Berck - Calais à pattes avec Jeko

Tout le matériel est enfin arrivé. Le périple sera aussi une phase de test : 

- Test de matériel (équipement de tente, matelas et réchaud de marque Naturehike. Qui propose des produits UL vraiment moins chers que les concurrents - ça mérite de comparer la différence de qualité et le rapport avec le prix). 

- Test d'un nouveau mode de déplacement (déjà pratiqué l'itinérance en kayak de mer, en vélo, en roller, en vélo avec le chien).

- Test de l'autonomie sac à dos avec le chien. Ce qui nécessite une logistique un peu plus fournie que si j'avais été seule.

Comparé aux autres modes déplacement, on se rend vite compte qu'il ne faut emmener que le strict nécessaire... 
Le petit tableau d'un des carnets d'aventures m'y a bien aidée (confort, utile, nécessaire). Je n'ai quasiment gardé que la colonne de droite (nécessaire) à quelques exceptions prêt d'utile...

Pour info, Jeko mange 500g de croquettes par jours. Entre son alimentation, le litre d'eau qui lui était réservé, son piquet d'attache + longe, gamelle souple, laisse et collier, harnais et longe de traction, j'avais 3,5 kg rien que pour lui... 

Ajouté à mon matériel, l'eau, l'alimentation pour les petits dej, les repas du soir et le premier repas de midi, je suis arrivée à un poids total de 15,5 kg.

J'ai fait le choix de n'emmener que deux gourdes d'un Litre et de ravitailler régulièrement.
Pour le midi c'était également ravitaillement dans les villes et villages traversés.

Au final je n'ai manqué de rien. Et je n...

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JOUR 1 : Berck -> Camiers (27,4 km)


Départ de la digue aux phoques de Berck aux alentours de 9h30. Pourquoi il y a des phoques à Berk ? (Spéciale dédicace à qui saura... ).
Ceux-ci profitent des bancs de sable offerts par la marée basse pour se faire dorer au soleil. 
C'est la semaine des cerfs-volants à Berck. La traversée de la ville est d'humeur légère et colorée. À l'image des pantins de toile qui s'agitent partout de la ciel.

Viennent ensuite les grandes étendues de plages mouillées. Bordées de part et d'autre par la mer et les dunes de sable chaud. 
Les premiers kilomètres s'enchaînent paisiblement. Passage par le front de mer de Merlimont. Petite station balnéaire qui semble abandonnée. Partout les volets sont tirés. Les ruelles désertées. 
Je continue alors jusqu'au Touquet. On s'installe avec Jeko sur une plage hors de la ville pour nous requinquer de cette première matinée. Déjà 16 km dans les pattes et il nous faudra passer Etaples avant la fin de journée.
 
Le contournement de ce bras de mer se révèle moins agréable que le début de tracé. Une piste qui longe la route. Un retour à la civilisation et aux bruits d'automobiles que j'ai hâte de laisser derrière moi. 
Après Etaples il nous faudra marcher encore...

Premier Bivouac et le retour des aventures de Jeko... ou de ses ânneries si l'on préfère. Et celle-là va rester dans les annales....
1h du mat'... ça doit grouiller de lapins ou autre bébêtes en tout genre dans le coin. Ça fait 3h que Jeko est fin speed... il est au piquet d'attache devant la tente. Quand il ne pioune pas il grogne... je vous passe les coups de stress... 

Pour éviter qu'il n'arrache son piquet du sable et aille se faire une balade nocturne, je sécurise celui ci avec la longe de traction que j'accroche dans la tente à mon sac à dos. En cas de soucis. Ca sera un Broncx pas possible mais je serai réveillée...... la théorie......

Donc revenons à nos 1h du mat'... je commence péniblement à m'endormir lorsque je sens un truc bizarre cogner la toile de tente... avec Jeko dehors rien d'étonnant... oui mais là c'était assez fort quand même... Puis un doute... C'est comme si il avait tiré sur la laisse... Je regarde vite... plus de laisse qui arrive dans la tente et la fermeture est un peu ouverte....
Forcément dehors, plus de chien. Ni de longe, ni de piquet d'attache d'ailleurs... merdum....
Il a dû tirer tellement fort que la sangle du sac à dos n'a pas tenu... bizarre ???..... non pas bizarre... 
Horreur... en fait de sangle, c'est le sac à dos lui même qui n'a pas tenu... il n'est plus dans la tente. Mon sac avec quasi toute...

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JOUR 2 : Camiers - Wimereux (23,4 km à pied + 12 km en stop)

Après un bivouac agité et très peu réparateur il faut replier le campement pour filer vers le nord. Petite halte à Sainte Cécile Plage pour faire le plein en eau et prendre le pti déj. 

Je reprends l'option de marcher sur la plage. Moins éprouvant que monter et descendre sans cesse dans les dunes de sable mou. Je paie un peu la grosse journée d'hier et la petite nuit de sommeil. Heureusement ces plages bercées par les vagues qui s'étendent à perte de vue m'aident à oublier les petits bobos qui commencent à s'installer.
Hardelot saura m'accueillir pour la pause déjeuner avec une pizza au menu. 

Déjà 13 km au compteur. J'en profite pour évaluer le trajet restant à parcourir. N'ayant pas eu le temps de le préparer à l'avance, je m'aperçois que mon objectif va être difficilement atteignable en si peu de jours sans faire des journées à rallonge. Souhaitant profiter davantage et surtout éviter de me blesser je choisis de continuer jusqu'à Equihen. Puis de prendre un bus jusqu'à Wimereux. C'est aussi un peu stratégique car je n'ai aucune envie de traverser Boulogne à pied.

Equihen est une jolie petite ville perchée sur la falaise. Le...

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JOUR 3 : Wimereux - Wissant (19,4 km)


Enfin un bon gros dodo... et toujours le même soleil au réveil. Repliage de la tente. Rangement du sac. Réparation des pieds. Toilette matinale dans le cours d'eau douce trouvé la veille. Et c'est reparti pour une 3ème journée qui s'annonce encore plus chaude que les précédentes.

Je reprends mon périple le long de la mer. M'étonnant des bâches et de la vitesse à laquelle la marée rend à la mer ses quartiers.
J'aime cette mer vivante... Qui peut, à sa guise, avancer ou reculer, de plusieurs centaines de mètres, presque à volonté. Laissant au paysage la possibilité de se transformer au gré des heures de la journée.
Direction Ambleteuse. 
Le levé de soleil sur la baie est superbe. Ses rayons illuminent la ville loitaine en s'éclatant sur les façades blanches des bâtiments. La forteresse en délimite l'entrée. 

Je pousse jusqu'au village suivant en navigant parmis les cueilleurs de moules. Cette période de grande marée semble propice pour les trouver.
Je quitte la plage pour une petite excursion dans les ruelles d'Audresselles à la recherche d'une superette. 
Je suis contente d'avoir troqué les villes touristiques et bétonnées des jours derniers au profit de villages bucoliques, aux maisons et à l'accent caractéristiques.
Le li...

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JOUR 4 : Wissant - Sangatte (11 km )


Encore un petit moment à attendre Olivier, juste le temps pour moi de vous conter cette dernière journée...

Dernier réveil, dernier repliage du campement. Et comme à chaque épopée, c'est le moment le plus nostalgique. 
Le temps de traverser Wissant en évitant la digue (interdite aux chiens), je rejoins la plage qui m'offre une jolie vue sur le reste de la baie de Wissant et le Cap Blanc Nez.
Je vais marcher ainsi une bonne partie de la matinée. Bordée d'un côté par le sable jaune qui s'épanche dans la mer encore éloignée, et de l'autre, par ces falaises qui grandissent à mesure que je m'approche de mon objectif. 
Le sens du parcours est idéal. Terminer l'aventure par le site des deux caps est exceptionnel. L'environnement est calme et sauvage. Les paysages sont grandioses...

Cette nature qui nous fait vivre.
Cette nature qui, à cette instant, me fait me sentir vivante.
Il faut maintenant penser à monter ce fameux Cap Blanc Nez (là aussi on se sent bien vivant... surtout avec tout ce chargement... ca monte tellement !!).

Le point de vue en vaut la sueur. Un joli panorama sur le chemin parcouru ce matin. 
Et plus loin en contrebas, la ville de Sangatte qui finira de guider mes pas. 
C'es...