Great Divide Trail - Canada - traversée des Rocheuses à pied en 2 mois
Traversée des Rocheuses canadiennes pendant 2 mois le long du Great Divide Trail, à deux, l'été 2019. Pour ceux qui aiment marcher dans de vastes étendues sauvages
Quand : 27/06/2019
Durée : 54 jours
Durée : 54 jours
Distance globale :
1040km
Dénivelées :
+4373m /
-4117m
Alti min/max : 1560m/2735m
Carnet publié par Sopalain
le 08 déc. 2019
modifié le 01 mars 2020
modifié le 01 mars 2020
Mobilité douce
1487 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 1 (mise à jour : 01 mars 2020)
Description :
Préface
Après avoir longtemps rêvé devant les pages de Carnet d'Aventure, nous profitons de la fin conjointe de nos 2 CDD pour organiser notre voyage idéal. Et quand d'autres partent voyager à la rencontre des hommes, nous, nous cherchons l'isolement, la nature brute et la solitude... à deux!
Le Great Divide Trail nous séduit : il a l'avantage de réunir tous nos critères (météo clémente en été et itinéraire piéton continu déjà éprouvé mais très peu fréquenté). Seul frein pour Sophie : la garantie de croiser régulièrement des ours! Heureusement, la lecture du CA n°16, de nombreux témoignages et des analyses statistiques sur les faibles risques d'attaques mortelles auront raison de ses craintes. Il ne reste plus qu'à organiser tout cela...
Côté nourriture, on décide de faire confiance aux canadiens et de se ravitailler le plus possible dans les villages locaux quitte à porter jusqu'à 9 jours de nourriture. On ne se fera livrer qu'un seul colis alimentaire. A postériori, on aurait du se faire livrer beaucoup plus de colis car certains ravitaillement sont frugales, ne font pas fonctionner le commerce local mais de grands groupes touristiques et coutent bien trop cher.
Côté équipement, il faut prévoir de quoi protéger sa nourriture des ours : des sacs anti-odeurs puis un Ursack (sacs en Kevlar que les ours ne peuvent pas déchirer) qu'on prévoira d'accrocher par une corde à un arbre, à 3 m de haut minimum et 1 m du tronc, toutes les nuits, qu'il pleuve ou qu'il neige. Sans oublier le klaxon et le spray anti-ours à acheter sur place munis d'une pièce d'identité, qui nous cataloguent automatiquement dans le clan des porteurs d'armes! Négliger les moustiques, voraces en cette saison, aurait été une erreur, nous emportons donc nos gants et moustiquaires de tête ainsi que des répulsifs, les moins écolo possibles.
Côté logement, il faut prévoir notre itinéraire au jour près car les campings en arrière pays des parcs nationaux américains et canadiens doivent être réservés plus de 3 mois à l'avance pour une nuit précise! Cela ne laisse pas place à beaucoup d'improvisation mais on s'y résigne. Connectés à 7h01 (pour 00h01 côte est des Etats Unis) sur le site internet canadien, soit une minute après l'ouverture des réservations, les 9/10ème des places ont déjà disparu! Heureusement, nous réussissons à booker la plupart de nos nuits en bivouac. Pour les quelques restantes, on comptera sur des désistement de dernière minute..
Nous rejoignons le Canada par (BIP) jusqu'à Vancouver. Arrivés à la gare ferroviaire, nous prenons conscience que nos billets Vancouver -> Glacier National Park partent non pas de Vancouver, Canada mais de Vancouver, USA! A peine consolés par le chef de gare qui nous dit que nous ne sommes pas les premiers à nous tromper, nous perdons nos billets de train, le droit d'aller à Seattle en bus, de laisser une partie de nos provisions à la douane américaine et notre première journée de marche! Dès la descente du train de nuit, nous avons la chance de croiser un ours pacifique, qui nous réconciliera avec ces premières péripéties.
Section 1 : Glacier National Park, USA, de Many Glacier à Waterton
4 jours - 77 km - 2150 m
Soucieux de vouloir rattraper notre journée de retard, nous partons au lever du jour. A peine une heure après le départ, nous croisons deux ours sur le sentier de randonnée. A ce rythme là, Sophie se demande comment elle va surmonter son appréhension ursine. D'ailleurs, à chaque rencontre du même type, quant Alain sortira tranquillement l'appareil photo, Sophie, elle, tiendra le klaxon dans une main et le bearspray (et non beerspray!) dans l'autre. Mais par la suite, les rencontres se feront plus rares.
La traversée de la frontière américano-canadienne se fait sur les rives du lac Waterton, à pied, sans aucun contrôle : on traverse une tranchée à niveau d'une dizaine de mètres de large, séparant les forets des deux pays qui permet de surveiller les passages depuis le ciel. C'est ici que le GDT commence réellement, avant tout n'était qu'échauffement!
1er ravitaillement à Waterton, à une dizaine de km de la frontière, le jour de la fête nationale, heureusement les épiceries restent ouvertes.
Après avoir longtemps rêvé devant les pages de Carnet d'Aventure, nous profitons de la fin conjointe de nos 2 CDD pour organiser notre voyage idéal. Et quand d'autres partent voyager à la rencontre des hommes, nous, nous cherchons l'isolement, la nature brute et la solitude... à deux!
Le Great Divide Trail nous séduit : il a l'avantage de réunir tous nos critères (météo clémente en été et itinéraire piéton continu déjà éprouvé mais très peu fréquenté). Seul frein pour Sophie : la garantie de croiser régulièrement des ours! Heureusement, la lecture du CA n°16, de nombreux témoignages et des analyses statistiques sur les faibles risques d'attaques mortelles auront raison de ses craintes. Il ne reste plus qu'à organiser tout cela...
Côté nourriture, on décide de faire confiance aux canadiens et de se ravitailler le plus possible dans les villages locaux quitte à porter jusqu'à 9 jours de nourriture. On ne se fera livrer qu'un seul colis alimentaire. A postériori, on aurait du se faire livrer beaucoup plus de colis car certains ravitaillement sont frugales, ne font pas fonctionner le commerce local mais de grands groupes touristiques et coutent bien trop cher.
Côté équipement, il faut prévoir de quoi protéger sa nourriture des ours : des sacs anti-odeurs puis un Ursack (sacs en Kevlar que les ours ne peuvent pas déchirer) qu'on prévoira d'accrocher par une corde à un arbre, à 3 m de haut minimum et 1 m du tronc, toutes les nuits, qu'il pleuve ou qu'il neige. Sans oublier le klaxon et le spray anti-ours à acheter sur place munis d'une pièce d'identité, qui nous cataloguent automatiquement dans le clan des porteurs d'armes! Négliger les moustiques, voraces en cette saison, aurait été une erreur, nous emportons donc nos gants et moustiquaires de tête ainsi que des répulsifs, les moins écolo possibles.
Côté logement, il faut prévoir notre itinéraire au jour près car les campings en arrière pays des parcs nationaux américains et canadiens doivent être réservés plus de 3 mois à l'avance pour une nuit précise! Cela ne laisse pas place à beaucoup d'improvisation mais on s'y résigne. Connectés à 7h01 (pour 00h01 côte est des Etats Unis) sur le site internet canadien, soit une minute après l'ouverture des réservations, les 9/10ème des places ont déjà disparu! Heureusement, nous réussissons à booker la plupart de nos nuits en bivouac. Pour les quelques restantes, on comptera sur des désistement de dernière minute..
Nous rejoignons le Canada par (BIP) jusqu'à Vancouver. Arrivés à la gare ferroviaire, nous prenons conscience que nos billets Vancouver -> Glacier National Park partent non pas de Vancouver, Canada mais de Vancouver, USA! A peine consolés par le chef de gare qui nous dit que nous ne sommes pas les premiers à nous tromper, nous perdons nos billets de train, le droit d'aller à Seattle en bus, de laisser une partie de nos provisions à la douane américaine et notre première journée de marche! Dès la descente du train de nuit, nous avons la chance de croiser un ours pacifique, qui nous réconciliera avec ces premières péripéties.
Section 1 : Glacier National Park, USA, de Many Glacier à Waterton
4 jours - 77 km - 2150 m
Soucieux de vouloir rattraper notre journée de retard, nous partons au lever du jour. A peine une heure après le départ, nous croisons deux ours sur le sentier de randonnée. A ce rythme là, Sophie se demande comment elle va surmonter son appréhension ursine. D'ailleurs, à chaque rencontre du même type, quant Alain sortira tranquillement l'appareil photo, Sophie, elle, tiendra le klaxon dans une main et le bearspray (et non beerspray!) dans l'autre. Mais par la suite, les rencontres se feront plus rares.
La traversée de la frontière américano-canadienne se fait sur les rives du lac Waterton, à pied, sans aucun contrôle : on traverse une tranchée à niveau d'une dizaine de mètres de large, séparant les forets des deux pays qui permet de surveiller les passages depuis le ciel. C'est ici que le GDT commence réellement, avant tout n'était qu'échauffement!
1er ravitaillement à Waterton, à une dizaine de km de la frontière, le jour de la fête nationale, heureusement les épiceries restent ouvertes.