Ts les chemins y mennent

Belle première journée de plus de 70km. Nous sommes partis avec Thierry à 8h15 vers le pont de Lagnieu puis le long du Rhône jusqu'à Bregnier le Cordon. Après une bonne bouffe à la Guinguette, grimpette de 500m jusqu'à saint Maurice de rotherens. Le musée de Galietti est tres intéressant.

Dimanche 26/8. Grosse journée. Nous avons démarré vers 8h15 de Montmélian et avons dû malheureusement prendre quelques fois la nationale. Nous sommes arrivés vers 12h30 à Saint jean de Maurienne un peu exténués pour un bon repas puis nous avons repris la route. Arrivés à la gare de saint Michel, j'ai quitté là mon copain Thierry pour qui le week-end s'achevait avec 205km dans les pattes. Il restait pour ma part un peu de kilomètres et de devinelé pour atteindre Orelle. 90km, ça a fait un peu trop pour aujourd'hui. Enfin, j'étais super accueilli vers 17h avec une bonne bière.

Lundi 17/8. Après un bon bavardage au petit déjeuner, je suis descendu récuperer la nationale jusqu'à Maudane. Après, j'ai pu quitter la route pour emprunter le chemin du petit bonheur jusqu'à la Norma. Arrivé là vers 11:30, je me suis pris une carbonara, un dessert aux mirtilles et un café puis petit bavardage avec le patron qui redoute pour moi la montée au col de demain. L'après midi,je rejoins Lanslebourg vers 15:30 avec une petite bière en terrasse.

Mardi 28/8: 72km. Après un petit déjeuner sympa à la boulangerie du coin, je démarre la côte de Lanslebourg à 8h20. Tout se passe bien puisque j'arrive au col à 9h45. Du coup, j'ai le temps d'aller visiter le musée et de déjeuner la haut. Dans la descente, les freins sont mis à rude épreuve sur routes et chemins. Je rattrape des pèlerins d'Assise qui avaient été hébergés par Kathy à Orelle. On marche ensemble tout en bavardant jusqu'à Susa. Là, on visite l'église puis on se sépare. Je continue jusqu'à San Antonino.

Mercredi 29/8: 108km. Alors là, je n'ai jamais vu un petit déjeuner aussi consistant rien que pour moi. L'hôtesse de ce B&B est vraiment à la hauteur, surtout avec le tarif pèlerins. Bref, départ comme d'hab vers 8h20 sans objectif précis car je n'ai rien réservé pour ce soir. Voila pas une demie heure que je roule quand je rencontre un couple en direction d'Assise. Nous bavardons en marchant puis nous quittons avant leur ascension vers San Michelle. Je profite encore de quelques sentiers d'Assise puis approche de la banlieue de Turin. Là, le paysage n'est pas terrible mais les pistes cyclables me mènent rapidement vers des parcs où on retrouve un échantillon de nature. C'est à l'entrée d'un parc que je m'arrête à midi pour déjeuner vers Nichelino. L'après midi, je passe vers 15h à Chieri puis taquine les collines entre routes et sentier. Vers Monale, je commence à me renseigner pour un hébergement et c'est finalement vers 18h15 que je trouve une auberge à Baldichieri d'Asti. Quel bonheur de commencer cette pause par une bonne bière. Le dîner est également très goûteux, accompagné d'un bon verre de vin rouge du coin.

Jeudi 30/8: 90km. Je ne précise pas le dénivelé car mon appli exagère. Quoi qu'il en soit, et même si je vais vers le sud, il y a toujours des grimpettes. Aujourd'hui, je me suis plus servi de ma pompe que de la fonction photo. En effet, après un passage dans la pampa sur un vieux chemin abandonné, je crève de l'arrière. Ma chambre à air de rechange n'est pas au top non plus et je dois donc rustiner. La rustine ne tenant pas, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises. Une première station service n'ayant pas d'air, j'ai patienté la 2ieme pour mettre 3,5 bars. Y a pas à dire, ça roule mieux après. Je m'arrête à Alessandria pour acheter une nouvelle chambre, on ne sait jamais. Je poursuis jusqu'à Prédosa mais il fait encore 33° et je me déshydrate vite.Après avoir englouti 1 litre d'eau minérale, je file à l'hôtel à 2km de là. Enfin arrivé, je peux déguster ma bière.

1. Vendredi 31/8 de Prédosa à Ognio: 80km. Une journée qui se finie de bonne heure mais bien remplie quand-même. Le profil de la journée pouvait faire peur car ça grimpait. Le col le plus haut était à 845m d'alt. Après, c'est presque que de la descente jusqu'à la mer. Mais j'ai eu assez de frein pour m'arrêter à 15h45 devant le B&B Maïa. J'espère qu'il ont du bon miel! Cette journée s'annonçait pluvieuse mais je n'ai eu qu'1/4h de pluie qui m'a permis de me reposer sur un banc, à l'abri sous un balcon. Je me trouve donc ce soir sur la latitude à l'Est de Gêne.
2. Parole du jour : en Italie, les pâtes, ça donne des ailes pour avancer.

Samedi 1ier/9: 90km. Quelle chance, il a plu des trombes d'eau cette nuit et il fait beau ce matin. Je pense qu'aujourd'hui, je dois en être à la moitié de mon périple. Je quitte mon b&b des montagnes à 30€ en continuant la descente vers la mer. Dans cette vallée, des pistes cyclables sont aménagées mais quand tu fais un détour pour cause de travaux, t'as envie de garder la route. Enfin, j'arrive à la mer. Je longe la plage puis me pose à Sistrilevante pour un bain. Je rentre dans l'eau sans effort tellement elle est bonne. Après cette récréation, j'huile mon vélo et repars vers les hauteurs. J'espère trouver un bar ou restau sur la route mais rien. Je reviens donc sur ma trace où je trouve un super marché. Il me fallait bien un minimum de calories avant d'attaquer un col à 615m. Je redescends ensuite sur la cote et découvre une superbe piste cyclable empruntant les tunnels de l'ancienne voie ferrée. Je n'avais jamais roulé dans autant de tunnels. C'est agréable en plus de rouler au frais, à l'ombre et de pouvoir choisir sa mini plage loin de tout commerce. Arrivé à Levanto, je recherche une piole pour ce soir. Vu qu'on est samedi et que les plages sont bondées de monde, c'est pas chose facile. Je vais donc me renseigner à l'office du tourisme. Après plusieurs coups de fils, je trouve le moins cher à 70€. En montant au 3ieme étage de cet hôtel, je me rends compte qu'on a essayé de me joindre pour 60€. J'annule donc et remonte chercher mon sac. Finalement, la nuit me revien...

Dimanche 2/9: que 53 km mais environ 1300m de dénivelé. En effet, je pense que j'ai bien fait de me gaver au petit déjeuner car ça grimpe dès le départ de Levanto. Je monte par la route jusqu'à un 1ier col à 650m d'alt. La, j'étudie le terrain de jeux et me rends compte qu'il serait sympa de prendre l'AV5T. Ce chemin passe parfois en cimes au dessus des villages des 5 terres. Même si ce sont de beaux villages, je me défend d'y descendre car la cote serait trop raide à remonter et j'ai assez de dénivelé au programme. Vers 13h30, je trouve un premier restau perché dans ces montagnes. Ils ne veulent pas me servir prétextant qu'ils ferment dans une heure. Pas de soucis, je trouve plus loin une Guinguette plus accueillante et moins chère. Alors que je finis mon petit repas et mon 1,5 litre d'eau, il se met à pleuvoir. À l'abri sous le chapiteau du lieu, je me repose une 1/2 heure en laissant passer le grain. Je descends ensuite à La Spezia, grosse ville avec un arsenal et un port très importants. Je me retape un col pour passer sur un autre versant de la côte bien plus sympa à admirer: San Terenzo, Lerici. Toujours sur les hauteurs, je me décide à trouver un b&b au village de La Serra. C'est chez la Tatta que je m'arrête, dans la ruelle centrale où 2 vélos auraient dû mal à se croiser.

Lundi 3/9: 103km. Alors que je me prépare un petit déjeuner, une averse se met à tomber. Le temps que je me prépare, il ne pleut plus mais le ciel reste gris et menaçant. Après quelques petites côtes, je descends au niveau de la mer que je longe sur plusieurs kilomètres. Avec une meilleure météo, je me serais baigner mais je n'y mets que les pieds. C'est en effet vers Massa que je quitte la mer. Alors que je m'arrête à un bar pour me restaurer, la pluie se remet à tomber. J'attends patiemment la prochaine éclaircie pour prendre la direction de Luccia. Je retrouve là le balisage de la via Francigena qui facilite l'orientation. Un peu avant d'arriver à cette grande ville fortifiée (à visiter quand on a le temps), je rattrape 3 cyclo-pèlerins dont un parti du col du grand saint Bernard et allant aussi à Rome. Ça cause pas des masses et rythme est plutôt lent. Je les perds dans les ruelles de la cité et quitte cette grande ville. Le terrain étant assez plat, je reprends ma vitesse de croisière et m'arrête finalement à Altopascio. Au revoir la Ligurie et bonjour la Toscane.

Mardi 4/9: 78km; 900m d+. Dès le matin, je vois plein de pèlerins comme sur le chemin de Compostelle. Je bavarde jusqu'à la prochaine route avec trois d'entre eux puis je file. Le chemin est bien balisé mais il m'arrive quand-même de me tromper. Qu'à cela ne tienne, d'autres chemins y mennent! Cette journée est encore faite de grimpettes où de vieilles villes culminent depuis le moyen âge et avant. Arrivé vers 16 h à San Gimignano, je me décide à faire un peu de visite touristique tellement c'est beau. Avant la visite, j'appelle le camping des pèlerins qui me logera pour 11€50 dans un mobile Home équipé de sanitaires. Le soir, au restaurant du camping, je fais connaissance d'un vttiste qui essaye d'arriver à Rome vendredi. (On en reparle)...

Mercredi 5/9: 105km. Ce matin,pour ne pas faire de détour, je prends l'itinéraire pédestre plutôt que cyclo. Ça change mais ça passe avec un Vtt. Même pas en rêve pour ceux qui ont des sacoches. Je passe les côtes les plus rapides à pieds puis je retrouve le tracé commun qui m'emmène vers Sienne. C'est aussi une très belle ville fortifiée où il faut passer du temps pour visiter...ce qui n'est pas mon cas. Je me trouve un bar à la sortie de la ville pour me restaurer puis je reprends la route. L'itinéraire m'emmène sur les hauteurs où les vues sont magnifiques. Le paysage se compose de collines de vignes. Les chemins en crête sont bordurés de pins ce qui te donne l'impression d'aller droit vers un château. Ce sont toutefois souvent de belles propriétés qui culminent: caveaux, ranchs... C'est une très belle journée sans pluie et du coup, je n'ai pas de "pose-averse"! Le soir, j'arrive un peu tard à San Quirico d'Ortia pour prétendre à un dortoir de pèlerins fermé après 18h. Je le saurai pour demain. Aujourd'hui, j'ai passé les 1000km au compteur totalisateur et suis passé devant la borne des 300km de Rome. Donc, arrivée probable vendredi ou samedi.

Jeudi 6/9: 92Km. Ça démarre par une montée sur piste où il ne fait pas bon croiser des véhicules qui lèvent la poussière. Ensuite, grande descente où j'apprécie mes freins à disque. La montée suivante est tortueuse. Elle fait grimper jusqu'à Radicofani situé à 800m d'altitude. Là, je me pose et prends 2 plats de pâtes. Après déjeuner, grande descente puis de nouveau une grimpette à Aquapendente. Là, j'ai un coup de mou. Je me pose sur un banc devant un accueil de pèlerins encore fermé puis me décide à repartir. J'emprunte un moment le tracé pédestre et me retrouve au col à San Lorenzo la nueve d'où l'on peut découvrir la splendeur du lac de Bolsena. Là, je pense qu'il ne me reste que de la descente mais que néni! L'itinéraire quitte en effet la route pour un chemin 4x4 en balcon du lac. Cela permet de l'admirer au travers des pins ciprés, des oliviers, des champs de labours et enfin depuis le château de Bolsena, ville où je m'arrête ce soir.

Vendredi 7/9: 77km. Comme j'étais hébergé par les sœurs de l'abbaye, j'étais aussi invité à aller à la messe du matin. Les 2 pèlerins rencontrés la veille m'y ont rejoint. On a ensuite pris notre petit déjeuner au bar du coin puis nous nous sommes séparés. Le midi, j'arrive à Viterbo, très grande ville fortifiée. À la sortie du bourg, je me trouve une supérette qui me permet de me restaurer pour pas cher à l'ombre d'un arbre. L'après midi, je me dirige vers Sutri. En chemin, je me fais une halte gourmande vers un mûrier. Au nord, le ciel se couvre et j'entends gronder l'orage. Plus loin, c'est une crevaison qui me fait arrêter. Je répare puis sent la pluie me rattraper. Elle est si fine qu'un chêne suffit à m' abriter. Arrivé à Sutri, je me rends compte qu'il faut remonter 2km pour l'accueil des pèlerins. Ce n'est pas grave, il reste des jambes et le sucre des mûres est utile.

Samedi 8/9: 99km. Une soixantaine de kilomètres suffira pour atteindre Rome mais ma location est environ 20 km du centre ville. Après un petit déjeuner entre pèlerins, notre hôte covoiture les piétons à la sortie de Sutri tandis que j'attends le cyclo pour partir. Il n'a pas l'air bien vaillant malgré sa jeunesse et me propose de le quitter dès l'entrée de la ville. Je pars donc à la recherche de l'amphithéâtre de Sutri. Après mes photos, je pars en direction de Rome, toujours par la via Francigena. Il reste quelques grimpettes à gravir même si le profil général est descendant. Notamment Campagnard di Roma où je préfère monter à pieds. Je me fais une pause " bouf de mûres" puis je m'arrête devant un maréché à Fortunelo. En guise d'apéro, je m'envoie une grappe de raisins et 4 prunes. Je poursuis jusqu'à casal prima porta où je me trouve une supérette pour un déjeuner économique. Je poursuis jusqu'à l'entrée de Rome où le parcours passe par une piste cyclable. Je m'attendais à voir le panneau Rome mais même pas. Enfin, en passant devant des ponts décorés d'aigles, on se doute un peu. Finalement, c'est à 14h que j'arrive devant le Vatican, place St Pierre. Du coup, je quitte l'application de la via Francigena qui m'a bien servi depuis quelques jours et passe sur mapsme pour me guider à ma location.
Voilà donc mon périple qui s'achève avec 1307 km totalisés depuis Chazey.
J'ajouterai certainement quelques photos de Rome mais elles ne seront plus prises depuis ma selle.

Bonus Romanis.