... il m'avait dit : "en septembre, je t'emmène à la mer!"
Et il avait ajouté :"emmène quand même des vêtements chauds ..."
J'aurais dû me douter que ça ne serait pas forcément une version "dolce vita..."
Et c'est comme ça qu'on s'est retrouvés à grimper des cols à vélo, à parcourir des pistes d'altitude exceptionnelles, à dormir sous les étoiles dans des paysages de carte postale... et, quand même, à prendre un bain dans la grande bleue!
Et il avait ajouté :"emmène quand même des vêtements chauds ..."
J'aurais dû me douter que ça ne serait pas forcément une version "dolce vita..."
Et c'est comme ça qu'on s'est retrouvés à grimper des cols à vélo, à parcourir des pistes d'altitude exceptionnelles, à dormir sous les étoiles dans des paysages de carte postale... et, quand même, à prendre un bain dans la grande bleue!
Activité :
vélo de randonnée
VTT
Statut :
réalisé
Distance :
704km
DATE :
11/09/2025
Durée :
17 jours
Dénivelées :
+22027m
/ -22488m
Alti min/max :
2m/2732m
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
bus
Précisions :
De la maison à la maison, avec deux petits trajets en transports en commun.
Mise à jour section : 03 nov.
Jeudi 11 septembre 2025
Guillestre - Pont Lariane
42km et D+ 1400
Après avoir passé l’été à grimper, pédaler, naviguer dans notre belle région et à faire des barbecues sur la terrasse ;-D, on avait quand même comme des envies d’itinérances…
Et pourquoi pas descendre à la mer, mais en suivant les traces de la route du sel, les pistes d’altitude italiennes, les fortifications de la ligne Maginot ?
C’est ainsi que nous nous retrouvons dans le train ce matin, direction : Guillestre, notre point de départ. Dès le départ ça monte ! Le Queyras est magnifique mais ça se mérite !!!
Et lorsque la route est fermée à cause des risques d’éboulement il faut un plan B. Il s’appelle Montbardon....petit village au-dessus du Guil mais que la montée est dure... ! 11 virages, ça monte et ça ne fait pas semblant !!!
Une belle piste forestière nous ramène à Château Queyras.
La montée finale à Molines, puis à Pierre-Grosse, et enfin au Pont de Lariane, aura raison de mes dernières forces !
Mais un beau coin de bivouac nous attend, avec accès à la rivière. Nous sommes à 2000m. d'altitude, la rivière nous offre un coin toilette et ce soir, repas simple mais chaud au Jetboil. Mi-septembre la nuit tombe vite et la nuit promet d’être fraîche....
Guillestre - Pont Lariane
42km et D+ 1400
Après avoir passé l’été à grimper, pédaler, naviguer dans notre belle région et à faire des barbecues sur la terrasse ;-D, on avait quand même comme des envies d’itinérances…
Et pourquoi pas descendre à la mer, mais en suivant les traces de la route du sel, les pistes d’altitude italiennes, les fortifications de la ligne Maginot ?
C’est ainsi que nous nous retrouvons dans le train ce matin, direction : Guillestre, notre point de départ. Dès le départ ça monte ! Le Queyras est magnifique mais ça se mérite !!!
Et lorsque la route est fermée à cause des risques d’éboulement il faut un plan B. Il s’appelle Montbardon....petit village au-dessus du Guil mais que la montée est dure... ! 11 virages, ça monte et ça ne fait pas semblant !!!
Une belle piste forestière nous ramène à Château Queyras.
La montée finale à Molines, puis à Pierre-Grosse, et enfin au Pont de Lariane, aura raison de mes dernières forces !
Mais un beau coin de bivouac nous attend, avec accès à la rivière. Nous sommes à 2000m. d'altitude, la rivière nous offre un coin toilette et ce soir, repas simple mais chaud au Jetboil. Mi-septembre la nuit tombe vite et la nuit promet d’être fraîche....
Vendredi 12 septembre 2025
Pont de Lariane - quelque part vers le col de Sampeyre
58km, et D+ 1838 (ouille!)
Les 700 m de D+ et les 9 km qui nous séparaient du col Agnel ce matin ont un peu piqué les mollets (mais ça ne fut qu’une simple formalité pour Patrick !). Le col Agnel, frontière entre la France et l'Italie, point culminant de notre périple. Donc maintenant, c'est « profil descendant » jusqu'à la mer...enfin presque puisqu’il reste 10000m de dénivelé jusqu'à la fin du voyage !
Les marmottes sont omniprésentes, elles se dorent au soleil sur le bord de la route, on croirait les touristes assistant au Tour de France, ma parole il ne leur manque plus que le bob Cochonou … !
Une petite pause devant la stèle de Michele Scarponi, un cycliste italien de renom, et nous voilà à plonger dans la vallée du Val Varaita jusqu’à Sampeyre. Les petits villages se succèdent, murs de pierres, toits de Lauze, et fenêtres fleuries. Et pour écourter un peu la montée de demain, nous prenons de l’avance sur la route du col de Sampeyre. Le point de bivouac, le seul replat de toute la montée, est établi à côté du refuge Meira Garneri, à 1829m. d’altitude. Espérons que les vaches dorment aussi la nuit. Parcequ’avec leurs cloches énormes, elles font un sacré raffut ! (et d’expérience, je sais que les diguedong nocturnes vont bien nous casser les oreilles!)
Et l’eau du torrent pour la douche est … glaciale !!!
Pont de Lariane - quelque part vers le col de Sampeyre
58km, et D+ 1838 (ouille!)
Les 700 m de D+ et les 9 km qui nous séparaient du col Agnel ce matin ont un peu piqué les mollets (mais ça ne fut qu’une simple formalité pour Patrick !). Le col Agnel, frontière entre la France et l'Italie, point culminant de notre périple. Donc maintenant, c'est « profil descendant » jusqu'à la mer...enfin presque puisqu’il reste 10000m de dénivelé jusqu'à la fin du voyage !
Les marmottes sont omniprésentes, elles se dorent au soleil sur le bord de la route, on croirait les touristes assistant au Tour de France, ma parole il ne leur manque plus que le bob Cochonou … !
Une petite pause devant la stèle de Michele Scarponi, un cycliste italien de renom, et nous voilà à plonger dans la vallée du Val Varaita jusqu’à Sampeyre. Les petits villages se succèdent, murs de pierres, toits de Lauze, et fenêtres fleuries. Et pour écourter un peu la montée de demain, nous prenons de l’avance sur la route du col de Sampeyre. Le point de bivouac, le seul replat de toute la montée, est établi à côté du refuge Meira Garneri, à 1829m. d’altitude. Espérons que les vaches dorment aussi la nuit. Parcequ’avec leurs cloches énormes, elles font un sacré raffut ! (et d’expérience, je sais que les diguedong nocturnes vont bien nous casser les oreilles!)
Et l’eau du torrent pour la douche est … glaciale !!!
Samedi 13 septembre 2025
Refuge Meira Garneri (route du col de Sampeyre) - Dronero
50 km et D+ 760
Les vaches se sont réveillées tôt ce matin, et du coup, nous aussi...
On attaque dur puisqu’il nous reste 400 m. de D+ pour arriver au col de Sampeyre. Les nuages de la nebbia nous laissent entrevoir le Viso au détour d’un virage.
On était venus pour rouler sur de belles pistes en balcon, on est servis. La piste qui part du col et traverse les alpages, plein Est, nous conduit, via la Bassa del Ajet (2310), et le collet Rastcias (2176), jusqu’au colle Bironne (1700) pour une pause casse-croûte. Les nuages qui nous entourent nous gâchent la vue mais donnent à cette journée un caractère irréel.
Nous continuons à descendre doucement à travers la forêt jusqu’au village de San Constanzzo, où la pente affiche 18%, quand même ! On y a un peu laissé les plaquettes de freins...
Enfin nous atteignons la petite ville de Dronero, et après quelques courses, nous posons le bivouac sur une aire de jeux/parking/WC/eau que Patrick a dégotée sur l’application Park 4 Night. Coup de bol : un barnum est installé, en vue d'une fête prochaine : ce soir, pas besoin de monter la tente!
Refuge Meira Garneri (route du col de Sampeyre) - Dronero
50 km et D+ 760
Les vaches se sont réveillées tôt ce matin, et du coup, nous aussi...
On attaque dur puisqu’il nous reste 400 m. de D+ pour arriver au col de Sampeyre. Les nuages de la nebbia nous laissent entrevoir le Viso au détour d’un virage.
On était venus pour rouler sur de belles pistes en balcon, on est servis. La piste qui part du col et traverse les alpages, plein Est, nous conduit, via la Bassa del Ajet (2310), et le collet Rastcias (2176), jusqu’au colle Bironne (1700) pour une pause casse-croûte. Les nuages qui nous entourent nous gâchent la vue mais donnent à cette journée un caractère irréel.
Nous continuons à descendre doucement à travers la forêt jusqu’au village de San Constanzzo, où la pente affiche 18%, quand même ! On y a un peu laissé les plaquettes de freins...
Enfin nous atteignons la petite ville de Dronero, et après quelques courses, nous posons le bivouac sur une aire de jeux/parking/WC/eau que Patrick a dégotée sur l’application Park 4 Night. Coup de bol : un barnum est installé, en vue d'une fête prochaine : ce soir, pas besoin de monter la tente!
Dimanche 14 septembre 2025
Dronero - Col de Preit
41 km et D+ 1600
Nous remontons le très beau Val Maïra ce matin sur une dizaine de km avant de bifurquer vers le hameau de Marmora où nous avons prévu une halte-resto.
A recommander si vous passez dans le coin ! Les maisons ont été restaurées avec goût et les objets d’un quotidien très ancien ornent les murs, les terrasses, les rebords de fenêtres. Des collections de clés anciennes, des batteries de cuisine, des skis et raquettes, des jougs de bétail, les nappes et les draps qui pendent aux balcons, et les chaises longues, face à la petite route sinueuse qui suit le fond de la vallée vers le col de Preit, et que nous remonterons tout à l’heure….
Deux heures plus tard, le ventre plein (on ne rigole pas avec les repas en Italie : antipasti (une entrée chaude, une entrée froide), primo piatto (premier plat), secondo piatto (second plat) et les dolci (les desserts). On s’en est mis jusque-là!), nous remontons sur les vélos : 10 km avec des pourcentages indécents, jusqu’à 18%!!!!
Finalement nous débouchons au col de Preit, porte d'entrée vers « l'altiplano » de la Gardetta, où un agritourismo nous offre un bout de pelouse pour planter la tente. Les deux gamins du refuges, Eduardo et Felipe, viennent faire les zouaves sur nos matelas pneumatiques !
Une belle adresse, qui propose sur sa carte des plats « maison » avec les produits de la ferme. Et des gnocchis, que je savais même pas que ça pouvait être aussi bon !!!
Demain nous rejoindrons une belle piste d'altitude comme on les aime, et qui nous promet « de belles émotions »
Dronero - Col de Preit
41 km et D+ 1600
Nous remontons le très beau Val Maïra ce matin sur une dizaine de km avant de bifurquer vers le hameau de Marmora où nous avons prévu une halte-resto.
A recommander si vous passez dans le coin ! Les maisons ont été restaurées avec goût et les objets d’un quotidien très ancien ornent les murs, les terrasses, les rebords de fenêtres. Des collections de clés anciennes, des batteries de cuisine, des skis et raquettes, des jougs de bétail, les nappes et les draps qui pendent aux balcons, et les chaises longues, face à la petite route sinueuse qui suit le fond de la vallée vers le col de Preit, et que nous remonterons tout à l’heure….
Deux heures plus tard, le ventre plein (on ne rigole pas avec les repas en Italie : antipasti (une entrée chaude, une entrée froide), primo piatto (premier plat), secondo piatto (second plat) et les dolci (les desserts). On s’en est mis jusque-là!), nous remontons sur les vélos : 10 km avec des pourcentages indécents, jusqu’à 18%!!!!
Finalement nous débouchons au col de Preit, porte d'entrée vers « l'altiplano » de la Gardetta, où un agritourismo nous offre un bout de pelouse pour planter la tente. Les deux gamins du refuges, Eduardo et Felipe, viennent faire les zouaves sur nos matelas pneumatiques !
Une belle adresse, qui propose sur sa carte des plats « maison » avec les produits de la ferme. Et des gnocchis, que je savais même pas que ça pouvait être aussi bon !!!
Demain nous rejoindrons une belle piste d'altitude comme on les aime, et qui nous promet « de belles émotions »
Lundi 15 septembre 2025
Col de Preit - Demonte
43 km et D+ 584m.
C’est parti pour le « Gardetta Bike Emotions », comme le promettait ple plan des circuits vtt. On n’a pas été déçus! Encore mieux qu'un paysage de carte postale : aujourd'hui, on est DANS la carte postale.
Après une belle montée d’environ 400 m. nous avons trouvé une piste magnifique qui rejoint, en une dizaine de km, le col de la Faunieri (2505m.) par les cols Cologna, Margherina, Valcavera, tous aux environs de 2400 m. d’altitude. Et des émotions, on en a eu ! Mais que c’était beau ! Cette piste qui traversait les hauts plateaux désertiques, surplombés par la Meja, sommet emblématique du coin, et avec, au loin, le Viso, c’était un spectacle à couper le souffle. Et encore au loin, le col de San Peyre et la belle piste que nous avons parcourue il y a quelques jours. De loin en loin, d’anciennes casernes militaires, où des bunkers surveillaient les points stratégiques. Bref, c'était la nature, brute et sauvage, mais accessible, à plus de 2000 m. d'altitude. Et tout autour de nous, des pics et des sommets, et cette piste qui n'en finit pas de tourner sur ce relief qu'on voit au loin, et qui semble ne jamais finir. La Gardetta Bike Emotions a tenu ses promesses.
A midi nous faisons une petite pause au col de la Faunieri, histoire de voir la stèle en la mémoire de Marco Pantani (un cycliste italien de renom au destin tragique, retrouvé mort d’une overdose dans une chambre d’hôtel en 2004. Il fut l'un des meilleurs grimpeurs de l'histoire du cyclisme sur route et l'un des coureurs les plus populaires. Il a notamment remporté un Tour de France et un Tour d'Italie.)
Puis nous plongeons vers Demonte, l’étape du jour (soit une descente de… 1800m de dénivelée !).
Ce soir, un coin de pelouse au camping pour la tente, et de l’eau chaude aux sanitaires pour une petite lessive.
Col de Preit - Demonte
43 km et D+ 584m.
C’est parti pour le « Gardetta Bike Emotions », comme le promettait ple plan des circuits vtt. On n’a pas été déçus! Encore mieux qu'un paysage de carte postale : aujourd'hui, on est DANS la carte postale.
Après une belle montée d’environ 400 m. nous avons trouvé une piste magnifique qui rejoint, en une dizaine de km, le col de la Faunieri (2505m.) par les cols Cologna, Margherina, Valcavera, tous aux environs de 2400 m. d’altitude. Et des émotions, on en a eu ! Mais que c’était beau ! Cette piste qui traversait les hauts plateaux désertiques, surplombés par la Meja, sommet emblématique du coin, et avec, au loin, le Viso, c’était un spectacle à couper le souffle. Et encore au loin, le col de San Peyre et la belle piste que nous avons parcourue il y a quelques jours. De loin en loin, d’anciennes casernes militaires, où des bunkers surveillaient les points stratégiques. Bref, c'était la nature, brute et sauvage, mais accessible, à plus de 2000 m. d'altitude. Et tout autour de nous, des pics et des sommets, et cette piste qui n'en finit pas de tourner sur ce relief qu'on voit au loin, et qui semble ne jamais finir. La Gardetta Bike Emotions a tenu ses promesses.
A midi nous faisons une petite pause au col de la Faunieri, histoire de voir la stèle en la mémoire de Marco Pantani (un cycliste italien de renom au destin tragique, retrouvé mort d’une overdose dans une chambre d’hôtel en 2004. Il fut l'un des meilleurs grimpeurs de l'histoire du cyclisme sur route et l'un des coureurs les plus populaires. Il a notamment remporté un Tour de France et un Tour d'Italie.)
Puis nous plongeons vers Demonte, l’étape du jour (soit une descente de… 1800m de dénivelée !).
Ce soir, un coin de pelouse au camping pour la tente, et de l’eau chaude aux sanitaires pour une petite lessive.
Mardi 16 septembre
Demonte - col de Prarosso (1331m)
36 km et D+ 1316
Deux cols pour le prix d’un aujourd’hui ! Pas des hauts, mais des durs, et parfois sur des pistes peu accueillantes.
Le premier nous amène à Valdieri via le col de la Madone de Colletto (1310m environ), avec des tronçons à 16%, quand même, et le deuxième nous monte un peu plus calmement (d’après Patrick. Moi je n’ai pas vu la différence… !) au colle Prarosso (1331m), avec les deux derniers kilomètres sur piste forestière. C’est là, au milieu des montagnes couvertes de forêts de châtaigniers, seuls au monde, que nous faisons halte pour la nuit. Ce bivouac promet d’être un des plus beaux du périple ! Mais un bivouac comme ça, ça se mérite : pas de présence humaine aux alentours, donc pas d'eau, il faut remplir l'outre (5 litres) et la monter depuis la vallée, pour boire, cuisiner, petit-déjeuner et accessoirement pouvoir faire un brin de toilette. (en général, c'est quand on est à poil au milieu de nulle part, en train de jongler entre le gant de toilette, le savon et la bouteille d'un demi litre d'eau, que les motards déboulent sur la piste juste à côté... On n'est jamais vraiment tranquilles !)
Demonte - col de Prarosso (1331m)
36 km et D+ 1316
Deux cols pour le prix d’un aujourd’hui ! Pas des hauts, mais des durs, et parfois sur des pistes peu accueillantes.
Le premier nous amène à Valdieri via le col de la Madone de Colletto (1310m environ), avec des tronçons à 16%, quand même, et le deuxième nous monte un peu plus calmement (d’après Patrick. Moi je n’ai pas vu la différence… !) au colle Prarosso (1331m), avec les deux derniers kilomètres sur piste forestière. C’est là, au milieu des montagnes couvertes de forêts de châtaigniers, seuls au monde, que nous faisons halte pour la nuit. Ce bivouac promet d’être un des plus beaux du périple ! Mais un bivouac comme ça, ça se mérite : pas de présence humaine aux alentours, donc pas d'eau, il faut remplir l'outre (5 litres) et la monter depuis la vallée, pour boire, cuisiner, petit-déjeuner et accessoirement pouvoir faire un brin de toilette. (en général, c'est quand on est à poil au milieu de nulle part, en train de jongler entre le gant de toilette, le savon et la bouteille d'un demi litre d'eau, que les motards déboulent sur la piste juste à côté... On n'est jamais vraiment tranquilles !)
Mercredi 17 septembre 2025
Col Prarosso - terrasse du restaurant d’altitude du télésiège Cabanaïra (1972m.), station de Limone/col de Tende
33km et D+ 1323
Au programme du jour, une petite étape devant nous amener au départ de la Haute route du sel, piste militaire sur la frontière franco-italienne. La piste nous descend dans la vallée a travers une belle forêt de feuillus. Puis elle laisse place à une petite route bien pentue que je n’aurais pas aimé remonter !!! Les plaquettes de freins sentent le caoutchouc brûlé...
Nous traversons la petite ville industrielle de Vernante, aux 150 peintures de Pinocchio (l’histoire ne dit pas s’il est né ici ?!) puis nous passons Limone et c’est là que les choses sérieuses commencent: la montée vers le col de Tende, à 1889 m. d’altitude. La pente est régulière et les cyclistes qui descendent, comme d’habitude, nous lancent des « brava », « forza » et autres encouragements. Enfin nous débouchons au Col et juste après, au Fort Central, en ruines certes, mais de taille imposante. Un peu plus haut un autre fortin aurait fait un emplacement de bivouac magnifique, mais paraît-il qu’il faut avancer («oui chéri... »), et nous poussons donc 2 km plus loin, à la gare d’arrivée d’un télésiège de la station de ski de Limone. La terrasse est belle, certes…. (mais «pas aussi belle que la vue qu'on aurait eue au col, soleil couchant/levant sur les fortifications, et gnagnagna... »)
Col Prarosso - terrasse du restaurant d’altitude du télésiège Cabanaïra (1972m.), station de Limone/col de Tende
33km et D+ 1323
Au programme du jour, une petite étape devant nous amener au départ de la Haute route du sel, piste militaire sur la frontière franco-italienne. La piste nous descend dans la vallée a travers une belle forêt de feuillus. Puis elle laisse place à une petite route bien pentue que je n’aurais pas aimé remonter !!! Les plaquettes de freins sentent le caoutchouc brûlé...
Nous traversons la petite ville industrielle de Vernante, aux 150 peintures de Pinocchio (l’histoire ne dit pas s’il est né ici ?!) puis nous passons Limone et c’est là que les choses sérieuses commencent: la montée vers le col de Tende, à 1889 m. d’altitude. La pente est régulière et les cyclistes qui descendent, comme d’habitude, nous lancent des « brava », « forza » et autres encouragements. Enfin nous débouchons au Col et juste après, au Fort Central, en ruines certes, mais de taille imposante. Un peu plus haut un autre fortin aurait fait un emplacement de bivouac magnifique, mais paraît-il qu’il faut avancer («oui chéri... »), et nous poussons donc 2 km plus loin, à la gare d’arrivée d’un télésiège de la station de ski de Limone. La terrasse est belle, certes…. (mais «pas aussi belle que la vue qu'on aurait eue au col, soleil couchant/levant sur les fortifications, et gnagnagna... »)
Jeudi 18 septembre
Col de Tende - Monesi ou la route du sel (alta via del sale)
36 km et D+700m
Le lever de soleil sur la mer de nuage est magnifique ce matin (« pas autant que à côté des fortifications, et gnagnagna », mais presque).
Nous parcourons enfin la Alta Via del Sale ! Ces axes de communication remontent à l'antiquité et permettaient d'acheminer, dans les régions reculées, et inaccessibles par voie fluviale, des marchandises telles que la laine, les armes, et le sel (qui permettait la conservation de la viande, du poisson, la préparation de la charcuterie, des olives, mais aussi le tannage des peaux et la teinturerie).
Des paysages, mamma mia, mais que c’est beau ! Du sauvage, du grandiose, de l’époustouflant, des prairies alpines, des rochers, des petits lacs, des forêts de mélèzes plus bas, et au milieu de tout ça, la piste, la « via del sale ». C'est pas du facile, hein ! On en sortira bien lessivés... Des cailloux qui roulent sous les pneus, souvent, mais parfois c’est tout lisse et tout doux et ça roule tout seul ! Un vététiste en vélo musculaire croisé dans l’après-midi nous racontera qu’il a fait cet itinéraire il y a deux ans à peine et qu’il était beaucoup plus praticable. Même si le tronçon parcouru aujourd’hui est réservé aux cycliste et interdit aux engins motorisés les mardi et jeudi. Coup de bol pour nous !
On croise beaucoup de vttistes (enfin, c’est surtout eux qui nous doublent … !) et beaucoup de VTT électriques.
Ce matin également, un groupe de cavaliers.
Lorsqu’on croise des randonneurs (et surtout des randonneuses !) à la journée, souvent ils laissent dans leur sillage des parfums d’eau de toilette ou de savon, c’est agréable, lorsque nous, en route de plusieurs jours, avons l’impression de sentir la sueur et la poussière (mais c’est pas vrai, hein! On se lave tous les jours ! C’est juste un «ressenti » !)
Les épilobes éclatent en filaments cotonneux, et se parent de leurs couleurs d’automne
Niveau itinéraire du jour, les panneaux se suivent : Colle de la Perla, Della Boaria, delle Carsene, Don Signori. Un plat de pâtes au refuge Don Barbera, et on repart, Passo du Framargaï, Colle Selle Vecchie, Passo della Porta et ce soir, arrivée à Monesi, tout poussiéreux qu’on est, et bien fatigués !
Pas envie de chercher le spot de rêve au niveau du bivouac, on jette la tente à l’entrée du village, sur un terrain plat d’une maison aux volets fermés. Mais le bac à eau extérieur nous procure une douche abondante et réparatrice.
Et à 18.45, attaque des escadrilles de moustiques (tigres !) en rangs serrés!
Col de Tende - Monesi ou la route du sel (alta via del sale)
36 km et D+700m
Le lever de soleil sur la mer de nuage est magnifique ce matin (« pas autant que à côté des fortifications, et gnagnagna », mais presque).
Nous parcourons enfin la Alta Via del Sale ! Ces axes de communication remontent à l'antiquité et permettaient d'acheminer, dans les régions reculées, et inaccessibles par voie fluviale, des marchandises telles que la laine, les armes, et le sel (qui permettait la conservation de la viande, du poisson, la préparation de la charcuterie, des olives, mais aussi le tannage des peaux et la teinturerie).
Des paysages, mamma mia, mais que c’est beau ! Du sauvage, du grandiose, de l’époustouflant, des prairies alpines, des rochers, des petits lacs, des forêts de mélèzes plus bas, et au milieu de tout ça, la piste, la « via del sale ». C'est pas du facile, hein ! On en sortira bien lessivés... Des cailloux qui roulent sous les pneus, souvent, mais parfois c’est tout lisse et tout doux et ça roule tout seul ! Un vététiste en vélo musculaire croisé dans l’après-midi nous racontera qu’il a fait cet itinéraire il y a deux ans à peine et qu’il était beaucoup plus praticable. Même si le tronçon parcouru aujourd’hui est réservé aux cycliste et interdit aux engins motorisés les mardi et jeudi. Coup de bol pour nous !
On croise beaucoup de vttistes (enfin, c’est surtout eux qui nous doublent … !) et beaucoup de VTT électriques.
Ce matin également, un groupe de cavaliers.
Lorsqu’on croise des randonneurs (et surtout des randonneuses !) à la journée, souvent ils laissent dans leur sillage des parfums d’eau de toilette ou de savon, c’est agréable, lorsque nous, en route de plusieurs jours, avons l’impression de sentir la sueur et la poussière (mais c’est pas vrai, hein! On se lave tous les jours ! C’est juste un «ressenti » !)
Les épilobes éclatent en filaments cotonneux, et se parent de leurs couleurs d’automne
Niveau itinéraire du jour, les panneaux se suivent : Colle de la Perla, Della Boaria, delle Carsene, Don Signori. Un plat de pâtes au refuge Don Barbera, et on repart, Passo du Framargaï, Colle Selle Vecchie, Passo della Porta et ce soir, arrivée à Monesi, tout poussiéreux qu’on est, et bien fatigués !
Pas envie de chercher le spot de rêve au niveau du bivouac, on jette la tente à l’entrée du village, sur un terrain plat d’une maison aux volets fermés. Mais le bac à eau extérieur nous procure une douche abondante et réparatrice.
Et à 18.45, attaque des escadrilles de moustiques (tigres !) en rangs serrés!
Vendredi 19 septembre 2025
Monesi - La Brigue. Retour en France !
36 km et D+830m
Ce matin, plutôt que de passer par-dessus le Monte Saccarel, on a pris une petite route, puis une piste bien caillouteuse, qui contournait la montagne (mais ça montait quand même !). Un premier tunnel, la Galeria del Garezzo, puis un deuxième, plus conséquent, en arc de cercle, ce qui fait qu’on n’y voyait rien, et qui nous a obligé à sortir la frontale. Mais quasiment personne pour nous gâcher les photos. A croire que ces pistes ne sont pas répertoriées et demeurent confidentielles !
Alors que nous nous posons un peu pour casser la croûte, tout un troupeau de vaches descend la piste, sous nos yeux. Il y a des moments où le temps s’arrête, nous sommes les spectateurs privilégiés d’une scène de la vie pastorale, comme un retour vers la nature.
Nous enchaînons les passo, cima, colle, punta et tutti quanti pour finalement plonger vers la France à la Baisse de Sanson (1694). Cet après-midi, les motards sont bien présents sur les pistes. A force, ils finissent par les défoncer en faisant ressortir tous les cailloux, ça devient un véritable enfer pour les vélos. Évidemment ce n’est qu’un constat, la montagne est à tout le monde, mais quand même….
Le vélo gémit sous l’effort, la cycliste aussi, mais en plus fort…
Et dans les descentes, ça secoue tellement parfois qu’on décolle des pédales… en espérant que les pieds retombent dessus….
Encore un petit effort, nous passons le col Linaire (1440), et au bout de la piste nous posons enfin le pied à la Brigue où, après cette journée bien fatiguante, nous nous offrons le luxe d’une auberge avec lit moelleux et douches à volonté ! Et demain, promis, c'est grasse matinée !
Il y a trois hébergements à la Brigue : un camping, un hotel, et en face, une auberge (plus un hôtel en bas du village, qu’on n’avait pas vu en arrivant). Tout était complet, il ne restait plus qu’une chambre de libre à l’auberge, on est des veinards ! Tout avait déjà été loué par les groupes de motards (encore eux !!!) et le camping affichait complet.
Monesi - La Brigue. Retour en France !
36 km et D+830m
Ce matin, plutôt que de passer par-dessus le Monte Saccarel, on a pris une petite route, puis une piste bien caillouteuse, qui contournait la montagne (mais ça montait quand même !). Un premier tunnel, la Galeria del Garezzo, puis un deuxième, plus conséquent, en arc de cercle, ce qui fait qu’on n’y voyait rien, et qui nous a obligé à sortir la frontale. Mais quasiment personne pour nous gâcher les photos. A croire que ces pistes ne sont pas répertoriées et demeurent confidentielles !
Alors que nous nous posons un peu pour casser la croûte, tout un troupeau de vaches descend la piste, sous nos yeux. Il y a des moments où le temps s’arrête, nous sommes les spectateurs privilégiés d’une scène de la vie pastorale, comme un retour vers la nature.
Nous enchaînons les passo, cima, colle, punta et tutti quanti pour finalement plonger vers la France à la Baisse de Sanson (1694). Cet après-midi, les motards sont bien présents sur les pistes. A force, ils finissent par les défoncer en faisant ressortir tous les cailloux, ça devient un véritable enfer pour les vélos. Évidemment ce n’est qu’un constat, la montagne est à tout le monde, mais quand même….
Le vélo gémit sous l’effort, la cycliste aussi, mais en plus fort…
Et dans les descentes, ça secoue tellement parfois qu’on décolle des pédales… en espérant que les pieds retombent dessus….
Encore un petit effort, nous passons le col Linaire (1440), et au bout de la piste nous posons enfin le pied à la Brigue où, après cette journée bien fatiguante, nous nous offrons le luxe d’une auberge avec lit moelleux et douches à volonté ! Et demain, promis, c'est grasse matinée !
Il y a trois hébergements à la Brigue : un camping, un hotel, et en face, une auberge (plus un hôtel en bas du village, qu’on n’avait pas vu en arrivant). Tout était complet, il ne restait plus qu’une chambre de libre à l’auberge, on est des veinards ! Tout avait déjà été loué par les groupes de motards (encore eux !!!) et le camping affichait complet.
Samedi 20 septembre 2025
La Brigue - zone de bivouac sous la Baisse de Colla Bassa (alt 1355)
30 km et D+965m.
Nous quittons ce matin la vallée de la Levensa qui coule à la Brigue, pour rejoindre la vallée de la Roya. Le lit de la rivière, à chaque fois que nous y passons, est toujours impressionnant. Comment un simple petit torrent de montagne peut-il entrer en furie et tout détruire sur son passage comme lors des évènements de 2020, après le passage de la tempête Alex? Il y a toujours des travaux de consolidation des berges et de restauration des maisons, encore à l’heure actuelle…
Peu après Fontan (« Counteo de Nissa »), nous bifurquons à droite pour remonter la vallée du Caïro. Une énigme pour nous, le lit de la rivière est à sec. Coup de chance, une source nous permet de remplir notre outre. Cette source, la Fontaña de Rochée, d’après le panneau, a ressuscité après la tempête Alex. Nouvelle énigme pour nous. Encore quelques kilomètres et nous entendons à nouveau chanter l’eau, sous une belle cascade. Puis plus rien. En fait, l’eau joue à cache-cache dans le sol, un coup tu la vois, un coup tu la vois plus.
La route grimpe, grimpe, puis se transforme en piste qui elle aussi grimpe, grimpe... c'est notre quotidien !
Pause casse-croûte les pieds dans l’eau à La Castagna, au niveau où nous quittons la route (et le torrent) pour remonter la piste, à la limite du Parc National du Mercantour.
La piste est régulière, environ 5 à 7%. Nous la suivons sur environ 10 km avant de faire halte sur une belle zone de bivouac à la croisée de pistes.
Un petit abri, une table et un banc, et derrière, une belle pelouse et une vue sur les montagnes alentour.
La Brigue - zone de bivouac sous la Baisse de Colla Bassa (alt 1355)
30 km et D+965m.
Nous quittons ce matin la vallée de la Levensa qui coule à la Brigue, pour rejoindre la vallée de la Roya. Le lit de la rivière, à chaque fois que nous y passons, est toujours impressionnant. Comment un simple petit torrent de montagne peut-il entrer en furie et tout détruire sur son passage comme lors des évènements de 2020, après le passage de la tempête Alex? Il y a toujours des travaux de consolidation des berges et de restauration des maisons, encore à l’heure actuelle…
Peu après Fontan (« Counteo de Nissa »), nous bifurquons à droite pour remonter la vallée du Caïro. Une énigme pour nous, le lit de la rivière est à sec. Coup de chance, une source nous permet de remplir notre outre. Cette source, la Fontaña de Rochée, d’après le panneau, a ressuscité après la tempête Alex. Nouvelle énigme pour nous. Encore quelques kilomètres et nous entendons à nouveau chanter l’eau, sous une belle cascade. Puis plus rien. En fait, l’eau joue à cache-cache dans le sol, un coup tu la vois, un coup tu la vois plus.
La route grimpe, grimpe, puis se transforme en piste qui elle aussi grimpe, grimpe... c'est notre quotidien !
Pause casse-croûte les pieds dans l’eau à La Castagna, au niveau où nous quittons la route (et le torrent) pour remonter la piste, à la limite du Parc National du Mercantour.
La piste est régulière, environ 5 à 7%. Nous la suivons sur environ 10 km avant de faire halte sur une belle zone de bivouac à la croisée de pistes.
Un petit abri, une table et un banc, et derrière, une belle pelouse et une vue sur les montagnes alentour.
Dimanche 21 septembre
Baisse de Colla Bassa - Moulinet
35km et D+ 658
Nous reprenons la piste en bordure du Parc National du Mercantour ce matin. Les panneaux d’interdiction se font précis : interdit aux chiens même tenus en laisse ou portés dans les bras ! Camping interdit, même à bord d’un véhicule !
Bref, c’est autorisé aux grosses motos qui détruisent les pistes, mais interdit aux chiens et au camping….
La piste se fait difficile, à croire que les cailloux ont encore poussé dans la nuit !
Enfin le goudron revient, nous passons devant des ruines d’ouvrages militaires : d’abord celui de Plan Caval, élément d’artillerie de la Ligne Maginot (la 2e guerre mondiale empêchera la réalisation finale du site).
En face, c’est la batterie de l’Authion.
Nous rejoignons ensuite à pieds la Redoute des trois communes, ouvrage fortifié construit en 1897-1899, puis renforcé dans les années 1930.
Puis nous nous laissons glisser vers le village de Moulinet, via le col de Turini, qui faisait partie du Rallye de Monte Carlo, à l’époque où il était encore enneigé.
Le boss a dit « profil descendant ». Ça veut dire que le point de départ est plus haut que le point d’arrivée mais qu’entre les deux, ça peut monter grave. (court, mais grave).
A Moulinet, nous contactons la mairie pour bénéficier du gîte communal, (un dortoir, des sanitaires et un coin cuisine), car cette nuit, la météo se dégrade. Bien nous prend, il tombera bientôt des trombes d’eau, et l’orage tournera au-dessus de nos têtes. Dans la région d’Aix-Marseille, ce sera le déluge, relaté par la presse locale et les flashs info à la télé! Nous recevrons plein de SMS de nos proches, inquiets de nous savoir dehors dans ces conditions dantesques!
Baisse de Colla Bassa - Moulinet
35km et D+ 658
Nous reprenons la piste en bordure du Parc National du Mercantour ce matin. Les panneaux d’interdiction se font précis : interdit aux chiens même tenus en laisse ou portés dans les bras ! Camping interdit, même à bord d’un véhicule !
Bref, c’est autorisé aux grosses motos qui détruisent les pistes, mais interdit aux chiens et au camping….
La piste se fait difficile, à croire que les cailloux ont encore poussé dans la nuit !
Enfin le goudron revient, nous passons devant des ruines d’ouvrages militaires : d’abord celui de Plan Caval, élément d’artillerie de la Ligne Maginot (la 2e guerre mondiale empêchera la réalisation finale du site).
En face, c’est la batterie de l’Authion.
Nous rejoignons ensuite à pieds la Redoute des trois communes, ouvrage fortifié construit en 1897-1899, puis renforcé dans les années 1930.
Puis nous nous laissons glisser vers le village de Moulinet, via le col de Turini, qui faisait partie du Rallye de Monte Carlo, à l’époque où il était encore enneigé.
Le boss a dit « profil descendant ». Ça veut dire que le point de départ est plus haut que le point d’arrivée mais qu’entre les deux, ça peut monter grave. (court, mais grave).
A Moulinet, nous contactons la mairie pour bénéficier du gîte communal, (un dortoir, des sanitaires et un coin cuisine), car cette nuit, la météo se dégrade. Bien nous prend, il tombera bientôt des trombes d’eau, et l’orage tournera au-dessus de nos têtes. Dans la région d’Aix-Marseille, ce sera le déluge, relaté par la presse locale et les flashs info à la télé! Nous recevrons plein de SMS de nos proches, inquiets de nous savoir dehors dans ces conditions dantesques!
Lundi 22 septembre 2025
Moulinet - Sospel
13 km et D+20 m
Nous descendons à Sospel ce matin pour réapprovisionner. Mais là, devant le café, une grosse flemme s’installe, et on réalise qu’on n’a pas vraiment fait de jour complet de repos depuis le départ, et d’un coup la fatigue nous envahit. Les restaurants ont l’air sympa, le village est très joli, le café est bon…. C’est décidé, on n’ira pas plus loin aujourd’hui !!!
Ça nous permet également de profiter de la piscine à moitié vide pour repérer la micro-fuite du matelas de Patrick, qui l’oblige à regonfler trois fois par nuit…
Moulinet - Sospel
13 km et D+20 m
Nous descendons à Sospel ce matin pour réapprovisionner. Mais là, devant le café, une grosse flemme s’installe, et on réalise qu’on n’a pas vraiment fait de jour complet de repos depuis le départ, et d’un coup la fatigue nous envahit. Les restaurants ont l’air sympa, le village est très joli, le café est bon…. C’est décidé, on n’ira pas plus loin aujourd’hui !!!
Ça nous permet également de profiter de la piscine à moitié vide pour repérer la micro-fuite du matelas de Patrick, qui l’oblige à regonfler trois fois par nuit…
Mardi 23 septembre 2025
Sospel - Col de la Madone
34 km et D+ 1243 m
Une des dernières montées répertoriées avant d’arriver à Nice ! Il faut la savourer…
En plus elle est magnifique. Pourcentage raisonnable, revêtement correct, dans une forêt de chênes.
On enchaine les cols et les collines, la vue est de plus en plus belle. La route serpente dans la pinède, le paysage est une symphonie en bleu de la mère, blanc des rochers et vert de la forêt. Enfin nous arrivons à Ste Agnès, pour une glace bien méritée. Surplombât de village, un ancien chanteau. Et juste en dessous, dominant la cote et la mer, un ouvrage fortifié, le dernier de la ligne Maginot.
Encore un petit effort et nous atteignons le col de la Madone, qui nous offre un emplacement de bivouac avec vue sur mer.
Un record de cols aujourd'hui :
Pas de l’Agrée
Col de Braus
Col de Faravel
Baisse du Pape
Col du Farguet
Col de Segra
Col des Banquettes
Rien qu'à les énumérer, ca me fatigue...
Sospel - Col de la Madone
34 km et D+ 1243 m
Une des dernières montées répertoriées avant d’arriver à Nice ! Il faut la savourer…
En plus elle est magnifique. Pourcentage raisonnable, revêtement correct, dans une forêt de chênes.
On enchaine les cols et les collines, la vue est de plus en plus belle. La route serpente dans la pinède, le paysage est une symphonie en bleu de la mère, blanc des rochers et vert de la forêt. Enfin nous arrivons à Ste Agnès, pour une glace bien méritée. Surplombât de village, un ancien chanteau. Et juste en dessous, dominant la cote et la mer, un ouvrage fortifié, le dernier de la ligne Maginot.
Encore un petit effort et nous atteignons le col de la Madone, qui nous offre un emplacement de bivouac avec vue sur mer.
Un record de cols aujourd'hui :
Pas de l’Agrée
Col de Braus
Col de Faravel
Baisse du Pape
Col du Farguet
Col de Segra
Col des Banquettes
Rien qu'à les énumérer, ca me fatigue...
Mercredi 24 septembre
Col de la Madone - camping de Val Fleuri, Cagnes sur mer
54 km et D+ 251m
Il fait bien frisquet ce matin lorsque nous quittons notre promontoire ! Il faudra attendre d’arriver vers le Cap d’ail pour sentir la chaleur des rayons du soleil !
Nous passons le Col de Guerre (a côté du Mont de la Bataille, ça ne s’invente pas) pour un premier stop à la Turbie, pour boire une boisson chaude et d’avaler deux croissants achetés en face du bar. Croissants vendus dans un sac en papier facturé 20 cts quand même !!!
La descente se poursuit dans un cadre enchanteur, Eze, Beaulieu, Villefranche sur mer…. Sur les routes on sent qu’on est maintenant sur la Côte d’Azur : Maseratti, Rolls Royce, Ferrari, Bentley …
En arrivant sur Nice, une petite pause s’impose au Café du Cycliste, qui marque officiellement la fin de notre périple (le Torino-Nice Rallye, dont nous venons de suivre la trace ces 15 derniers jours).
La boutique est sympa, le gérant aussi, c’est un bon moment de partage. Nous flânons ensuite dans le vieux Nice, mais avec nos vélos chargés, ça n’est pas très facile. Direction la plage donc, pour déguster une Socca, spécialité niçoise, sorte de crêpe faite à base de farine de pois chiches. Et une petite pause s’impose bain de mer dans une eau aux couleurs magiques. Toute la palette des bleus est là, du bleu outremer au bleu caraïbe !
La fin de l’étape est plutôt rude, malgré le plaisir de pédaler sur la promenade des anglais. Le vent s’est levé et nous l’avons bien de face pour rejoindre le camping de Cagnes sur mer !
Et là, une nouvelle séance piscine pour débusquer une nouvelle fuite dans le matelas de Patrick.
Col de la Madone - camping de Val Fleuri, Cagnes sur mer
54 km et D+ 251m
Il fait bien frisquet ce matin lorsque nous quittons notre promontoire ! Il faudra attendre d’arriver vers le Cap d’ail pour sentir la chaleur des rayons du soleil !
Nous passons le Col de Guerre (a côté du Mont de la Bataille, ça ne s’invente pas) pour un premier stop à la Turbie, pour boire une boisson chaude et d’avaler deux croissants achetés en face du bar. Croissants vendus dans un sac en papier facturé 20 cts quand même !!!
La descente se poursuit dans un cadre enchanteur, Eze, Beaulieu, Villefranche sur mer…. Sur les routes on sent qu’on est maintenant sur la Côte d’Azur : Maseratti, Rolls Royce, Ferrari, Bentley …
En arrivant sur Nice, une petite pause s’impose au Café du Cycliste, qui marque officiellement la fin de notre périple (le Torino-Nice Rallye, dont nous venons de suivre la trace ces 15 derniers jours).
La boutique est sympa, le gérant aussi, c’est un bon moment de partage. Nous flânons ensuite dans le vieux Nice, mais avec nos vélos chargés, ça n’est pas très facile. Direction la plage donc, pour déguster une Socca, spécialité niçoise, sorte de crêpe faite à base de farine de pois chiches. Et une petite pause s’impose bain de mer dans une eau aux couleurs magiques. Toute la palette des bleus est là, du bleu outremer au bleu caraïbe !
La fin de l’étape est plutôt rude, malgré le plaisir de pédaler sur la promenade des anglais. Le vent s’est levé et nous l’avons bien de face pour rejoindre le camping de Cagnes sur mer !
Et là, une nouvelle séance piscine pour débusquer une nouvelle fuite dans le matelas de Patrick.
Jeudi 25 septembre 2025
Cagnes sur mer - Greolières
44 km et D+1230m
La remontée dans les collines est plutôt rude ce matin ! L’arrière-pays est magnifique, La Gaude, St Jeannet, Vence, Coursegoule, et enfin Greolières. Autant de villages pittoresques, de ruelles tortueuses, de fontaines cachées, de clochers autours desquels les maisons se regroupent.
Et lorsqu’on se retourne pour voir tout ce qu’on vient de monter en vélo (oui, l’arrière-pays niçois, ça monte sévère), on a le regard immédiatement attiré par la mer. Parce que là-bas, juste sur la côte, c’est le seul endroit où il y a du soleil. De gros nuages noirs se forment alors que nous remontons le col de Vence, et nous cueillent à 2 km du but.
Encore quelques bosses et nous arrivons à Gréolières. Le serveur du bistrot nous indique un terrain de jeux et un préau pour passer la nuit à l’abri, un peu plus bas, à Ste Anne. Effectivement, l’endroit est très sympa : préau avec mur d’escalade pour les enfants, terrain de foot, de tennis, de boules, wc, cuisine d’été avec évier ET EAU CHAUDE !, théâtre de verdure, et agrès de muscu en plein air. On ne pouvait pas mieux rêver !!!
Alors, peut-on dire que la chance nous accompagne depuis le début de l’aventure ? Peut-on dire que l’on accepte bien les situations ? Peut-on dire que l’on prévoit, ou anticipe les situations difficiles ?
Toujours est-il, qu’à chaque ondée on a été à l’abri. A Teti, les italiens nous ont offert un abri sous le barnum de la fête. A Moulinet on a esquivé le gros orage dans un gîte d’étape communal. Ce midi un stand de ball-trap nous a sauvé d’une petite pluie dans le col de Tende. Et ce soir, une étape tous confort à Gréolières.
Donc on est satisfait.
Ce type d’aventure demande quand même d’accepter le rustique dans le confort, la nourriture, l’effort, les désagréments .... Mais que les souvenirs sont bons ! Toutes les images qui reviennent après les voyages ont une valeur, une histoire, un mérite et encore le fait de les avoir vécues à deux les rendent plus fortes.
Tout ça pour dire que même si à 18h on est frigorifiés dans les duvets, c’était encore une "putain de belle journée"
Cagnes sur mer - Greolières
44 km et D+1230m
La remontée dans les collines est plutôt rude ce matin ! L’arrière-pays est magnifique, La Gaude, St Jeannet, Vence, Coursegoule, et enfin Greolières. Autant de villages pittoresques, de ruelles tortueuses, de fontaines cachées, de clochers autours desquels les maisons se regroupent.
Et lorsqu’on se retourne pour voir tout ce qu’on vient de monter en vélo (oui, l’arrière-pays niçois, ça monte sévère), on a le regard immédiatement attiré par la mer. Parce que là-bas, juste sur la côte, c’est le seul endroit où il y a du soleil. De gros nuages noirs se forment alors que nous remontons le col de Vence, et nous cueillent à 2 km du but.
Encore quelques bosses et nous arrivons à Gréolières. Le serveur du bistrot nous indique un terrain de jeux et un préau pour passer la nuit à l’abri, un peu plus bas, à Ste Anne. Effectivement, l’endroit est très sympa : préau avec mur d’escalade pour les enfants, terrain de foot, de tennis, de boules, wc, cuisine d’été avec évier ET EAU CHAUDE !, théâtre de verdure, et agrès de muscu en plein air. On ne pouvait pas mieux rêver !!!
Alors, peut-on dire que la chance nous accompagne depuis le début de l’aventure ? Peut-on dire que l’on accepte bien les situations ? Peut-on dire que l’on prévoit, ou anticipe les situations difficiles ?
Toujours est-il, qu’à chaque ondée on a été à l’abri. A Teti, les italiens nous ont offert un abri sous le barnum de la fête. A Moulinet on a esquivé le gros orage dans un gîte d’étape communal. Ce midi un stand de ball-trap nous a sauvé d’une petite pluie dans le col de Tende. Et ce soir, une étape tous confort à Gréolières.
Donc on est satisfait.
Ce type d’aventure demande quand même d’accepter le rustique dans le confort, la nourriture, l’effort, les désagréments .... Mais que les souvenirs sont bons ! Toutes les images qui reviennent après les voyages ont une valeur, une histoire, un mérite et encore le fait de les avoir vécues à deux les rendent plus fortes.
Tout ça pour dire que même si à 18h on est frigorifiés dans les duvets, c’était encore une "putain de belle journée"
Vendredi 26 septembre 2025
Greolières - Saint Julien du Verdon
58 km et D+ 1203m.
Nous suivons le Loup (c’est la rivière qui coule en contrebas) ce matin en quittant Gréolières, avant de changer de vallée et de remonter vers le col de Bleine (1439). Les hameaux se succèdent, magnifiques, la route est à nous. La météo s’est nettement rafraîchie, on se couvre pour la descente vers Saint-Auban, où nous arrivons transis. Dire que depuis 18 jours on roule en brassière, et que maintenant, nous sortons les doudounes !!! 7° le matin, guère plus de 10° à midi, du vent, et le soleil qui joue à cache-cache...
Le restaurant la Gargotte tombe au bon moment : à midi sonnantes nous sommes attablés devant une entrecôte sauce au poivre et une tranche de rôti de porc sauce moutarde, le feu ronfle dans le poêle, il fait 27 degrés à l’intérieur, pas plus de 10 à l’extérieur, et les restaurateurs sont aux petits oignons pour nous. On n’aurait pas envie de repartir….
Soleilhas, col de Saint Barnabé (1367m.), Demndolx, et nous entrons sur le territoire du Verdon : la retenue d’eau de Chaudanne, et le lac de Castillon, dont nous suivons les berges jusqu’au petit village de Saint Julien. Le camping est fermé, il n’y a pas d’épicerie, mais le restaurant nous dépanne gentiment d’une baguette pour le petit déjeuner de demain matin. Encore une belle étape, je suis ratatinée ce soir.
Greolières - Saint Julien du Verdon
58 km et D+ 1203m.
Nous suivons le Loup (c’est la rivière qui coule en contrebas) ce matin en quittant Gréolières, avant de changer de vallée et de remonter vers le col de Bleine (1439). Les hameaux se succèdent, magnifiques, la route est à nous. La météo s’est nettement rafraîchie, on se couvre pour la descente vers Saint-Auban, où nous arrivons transis. Dire que depuis 18 jours on roule en brassière, et que maintenant, nous sortons les doudounes !!! 7° le matin, guère plus de 10° à midi, du vent, et le soleil qui joue à cache-cache...
Le restaurant la Gargotte tombe au bon moment : à midi sonnantes nous sommes attablés devant une entrecôte sauce au poivre et une tranche de rôti de porc sauce moutarde, le feu ronfle dans le poêle, il fait 27 degrés à l’intérieur, pas plus de 10 à l’extérieur, et les restaurateurs sont aux petits oignons pour nous. On n’aurait pas envie de repartir….
Soleilhas, col de Saint Barnabé (1367m.), Demndolx, et nous entrons sur le territoire du Verdon : la retenue d’eau de Chaudanne, et le lac de Castillon, dont nous suivons les berges jusqu’au petit village de Saint Julien. Le camping est fermé, il n’y a pas d’épicerie, mais le restaurant nous dépanne gentiment d’une baguette pour le petit déjeuner de demain matin. Encore une belle étape, je suis ratatinée ce soir.
Samedi 27 septembre 2025
Saint Julien du Verdon - Digne les Bains
60 km et D+ 871m.
C’est dur d’avoir froid le matin et le soir, quand le thermomètre affiche à peine 10 degrés….
C’est dur de devoir remballer les affaires mouillées ou humides de rosée le matin…
Et pour éviter de dîner avec la doudoune et les moufles hier soir…. On a mangé notre pizza au resto du village. C’est moche de vieillir….
Bon, ce matin, on était en forme et on a fait notre dernier col. Toujours des paysages à couper le souffle, mais maintenant on les connaît un peu, les paysages, on est colle qui dirait chez nous.
Fin d’étape à Digne.
Petit coup de mou.
Un dernier effort pour aller voir la « dalle aux ammonites ».
Un gros coup de mou au retour
Et, oh! Devant nous, un bus qui part pour Veynes…. (2,50€ le trajet, vélo compris, c'est imbattable!!!)
Un dernier effort pour remonter à la maison
Un lit douillet ce soir, une douche chaude, un poulet rôti pour demain midi.
Les voyages j’aime ça parce que j’apprécie encore plus les petits conforts du quotidien quand je reviens à la maison…
Saint Julien du Verdon - Digne les Bains
60 km et D+ 871m.
C’est dur d’avoir froid le matin et le soir, quand le thermomètre affiche à peine 10 degrés….
C’est dur de devoir remballer les affaires mouillées ou humides de rosée le matin…
Et pour éviter de dîner avec la doudoune et les moufles hier soir…. On a mangé notre pizza au resto du village. C’est moche de vieillir….
Bon, ce matin, on était en forme et on a fait notre dernier col. Toujours des paysages à couper le souffle, mais maintenant on les connaît un peu, les paysages, on est colle qui dirait chez nous.
Fin d’étape à Digne.
Petit coup de mou.
Un dernier effort pour aller voir la « dalle aux ammonites ».
Un gros coup de mou au retour
Et, oh! Devant nous, un bus qui part pour Veynes…. (2,50€ le trajet, vélo compris, c'est imbattable!!!)
Un dernier effort pour remonter à la maison
Un lit douillet ce soir, une douche chaude, un poulet rôti pour demain midi.
Les voyages j’aime ça parce que j’apprécie encore plus les petits conforts du quotidien quand je reviens à la maison…
Et Monsieur statistiques me donne les derniers détails :
17 jours de voyage
Du soleil tous les jours
12 bivouacs, 2 campings, 1 gîte d'étape, et 1 hôtel.
2 Apérol Spritz
1 jour de repos
744 km
17400 m de dénivelée
Je comprends pourquoi j’ai mal aux jambes….(mais des étoiles plein la tête!)
17 jours de voyage
Du soleil tous les jours
12 bivouacs, 2 campings, 1 gîte d'étape, et 1 hôtel.
2 Apérol Spritz
1 jour de repos
744 km
17400 m de dénivelée
Je comprends pourquoi j’ai mal aux jambes….(mais des étoiles plein la tête!)