Remorque à vélo deux roues La Galoppe
Nous avons publié dans le Hors Série "Voyager à vélo #3" de Carnets d'Aventures (printemps 2015) de nombreux tests de matériel dont un TEST COMPARATIF DE REMORQUES A VELO réalisé Loïc Guénin, de l'équipe de testeurs de Carnets d'Aventures et expemag.com, et auteur du site partir-en-vtt.com. Suite à ces tests, nous avons eu l'occasion de tester de nouvelles remorques, dont La Galoppe que Loic teste et présente ici. La galoppe, un petit nom rigolo qui colle bien à la peau de cette nouvelle arrivée dans le monde des remorques bagage pour le vélo mais pas que... En effet, elle se veut être l'interface entre la remorque et le caddy pour faire vos courses façon responsable. Ainsi, il est possible d'aller au marché à vélo, de décrocher rapidement la remorque pour aller faire vos emplettes de manière pratique et fun. Atypique, elle ressemble à un diable de transport qui vient se fixer sur la selle de son fidèle destrier. Une belle idée qui semble destiner cette remorque pour un usage plutôt urbain avec pourquoi pas des petits voyages sur asphaltes durant vos vacances et/ou week-ends prolongés. Allons découvrir plus précisément « La Galoppe » et pour ce faire et sans transition, passons aux caractéristiques de la bête.
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Caractéristiques de la remorque La Galoppe
Nos tests de la remorque La GaloppeAu déballage, la remorque semble respirer la qualité et bien pensée. Pour preuve, pas besoin de mode d'emploi pour la monter. Il faut dire que les goupilles sont bien pratiques. Pour la suite, on est plutôt étonné de voir cet engin qui semble être l'union entre la remorque et la caddy de course tout en ayant une grosse ressemblance avec un diable de déménagement. Le timon plutôt court vient se fixer à la selle via un système bien pensé qui s'adapte aux différents diamètres de tube de selle. Une pièce est proposée pour les très petites tiges de selle. Rapide, efficace et adaptable, ce système permet de tracter confortablement la remorque même si l'on ressent une force latérale lors des virages (surtout vrai à faible vitesse). La remorque suit bien le vélo même à haute vitesse. Le demi-tour sur place n'est pas aussi facile qu'une Aevon mais bien plus qu'une remorque sur axe comme une Bob. La forme atypique de la remorque fait penser à un « diable-caddy » qui se tient debout grâce au timon. Le sac fourni de bonne facture ne ferme pas au-dessus ce qui est problématique pour protéger des affaires sensibles à l'humidité. Pour autant cette remorque est davantage faite pour emporter son propre sac ou un sac disponible sur le marché comme le très bon sac étanche Ortlieb de 89 l que la Beez utilise. On peut imaginer aussi emporter des boites ou encore son sac de randonnée. Dans ce cas-là, choisissez le modèle nu ou avec barre latérale car disposant d'un fond. La remorque passe du mode piéton au mode vélo en fixant le timon mais aussi en accrochant un joint torique. Ceci est important sinon la remorque viendra taper votre roue lors d'un freinage vigoureux. A noter que le joint torique sera remplacé par une poignée dans la future version. Ludique, pratique et versatile cette petite nouvelle semble donc intéressante et un bon choix surtout dans un cadre urbain et pour des voyages typés vélo route. De suite, j'ai été séduit par cette remorque car atypique et rigolote. En effet, l'idée de détourner le caddy pour en faire une remorque double utilisation me plaît. En ville, il est sympa d'aller faire ses courses ou aller au marché à vélo pour en décrocher la remorque et devenir un caddy de course. Sympa et ludique. Question finition tout semble très sérieux et réfléchi. D'ailleurs le concepteur ne cesse d'améliorer le produit car en quelques mois, des idées d'évolutions sont arrivées (cf. paragraphe « Améliorations en cours »). J'ai aimé particulièrement le système de fixation sur la tige de selle. En effet celui-ci est adaptatif comme celui de l'Oxtail mais il se fixe sans outil et tient bien sur la selle. La rotation de la remorque s'effectue grâce à un câble, pièce de friction et donc d'usure. D'ailleurs un utilisateur avait cassé ce câble après 500 kilomètres probablement à cause d'oxydation. Du coup, le concepteur l'a remplacé par un câble inox. A voir, si le problème persiste. La remorque suit bien le vélo, on se sent bien sur son vélo mais on sent quand même une résistance dans les virages dues aux deux roues, plus que la Burley Nomad par exemple que j'avais pu tester pour le comparatif 2015. Quoi qu'il en soit, elle est sympa à manier et répond au double besoin de la remorque et du caddy. La remorque permet d'embarquer tout un tas de choses comme un sac de grande randonnée et je trouve cela très intéressant. Pour finir et si on se focalise sur un besoin urbain, je trouve qu'elle excelle. Bien sûr qu'un petit voyage est envisageable sur route ou chemin large mais il me semble que son cœur d'utilisation n'est pas là. Aussi, je ne peux que saluer le fait qu'elle soit « Made in France » et que son prix soit plutôt contenu surtout pour le modèle « nu ». Un vrai petit coup de cœur qui me ferait aller plus souvent chercher mes courses à vélo ! On aime bien
On aime moins
ConclusionQue dire si ce n'est que cette remorque atypique semble avoir réussi le pari d'unir la remorque bagage pour vélo et le caddy pour faire ses courses. Elle réussit donc à se différencier de ses homologues. Ludique, rigolote, elle n'est pourtant pas un jouet et fait ce qu'on lui demande. Elle présente de belles finitions et semble solide tout en étant plutôt légère. On se sent bien avec elle sur le vélo que ce soit sur asphalte, en ville ou sur des pistes forestières. Elle ne sera par-contre pas très à l'aise en mode vtt. Sa conception deux roues ne joue pas en sa faveur dans les « single track ». Pour finir, le mode caddy est opérationnel et permet de faire ses courses localement, un vrai modèle de développement durable et complètement dans la tendance, être multifonctionnelle et sans moteur. Avec un peu de réflexion et d'adaptations pourquoi pas envisager une utilisation comme chariot de randonnée ? Améliorations en coursA noter que, dans les prochaines versions, le constructeur va modifier le câble permettant le braquage car il avait tendance à se couper (oxydation). En passant le câble en inox cela devrait ne plus arriver. Une amélioration va être aussi proposée pour passer en mode vélo à l'aide d'une poignée (voir capture) en lieu et place du joint torique proposé sur le modèle testé. Photos de la remorque La Galoppe |