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TREK en Amérique du sud entre Bolivie/Perou et Chili avec mon ami JD en septembre/octobre 2006
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Guidebook : Regards (updated : 21 Jul 2023)

Description :

Regard sur la condition des enfants

Report : Regards (updated : 21 Jul 2023)

REGARDS SUR LA CONDITION DES ENFANTS EN AMERIQUE DU SUD
Le 13/10/2006 à 02:07h

Un mois est passé depuis la fin de notre expé; le moment est venu de tirer quelques leçons et de poser quelques interrogations sur ce qu' on a pu vivre et observer dans le quotidien des gamins désérités.
Constat : beaucoup de gosses dans la mendicité seuls ou avec leurs parents (dès leur plus jeune âge, certains sont conditionnés à établir un rapport d' argent avec le touriste : une photo contre 1 peso !), certains exerçant de petits métiers des rues : cireurs de chaussures, vendeurs de bonbons ou de journaux, joueurs de guitarre..., d' autres occupés à garder les troupeaux de lamas ou de chèvres; sans compter ceux qui triment dans les champs ou dans les mines. beaucoup de gamins aussi dans des conditions sanitaires désastreuses comme ces enfants à la peau brûlée par les effets du soleil super nocifs à ces altitudes (aucune protection pour lutter contre) ou ceux aperçus à Cuzco en train de jouer dans une marre de
pipi...selon l' UNICEF, le taux de mortalité des moins de 5 ans se situe autour de 69 pour 1000!! presque 25% des enfants en âge d' aller à l' école ne sont pas scolarisés.
Tout cela interpelle...A t-on le droit de passer à coté de ça sans rien faire? doit-on rester dans la peau du "touriste" censé n' être que de passage et donc se sentir peu concerné?
doit-on fermer les yeux, changer de trottoir, en remettant la responsabilité sur les gouvernements ou les parents, bien pratique pour se donner bonne conscience? plusieurs dilemmes se sont posés à nous au cours de ce voyage remettant en cause certaines de nos certitudes de départ;
D' abord, un ptit cireur de chaussures rencontré à Cochabamba; José Luis, 10 ans, qui m' aborde en me demandant de l' aider à trouver du cirage pour pouvoir bosser. Après moultes hésitations, discussions et interrogations diverses, et l' émotion prenant le dessus, je me résous à parcourir avec lui la moitié de la ville pour lui en acheter...j' avais à la
fois le sentiment un peu coupable d' encourager le travail des enfants et en même temps c' était pour moi difficile de refuser; je me disais que ce gamin devrait être à l' école au lieu de chercher à gagner sa vie, qu' il état vraiment trop jeune...et puis je me suis demandé aussi comment il pouvait s' intéressser à l' école quand ses besoins vitaux (manger, dormir..) ne sont pas assurés; et puis, José Luis, comme ce menino rencontré plus tard à Sucre, et manifestement expert dans l' art du cirage, affichait beaucoup d' assurance et de fierté à montrer son savoir faire (José a carrémént négocié avec les commerçants la qualité et le prix des produits..).. A priori, cela doit représenter pour eux un moyen de rester dans une certaine dignité, un ultime moyen pour éviter la mendicité ou le vol; et peut-être contribuent-ils aussi au revenu familial? peut-être cela permet-il à certains de leurs parents, comme on nous l' a parfois affirmé, de payer les frais de scolarité et d' aller à l' école une partie de la journée ou de la soirée? peut-être aussi sont-ils manipulés ou utilisés par des adultes peu souçieux des droits des enfants ? notre faible niveau d' espagnol ne nous permettait pas d' aller trop loin dans l' échange ni de "controler" vraiment les choses; d' ailleurs, on s'est aperçu que mon "action" avait eu quelques effets "contre-productifs" voire désastreux puisqu' elles avait suscités certaines convoitises de la part d' autres gamins dans la même situation entrainant du coup un conflit entre eux...peut-être avais-je bousculé un certain "équilibre"...bref, tout ça pour dire que mes positions de départ (ne pas répondre aux sollicitations, rester dans la peau du touriste de passage qui n' est pas ici pour refaire le monde..) ont été un peu secouées...L' UNICEF fait la distinction entre le "travail acceptable" et le "travail inacceptable" des enfants, Même si une quelconque forme de travail peut-être choquante pour nous européens, la réalité du terrain conduit parfois à nuançer nos visions des choses. Une certitude toutefois : ce n' est qu' en allant voir et comprendre sur place qu' on peut arriver à une certaine prise de conscience; il est dommage que l' on s' indigne moins chez nous des gosses qui bossent à plein temps dans les usines des pays pauvres pour confectionner les vêtements de marque ou les godasses à la mode que l' on porte...il est vrai que nos rues sont relativement "propres" et que les pays pauvres sont loin des yeux pour susciter l' émotion.
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