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Expédition himalayenne au Thabor

(réalisé)
4 familles avec 6 enfants partent en itinérance et autonomie avec comme objectif le sommet du Mont Thabor (3178m) dans la haute vallée de la Clarée (France). Premier bivouac pour certains, marche sur la neige, cueillette de génépi ou encore pêche à la ligne : que de découvertes et de partage !
randonnée/trek
Quand : 13/07/23
Durée : 6 jours
Distance globale : 37.4km
Dénivelées : +2153m / -2073m
Alti min/max : 1584m/3133m
Carnet publié par Circa05 le 26 mars
modifié le 26 mars
109 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Section 3 (mise à jour : 26 mars)

Distance section : 4.9km
Dénivelées section : +493m / -74m
Section Alti min/max : 2452m/2919m

Description :

Montée au lac des Muandes 2580 m, col des Muandes 2850 m, par la variante du GR 57 montée à la Roche du Chardonnet 2950 m, parcours de l'arête rocheuse jusqu'au col de Valmeinier 2849 m, traversée sur les névés dans le versant nord et bivouac sur un replat partiellement enneigé sous le col de la Chapelle 2870 m.

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Le compte-rendu : Section 3 (mise à jour : 26 mars)

Rémi : Vers 10h30, les sacs sont faits. Nous nous mettons en route et traversons l’alpage en passant près de la cabane pastorale mobile afin de reprendre le sentier un peu plus haut. La consigne est donnée de ne pas marcher trop vite afin d’économiser ses forces et de tenir jusqu’au bout : objectif, franchir la Roche du Chardonnet à 2950 m pour aller dormir sur un replat de l’autre côté ! L’arrêt au-dessus du Lac des Muandes est bien apprécié pour grignoter fruits secs et barre de céréales. Nous prenons encore un peu d’altitude et mangeons sur des gros rochers sous le Col des Muandes. Nous sommes rentrés dans l’étage nival, il n’y a plus d’herbe…seules quelques plantes en coussinet persistent. De superbes touffes roses de silène acaule fleurissent rose. Un vautour moine et deux vautours fauves nous survolent. Une petite sieste réparatrice pendant que les enfants jouent dans un ruisselet en remplissant les gourdes et nous repartons vers la ligne de crête. Arrivés au col, nous nous essayons à la descente en ramasse sur un névé. C’est quand même drôle de faire du ski sans ski en plein mois de juillet ! La sente pour monter au sommet de la Roche du Chardonnet devient chaotique, il faut poser les mains sur les rochers, cela met une petite ambiance alpine. Des groupes se forment : Ninon et Hannah papotent autant qu’elles marchent, les garçons crapahutent dans les rochers. Les enfants me surprennent par leur motivation ! Un panorama époustouflant nous attend au sommet. Nous voyons déjà, depuis midi, la barre des Écrins et là nous découvrons le versant côté Savoie. Une petite pause, puis nous descendons une cheminée raide pour retrouver une crête arrondie menant au Col de Valmeinier. Ensuite, ce sera sur la neige que la balade se poursuivra. Les névés sont encore bien présents en versant Nord à 2800 m d’altitude. Nous visons un replat déneigé. Fini l’herbe, place au sable et aux cailloux ! De l’eau coule des névés, nous creusons une petite cuvette qui nous permettra de récupérer de l’eau, plus tard, une fois la turbidité évacuée. Chacun s’affaire pour monter le camp. Puis quelques jeux, une séance de yoga, un repas « lyoph » et le soleil se couche magnifique sur Belledonne.  Je place mon appareil accessible sous mon sac à dos et me glisse dans mon duvet avec l’espoir de faire quelques clichés de ciel nocturne lors d’un réveil hypothétique.
Didier nous compte une histoire géologique : « Il était une fois une petite pierre noire qui aimait raconter sa vie. Ce don surnaturel de la parole s'exprimait lorsqu'on la tenait dans la main et qu'on l'approchait de l'oreille. Je fis sa connaissance alors que nous reprenions notre randonnée après une pause au col de Valmeinier. Parmi toutes les pierres noires sur lesquelles nous marchions, l'une d'elle était striée de fines côtes cannelées que la lumière du soleil déclinant mettait en relief. Je la pris dans le creux de ma main pour l'observer puis je l'approchai de mon oreille. « Résous cette énigme », me dit-elle, « aujourd'hui je suis une pierre, qu’étais-je autrefois ? » Je lui demandai de me donner un indice. Elle accepta : « Et bien, j'ai vécu au Carbonifère, il y a 300 millions d'années.» Je répondis : « Tu es une plante fossile, n'est-ce pas ! » Elle me félicita : « Ta réponse est juste. Je suis un fragment de tige arborescente d'une calamite et je poussais dans une forêt marécageuse parcourue par une rivière ». Alors je compris qu'elle avait été déracinée, transportée et déposée par les eaux, puis recouverte de sédiments qui avaient conservé son empreinte. Au fil du temps et des phénomènes géologiques, ses tiges s'étaient transformées en une sorte de charbon. »

Nous prenons de la hauteur, vue sur la Barre des Ecrins.
Nous prenons de la hauteur, vue sur la Barre des Ecrins.
Cela fait drôle de marcher sur la neige en juillet!
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Coucher du soleil sur les Aiguilles d'Arves
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Quel est cet objet lumineux dans le ciel?
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