Périple en boucle de 9 à 11 jours dans le Jura en vélo
Projet :
Faire une boucle de 11 jours dans le Jura à partir de Lyon. En réalité nous la ferons en 9 jours en prenant le TER jusqu’à Ambérieu puis le TER à partir de Culoz pour le retour à Lyon.
Organisation :
- Départ à partir de Lyon, avec ou sans train TER pour se rapprocher du massif (sans réservation, place du vélo gratuite, horaires fréquents).
- Hébergement en camping au fil de l’eau sans réservation (de nombreux campings ferment après le 15 septembre) et en camping sauvage.
- Nos vélos de voyage : Marino a un GITANE VERSO avec 4 sacoches et Jean Yves a un vélo en acier sur mesure de chez Olympiques Cycles avec 4 sacoches aussi.
- Suivi de l’itinéraire : cartes de randonnée IGN 137, 143, 150 au 1/100 000 ° et traces GPS Garmin.
- Les données des étapes sont issues de notre compteur et d’OpenRunner.
Conclusion
Nous avons fait un très bon périple, très nature, dans le massif du Jura, avec beaucoup de petites routes sympathiques et très peu de grandes routes. Les itinéraires vélo suisses sont intéressants et offrent toujours des revêtements de bonne qualité là où les fonds de carte numériques indiquent parfois de simples pistes. Il a été possible d’éviter ou de traverser rapidement les centres urbains et industriels (Oyonnax et le plastique, le Locle ou Vallorbe et l’horlogerie, Morez et la lunetterie...). Au final, un itinéraire très esthétique, dans une région où le tourisme a pu se développer à partir du bâti et des paysages traditionnels ; l'impact du ski de fond, par exemple, est très discret, les itinéraires se fondent entre les villages, les combes et les forêts, et sont parcourus l'été par les itinéraires de vélo et de rando. Les petits panneaux directionnels foisonnent ! L’intégration de ces activités dans l’environnement rural et montagnard est réussie. Dans les stations de ski alpin où nous sommes passés (Lélex, les Rousses), l’impact reste assez discret, les pistes passent sur des pâturages au milieu des forêts, ce n'est pas trop vilain l'été et il n'y a pas de grande télécabine. Sur le plan économique, ce tourisme a remplacé l’artisanat rural (horlogerie, boissellerie, taille des pierres précieuses, textile…). On voit aussi dans les villages de belles entreprises de scierie-menuiserie-charpenterie et des fruitières, qui ont souvent un magasin de vente directe. Mais le travail frontalier étant devenu très important, attention aux files assourdissantes de voitures et de motos pressées de franchir la douane vers 17 heures ! Enfin, côté infrastructures, on voit des antennes et quelques éoliennes sur les crêtes. On voit aussi pas mal de panneaux solaires sur les vastes toits des fermes traditionnelles et des bâtiments agricoles modernes, ou en centrales au sol, complétant l'hydroélectricité développée depuis longtemps sur l’Ain et le Doubs. On ne va pas s'en plaindre !
Du coup, les paysages restent verdoyants et paisibles, entre forêts sur les pentes, prés de fauche et pâtures boisées dans les combes et les replats. Les appellations fromagères (Comté, Morbier, mont d’Or côté français, Tête de Moine et Gruyère côté suisse) interdisant les fourrages fermentés, il y a peu de cultures fourragères, le maïs récolté en vert est anecdotique ; le résultat est magnifique sur le paysage … et sur les revenus agricoles, si on en juge par la qualité des bâtiments et du matériel agricoles, et la densité des fruitières présentes dans les villages. Nous avons apprécié spécialement les paysages matinaux, à l'heure où les ombres contrastent fortement avec la lumière, et où des bancs de brume s’attardent encore sur les fonds de vallée. A partir de la fin de matinée, la luminosité devenait brumeuse à cause de la chaleur, heureusement atténuée par l'altitude (1000/1200 m), quand il faisait 35° à Lyon ! C'est une sorte de monoculture de l’herbe et d’usine à lait géante ; il faut espérer qu'elle ne sera pas trop affectée par le réchauffement climatique. Les agriculteurs s’affairaient à faire des foins de luzerne et de prairie début septembre, quand nos prés sont grillés sur les monts du Lyonnais depuis longtemps. Les gorges, les défilés et les escarpements rocheux apportent une composante spectaculaire dans les paysages, comme les falaises des monts Jura qui couronnent la vallée encaissée de la Valserine.
Agrément de cette activité laitière, les cloches des troupeaux carillonnent partout à travers le pays, chaque animal ayant la sienne : grosses clarines rondes pour les vaches, petites clochettes pour les génisses. Il parait que côté suisse, ils produisent plus de viande, avec des races plus variées ; côté français, la montbéliarde domine largement. On voit aussi beaucoup de chevaux, les Franches-Montagnes réputés pour le sport et le trait léger du côté de Saignelégier en Suisse, et les chevaux de travail Comtois dans le haut-Doubs.
Si on rajoute quelques beaux lacs pour une baignade fraîche et ô combien agréable en cette période de grande chaleur (les Taillères, les Rousses, Joux, Saint-Point...), les gorges de l'Ain et du Doubs, les petites rivières comme la Valserine, les étangs bordés de roselières, quelques cascades et résurgences ici ou là, vous aurez une idée assez complète de l'agrément de ce circuit. Le Revermont au début, le Retord et le Valromey à la fin ont apporté leurs nuances, mais nous avons trouvé partout beaucoup de prés et d'arbres, et des villages restés authentiques.
Nous avons fait un périple « en longueur » pour parcourir la chaîne du Jura en 9 jours, mais d’autres variantes sont possibles pour explorer le Jura « en largeur » dans le haut-Doubs et les hautes combes du Jura.
Faire une boucle de 11 jours dans le Jura à partir de Lyon. En réalité nous la ferons en 9 jours en prenant le TER jusqu’à Ambérieu puis le TER à partir de Culoz pour le retour à Lyon.
Organisation :
- Départ à partir de Lyon, avec ou sans train TER pour se rapprocher du massif (sans réservation, place du vélo gratuite, horaires fréquents).
- Hébergement en camping au fil de l’eau sans réservation (de nombreux campings ferment après le 15 septembre) et en camping sauvage.
- Nos vélos de voyage : Marino a un GITANE VERSO avec 4 sacoches et Jean Yves a un vélo en acier sur mesure de chez Olympiques Cycles avec 4 sacoches aussi.
- Suivi de l’itinéraire : cartes de randonnée IGN 137, 143, 150 au 1/100 000 ° et traces GPS Garmin.
- Les données des étapes sont issues de notre compteur et d’OpenRunner.
Conclusion
Nous avons fait un très bon périple, très nature, dans le massif du Jura, avec beaucoup de petites routes sympathiques et très peu de grandes routes. Les itinéraires vélo suisses sont intéressants et offrent toujours des revêtements de bonne qualité là où les fonds de carte numériques indiquent parfois de simples pistes. Il a été possible d’éviter ou de traverser rapidement les centres urbains et industriels (Oyonnax et le plastique, le Locle ou Vallorbe et l’horlogerie, Morez et la lunetterie...). Au final, un itinéraire très esthétique, dans une région où le tourisme a pu se développer à partir du bâti et des paysages traditionnels ; l'impact du ski de fond, par exemple, est très discret, les itinéraires se fondent entre les villages, les combes et les forêts, et sont parcourus l'été par les itinéraires de vélo et de rando. Les petits panneaux directionnels foisonnent ! L’intégration de ces activités dans l’environnement rural et montagnard est réussie. Dans les stations de ski alpin où nous sommes passés (Lélex, les Rousses), l’impact reste assez discret, les pistes passent sur des pâturages au milieu des forêts, ce n'est pas trop vilain l'été et il n'y a pas de grande télécabine. Sur le plan économique, ce tourisme a remplacé l’artisanat rural (horlogerie, boissellerie, taille des pierres précieuses, textile…). On voit aussi dans les villages de belles entreprises de scierie-menuiserie-charpenterie et des fruitières, qui ont souvent un magasin de vente directe. Mais le travail frontalier étant devenu très important, attention aux files assourdissantes de voitures et de motos pressées de franchir la douane vers 17 heures ! Enfin, côté infrastructures, on voit des antennes et quelques éoliennes sur les crêtes. On voit aussi pas mal de panneaux solaires sur les vastes toits des fermes traditionnelles et des bâtiments agricoles modernes, ou en centrales au sol, complétant l'hydroélectricité développée depuis longtemps sur l’Ain et le Doubs. On ne va pas s'en plaindre !
Du coup, les paysages restent verdoyants et paisibles, entre forêts sur les pentes, prés de fauche et pâtures boisées dans les combes et les replats. Les appellations fromagères (Comté, Morbier, mont d’Or côté français, Tête de Moine et Gruyère côté suisse) interdisant les fourrages fermentés, il y a peu de cultures fourragères, le maïs récolté en vert est anecdotique ; le résultat est magnifique sur le paysage … et sur les revenus agricoles, si on en juge par la qualité des bâtiments et du matériel agricoles, et la densité des fruitières présentes dans les villages. Nous avons apprécié spécialement les paysages matinaux, à l'heure où les ombres contrastent fortement avec la lumière, et où des bancs de brume s’attardent encore sur les fonds de vallée. A partir de la fin de matinée, la luminosité devenait brumeuse à cause de la chaleur, heureusement atténuée par l'altitude (1000/1200 m), quand il faisait 35° à Lyon ! C'est une sorte de monoculture de l’herbe et d’usine à lait géante ; il faut espérer qu'elle ne sera pas trop affectée par le réchauffement climatique. Les agriculteurs s’affairaient à faire des foins de luzerne et de prairie début septembre, quand nos prés sont grillés sur les monts du Lyonnais depuis longtemps. Les gorges, les défilés et les escarpements rocheux apportent une composante spectaculaire dans les paysages, comme les falaises des monts Jura qui couronnent la vallée encaissée de la Valserine.
Agrément de cette activité laitière, les cloches des troupeaux carillonnent partout à travers le pays, chaque animal ayant la sienne : grosses clarines rondes pour les vaches, petites clochettes pour les génisses. Il parait que côté suisse, ils produisent plus de viande, avec des races plus variées ; côté français, la montbéliarde domine largement. On voit aussi beaucoup de chevaux, les Franches-Montagnes réputés pour le sport et le trait léger du côté de Saignelégier en Suisse, et les chevaux de travail Comtois dans le haut-Doubs.
Si on rajoute quelques beaux lacs pour une baignade fraîche et ô combien agréable en cette période de grande chaleur (les Taillères, les Rousses, Joux, Saint-Point...), les gorges de l'Ain et du Doubs, les petites rivières comme la Valserine, les étangs bordés de roselières, quelques cascades et résurgences ici ou là, vous aurez une idée assez complète de l'agrément de ce circuit. Le Revermont au début, le Retord et le Valromey à la fin ont apporté leurs nuances, mais nous avons trouvé partout beaucoup de prés et d'arbres, et des villages restés authentiques.
Nous avons fait un périple « en longueur » pour parcourir la chaîne du Jura en 9 jours, mais d’autres variantes sont possibles pour explorer le Jura « en largeur » dans le haut-Doubs et les hautes combes du Jura.
Quand : 04/09/2023
Durée : 9 jours
Durée : 9 jours
Distance globale :
682km
Dénivelées :
+7700m /
-7842m
Alti min/max : 169m/1401m
Carnet publié par pierreblanche
le 03 oct. 2023
modifié le 03 oct. 2023
modifié le 03 oct. 2023
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
Précisions :
Transport à partir de Lyon avec ou sans train TER sans réservation.
409 lecteur(s)
-
Vue d'ensemble
Le topo : Section 6 (mise à jour : 03 oct. 2023)
Distance section :
79.6km
Dénivelées section :
+1540m /
-1187m
Section Alti min/max : 407m/1035m
Description :
Samedi 9 septembre :
Partis à 8 h, nous traversons le village de Glère accompagnés de 70 montbéliardes placides qui rejoignaient leur pré ; la descente dans les brumes matinales le long du Doubs est très jolie, avant d’attaquer une remontée boisée sévère jusqu’à Courtefontaine, suivie de passages campagnards jusqu’à Fessevillers ; puis une grande descente en forêt avec des belvédères sur le Doubs jusqu’à Goumois suivie d’une remontée panoramique de 10 km jusqu’au village un peu endormi de Charmauvillers, puis au col de la Vierge (982 m) où la table d’orientation vaut la peine d’un petit détour. La poursuite se fait sur le plateau vallonné de Maîche avec des vues sur les montagnes du Jura suisse ; beaucoup de haies et de boisements alternent avec les pâturages, les fermes anciennes montrent de belles façades ornées d’espaliers. Nous terminons l’étape en dévalant à Villers-sur-le-lac puis à Morteau. Nuit au camping municipal.
Données de l’étape 6 :
Longueur : 88 km Vitesse moyenne : 13 km/h D+ : 1540 m/D- : 1187 m Alti max : 1035 m/Alti min : 407m
Partis à 8 h, nous traversons le village de Glère accompagnés de 70 montbéliardes placides qui rejoignaient leur pré ; la descente dans les brumes matinales le long du Doubs est très jolie, avant d’attaquer une remontée boisée sévère jusqu’à Courtefontaine, suivie de passages campagnards jusqu’à Fessevillers ; puis une grande descente en forêt avec des belvédères sur le Doubs jusqu’à Goumois suivie d’une remontée panoramique de 10 km jusqu’au village un peu endormi de Charmauvillers, puis au col de la Vierge (982 m) où la table d’orientation vaut la peine d’un petit détour. La poursuite se fait sur le plateau vallonné de Maîche avec des vues sur les montagnes du Jura suisse ; beaucoup de haies et de boisements alternent avec les pâturages, les fermes anciennes montrent de belles façades ornées d’espaliers. Nous terminons l’étape en dévalant à Villers-sur-le-lac puis à Morteau. Nuit au camping municipal.
Données de l’étape 6 :
Longueur : 88 km Vitesse moyenne : 13 km/h D+ : 1540 m/D- : 1187 m Alti max : 1035 m/Alti min : 407m