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« Le voyage pas si proche de chez nous » Traversée Mercantour - Ubaye - Queyras

11 jours
111km
+7223m / -6824m
Geoff
Par Geoff
mis à jour 23 juil. 2020
4749 lecteurs
Coup de Coeur
Informations générales
Aout 2018. Une envie de trek nous prend pour les vacances de cet été. Le format contraint de 10 jours ne nous laissant pas la possibilité d'aller bien loin et étant à Bandol au 15 aout, on se replie sur les exotiques montagnes des alpes du Sud. Ce sera une traversée Mercantour, Ubaye et Queyras par les hauteurs, et en mobilité "douce" s'il vous plait ! L'occasion de montrer une fois de plus qu'il n'est pas nécessaire d'aller loin pour vivre des moments intenses.
Récit au jour de notre voyage "pas si proche de chez nous", au travers de notre carnet de bord.
Bonne lecture !
Activité :
randonnée/trek
Statut :
réalisé
Distance :
111km
DATE :
16/08/2018
Durée :
11 jours
Dénivelées :
+7223m / -6824m
Alti min/max :
1144m/2989m
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train bus
Précisions : L'accès au Mercantour se fait par Nice, accessible en TGV et TER depuis toute la France, mais un petit conseil : évitez le week-end du 15 aout ! ;-) Depuis le centre ville de Nice, les bus Lignes d'Azur permettent de remonter les vallées jusqu'à S...
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« Le voyage pas si proche de chez nous » Traversée Mercantour - Ubaye - Queyras

Les étapes :

1
111km
+7223m / -6824m
mise à jour : 27 avr. 2020
Tout avait bien commencé. Un petit déjeuner sur la terrasse, un petit neveu plutôt calme, du bon pain et une baignade revigorante avec tous les touristes dans la mer méditerranée.  Cela semblait trop simple car si tôt déposés en gare de Bandol, les choses se compliquèrent drôlement…
Une panne de signalisation ? Une intervention de police ? Un accident voyageur ? Nous ne connaitrons pas la vérité, mais toujours est il que les trains ne circulent pas. 15min puis 50min puis 1h de retard et on n’a toujours pas quitté Bandol, on utilise notre premier joker voiture pour nous conduire en gare de Toulon.   
On pensait que cela irait mieux, il n’en est rien ! Dans la gare, c’est la cohue, les TGV sont bloqués, les TER ont 2h 30 de retard, aïe !! On sent que le bus de 16h30 pour Saint Etienne de Tinée et le départ du trek vont nous filer sous le nez ! 
Un TER est annoncé en gare quai C. On décide de tenter le coup, car c’est le seul train indiqué pour Nice. Il entre en gare, on monte, il fait une chaleur horrible à l’intérieur. Clim en panne, mais au moins on roule… pas très vite ! On longe la côte, puis l’intérieur des terres et à nouveau la côte, où tous les grands noms qui font la réputation azur de celle-ci défilent. Surprise ! Finalement, le train n’ira pas jusqu’à Nice. Terminus à Cannes, nouvelle cohue devant un train italien, puis un nouveau TER, climatisé, mais archi bondé. Du monde dans les couloirs, mon sac sur les genoux, on...
2
mise à jour : 24 mars 2020
Nous avons réussi a dormir finalement, malgré l’ambiance du camping… nous ne mettons pas beaucoup de temps à plier nos affaires et filer, étonnés quand même par nos voisins qui partent vers la plage sans même déjeuner. Drôles de vacances…
Fin prêts à attendre le bus, nous réalisons notre erreur : certes le bus 730 passe à 9h et à 10h ; mais le bus 740, le nôtre, ne passe qu’à 10h. Une heure d’attente au bord d’une route très passante, puis l’attente encore plus longue lorsque l’heure d’arrivée du bus est passée. Passera-t-il ou ne passera-t-il pas ? Il est là ! Nous le hélons pour qu’il n’oublie pas notre arrêt. Ouf ! Les vacances commencent enfin après tout se périple.
3
mise à jour : 24 mars 2020
Loup ou pas loup ?! Difficile de la savoir mais une chose est sûre, notre début de nuit a été marqué par un visiteur. Au crépuscule, une pierre qui roule juste au dessus du camp et des « jappements » se firent entendre. On n’est pas rassuré car même si le loup ne s’attaquerait pas à notre tente, toute la nourriture qu’on a avec nous, il doit la sentir. On se calme petit à petit et la nuit devient vite réparatrice. Au matin, le réveil est sonné tôt pour pouvoir profiter du beau temps matinal.
4
mise à jour : 24 mars 2020
Ce matin au réveil, le ciel est complètement dégagé ! Une belle journée s’annonce alors que nous marchons dans l’unique rue du village d’Argentera, celle qui descend du col de Larche. Un raide sentier nous mène vers la crête qui surplombe la vallée puis nous basculons dans un magnifique vallon suspendu entouré d’aiguilles calcaires. Les pâturages sont exploités et nous croisons le berger et son troupeau de brebis. Le sentier oblique alors pour contourner un verrou raide et après une belle bataille, nous parvenons au premier des trois lacs de Roburent. Trois joyaux nichés dans les creux de la montagne et qui se parent de magnifiques teintes du centre à leurs bords.
5
mise à jour : 22 mars 2020
La nuit a été étoilée et au réveil le vent qui nous accompagnait déjà hier soir est toujours présent. Le petit déjeuner est pris dans la tente alors que dehors les sommets s’embrasent un à un.

Nous démarrons par remonter jusqu’au col de la Portiolette dans une ancienne vallée glaciaire pleine de gros blocs. Les imposantes Meyna et Tête du Sautron nous dominent. Nous nous offrons un bain de soleil au col avant de replonger à l’ombre dans le vallon du Vallonet, surmonté d’une aiguille du même nom qui donne envie d’escalade en paroi. Après un gros chaos morainique, nous rejoignons pâturages, tourbières et le soleil nous réchauffe. Le col du Vallonet atteint, nous découvrons la vallée qui descend jusqu’à Fouillouse, dont on aperçoit quelques maisons en contrebas.
6
mise à jour : 24 mars 2020
Le bivouac n’avait pas de puces, mais n’était « pas si chaud ». J’ai mis du temps à me réchauffer et m’endormir. Les parois rougies au lever du soleil pendant le petit déjeuner font toutefois vite oublier le froid.

Nous quittons ce deuxième lac en forme de cœur pour passer le col de l’Infernetto. Le nom fait frémir ! Sur la route, au premier ressaut, nous nous émerveillons de la vue jusqu’au monte Viso sans apercevoir que nous sommes surveillés par… Un bouquetin ! Il se lève du chemin sans se presser pour nous laisser passer et rejoint sa famille. 4 adultes et deux petits. Nous essayons de les prendre en photo mais déjà, ils s’enfuient.
7
mise à jour : 24 mars 2020
Le lever est difficile aujourd’hui mais nous sommes efficaces lors du pliage du campement. Nous partons alors que tout le monde dort dans les dernières maisons du hameau. Nous remontons lentement un long vallon en pente douce : ce sera le rythme de la matinée. Des sapins, puis de larges prés pour arriver aux jolis lacs Longet, arborés de fleurs blanches et d’un marais. Il fait plutôt frais et nous nous dirigeons droit vers les nuages à la frontière italienne. Qu’importe ! Nous passerons le col Longet pour atteindre d’autres lacs plus encaissés, côté Italien.
8
mise à jour : 24 mars 2020
Une superbe nuit réparatrice pour nous deux. On était trop bien à ce bivouac où l’on s’est endormi comme des marmottes ! Il fait bien froid lors de la préparation et un petit vent accompagne notre montée jusqu’au col de St Véran. On enchaîne ensuite par notre 3000 du séjour, le pic de Caramantran. Deux autres trekkeurs essayent de nous dépasser mais c’est sans compter sur notre acclimatation à la vie de baroudeurs à gros sacs.

La vue depuis le sommet s’étend du Mercantour au Monte Viso avec au nord les grands sommets des Ecrins : Ailefroide, Pic sans Nom, Pelvoux, La Barre… De quoi donner envie d’alpinisme l’an prochain ! En attendant, nous rejoignons le col de Chamoussière et basculons sur la vallée de l’Agnel, route transfrontalière la plus haute d’Europe, qui draine beaucoup de monde aujourd’hui !
9
mise à jour : 24 mars 2020
Qu’il est bon de faire une « grasse mat’ » au chaud dans le duvet. On émerge un peu avant 8h alors que le Queyras baigné de soleil s’égoutte de la pluie de la veille. Au petit déjeuner : pain au chocolat et tartines de pain frais avec confiture d’abricots : Un régal !
On se met en route vers 10h pour réaliser à la journée l’étape du GR58 entre la Montat et Abriès, où nous trouverons cartes postales et produits locaux à ramener. Comment profiter du beau temps pour aller faire ses emplettes en rando ! ;)

Nous commençons par nous élever le long des pâturages puis d’une belle forêt de mélèzes que domine le Pelvas, ralentis par de délicieuses framboises jalonnant le sentier. La montée est belle, ensoleillée et régulière. Légers sans nos gros sacs, nous montons rapidement et atteignons la crête sommitale du parcours en un peu plus de 2h. Au loin, le Monte Viso joue à cache-cache avec les cumulus qui viennent l’envelopper à intervalles réguliers. Au dessus de nos têtes, c’est un bal de vautours qui planent dans les thermiques. Nous en comptons presque une vingtaine !
10
mise à jour : 24 mars 2020
Réveil 6h ce matin, nous sommes reposés, en forme et plein d’énergie pour cette longue journée. Oui mais aujourd’hui, ce n’est pas de trek dont il est question, mais bien de rentrer chez nous… Il y a mieux pour se motiver mais néanmoins le camp est plié en un temps record et à 7h30, nous sortons du camping encore tout endormi, non sans avoir dit au-revoir à Didier.

C’est à Ristolas que nous attendons la navette Queyras -> Mont-Dauphin qui nous permettra de rentrer en train jusque chez nous. Pour le moment, nous sommes les premiers clients, mais à chaque arrêt, le nombre de randonneurs va croissant. Arrivés à Veille-Ville, il faut se rendre à l’évidence : le bus est trop petit pour y faire rentrer tous les voyageurs ! En l’espace de 10 minutes, le chauffeur revient avec un « vrai » bus et zou, tout le monde envoie balader son sac en soute et on dévale les gorges du Guil à une vitesse impressionnante !! Grâce au coup de main du conducteur, on sera même en avance à la gare, ce qui nous laisse tout le loisir de souffler avant le train. Avec les péripéties de l’aller, on est légèrement anxieux quand à ce trajet retour par Valence… Mais il n’en est rien et le train est cette fois bien à l’heure au RDV. On prend soin de ne pas monter dans le même wagon que les scouts et biens installés, nous descendons la vallée de la Durance. Nous longeons tout d’abord les Ecrins dont on aperçoit les plus hauts sommets, puis le magnifique lac de Serre-Ponçon jusqu’à Gap. Un petit tour ...