Atteindre la Maurienne en train et vélo pour la parcourir à pied
14 days
107km
+11012m
/ -7920m

Voyage dans une vallée tout près de chez soi.
Voyage à vélo, ou randonnées en montagne pour cet été ?
La situation sanitaire incongrue de cette année était peu propice à la préparation mentale du voyage à vélo en Espagne que je mûris depuis quelques temps ; et le besoin de passer du temps en montagne me titillait. Et bien cette année, je ne trancherai pas ; ce sera montagne avec approche vélo.
Habitant dans la périphérie de Grenoble, partir en montagne non seulement n’a rien d’exceptionnel, mais est une habitude, un réflexe du week-end : on s’appelle quelques jours avant, on fixe un RV le samedi ou dimanche matin tôt, et on part en voiture pour revenir le soir après sa course. Et on recommence le lendemain ou la semaine suivante. C’est ainsi qu’on la pratique usuellement, lorsque l’on a de la chance d’habiter dans les zones montagneuses.
J’avoue que je me lasse de cette pratique, même si c’est la plus simple ; un aller-retour dans la journée avec du temps passé en voiture n’est pas apaisant. J’ai besoin de m’immerger davantage, et le recours systématique à la voiture me pèse. Convaincue et adepte depuis longtemps de la mobilité douce, j’ai voulu essayer de franchir un cap de plus dans cette démarche, me dire que ce n’était pas une utopie.
Cette fois je descendrai de la maison (en Chartreuse) avec mon vélo chargé d’un peu de matériel de montagne, et prendrai le train qui me déposera en Maurienne à Modane. A moi d’enchaîner les trajets en vélo pour passer d’une vallée à l’autre, poser ma tente, et tenter l’ascension de sommets ou randonnées repérés sur la carte.
Il y aura donc des journées de vélo à part entière qui seront dédiées à la migration d’un site de bivouac à l’autre, et il y aura des journées consacrées aux randonnées en montagne. Un rythme différent, loin de la consommation maximale de sa passion favorite en un minimum de temps.
J’avoue avoir eu des doutes jusqu’au bout. Non seulement je n’avais pas réussi à convaincre un seul de mes proches dans cette démarche, mais en plus du matériel de voyage à vélo habituel, il faudrait prévoir un peu de matériel adapté à la montagne (petite paire de crampons, bâtons,….). Cela va-t-il passer ??
En fait très bien ! Mes deux sacoches arrières habituelles et un petit sac par-dessus ont largement suffi. Je n’ai jamais de sacoches avant.
Il est vrai aussi, que j’avais fait une croix sur le matériel d’escalade, n’ayant pas réussi à embarquer d’autres grimpeurs dans cette aventure. En revanche, des randonneurs étaient prêts à me rejoindre ponctuellement sur site, ce qui m’a permis de partager avec d’autres, plusieurs ascensions de sommets.
Voyage à vélo, ou randonnées en montagne pour cet été ?
La situation sanitaire incongrue de cette année était peu propice à la préparation mentale du voyage à vélo en Espagne que je mûris depuis quelques temps ; et le besoin de passer du temps en montagne me titillait. Et bien cette année, je ne trancherai pas ; ce sera montagne avec approche vélo.
Habitant dans la périphérie de Grenoble, partir en montagne non seulement n’a rien d’exceptionnel, mais est une habitude, un réflexe du week-end : on s’appelle quelques jours avant, on fixe un RV le samedi ou dimanche matin tôt, et on part en voiture pour revenir le soir après sa course. Et on recommence le lendemain ou la semaine suivante. C’est ainsi qu’on la pratique usuellement, lorsque l’on a de la chance d’habiter dans les zones montagneuses.
J’avoue que je me lasse de cette pratique, même si c’est la plus simple ; un aller-retour dans la journée avec du temps passé en voiture n’est pas apaisant. J’ai besoin de m’immerger davantage, et le recours systématique à la voiture me pèse. Convaincue et adepte depuis longtemps de la mobilité douce, j’ai voulu essayer de franchir un cap de plus dans cette démarche, me dire que ce n’était pas une utopie.
Cette fois je descendrai de la maison (en Chartreuse) avec mon vélo chargé d’un peu de matériel de montagne, et prendrai le train qui me déposera en Maurienne à Modane. A moi d’enchaîner les trajets en vélo pour passer d’une vallée à l’autre, poser ma tente, et tenter l’ascension de sommets ou randonnées repérés sur la carte.
Il y aura donc des journées de vélo à part entière qui seront dédiées à la migration d’un site de bivouac à l’autre, et il y aura des journées consacrées aux randonnées en montagne. Un rythme différent, loin de la consommation maximale de sa passion favorite en un minimum de temps.
J’avoue avoir eu des doutes jusqu’au bout. Non seulement je n’avais pas réussi à convaincre un seul de mes proches dans cette démarche, mais en plus du matériel de voyage à vélo habituel, il faudrait prévoir un peu de matériel adapté à la montagne (petite paire de crampons, bâtons,….). Cela va-t-il passer ??
En fait très bien ! Mes deux sacoches arrières habituelles et un petit sac par-dessus ont largement suffi. Je n’ai jamais de sacoches avant.
Il est vrai aussi, que j’avais fait une croix sur le matériel d’escalade, n’ayant pas réussi à embarquer d’autres grimpeurs dans cette aventure. En revanche, des randonneurs étaient prêts à me rejoindre ponctuellement sur site, ce qui m’a permis de partager avec d’autres, plusieurs ascensions de sommets.
Activité :
tekking/hiking
travel bike
Statut :
done
Distance :
107km
DATE :
7/10/20
Durée :
14 days
Dénivelées :
+11012m
/ -7920m
Alti min/max :
1060m/3043m
Eco travel
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
Possible with
train
Details :
Aller : Chartreuse -> Grenoble en vélo
Grenoble -> Modane en train
Retour : Saint Michel de Maurienne -> Grenoble en train
Grenoble -> Chartreuse en vélo
Atteindre la Maurienne en train et vélo pour la parcourir à pied
Les étapes :
1
34.2km
+3071m /
-2664m
updated : 04 Aug 2020
C'est le départ,
10 juillet début d’après-midi :
Je ferme soigneusement la porte de la maison, et me mets en selle. Trop facile ! Descente de 500m de dénivelée jusqu’à la gare de Grenoble. Deux heures de train plus tard, je débarque à Modane sous un ciel menaçant. Je suis joueuse et me lance dans les 8 kms de montée jusqu’à Aussois, avant que les premières gouttes me frappent le visage.
11 juillet : J’ai RV le lendemain matin avec Pascal* pour partir explorer Roche Chevrière hors sentier. En vain, les nuages envahissent la vallée, nous arrivons au col d’Aussois dans un brouillard intermittent, et sommes arrosés par une pluie indélicate. Nous remettrons ce sommet à d’autres occasions, ou pas.
12 juillet
Grand beau le lendemain ; je grimpe à vélo jusqu’au lac du Plan d’Aval, et pars explorer seule la Pointe antécime de Bellecôte(2917m). Je suis toujours surprise de me retrouver totalement seule en montagne, une fois la dernière baraque dépassée. Les VTT et parapentistes arrivés en télésiège, ne montent pas plus haut.
13 juillet : Migration à vélo.
Je quitte la Vanoise, redescends à Modane et reprends la route de Valfréjus jusqu’Au Seuil où j’installe mon bivouac près de la rivière.
* Mes compagnons de randos souhaitant rester discrets sur internet, leur prénom a été modifié.
10 juillet début d’après-midi :
Je ferme soigneusement la porte de la maison, et me mets en selle. Trop facile ! Descente de 500m de dénivelée jusqu’à la gare de Grenoble. Deux heures de train plus tard, je débarque à Modane sous un ciel menaçant. Je suis joueuse et me lance dans les 8 kms de montée jusqu’à Aussois, avant que les premières gouttes me frappent le visage.
11 juillet : J’ai RV le lendemain matin avec Pascal* pour partir explorer Roche Chevrière hors sentier. En vain, les nuages envahissent la vallée, nous arrivons au col d’Aussois dans un brouillard intermittent, et sommes arrosés par une pluie indélicate. Nous remettrons ce sommet à d’autres occasions, ou pas.
12 juillet
Grand beau le lendemain ; je grimpe à vélo jusqu’au lac du Plan d’Aval, et pars explorer seule la Pointe antécime de Bellecôte(2917m). Je suis toujours surprise de me retrouver totalement seule en montagne, une fois la dernière baraque dépassée. Les VTT et parapentistes arrivés en télésiège, ne montent pas plus haut.
13 juillet : Migration à vélo.
Je quitte la Vanoise, redescends à Modane et reprends la route de Valfréjus jusqu’Au Seuil où j’installe mon bivouac près de la rivière.
* Mes compagnons de randos souhaitant rester discrets sur internet, leur prénom a été modifié.
2
9.2km
+1118m /
-825m
updated : 03 Aug 2020
14 juillet :
Pascal me rejoint à nouveau de bon matin au Seuil, dans l’idée de parcourir la crête qui s’étire jusqu’à La Belle Plinier (3086m), en saluant au passage le Rocher de la Dame (2620m) et le Mont Rond (2772m). Magnifique parcours, jamais difficile, même si l’on doit garder sa vigilance éveillée, et où l’on joue avec les rochers pour passer d’un versant à l’autre. Un régal ! Cette fois, même si des nuages nous observent, la météo nous garantit une matinée radieuse. Et nous sommes toujours seuls dans cet univers ! Le retour demande un peu de recherche d’itinéraire, et nous débusquerons un magnifique sentier en balcon pour nous ramener au départ de la crête, petit sentier presque secret qui peine à résister à l’inévitable végétalisation qui le ronge, et qui disparaîtra inéluctablement du patrimoine montagnard si les randonneurs ne s’y aventurent plus.
15 juillet :
Mon vélo est de nouveau sollicité pour me transporter sur mon prochain lieu de bivouac et départ de nombreuses randonnées, Le Lavoir. Je ne connaissais pas ce site et suis saisie par sa magie. J’y camperai trois nuits. Jérôme me rejoint le soir même, et installe également son bivouac.
Pascal me rejoint à nouveau de bon matin au Seuil, dans l’idée de parcourir la crête qui s’étire jusqu’à La Belle Plinier (3086m), en saluant au passage le Rocher de la Dame (2620m) et le Mont Rond (2772m). Magnifique parcours, jamais difficile, même si l’on doit garder sa vigilance éveillée, et où l’on joue avec les rochers pour passer d’un versant à l’autre. Un régal ! Cette fois, même si des nuages nous observent, la météo nous garantit une matinée radieuse. Et nous sommes toujours seuls dans cet univers ! Le retour demande un peu de recherche d’itinéraire, et nous débusquerons un magnifique sentier en balcon pour nous ramener au départ de la crête, petit sentier presque secret qui peine à résister à l’inévitable végétalisation qui le ronge, et qui disparaîtra inéluctablement du patrimoine montagnard si les randonneurs ne s’y aventurent plus.
15 juillet :
Mon vélo est de nouveau sollicité pour me transporter sur mon prochain lieu de bivouac et départ de nombreuses randonnées, Le Lavoir. Je ne connaissais pas ce site et suis saisie par sa magie. J’y camperai trois nuits. Jérôme me rejoint le soir même, et installe également son bivouac.
3
19.1km
+1900m /
-777m
updated : 04 Aug 2020
16 juillet
Découverte du sommet de la Pointe des Sarrasins (2963m). Du sommet, nous admirons en face la Pointe du Grand Argentier (3042m), et décidons avec Jérôme qu’il sera notre objectif du lendemain. Nous traversons avec émotion sous le sommet, les anciens baraquements des mineurs qui jusqu’au début du 20ième siècle, venaient extraire à presque 3000m, du minerai de plomb argentifère, et le redescendaient au Lavoir pour le .... laver !
17 juillet
Départ au petit matin pour le Grand Argentier dans un brouillard épais. Nous comptons sur Dame Nature pour réitérer son miracle de la veille, et évaporer cette humidité dans la matinée. Résultat, nous atteignons le col de la Roue (2541m) dans une purée de pois encore plus épaisse. La température a chuté, et nous croisons deux autres randonneurs aussi dépités que nous.
Un plan B nous amène sur un chemin qui devrait atteindre le Petit Argentier (2572m), au sommet duquel une déchirure enfin consentie, nous donne le plaisir de faire un point carto sur les montagnes qui nous environnent.
Nous achevons notre petite boucle avant le retour au Lavoir.
18 juillet
Pas de réveil ce matin ; une fois le bivouac démonté, j’enfourche à nouveau mon vélo et redescends jusqu’à Saint Michel de Maurienne. Je choisis de n’y prendre qu’un café et d’éviter de charger maintenant mes sacoches de ravitaillement, j’ai une montée à vélo au col du Télégraphe au programme ! Je reconnais que ce fut la partie vélo la plus harassante ; non telle...
Découverte du sommet de la Pointe des Sarrasins (2963m). Du sommet, nous admirons en face la Pointe du Grand Argentier (3042m), et décidons avec Jérôme qu’il sera notre objectif du lendemain. Nous traversons avec émotion sous le sommet, les anciens baraquements des mineurs qui jusqu’au début du 20ième siècle, venaient extraire à presque 3000m, du minerai de plomb argentifère, et le redescendaient au Lavoir pour le .... laver !
17 juillet
Départ au petit matin pour le Grand Argentier dans un brouillard épais. Nous comptons sur Dame Nature pour réitérer son miracle de la veille, et évaporer cette humidité dans la matinée. Résultat, nous atteignons le col de la Roue (2541m) dans une purée de pois encore plus épaisse. La température a chuté, et nous croisons deux autres randonneurs aussi dépités que nous.
Un plan B nous amène sur un chemin qui devrait atteindre le Petit Argentier (2572m), au sommet duquel une déchirure enfin consentie, nous donne le plaisir de faire un point carto sur les montagnes qui nous environnent.
Nous achevons notre petite boucle avant le retour au Lavoir.
18 juillet
Pas de réveil ce matin ; une fois le bivouac démonté, j’enfourche à nouveau mon vélo et redescends jusqu’à Saint Michel de Maurienne. Je choisis de n’y prendre qu’un café et d’éviter de charger maintenant mes sacoches de ravitaillement, j’ai une montée à vélo au col du Télégraphe au programme ! Je reconnais que ce fut la partie vélo la plus harassante ; non telle...
4
27.9km
+3547m /
-2333m
updated : 04 Aug 2020
19 juillet
Je vise naïvement la Grande Chible aujourd’hui, beau sommet vu sur la carte, avec un départ à pied dès Valloire. Là encore, une fois en altitude, il a fallu que je redouble d’attention pour dénicher le sentier qui devait me mener sur le Crey du Meigno. A nouveau ce sentier est en perdition ; j’y ai déposé un cairn à son départ pour lui donner un sursaut de vie. Après le chalet du Meigno (2140m), il n’y a définitivement plus de sentier, il n’y en a jamais eu, on suit la crête à vue ; plus personne ne vient s’aventurer ici, les vautours le savent, et ont investi ce territoire. J’assiste alors à un spectacle inattendu. En contournant un rocher obstruant la progression directe sur la crête, je dérange un vautour en position d’observation dans une cavité de la roche. Il est à peine à 5m de moi, aussi surpris. Son regard perçant m'atteint de plein fouet, et ne dure qu'une fraction de seconde. Prenant son envol pour fuir, la masse de ce rapace a une inertie telle, qu'elle ne lui permet pas une fuite immédiate. J’ai le temps de le voir déployer ses ailes avant ses premiers battements, et d’assister doucement à son envol. Je suis médusée. Plus tard, bien plus haut, il viendra tournoyer et m’observer en position dominante cette fois-ci.
La crête schisteuse terminale de la Grande Chible, n’est malheureusement pas accessible à un simple randonneur ; on rentre dans le domaine de l’alpinisme. Je rends les armes 200m sous le sommet, mais heureuse de cette plénitude, de cette ...
Je vise naïvement la Grande Chible aujourd’hui, beau sommet vu sur la carte, avec un départ à pied dès Valloire. Là encore, une fois en altitude, il a fallu que je redouble d’attention pour dénicher le sentier qui devait me mener sur le Crey du Meigno. A nouveau ce sentier est en perdition ; j’y ai déposé un cairn à son départ pour lui donner un sursaut de vie. Après le chalet du Meigno (2140m), il n’y a définitivement plus de sentier, il n’y en a jamais eu, on suit la crête à vue ; plus personne ne vient s’aventurer ici, les vautours le savent, et ont investi ce territoire. J’assiste alors à un spectacle inattendu. En contournant un rocher obstruant la progression directe sur la crête, je dérange un vautour en position d’observation dans une cavité de la roche. Il est à peine à 5m de moi, aussi surpris. Son regard perçant m'atteint de plein fouet, et ne dure qu'une fraction de seconde. Prenant son envol pour fuir, la masse de ce rapace a une inertie telle, qu'elle ne lui permet pas une fuite immédiate. J’ai le temps de le voir déployer ses ailes avant ses premiers battements, et d’assister doucement à son envol. Je suis médusée. Plus tard, bien plus haut, il viendra tournoyer et m’observer en position dominante cette fois-ci.
La crête schisteuse terminale de la Grande Chible, n’est malheureusement pas accessible à un simple randonneur ; on rentre dans le domaine de l’alpinisme. Je rends les armes 200m sous le sommet, mais heureuse de cette plénitude, de cette ...
5
16.1km
+1376m /
-1321m
updated : 04 Aug 2020
23 juillet
Mon fidèle compagnon de randonnée Pascal est à nouveau avec moi ce matin direction la Roche Noire (3067m). Comme nous aimons les parcours hors sentier et particulièrement les crêtes, nous visons un premier sommet, La Roche du Lac (2789m) avant de nous laisser mener sur l’arête qui rejoindra Roche Noire un peu plus au sud. En réalité, il faut affûter son sens de l’itinéraire, qui nous ballade d’un versant à l’autre. La fin, un peu plus rocheuse et exposée sera contournée par les pentes Ouest en roches instables, juste sous le sommet. Une fois de plus la montagne n’appartient qu’à nous, et le temps doux et merveilleux de cette matinée d'été, sent bon le bonheur d’être ici.
24 juillet
Petite pluie fine ce matin ; peu importe, c’est aussi la Sainte Christine aujourd’hui pour ce retour heureux vers la Chartreuse, après avoir embarqué mon vélo sur un train à Saint Michel de Maurienne. Pari réussi, sans être une athlète, j’ai réalisé ce mini-voyage de la façon que je le souhaitais.
Mon fidèle compagnon de randonnée Pascal est à nouveau avec moi ce matin direction la Roche Noire (3067m). Comme nous aimons les parcours hors sentier et particulièrement les crêtes, nous visons un premier sommet, La Roche du Lac (2789m) avant de nous laisser mener sur l’arête qui rejoindra Roche Noire un peu plus au sud. En réalité, il faut affûter son sens de l’itinéraire, qui nous ballade d’un versant à l’autre. La fin, un peu plus rocheuse et exposée sera contournée par les pentes Ouest en roches instables, juste sous le sommet. Une fois de plus la montagne n’appartient qu’à nous, et le temps doux et merveilleux de cette matinée d'été, sent bon le bonheur d’être ici.
24 juillet
Petite pluie fine ce matin ; peu importe, c’est aussi la Sainte Christine aujourd’hui pour ce retour heureux vers la Chartreuse, après avoir embarqué mon vélo sur un train à Saint Michel de Maurienne. Pari réussi, sans être une athlète, j’ai réalisé ce mini-voyage de la façon que je le souhaitais.
6
updated : 04 Aug 2020
Que dire de cette quinzaine ? Suis-je courageuse, incroyablement en forme comme plusieurs personnes croisées me l’ont dit ?
Je crois que non. Il s’agit avant tout d’accepter de changer de rythme de pratique, de bousculer des habitudes. Physiquement, quelle est la différence entre une journée où l’on monte 850m de dénivelée avec un vélo chargé, et une journée où l’on crapahute 1400m en altitude ? Il y a eu des journées vélo, et d’autres randonnées.
Certes, je n’aurai pas réalisé 14 courses de montagne en 14 jours ; déjà, une petite dizaine de randonnées, me donnent la sensation d’avoir profité pleinement du soleil de Maurienne.
Je pédale en montagne ; à chaque épingle à cheveu, je prends un peu d’altitude, doucement, je m’adapte à ce temps. Avec de la persévérance, je serai au bivouac cet après-midi, et non pas dans la demi-heure qui suit. Le paysage passe lentement, j’ai le temps d’imaginer la vie d’autrefois dans ce hameau en face, qui m’aurait échappé sinon. J’ai le temps d’observer cette crête qui se dévoile doucement, et d’imaginer des projets de parcours, d’attendre la prochaine épingle pour savoir si le départ est « jouable ». Je suis vivante, prend les émotions en pleine face, et elles prennent le temps de m’envahir à petite dose, je ne me sens pas comme un intrus qui entre en force, mais qui s’apprivoise peu à peu à l’altitude et la rudesse du milieu.
Aujourd’hui, nous le savons, nous n’avons plus le choix, il faut de toute urgence changer notre façon de cons...
Je crois que non. Il s’agit avant tout d’accepter de changer de rythme de pratique, de bousculer des habitudes. Physiquement, quelle est la différence entre une journée où l’on monte 850m de dénivelée avec un vélo chargé, et une journée où l’on crapahute 1400m en altitude ? Il y a eu des journées vélo, et d’autres randonnées.
Certes, je n’aurai pas réalisé 14 courses de montagne en 14 jours ; déjà, une petite dizaine de randonnées, me donnent la sensation d’avoir profité pleinement du soleil de Maurienne.
Je pédale en montagne ; à chaque épingle à cheveu, je prends un peu d’altitude, doucement, je m’adapte à ce temps. Avec de la persévérance, je serai au bivouac cet après-midi, et non pas dans la demi-heure qui suit. Le paysage passe lentement, j’ai le temps d’imaginer la vie d’autrefois dans ce hameau en face, qui m’aurait échappé sinon. J’ai le temps d’observer cette crête qui se dévoile doucement, et d’imaginer des projets de parcours, d’attendre la prochaine épingle pour savoir si le départ est « jouable ». Je suis vivante, prend les émotions en pleine face, et elles prennent le temps de m’envahir à petite dose, je ne me sens pas comme un intrus qui entre en force, mais qui s’apprivoise peu à peu à l’altitude et la rudesse du milieu.
Aujourd’hui, nous le savons, nous n’avons plus le choix, il faut de toute urgence changer notre façon de cons...