nord de l'Auvergne en VAF

une première journée assez tranquille. Arrivée à la gare de Valence un peu avant 11h. Pour corser un peu les choses Google Maps me fait quelques farces en m'envoyant sur des chemins interdits à la sortie de la ville. La suite prouvera que ce n'était que le début.

Dolce via très agréable et bien aménagée, avec notamment des points d'eau réguliers, ce qui en cette canicule de début de saison est des plus agréables.

Ca commence fort, Alfonso-le-vélo, qui avait crevé une seule fois en 20'000km avec le précédent pneu est à plat. Ce qui me confirme dans le fait que ces pneus (schwalbe marathon mondial, minute pub), bin je suis pas capable de les démonter. Merci à la poigne de fer de ma voisine de camping!
J'attaque un peu plus tard que prévu, ce qui me vaut de bien profiter de la chaleur dans la fin de la montée. Les paysages changent drastiquement pour arriver sur des zones moins boisées et de superbes panoramas. Ravitaillement à Fay-sur-Lignon avec une super épicerie et un primeur au top. C'est pas parce qu'on pédale qu'il faut mal manger, bien au contraire.
Après-midi bien plus tranquille et principalement descendant jusqu'au Monastier-sur-Gazeille, point de passage du chemin de Stevenson. Grace à la descente je suis encore à peu près fraîche en arrivant au camping, ce qui n'est pas le cas des randonneurs, qui eux ont l'air vraiment cuits. 
Camping super cool et ombragé, un bonheur.

Petite descente jusqu'à la Loire, puis montée tranquille jusqu'à Solignac où je rejoins la voie verte venant du Puy sur une ancienne voie de chemins de fer, bien tranquille. La montée n'est pas finie pour autant, que nenni!
S'ensuit une descente bien raide vers l'Allier. Celle-là, je suis contente de ne pas avoir à la monter, car elle doit être bien rude. De là, une superbe route remonte les gorges. Il fait un cagnard monstrueux, je suis contrainte de m'arrêter régulièrement pour laisser refroidir la machine. Assez comiquement, un couple de cyclo-voyageurs qui remonte aussi les gorges me double chaque fois que je fais une pause, pour que je les redouble un ou deux km après quand eux-mêmes n'en peuvent plus. On se retrouve à la fontaine de Saint-Privat d'Allier, où ma route croise le chemin de Jaint-Jacques de Compostelle partant du Puy.
Dernière section alternant montées et descentes, ça casse pas mal les jambes ces mini-remontées, je préfère de bonnes montées franches où on peut se caler sur un rythme.
J'arrive bien fumée à Prades, village super mignon au pied de superbes orgues volcaniques. Une bière, un orage et une baignade dans l'Allier plus tard, ça va déjà nettement mieux. Journée un peu longue, mais cela valait le coup, ne serait-ce que pour cette belle baignade.

Début pépère en descendant l'Allier, très joli. Les choses sérieuses commencent après Aubazat, une très belle montée dans une minuscule vallée. C'est ce que je me disais au moment où l'orage a éclaté. Grosse ambiance d'un coup. Pas moyen de s'abriter et il fait encore relativement doux, bref, je mets la gore-tex et je continue à monter. Ca fait plaisir qu'il pleuve après une telle sécheresse, mais cela étant dit j'étais quand même bien contente de trouver un petit resto à Chastel pour manger au sec et un peu au chaud, ls températures ont bien plongé entretemps.
Jolie descente jusqu'à Saint-Flour

Petite visite de Saint-Flour, fort sympathique. J'ai prévu une journée assez courte, croyais-je....
Pas si court en fait, avec un dénivelé cumulé pas négligeable, et une fin de montée bien bien raide. 
Encore une fois les paysages changent radicalement, cela devient plus montagneux. Les vaches Aubrac font place aux Salers, très jolies avec leurs petits veaux velus.
On a encore perdu 10° il fait maintenant 8 le matin, je trouve ça un peu rude car je suis partie assez peu équipée, en fait, vu que je voulais faire léger au vudu profil du voyage. Du coup je me mets en camp de base dans une super sympathique auberge où je dors au chaud et mange maints spécialité fromagère. Il faut bien avoir de l'énergie pour toutes ces montées!

Etape de montagne, mais en boucle depuis l'hôtel, donc vélo déchargé. Alternance de montées et descentes. La montée après Valbeleix est assez raide. De superbes vues sur les puys. Petit crochet par le lac Pavin, un superbe maar je me la pête car je viens d'apprendre le mot: c'est un lac résultant d'une explosion de la nappe phréatique souterraine à cause de la chaleur du volcanisme).
D'un point de vue paysage et géologique, c'est vraiment un monde à part.
la vaches viennent apparemment d'être mises aux prés, elles sont toutes guillerettes, ce qui me vaut d'avoir deux troupeaux qui suivent mon vélo en faisant des cabrioles de part et d'autres de la route.

Arrêt ravitaillement à Besse, très joli. Je me rachète un pull, car quand on dit qu'il peut faire froid dans le massif central c'est pas de la blague, 6°C le matin, je suis en état de choc en bas des descentes et contente de me réchauffer en montant.

Retour à Montgreleix épique car Google pas; farceur; m'envoie sur un itinéraire de randonnée à pied. Qui commence par un passage à gué dans lequel, comme il sied en pareilles circonstances je glisse. Puis un passage à travers champ sur un itinéraire invisible au milieu de mottes de terre creusée par les vaches, qui heureusement sont absentes. On finit avec un crépissage de vélo à la bouse de vache, et ce sont là tous les ingrédients du succès. A noter que sur la carte j'ai mis un autre itinéraire; celui que j'aurais mieux fait de prendre si je n'avais pas été d'humeur si rur...

Départ à travers le plateau du Cézalier, surnommé la Mongolie française. Il faut dire que ces ondulations herbeuses à perte de vue sont vraiment dépaysantes. C'est assez fascinant. Météo pas très bonne avec une petite bruine. Descente bien rafraîchissante, j'empile tous mes vêtements. S'ensuit une partie assez plate et moins funky il faut bien le dire dans la vallée de l'Allier.
Celui-ci traversé, je commence un longue montée dans le Livradois. C'est moins spectaculaire que le massif central il faut bien le dire, mais ça reste très mignon. Je coupe la montée avec un pique-nique bien posée devant l'église à La-Chapelle-sur-Usson.
Journée bien longue au final, mais j'ai les jambes, donc ça passe assez bien.

Autant hier j'avais plutôt la forme, autant aujourd'hui ce n'est pas le cas, j'ai pas de jambes et cela je le sens dès les premiers kilomètres. La journée va être longue. Je décide donc de prendre un itinéraire assez direct.
Très jolie et sympathique descente au demeurant, suivi d'une montée bien progressive, ce qui fait que cela passe assez bien. Il y a un peu plus de trafic que sur les routes faites précédemment mais cela reste raisonnable. Ravitaillement et pique-nique à Viverols. La suite est bien plus cool.
Bien contente quand même d'arriver à Saint-Bonnet-le-château, superbe petit village soit dit en passant.

Dernière 1/2 journée
une fa9on sympa d'arriver dans Saint-Etienne avec en prime la visite du super musée de la mine, extrêmement intéressant.