’île de Crozon et Audierne, place cette fois au vélo.
Pour cette deuxième étape, direction le sud le long de la côte Atlantique, en partant de la Pointe du Raz pour rallier Hendaye. Environ 1 300 kilomètres à travers huit départements et trois régions, entre forêts, dunes, ports, marais, et petites routes au plus près de l’océan.
Le temps prévu pour ce tronçon : entre 11 et 13 jours. De quoi pédaler à bon rythme tout en prenant le temps de découvrir les paysages, de faire quelques détours, et de vivre pleinement l’aventure.
L’idée de départ : faire le tour de la France, à pied et à vélo, en plusieurs étapes, sur plusieurs années. Un projet simple, mais ambitieux. Après une première portion réalisée à pied, entre la presqu’île de Crozon et Audierne, place cette fois au vélo.
Pour cette deuxième étape, direction le sud le long de la côte Atlantique, en partant de la Pointe du Raz pour rallier Hendaye. Environ 1 300 kilomètres à travers huit départements et trois régions, entre forêts, dunes, ports, marais, et petites routes au plus près de l’océan.
Le temps prévu pour ce tronçon : entre 11 et 13 jours. De quoi pédaler à bon rythme tout en prenant le temps de découvrir les paysages, de faire quelques détours, et de vivre pleinement l’aventure.
Eco travel
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
Possible with
bus
Details :
Niort-Nantes en Flixbus
Nantes-Quimper en Blablabus
Quimper-Audierne en GoBreihz
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Global view
Guidebook : Kervelen à Locmiquélic (updated : hier)
Section distance :
130km
Description :
130 km
D+ 1418m
D- 1400m
D+ 1418m
D- 1400m
Report : Kervelen à Locmiquélic (updated : hier)
Jour 2 — Montagnes russes bretonnes et pièges à VTT
Première nuit sous tarp validée. Réveil aux aurores, je décolle à 7h36. Il fait frais, les jambes tournent, et rapidement je me rends compte que, comme hier, ça monte... ça descend... puis ça remonte. Et ça redescend. Bref : le profil du jour est un électrocardiogramme un peu énervé.
Concarneau n’est qu’à une petite demi-heure. En y arrivant, je me dis que j’aurais pu pousser un peu plus la veille, mais bon, le vélo c’est aussi l’art de faire des choix qu’on regrette le lendemain. Ou pas.
La traversée de la ville est un casse-tête : panneaux absents, trace GPS toujours aussi fantaisiste malgré qu’elle vienne d’un site censé être fiable (coucou France Vélo Tourisme). Bref, je me fraie un passage au jugé.
Je file ensuite vers Trégunc puis Trévignon, d’où commence un faux plat interminable jusqu’à Névez. Dix kilomètres de grincements de chaîne et de questionnements existentiels. Pause ravitaillement à la boulangerie locale (une constante salvatrice), puis direction Pont-Aven.
Le soleil brille, le vent d’est aussi : toujours bien installé dans ma figure. Les descentes sont trop brèves pour vraiment en profiter, les montées trop longues pour les ignorer. La Bretagne en relief, ça pique.
Arrive Doëlan, charmant village breton où je fais deux fois le tour — pas par amour du paysage, mais parce que j’ai raté la sortie. La récompense : une côte courte mais raide, un bon 360 mètres à 5,2 %, histoire de relancer le cardio.
J’arrive au Pouldu avec une bonne idée : prendre la navette maritime pour traverser la Laïta vers Guidel. Il y a à peine 500 mètres à franchir. Sauf qu’on est en semaine hors-saison, donc… pas de navette. La Bretagne, c’est aussi ça : du charme et des horaires flexibles.
Bon, plan B : contourner par la terre. Un petit détour de 15 à 20 km. Classique. Mais comme tout va bien (trop bien ?), je me dis « tiens, ce chemin-là a l’air plus direct ». Grossière erreur. Me voilà embarqué sur un tronçon du GR34, tout en boue, racines et raidillons. Un terrain de jeu pour VTT… sauf que j’ai un vélo chargé comme une mule.
Je finis par recroiser ma trace GPS (qui me boude à moitié), et poursuis ma route dans des montées incessantes, toujours avec le vent comme adversaire fidèle. Je traverse enfin la Laïta : changement de département, bienvenue dans le Morbihan ! L’accueil : une nouvelle montée. Bien sûr.
Descente vers Guidel, enfin, avec un petit clin d’œil : je vois, de l’autre côté de la rivière, le spot où j’avais déjeuné plus tôt. J’en suis donc à ce moment où les lieux repassent... mais de l’autre rive.
La piste cyclable vers Lorient est loin d’être idéale : faux plat montant, sable épais par endroits… prudence de rigueur. Cela dit, la vue est belle : sur les plages, des surfeurs en action, et en toile de fond, l’île de Groix. Un décor de carte postale qui colle bien au soleil du jour.
J’atteins Lorient vers 15h. Petite pause dans un bar, le temps de faire le point. Soit je m’arrête ici, comme prévu, pour une nuit d’hôtel pas chère, soit je continue… avec le risque de galérer pour trouver où dormir. Quelques recherches et tergiversations plus tard, je réserve un Airbnb du côté de Port-Louis. Allez, on rallonge.
Traverser Lorient ? Un enfer. Feux, voitures, détours, confusion… mais je me dis que c’est toujours ça de gagné pour demain. Je retrouve enfin un chemin un peu plus nature, le long du Blavet, sur le GR34 (encore lui). Un panneau indique que la zone est interdite aux vélos. Mais bon, il n’y a personne, et j’ai un objectif. J’avance.
Pas de chance : escaliers à descendre. Puis escaliers à monter. Puis cailloux, racines, graviers… Il y a des moments où je ne pédale plus, je porte. Le vélo devient un âne récalcitrant sur un chemin muletier.
Heureusement, le pont du Bonhomme approche. Je traverse le Blavet et termine la journée le long d’une route assez fréquentée, mais en descente — vive le grand plateau.
J’arrive à Locmiquélic. Je trouve facilement le logement de Martine, mon hôte Airbnb, qui m’accueille avec chaleur. Une douche, une virée au supermarché du coin pour quelques courses, et une lessive bien méritée.
Côté logistique, je voyage léger : peu de nourriture sur moi, je fais le plein au fil des villes. Même stratégie pour les vêtements : trois tenues pour pédaler, une pour le soir, et les laveries en renfort. C’est ça, l’optimisation version cyclo — ou comment faire rentrer sa maison dans une sacoche de guidon et un sac à dos de 20l.
Première nuit sous tarp validée. Réveil aux aurores, je décolle à 7h36. Il fait frais, les jambes tournent, et rapidement je me rends compte que, comme hier, ça monte... ça descend... puis ça remonte. Et ça redescend. Bref : le profil du jour est un électrocardiogramme un peu énervé.
Concarneau n’est qu’à une petite demi-heure. En y arrivant, je me dis que j’aurais pu pousser un peu plus la veille, mais bon, le vélo c’est aussi l’art de faire des choix qu’on regrette le lendemain. Ou pas.
La traversée de la ville est un casse-tête : panneaux absents, trace GPS toujours aussi fantaisiste malgré qu’elle vienne d’un site censé être fiable (coucou France Vélo Tourisme). Bref, je me fraie un passage au jugé.
Je file ensuite vers Trégunc puis Trévignon, d’où commence un faux plat interminable jusqu’à Névez. Dix kilomètres de grincements de chaîne et de questionnements existentiels. Pause ravitaillement à la boulangerie locale (une constante salvatrice), puis direction Pont-Aven.
Le soleil brille, le vent d’est aussi : toujours bien installé dans ma figure. Les descentes sont trop brèves pour vraiment en profiter, les montées trop longues pour les ignorer. La Bretagne en relief, ça pique.
Arrive Doëlan, charmant village breton où je fais deux fois le tour — pas par amour du paysage, mais parce que j’ai raté la sortie. La récompense : une côte courte mais raide, un bon 360 mètres à 5,2 %, histoire de relancer le cardio.
J’arrive au Pouldu avec une bonne idée : prendre la navette maritime pour traverser la Laïta vers Guidel. Il y a à peine 500 mètres à franchir. Sauf qu’on est en semaine hors-saison, donc… pas de navette. La Bretagne, c’est aussi ça : du charme et des horaires flexibles.
Bon, plan B : contourner par la terre. Un petit détour de 15 à 20 km. Classique. Mais comme tout va bien (trop bien ?), je me dis « tiens, ce chemin-là a l’air plus direct ». Grossière erreur. Me voilà embarqué sur un tronçon du GR34, tout en boue, racines et raidillons. Un terrain de jeu pour VTT… sauf que j’ai un vélo chargé comme une mule.
Je finis par recroiser ma trace GPS (qui me boude à moitié), et poursuis ma route dans des montées incessantes, toujours avec le vent comme adversaire fidèle. Je traverse enfin la Laïta : changement de département, bienvenue dans le Morbihan ! L’accueil : une nouvelle montée. Bien sûr.
Descente vers Guidel, enfin, avec un petit clin d’œil : je vois, de l’autre côté de la rivière, le spot où j’avais déjeuné plus tôt. J’en suis donc à ce moment où les lieux repassent... mais de l’autre rive.
La piste cyclable vers Lorient est loin d’être idéale : faux plat montant, sable épais par endroits… prudence de rigueur. Cela dit, la vue est belle : sur les plages, des surfeurs en action, et en toile de fond, l’île de Groix. Un décor de carte postale qui colle bien au soleil du jour.
J’atteins Lorient vers 15h. Petite pause dans un bar, le temps de faire le point. Soit je m’arrête ici, comme prévu, pour une nuit d’hôtel pas chère, soit je continue… avec le risque de galérer pour trouver où dormir. Quelques recherches et tergiversations plus tard, je réserve un Airbnb du côté de Port-Louis. Allez, on rallonge.
Traverser Lorient ? Un enfer. Feux, voitures, détours, confusion… mais je me dis que c’est toujours ça de gagné pour demain. Je retrouve enfin un chemin un peu plus nature, le long du Blavet, sur le GR34 (encore lui). Un panneau indique que la zone est interdite aux vélos. Mais bon, il n’y a personne, et j’ai un objectif. J’avance.
Pas de chance : escaliers à descendre. Puis escaliers à monter. Puis cailloux, racines, graviers… Il y a des moments où je ne pédale plus, je porte. Le vélo devient un âne récalcitrant sur un chemin muletier.
Heureusement, le pont du Bonhomme approche. Je traverse le Blavet et termine la journée le long d’une route assez fréquentée, mais en descente — vive le grand plateau.
J’arrive à Locmiquélic. Je trouve facilement le logement de Martine, mon hôte Airbnb, qui m’accueille avec chaleur. Une douche, une virée au supermarché du coin pour quelques courses, et une lessive bien méritée.
Côté logistique, je voyage léger : peu de nourriture sur moi, je fais le plein au fil des villes. Même stratégie pour les vêtements : trois tenues pour pédaler, une pour le soir, et les laveries en renfort. C’est ça, l’optimisation version cyclo — ou comment faire rentrer sa maison dans une sacoche de guidon et un sac à dos de 20l.