Vietnam de Hanoï à Hội An à vélo

Vietnam Hanoï J1-J7. Avant de débuter ma randonnée à vélo au départ de la capitale vietnamienne, à Hanoi, dans le nord du pays, je passe une semaine dans le sud, à Ho Chi Minh. Dénommée auparavant Saïgon, la ville a été renommée en l'honneur du héros national Ho Chi Minh qui a inspiré l'indépendance du Viet Nam obtenue en 1954 face au colonialisme français. La suite, on la voit souvent dans les films, c'est la guerre du Vietnam qui opposa le Sud, soutenu par les États-Unis, au Nord aidé par la Chine et l'Union soviétique. Aujourd'hui avec 9 millions d'habitants Ho Chi Minh est la plus grande ville du pays. Je perçois la ville comme celle de tous les contrastes entre les temps du passé et la modernité. D'un point de vue touristique, il n'y a pas forcément grand-chose à voir pour une ville de cette taille, mais ces quelques jours me permettent de m'acclimater à la culture vietnamienne. En attendant le grand départ à vélo, je partage avec vous quelques photos d'un tourisme plus conventionnel.

J8-J11. Vietnam Hanoï. Ma première impression en arrivant à la capitale, à Hanoi, au Nord du Vietnam, est celle d'une ville aux petites rues qui grouillent d'activité. Les commerces à même le bitume sont partout, et à proximité immédiate des scooters et des piétons se croisent de toute part. L'ambiance sonore n'est pas abrutissante pour autant, je ne l'entends même plus, mais c'est affaire de perception, propre à chacun. Le tourisme est assez développé, particulièrement dans et autour du quartier du vieux centre. Il convient donc d'être vigilant pour éviter les commerçants qui souhaitent en tirer profit, et il faut faire l'effort de choisir les bons étalages pour apprécier pleinement de bons produits locaux à un prix raisonnable pour le pays. L'alimentation ici me semble vraiment très bonne pour la santé, variée, peu grasse, avec énormément de végétaux, peu de sucre, légère et facile à digérer. J'aime particulièrement manger les repas vendus dans la rue. Si je veux cuisiner, les rues aux abords d'un marché local sont l'endroit parfait pour m'approvisionner. Le vélo est prêt, moi aussi. Il me tarde de me mettre en route vers le sud du Vietnam. A bientôt pour ce nouveau voyage à vélo.

J12-J14. Vietnam du centre à vélo. Mes 3 premiers jours à vélo au départ d'Hanoi consistent à pédaler deux journées environ 70 kilomètres chacune, et le 3ème jour à visiter la baie d'Halong terrestre. Je ne savais pas vraiment à quoi à m'attendre sans retour d'expériences de quiconque sur cet itinéraire tracé un peu au hasard, si ce n'est que j'ai privilégié les petites routes secondaires quitte à faire d'énormes détours. Verdict : j'approuve le concept ! J'ai traversé des villages où la vie locale bat son plein. Les bons produits vendus dans la rue me forcent à multiplier les arrêts tellement ils sont appétissants. Les Vietnamiens surpris de me voir passer par là m'envoient de grands sourires, et se retournent maintes fois pour observer cet européen un peu fou sur son vélo chargé. Les paysages ne sont pas toujours ceux des cartes postales qui vantent la beauté du Vietnam, mais dans ce voyage je vois une autre beauté, celle de l'ordinaire, celle de la vie de ces gens dans des endroits totalement ignorés des circuits touristiques.

J15-J17. Vietnam du centre à vélo. Cette partie de mon itinérance est celle de la découverte du Vietnam au plus près de la vie locale, proche de la civilisation, mais loin des spots touristiques. Je traverse des dizaines de petits villages, je roule au milieu des champs, plus rarement j'emprunte une route circulée. La diversité des milieux traversés est la clé de ce voyage. Les rencontres humaines aussi. Les gens que je croise ne parlent pas anglais, mais avec l'usage de nos mains et du smartphone pour traduire, nous finissons par nous comprendre. Nous rigolons souvent ensemble de la situation, et les personnes que je rencontre sont ravies de mon intérêt pour leur occupation. Merci Vietnam de cet accueil que tu réserves à un étranger sur son vélo ! Tes paysages sont magnifiques, tes habitants ont un grand coeur. Ils ont une joie de vivre qui force le respect. Et ton art culinaire de la rue est aussi sain pour le corps qu'un bonheur pour mes papilles.

J18-J23. Vietnam du centre à vélo. La mer, je l'ai rencontrée pour la première fois depuis que je suis au Vietnam. Je l'ai longée en alternant des villages de pêche et des villages balnéaires désertés à cette période. L'euphorie des premiers jours qui m'a poussé à multiplier les arrêts a engendré un retard. Je suis obligé d'allonger les journées pour le rattraper. La fatigue se fait ressentir, la maladie aussi un peu (rien de grave), mais la joie de vivre des Vietnamiens et leur ténacité à avancer malgré des conditions parfois difficiles, est inspirante. Une fois lancé sur mon vélo, les rencontres se multiplient. Les échanges vont d'une simple salutation de la main, à des personnes désireuses d'en savoir plus sur cet étranger à vélo, mais aussi à de très nombreux enfants amusés de voir une nouvelle tête dans leur village, et parfois même à des invitations à boire du thé ou à manger. L'Humain est au rendez-vous. Les paysages aussi. Le centre nord du Vietnam est souvent délaissé au profit de visites plus spectaculaires, mais j'aime l'authenticité des lieux que je traverse. Ils sont préservés du tourisme de masse, et la beauté de l'ordinaire me plait.

J24-J27. Vietnam du centre à vélo. Sur ce tronçon de mon voyage, j'évolue à quelques kilomètres le long de la côte. Les villages semblent moins isolés, ils sont connectés entre eux par des routes de transit en bon état. Les journées sont marquées par une alternance incessante d'une heure de pluie intense, puis d'une heure d'accalmie. Comme les températures sont plutôt élevées, avec la bonne disposition d'esprit qui consiste à accepter d'être mouillé, je ne trouve pas cela gênant. Au contraire rouler sous la pluie sans avoir froid éveille mes sens et me donne l'impression de croquer la vie à pleine dents. Pour la fin j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Sur ma route j'ai pu établir un contact avec une école vietnamienne. L'idée est que la classe de CE1-CM1 d’Arc-sur-Tille qui suit mes voyages de cette année puisse échanger sur internet via les enseignantes des deux pays. Et pour le moment, je suis à Hue, où je profite de deux jours de repos et de la visite de la citadelle impériale.

Fin. Vietnam du centre à vélo. Mon trajet entre les villes de Hue et de Hoi An est la fin de mon voyage à vélo. J'ai adoré la campagne vietnamienne. Le pays est beau et ses habitants ont une bonté et une joie de vivre exemplaire. A Hoi An, j'éprouve une sensation bizarre à me retrouver noyé au milieu de touristes occidentaux, et à être incessamment sollicité pour consommer nourriture, boissons, visites guidées, soins du corps et souvenirs, ... Victime de son succès, comme d'autres spots touristiques, l'âme vietnamienne de ces lieux semble s'être envolée. En revanche l'intérêt à les visiter pour appréhender l'histoire du pays compense largement ce petit bémol. Mon voyage s'arrête, mon vélo poursuit sa route à Hoi An car je l'ai vendu à un employé de l'hôtel, pour son enfant. La suite en photos commentées.