De Grenoble à la Mer en Rosalie

C'est en refaisant notre tracé que les souvenirs reviennent ! Car cette journée est restée pour nous la journée de la panne de la Rosalie et de notre arrêt technique à Avignon ! 

Mais bien avant d'arriver à Avignon, je me souviens maintenant que cette journée est aussi celle de la galère d'itinéraire!
Après quelques difficultés pour quitter Caderousse, fait quelques zig zag et autres aller-retour inutiles, nous retrouvons enfin notre chère viarhôna! Aux alentours de Chateauneuf-du-Pape, celle-ci quitte le Rhône pour quelques kilomètres et nous traversons toute la matinée des vignobles.
Et les vignobles..... ça grimpe !!! Ca descend aussi, forcément, mais nous on se souvient surtout que ça grimpe! 
Nous arrivons tout de même dans une partie bien plus urbaine, nous passons à Sorgues et nous y arrêtons pour manger, ambiance sympa! 

Puis nous reprenons notre route et arrivons bientôt à Avignon ! Grosse ville Avignon ! Heureusement, la viarhôna la traverse mais pour empêcher les véhicules motorisés de rouler sur la piste cyclable, ils ont mis des barrières partout! 
Et les barrières, en Rosalie, c'est la galère!!! Parfois ça passe tout juste et parfois ça ne passe pas avec nous dessus. Nous sommes obligés de descendre et de faire une manoeuvre en la faisant glisser sur le côté à bout de bras ! Pas simple ! 
Après nous être dépatouillés comme on pouvait avec les barrières, nous passons le Rhône pour enfin sortir d'Avignon.... Et là, c'est le drame ! 
"Tu n'entendrais pas comme un bruit bizarre sur la Rosalie ?" "Si...... et surtout, ça fait un drôle de mouvement... "

A peine passés le pont nous décidons de prendre la première petite rue que l'on croise pour faire un état des lieux....
On se rend compte que 5 rayons de la roue arrière droite sont cassés! Ca ne sent pas bon !! 
Parce qu'en continuant en l'état nous risquerions d'endommager sérieusement la roue.
Pas le Choix nous devons réparer avant de repartir mais comment fait-on quand on a pas de rayon de rechange? 
Parce que des rayons de Rosalie ça ne se trouve pas à tous les coins de rue !!! 
C'est un peu la panique, on envisage de se séparer et d'envoyer quelqu'un à la recherche d'un magasin de scooter (apparemment les rayons se ressemblent) mais :
1) On n'est pas sûrs que ça fonctionne.
2) Allez-donc trouver un magasin de scooter dans une aussi grande ville sans autre moyen de locomotion que ses petits pieds quand l'après midi est déjà bien avancée.......
Je crois que dépités, est le bon mot pour décrire ce qu'il se passe dans nos têtes à ce moment là mais on prend sur nous et on essaye de se montrer positifs. On cherche autre chose, et.... on peut peut-être tenter un truc....
Les autres roues étant encore en parfait état, si on prend un ou 2 rayons sur les 3 autres roues, on peut venir consolider la 4ème! Ca pourrait bien marcher et il semblerait que ça soit notre meilleure option mais ça risque de nous prendre un moment ! 
Déglonfler les 4 roues, les démonter, enlever des rayons (c'est super chiant!), remonter des rayons, regonfler les 4 roues (avec une mini pompe) et remonter les 4 roues !!
Pfffiou !!! 
Après presque 3h à bricoler sur place dans un bout de rue devant des garages, on en voit le bout! On remet la Rosalie sur ses roues, on teste, on serre les fesses et..... ça passe !!!! 
C'est Reparti !!!!! 
On ne peut pas dire que l'on soit hyper sereins, on ne sait pas combien de temps notre rafistolage va tenir mais on est contents! 
Il est 18h, on est toujours à Avignon et il va falloir qu'on avance parce que pour l'instant, on a pas fait assez de bornes pour la journée! 
Je me souviens bien des kilomètres qui ont suivis! La lumière du soir, ambiance particulière, on reprend la viarhôna sans plus croiser personnes et plus une seule intersection sur des kilomètres!! 
La nuit tombe, c'est interminable mais enfin ! Nous arrivons aux abord de Vallabrègues, petit village assez mort, il fait nuit, on repère un terrain, comme une aire de jeux, on s'y cache dans un petit coin et ça fera l'affaire pour la nuit! 
Bonne nuit !!