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Conditionner et transporter sa nourriture

Johanna
par Johanna
31 mars 2023
480 lecteurs
Lecture 4 min.

Conditionner et transporter sa nourriture de voyage de manière adéquate est un challenge. La plupart du temps, il est nécessaire et rentable de reconditionner les aliments, parce qu’on les achète en vrac, parce que leur emballage n’est ni optimal ni pratique, pour mieux les regrouper ou au contraire les diviser… Il y a matière à effectuer quelques optimisations ainsi que du côté des contenants. Nous nous proposons de passer en revue différents contenants avec, pour chacun, ses spécificités et avantages.

Retrouvez notre grand dossier Porter moins, manger mieux, la nourriture de bivouac.

Quels contenants ?

  • Sachets plastiques alimentaires résistants, type sachets congélation, ziploc ; d’accord c’est du plastique, mais cela reste pratique, léger, hygiénique, peu onéreux et pas toujours aisé à substituer. L’encombrement est nul une fois vide, et si l’on est soigneux, on peut souvent réutiliser ses sachets (nous avons constaté une durabilité très variable entre les modèles, parfois vraiment médiocre même sur certaines marques réputées). Ils sont commodes pour stocker des rations déjà constituées et pesées (potentiellement avec des mélanges, par ex. du lait en poudre avec un muesli fait-maison mêlant flocons d’avoine, fruits secs, noix). Il est judicieux de regrouper plusieurs sachets – par thème (petit déj), par jour (3 sachets pour 3 repas) ou autre – dans un « plus grand sac » en nylon par exemple afin de les protéger des frottements inévitables (dans un sac à dos, une remorque, sacoche de vélo ou de cheval, une pulka, un compartiment de kayak) et d’éviter de retrouver sa nourriture éparpillée. Selon les besoins et les circonstances, ce « méta » sac peut être en nylon très léger, un peu plus costaud et étanche… Poids moyen d’un ziploc : petit 3 à 5 g, grand 7 à 10 g.
  • Il existe des déclinaisons de ces sachets plastiques que l’on peut mettre sous vide (grâce à une mini pompe fournie). Le concept est intéressant. En pratique en itinérance, en tout cas sur les modèles que nous avons pu tester, le « vide » ne le reste pas très longtemps (manipulations et frottements), et la durabilité n’est pas très bonne.
  • Petits sachets en tissu (trouvés en magasin bio, cousus maison…) : sympas sur le concept, en tout cas pour de courtes durées (conservation moins longue) : lavables et réutilisables longtemps, recyclables… Attention toutefois à ce que l’on met dedans : le gras de certains aliments (oléagineux par exemple) « transpire » à travers le tissu. Attention aussi à ne les laver qu’avec des savons ou lessives totalement sans parfum sous peine de donner un mauvais goût aux aliments.
  • Gourdes souples (plastique, silicone) : on en trouve dans divers formats. Celles réutilisables, souvent pensées pour mettre de la compote mais que l’on peut utiliser pour d’autres aliments (semoule, poudre d’amande…). Ou celles, de plus en plus répandues, type flasques de trail. En veillant dans les différents cas à la compatibilité de la substance avec le matériau (lire les notes ci-dessous).
  • Bouteilles plastiques : récupérées (celles à gros goulot provenant de jus de fruits sont bien pratiques) ou achetées spécifiquement (Nalgene par ex.), elles constituent des récipients étanches, solides (celles de boissons gazeuses le sont davantage), plutôt légers réutilisables et (quasi) gratuits. Elles sont pratiques à manipuler, leur transparence facilite l’accès rapide et le dimensionnement. On veillera tout de même à les remplacer régulièrement ; entre les frottements, les déformations, les UV, le contact prolongé avec diverses substances… elles ne sont sans doute pas conçues pour être utilisées ad vitam æternam de manière saine. Les multiples formats disponibles (de 20 cl à 5 voire 7 l ; de poids (et donc de solidité) variable même à contenance égale) permettent à la fois un ajustement des contenants aux besoins, et un rangement modulaire et s’adaptant aux divers types de « bagages » de voyage précités.
    • Poids moyens : 
    • Petites : 25 cl (vin de cuisine La Villageoise) 20 g, 33 cl (jus fruit) 20 g, 50 cl (eau source) 18 g, 50 cl (gazeuse) 25 g.
    • Grandes : 70 cl (jus fruit gros goulot) 40g, 1 l (thé glacé gros goulot) 43 g, 1 l (gazeuse) 52 g, 1,5 l (eau de source) 32 g.
    • Géantes : 5 l (eau de source) 70 g.
  • Bouteilles inox : moins d’avantages fonctionnels que leurs homologues en plastique mais tout de même dignes d’intérêt, notamment pour le transport de produits tels l’huile, l’essence pour réchaud, l’alcool (génépi ou alcool à brûler). Avantages : durabilité, solidité, recyclabilité, innocuité… Il existe aussi quelques bouteilles et récipients en titane qui présentent pas mal d’avantages, mais qui allègent (certes votre paquetage mais aussi) votre porte-monnaie.
  • Petits récipients rigides, la plupart du temps en plastique (sans BPA) et à couvercle/bouchon à vis : pratiques pour sel, épices, « poudres » (sucre, laits divers, amandes), aliments pas totalement déshydratés (purée d’amande, condiments type miso, lait concentré, crème de marron), alcool (même remarque)... Nalgene par ex. en propose dans divers formats. On peut aussi se débrouiller en récupérant des emballages vides de produits alimentaires (petites bouteilles plastiques, petits pots ou tubes de vitamines, etc.).

Notes sur les récipients en plastique : attention, des plastiques non prévus pour contenir de la nourriture ont des adjuvants potentiellement toxiques qui peuvent migrer vers la nourriture. D’autre part, certains contenants servant à transporter un type particulier d’aliment peuvent ne pas convenir pour un autre type : exemple typique de bouteilles d’eau minérale (soda, jus de fruits) qui peuvent contenir des adjuvants liposolubles et dans lesquelles il ne faudra pas mettre d’huile ni aliments gras (crème d’amande, de sésame…).

Récipients plastiques de diverses tailles et bouteilles inox pour transporter de l'huile.

Photos de cet article : Carnets d'Aventures et Yann et Amélie Bobe, les Supervagabonds.