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Exos 38 (2018) de Osprey

par Anthony 23 déc. 2018 3322 lecteurs Soyez le premier à commenter Lecture 9 min.

Résumé :

Cette année Osprey a mis à jour sa gamme de sac à dos baptisée Exos. Une gamme que nous apprécions particulièrement dans nos trips VTT BUL, comme l’Exos 38 précédent ! Impossible de ne pas essayer cette nouvelle mouture donc. Désormais, la gamme est aussi déclinée en version femme, nommée “Eja”. Le printemps et l’été dernier ont permis de tester ces sacs lors d’itinérances à pied et à VTT. Et de les comparer à la version précédente également. Verdict ?

En bref

Note globale :
Poids total (constaté) : 1095 g

Volume total

En litres (estimé) : 38.0l
En litres (fabricant) : 38.0l

Poche à eau

Compartiment dédié : oui

Dos filet suspendu

oui

Prix approximatif : 150 €

Toutes les caractéristiques

On aime

  • Très léger pour un dos à filet tendu
  • Dos à filet tendu encore plus agréable que la version précédente
  • Portage agréable et accessorisation bien pensée
  • Existe en plusieurs tailles et en version homme ou femme

Améliorable ?

  • Aucune poche ventrale
  • Sac qui ne tient absolument pas debout :)
item photo
Présentation rapide

Dans les grandes lignes, on retrouve ce qui fait l’ADN ce cette gamme : le dos en filet tendu, et un bon litrage pour un poids limité. Cette nouvelle version a tout de même pris un peu d’embonpoint : 1095g en taille S (annoncé à 1160g en taille M, ce qui est cohérent), contre 1010g pour la précédente version (en taille S aussi). Pas de quoi effrayer la balance non plus :)

Le volume du compartiment principal reste quant à lui inchangé (rigoureusement identique même !). Seul le volume des poches extérieures change, on y revient plus loin. L’Exos 38 est toujours décliné en 3 tailles : S, M et L. Le volume du compartiment principal augmente avec la taille. Les mesures sont détaillées à la fin de l’article.

On retrouve toujours la poche sommitale amovible (qui pèse 115g contre 100g dans la précédente version) et l’architecture générale du sac demeure fidèle à la lignée des Exos. Mais pourquoi avoir fait une nouvelle version alors me direz-vous ? La recette n’est pas tout à fait inchangée. Dans le domaine des sacs à dos, Osprey a de l’expérience : nous testions l’Exos 34 il y a 7 ans déjà :). Et pour cette édition 2018, la marque a encore innové son dos à filet tendu, et en a profité pour apporter quelques modifications sur l’ensemble du sac.

item photo
Quoi de neuf doc’ ?

Plutôt que de décrire le sac de A à Z, je vais surtout parler des changements par rapport à la précédente version des Osprey Exos, dont le test décrit assez bien tous les intérêts et inconvénients de ce type de sac.

Davantage d’air !

La principale modification, qui ne saute pourtant pas aux yeux, c’est le dos à filet tendu. Osprey a totalement revu sa construction en augmentant l’espace entre le filet et le contenu du sac. Un coup de maître puisque dans la version précédente du sac je trouvais qu’il était parfois possible de faire toucher le filet et le contenu du sac, provoquant une sensation légèrement inconfortable. C’était regrettable pour un dos à filet tendu, mais c’est désormais du passé : là où l’ancien modèle espaçait de 3.5cm le filet du contenu, il faut compter presque le double à présent, soit 6cm. Autant dire que même en chargeant son sac comme un sagouin, il est impossible de sentir le contenu du sac dans le dos. Autre bénéfice immédiat : j’ai trouvé que la ventilation était naturellement bien meilleure. L’inconvénient de ce changement semble une évidence : le sac est-il moins stable ? Moins confortable ? Je ne l’ai pas spécialement remarqué, mais on y reviendra plus loin.
Même de loin, on voit bien qu'il y a de l'espace entre le sac et mon dos !
Même de loin, on voit bien qu'il y a de l'espace entre le sac et mon dos !
Système de poches repensé

Toutes les poches extérieures, ont été redessinées. Enfin, certaines ont tout simplement été rayées de la carte ! Ce nouvel Exos est donc dépourvu de poches “côté randonneur” : adieu les poches de la ceinture ventrale, bye bye les poches sur les bretelles ! Si l’on veut accéder à du petit matériel sans retirer le sac, il faudra donc compter sur les poches latérales, qui ne permettent toutefois pas de ranger de petits objets de manière sûre puisqu’elle ne peuvent pas être fermées. C’est vraiment dommage, surtout si on utilise le sac sans la poche sommitale amovible : on aimerait accéder à la crème solaire et à des petits encas plus facilement !

La poche sommitale est presque identique, seul le système de fixation semble avoir changé : ce sont désormais des clips réglables très facilement. De plus, les points d’attache ont légèrement changé d’emplacement. Ces modifications améliorent grandement le positionnement de la poche, qui s’adapte mieux au chargement du sac. C’est un point que j’avais souligné dans la précédente version, c’est plaisant de voir que les retours sont pris en compte :).

Quant aux poches filets, elles sont presque identiques aussi : deux poches latérales qui restent relativement accessibles sans retirer le sac (j’y place toujours une gourde entre 0,5 et 1 L, à laquelle j’accède sans problème), et une grande poche frontale. J’affectionne toujours autant leur conception : elles sont très pratiques à l’utilisation, d’une taille conséquente pour y ranger des affaires sans risquer de les faire tomber, ni faire le sapin de Noël avec tout qui pend à l’extérieur ! Une petite modification a été apportée tout de même : auparavant, ces poches étaient intégralement en mesh élastique, désormais elles sont composées pour 75% de tissus “classique”, et 25% de mesh élastique. Par conséquent, les poches semblent plus résistantes, mais sont moins élastiques à la fois : on y stocke un peu moins de matériel. On ne peut pas tout avoir :).
On glisse facilement des vêtements dans la poche filet frontale.
On glisse facilement des vêtements dans la poche filet frontale.
What else ?

Si l’on joue au jeu des 7 erreurs, on peut continuer à trouver des différences, mais moins significatives, comme la poignée supérieure qui est un peu plus large : la préhension du sac est améliorée. À noter aussi, la sortie de la poche à eau qui est maintenant centrale. Ça peut simplifier la vie des utilisateurs de camelback, mais je ne peux pas l’assurer, je préfère utiliser une bouteille d’eau classique, très accessible avec les poches latérales. Pas de révolution donc, mais des petites améliorations qui montrent qu’Osprey travaille les détails. 

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Confort de portage et d’utilisation

Allons droit au but : cet Osprey Exos 38 est un régal au portage. C’est toujours mon sac favori pour les trips à VTT BUL, lors desquels j’ai nettement senti l’amélioration du dos à filet tendu. Même avec le sac bien chargé à bloc, je sens que le contenu du sac est plus éloigné de mon dos : jamais je n’ai touché le contenu, même sur des à-coups (notamment en montée, où le buste peut se pencher en avant, surtout à vélo). Et la ventilation est nettement meilleure aussi : j’ai le T-shirt bien moins humide, si bien que je prends parfois ce sac même pour une rando sur la journée. J’aurais presque envie de demander à Osprey d’en faire une version 25 L d’ailleurs… 

En éloignant davantage le contenu du sac, Osprey prend aussi le risque de rendre l’architecture du sac plus instable, plus sujette au ballottement. À VTT, je n’ai pas senti la différence. À pied, je ne l’ai pas sentie non plus à la montée ni sur du plat. En revanche, j’ai parfois senti un très léger inconfort au niveau des épaules lors de longues descentes, quoique je suis très sensible sur ce point et j’ai pris une taille trop petite (S au lieu de M, j’y reviens plus bas) : les bretelles ne tombaient pas exactement sur mes épaules comme elles devraient. Pour les épaules, le réglage des rappels de charge est important et il est très efficace sur ce modèle. Pour les hanches, la prise en charge est excellente, le bas du sac vient épouser la cambrure des lombaires, tout en fournissant un très bon amorti grâce à la nouvelle forme du filet tendu. 

Comme pour la précédente version, le système de filet tendu a une conséquence inévitable sur le rangement : l’intérieur du sac est très courbé, et il faut parfois repenser la façon de faire son sac. Par exemple, mieux vaut plier sa tente en rangeant indépendamment la chambre intérieure et la toile extérieure, pour éviter d’avoir un trop long cylindre dans le sac. Une fois ces réglages de rangement trouvés, le sac est agréable à utiliser au quotidien, et bien conçu. Je pense notamment :
Aux réglages qui sont très simples et bien pensés
Aux nombreux petits détails qui facilitent la vie : cordon de serrage très facile d’utilisation, systèmes de fixation extérieurs (piolets, bâtons) même s’il y en a un peu moins qu’auparavant, ajustements possibles des sangles de compression… 
Au système de porte-bâtons qui s’utilise sans retirer son sac : pratique sur un passage délicat par exemple, sans que les bâtons ne gênent.

Malgré son poids contenu, l’Exos 38 dégage toujours une bonne impression de solidité. Solidité renforcée par les poches filet qui ont délaissé le mesh pour du tissu plein. L’Exos a vu beaucoup de rochers, pas une égratignure (sans jeter le sac par terre non plus hein ;)). Seul le filet peut paraître plus fragile désormais, tellement il est éloigné du sac : j’ai toujours évité de poser le sac par terre côté dossier dès qu’il y avait des cailloux, pour éviter de perforer la maille. Suis-je trop précautionneux ? Probablement ! D’ailleurs, en parlant de poser le sac, un défaut reste inchangé, mais je ne vois pas comment on pourrait faire autrement : le sac ne tient absolument pas debout. Il faut prendre l’habitude de le caler quand on le charge. Et là on apprécie qu’il y ait davantage de tissus sur la poche filet frontale : on craint moins de le poser contre du rocher abrasif !

Une seule casse à déplorer : une sangle qui s’est arrachée… suite à une tentative de vol de la part d’un renard affamé ! C’est une longue histoire, mais heureusement que le sac est solide : la mâchoire d’un renard semble plutôt puissante !

Même si c'était déjà présent dans la version précédente, il y a un détail que je préfère répéter : la cordon de serrage du compartiment principal est très pratique, et se manipule à une main, que ce soit pour ouvrir ou pour fermer. 

Si on chipote, on pourrait demander une faveur pour la prochaine édition : inclure un “raincover” adapté au sac. Osprey le propose avec d’autres sacs :).
Portage très agréable, y compris à VTT BUL où le sac se fait presque oublier à la descente, même en terrain "technique".
Portage très agréable, y compris à VTT BUL où le sac se fait presque oublier à la descente, même en terrain "technique".

Fin Mosaic

Un sac pour chaque morphologie

Sur ce point également, on réalise à quel point Osprey cherche à faire des sacs qui conviennent à tous. Ainsi, plutôt que de créer un sac à tout faire bardé de réglages plus ou moins pertinents, cette gamme est, depuis cette année, déclinée en deux versions (Exos pour homme, et Eja pour femme), chacune étant proposée en plusieurs tailles (S, M et L pour l’Exos, S et M pour l’Eja).

Version femme : l’Eja 38

Où est la différence ? La structure propre du sac est inchangée, c’est au niveau des hanches que se situent les modifications : la base du sac est un peu plus large, tandis que la ventrale, au niveau des hanches, est moins haute. Il ne s’agit que des quelques petits centimètres qui laissent penser qu’Osprey a planché pour trouver des petits réglages fins qui peuvent faire la différence. En tout cas, même si ça paraît minime comme modification, la version femme ne se limite pas à des couleurs ‘girly’ ! Et honnêtement, cela ne m’étonnerait pas que certaines femmes puisse préférer la version Exos, tandis que certains mecs se tourneraient vers la version Eja : personne ne dira rien, et profitons du fait que le sac se décline en plusieurs versions pour notre confort !
L'Eja 38, la version femme de l'Exos.
L'Eja 38, la version femme de l'Exos.
Grâce à sa conception bien pensée, on peut facilement glisser du matériel vite fait bien fait quand la température fait hésiter entre plusieurs vêtements. Pratique.
Grâce à sa conception bien pensée, on peut facilement glisser du matériel vite fait bien fait quand la température fait hésiter entre plusieurs vêtements. Pratique.

Fin Mosaic

Tailles disponibles

Les 3 tailles disponibles (2 pour l’Eja) permettent de s’adapter au dos de tous et toutes. Chaque taille est véritablement différente : la structure, les bretelles et la ventrale sont modifiés pour convenir à tous les gabarits. Étant à la limite entre la taille S et la taille M, j’ai choisi de le prendre en S (j’avais testé la précédente version en taille M). Le sac convenait au niveau du dos, mais les bretelles ne correspondaient pas à ma morphologie, ce qui a engendré un petit inconfort parfois (pectorale trop haute, et bretelles mal placées, ce qui est logique !). Donc si vous êtes entre 2 tailles, essayez-le avant achat : il y a forcément une taille qui vous convient. Et pour moi, ce serait plutôt une taille M… Pourtant, même avec la mauvaise taille, ce sac est confort !

Pour choisir la bonne taille, Osprey a créé une application pour smartphone (Android & iOS) que j’ai découverte après avoir choisi la taille S, un poil trop petite pour moi. Elle est très bien faite et quelques minutes suffisent pour déterminer sa taille.

En quelques étapes simples, l'application Osprey Pack Sizer vous donne les dimensions adéquates pour vos futurs sacs Osprey.
En quelques étapes simples, l'application Osprey Pack Sizer vous donne les dimensions adéquates pour vos futurs sacs Osprey.
Conclusion

L’Exos 38 était déjà un de mes sacs à dos préférés dans sa version précédente. Et cette nouvelle édition ? Rebelote ! Léger et très confortable, j’ai encore adoré voyager avec. Son dos à filet tendu me surprend toujours aussi agréablement : il est excellent ! Sans révolutionner l’Exos, Osprey a su apporter quelques modifications très intéressantes. Le choix des tailles et les versions homme et femme permettent de trouver le sac vraiment adapté à sa morphologie. On regrette juste la disparition des poches ventrales. Avec un peu de matériel de BUL (Bivouac Ultra Léger) et une bonne gestion de l’alimentation, il est facile de partir 5 à 8 jours en totale autonomie (et si jamais l’espace venait à manquer, on peut se tourner vers les version 48L voire 58L, très simplement nommée 'Exos 48' et 'Exos 58'). 
Pour mesurer le volume : il y a toujours la traditionnelle méthode des boules pour enfant :-)
Pour mesurer le volume : il y a toujours la traditionnelle méthode des boules pour enfant :)
Protocole de mesure des volumes

Pour l'Exos 38, version 2018, taille S :
Poches latérales : 2 x 3 L
Poche frontale : 4 L
Poche sommitale : 6,5 L
Compartiment principal : 33 L

Le stockage total est donc supérieur à 38 L. La taille M permet encore de gagner quelques litres (environ 4 L).
Pour la taille S, l'Exos 38 et l'Eja 38 ont exactement le même volume de portage (à la boule près ;)).

Caractéristiques générales

Note globale :
Poids total (constaté) : 1095 g
Poids mesuré en taille S. Annoncé à 1160g en taille M. La capuche amovible pèse 115g.
Poids annoncé par le constructeur : 1160 g

Volume total

En litres (estimé) : 38.0l
En litres (fabricant) : 38.0l
L'info fournie par le fabricant

Ventrale

oui
Facilité de réglage :

Sangle pectorale

oui

Poche à eau

Position du compartiment : intérieur
Compartiment dédié : oui
Poche à eau incluse : non

Dos filet suspendu

oui
marque : Osprey

Prix approximatif : 150 €

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