Mini test de chaussures "Drop 0"
Résumé :
Test de 5 modèles de chaussures drop 0.Après plusieurs retours enthousiastes sur le livre "Born to Run" de Christopher McDougall, qui aborde le concept de course à pied minimaliste, avec des chaussures « drop 0 », nous avons voulu tester le concept.
Il est assez simple d’ailleurs : utiliser les capacités naturelles de l’humain pour la course à pied. Globalement, en résumant l’humain a une faculté de course et d’endurance remarquable parmi les espèces animales, et il aurait utilisé cette faculté pour traquer jusqu’à l’épuisement son gibier. Pour cela il faut bien que l’homme soit adapté à la course, et puisse gérer l’amortissement des chocs répétés sans semelle amortissante, car au paléolithique ce n’était pas encore à la mode !
Lors de trips en kayak de mer, il m’est arrivé de me mettre à courir sur du bitume pieds-nus, on est alors très vite rappelé à l’ordre par les impacts violents du talon. Je vous invite à faire le test. Du coup il vient tout à fait naturellement de courir sur l'avant du pied, et c’est la flexion du pied qui fait tout l’amorti, le talon ne pose pas, ou alors il se pose en toute fin d’amortissement, sans choc, et la course pieds-nus redevient possible.
Donc quand on m’a parlé de course naturelle, de course en five-fingers ou autres chaussures sans amorti, ça m’a fait tilt.
Et c’est vrai que ça parait évident, élémentaire.
On a appris à courir avec des chaussures à fort amorti, et cela dès notre plus jeune âge, du coup notre course « naturelle » est tout à fait artificielle car on fait claquer le talon à chaque foulée. Non seulement on ne court pas selon notre schéma corporel naturel, mais en plus, malgré tout l’amorti des chaussures, les chocs sur l’ensemble du squelette et les articulations font pas mal de dégâts avec des douleurs récurrentes, aux genoux notamment.
Donc quand on m’a parlé de course naturelle, de course en five-fingers ou autres chaussures sans amorti, ça m’a fait tilt.
Et c’est vrai que ça parait évident, élémentaire.
On a appris à courir avec des chaussures à fort amorti, et cela dès notre plus jeune âge, du coup notre course « naturelle » est tout à fait artificielle car on fait claquer le talon à chaque foulée. Non seulement on ne court pas selon notre schéma corporel naturel, mais en plus, malgré tout l’amorti des chaussures, les chocs sur l’ensemble du squelette et les articulations font pas mal de dégâts avec des douleurs récurrentes, aux genoux notamment.
Fin Mosaic
Ce qui diffère encore entre la course naturelle et les chaussures de running, c’est le drop, c'est-à-dire la différence d’épaisseur entre la semelle sous le talon et la semelle sous l’avant du pied. Comme l’amorti est souvent placé sous le talon, les chaussures sont en pente ; un drop de 1cm ou plus est souvent la norme sur ce type de chaussures. Or évidemment, par construction on n’a pas de drop sur nos pieds ! Les Drop 0 sont donc des chaussures sans différence d’épaisseur de semelle. Les chaussures Hoka (nous avons testé certains modèles) ont un drop limité, voire nul, avec leur amorti sur l’avant du pied. C’est déjà mieux (plus proche de notre nature) car ça permet de commencer à courir dans une logique plus naturelle, tout en gardant un amorti au niveau de la semelle.
Sensation du sol : il y a une multitude de capteurs sous le pied qui nous servent pour la proprioception ; les semelles épaisses coupent la connexion avec le sol, les semelles minimalistes, fines, redonnent ce contact avec le sol ; cela rajoute une dimension à la course, de nouvelles perceptions qui rendent l’activité plus riche et intéressante.
Alors que ressent-on en course minimaliste ? Au début de grosses courbatures dans les mollets après les premières courses . En fait tout l’amorti se fait dans le relâché progressif des muscles du mollet, qui fait tout le boulot. Le tendon d’Achille est aussi très sollicité et on peut ressentir des douleurs à ce niveau-là également. Attention à y aller très progressivement, car les ruptures du tendon d’Achille sont possibles lorsque l’on passe en course minimaliste ; à la moindre douleur ou sensation désagréable à ce niveau il faut arrêter de courir, rentrer en marchant, et laisser reposer quelques jours.
Une fois les grosses courbatures aux mollets passées, après quelques sessions, ça devient magique, on peut courir sans aucune douleur articulaire, avec une sensation de voler au-dessus du terrain, quel qu’il soit ; le bitume n’est plus un problème, notre amorti naturel, sans poser le talon évidemment, est complètement hallucinant. Totalement jubilatoire ! Pour moi la course à pied passe de « rébarbative » à « vraiment sympa ». Mais encore une fois, attention à cet enthousiasme, on peut vraiment se faire mal car on n’a pas l’habitude de courir comme ça et notre corps doit se réadapter, et ça doit se faire en douceur.
Pour la course minimaliste, nous vous invitons à lire l’abondante littérature sur le sujet, et si vous décidez de franchir le pas, faites le très progressivement en suivant des méthodes préconisées par des kinésithérapeutes, voire en vous faisant suivre par un professionnel pour que cette transition se fasse sans casse.
Sensation du sol : il y a une multitude de capteurs sous le pied qui nous servent pour la proprioception ; les semelles épaisses coupent la connexion avec le sol, les semelles minimalistes, fines, redonnent ce contact avec le sol ; cela rajoute une dimension à la course, de nouvelles perceptions qui rendent l’activité plus riche et intéressante.
Alors que ressent-on en course minimaliste ? Au début de grosses courbatures dans les mollets après les premières courses . En fait tout l’amorti se fait dans le relâché progressif des muscles du mollet, qui fait tout le boulot. Le tendon d’Achille est aussi très sollicité et on peut ressentir des douleurs à ce niveau-là également. Attention à y aller très progressivement, car les ruptures du tendon d’Achille sont possibles lorsque l’on passe en course minimaliste ; à la moindre douleur ou sensation désagréable à ce niveau il faut arrêter de courir, rentrer en marchant, et laisser reposer quelques jours.
Une fois les grosses courbatures aux mollets passées, après quelques sessions, ça devient magique, on peut courir sans aucune douleur articulaire, avec une sensation de voler au-dessus du terrain, quel qu’il soit ; le bitume n’est plus un problème, notre amorti naturel, sans poser le talon évidemment, est complètement hallucinant. Totalement jubilatoire ! Pour moi la course à pied passe de « rébarbative » à « vraiment sympa ». Mais encore une fois, attention à cet enthousiasme, on peut vraiment se faire mal car on n’a pas l’habitude de courir comme ça et notre corps doit se réadapter, et ça doit se faire en douceur.
Pour la course minimaliste, nous vous invitons à lire l’abondante littérature sur le sujet, et si vous décidez de franchir le pas, faites le très progressivement en suivant des méthodes préconisées par des kinésithérapeutes, voire en vous faisant suivre par un professionnel pour que cette transition se fasse sans casse.
Le lien avec le voyage nature :
En fait il me semble que muscler son corps en suivant les schémas naturels sera plus favorable pour la pratique pérenne de toutes sortes de sports nature. A la descente en marchant, avec un gros sac à dos, je m’amuse à faire de plus petits pas pour poser en pointe et ainsi dissiper une bonne partie de l’énergie avant que le talon ne pose. Il me semble que de cette façon, l'on préserve mieux nos articulations. Mais pour cela, il faut avoir une chaîne postérieure bien développée et la course minimaliste favorise cela. Nous les avons aussi testé en randonnée et il est agréable d'être plus en connexion avec le terrain, cela favorise une proprioception plus active.
En fait il me semble que muscler son corps en suivant les schémas naturels sera plus favorable pour la pratique pérenne de toutes sortes de sports nature. A la descente en marchant, avec un gros sac à dos, je m’amuse à faire de plus petits pas pour poser en pointe et ainsi dissiper une bonne partie de l’énergie avant que le talon ne pose. Il me semble que de cette façon, l'on préserve mieux nos articulations. Mais pour cela, il faut avoir une chaîne postérieure bien développée et la course minimaliste favorise cela. Nous les avons aussi testé en randonnée et il est agréable d'être plus en connexion avec le terrain, cela favorise une proprioception plus active.
Pour ce test, nous avons essayé 5 modèles de chez Merrell. Les Bare-access (version 1, flex et shield, version 2 : flex et e-mesh) et les Trail-Glove 4. Paires de chaussures minimalistes en drop-0 avec un poids plume. Les Bare-access ont un peu plus d’amorti que les Trail-Glove.
Fin Mosaic
Voir les fiches des éléments de ce dossier :
compare | ||||
---|---|---|---|---|
Bare Access Flex
2018
Merrell
|
Merrell | 414 g | 90 € | |
Trail Glove 4 Knit
2018
Merrell
|
Merrell | 460 g | 120 € | |
Bare Access Flex 2
2019
Merrell
|
Merrell | 356 g | 100 € | |
Bare Access Flex 2 E-Mesh
2019
Merrell
|
Merrell | 392 g | 100 € | |
Bare Access Flex Shield
Merrell
|
Merrell | 434 g | 130 € |