Massif Central en vélo par les plus petites routes possibles
Je voulais revoir cette région de la France où enfant, j’ai passé quelques vacances d’été dans la maison de campagne de mes grands-parents, et où je n’étais plus retournée depuis.
Le vélo est devenu pour moi le mode naturel et évident de voyage ; la carte sous les yeux, je suis irrémédiablement attirée par les routes les plus petites et les plus sinueuses, qui doivent garder leur charme secret, à l’abri des circuits touristiques. Je voudrais les visiter toutes. Mais la réalité revient vers moi me dire qu’il va falloir faire un choix.
Seule certitude, je partirai d’Aurillac au sud et arriverai à Clermont-Ferrand. Sept jours pour rejoindre ces deux villes étant plus que suffisant, j’ai le temps d’improviser et de m’écarter des itinéraires logiques. Le parcours s’est de fait, dessiné au fur et à mesure de ma remontée vers Clermont, selon la carte ou les paysages qui s’offraient à moi.
J’ai découvert un Massif Central d’un vert profond et apaisant en cette saison, aux larges horizons sur les plateaux, habités par des villages de pierre oubliés de nos mémoires et pourtant encore bien vivants, même si, des volets fermés ici et là, témoignent d’un exode rural qui rongera plus tard la vitalité de ces grands espaces.
Le choix des petites routes blanches sur la carte, me réjouit et me fait croire à l’aventure. Tellement désertées, que j’ai dû attendre un jour que deux oies prenant le soleil au milieu du macadam, et défendant âprement leur territoire, me laissent enfin la voie libre.
Les gens sont parfois étonnés de me voir passer chargée, et j’ai reçu beaucoup d’encouragements spontanés. Ici, il y a très peu de « vélos sacoches » (je n’en ai croisé qu’un en sept jours), et je pense peut-être naïvement, que les habitants ressentent un plaisir ou une reconnaissance de savoir que leur terroir « mérite » un intérêt ?
Je ne peux m’empêcher de penser également, que l’isolement de ces plateaux et montagnes, un luxe de paix en cette saison, doit rudoyer ses habitants ou la faune l’hiver, qu’il doit falloir se forger un caractère résistant dont la vie, sans doute trop confortable de beaucoup d’entre nous, a lentement assoupi.
Seul regret de ce voyage, je n’ai pas réussi à aller bivouaquer au sommet d’un volcan, pari que je m’étais fixé. Les volcans accessibles, en dehors du Puy de Dôme sur-fréquenté, ne le sont que par des sentes discrètes, impossibles à parcourir avec un vélo, même à la main.
Le vélo est devenu pour moi le mode naturel et évident de voyage ; la carte sous les yeux, je suis irrémédiablement attirée par les routes les plus petites et les plus sinueuses, qui doivent garder leur charme secret, à l’abri des circuits touristiques. Je voudrais les visiter toutes. Mais la réalité revient vers moi me dire qu’il va falloir faire un choix.
Seule certitude, je partirai d’Aurillac au sud et arriverai à Clermont-Ferrand. Sept jours pour rejoindre ces deux villes étant plus que suffisant, j’ai le temps d’improviser et de m’écarter des itinéraires logiques. Le parcours s’est de fait, dessiné au fur et à mesure de ma remontée vers Clermont, selon la carte ou les paysages qui s’offraient à moi.
J’ai découvert un Massif Central d’un vert profond et apaisant en cette saison, aux larges horizons sur les plateaux, habités par des villages de pierre oubliés de nos mémoires et pourtant encore bien vivants, même si, des volets fermés ici et là, témoignent d’un exode rural qui rongera plus tard la vitalité de ces grands espaces.
Le choix des petites routes blanches sur la carte, me réjouit et me fait croire à l’aventure. Tellement désertées, que j’ai dû attendre un jour que deux oies prenant le soleil au milieu du macadam, et défendant âprement leur territoire, me laissent enfin la voie libre.
Les gens sont parfois étonnés de me voir passer chargée, et j’ai reçu beaucoup d’encouragements spontanés. Ici, il y a très peu de « vélos sacoches » (je n’en ai croisé qu’un en sept jours), et je pense peut-être naïvement, que les habitants ressentent un plaisir ou une reconnaissance de savoir que leur terroir « mérite » un intérêt ?
Je ne peux m’empêcher de penser également, que l’isolement de ces plateaux et montagnes, un luxe de paix en cette saison, doit rudoyer ses habitants ou la faune l’hiver, qu’il doit falloir se forger un caractère résistant dont la vie, sans doute trop confortable de beaucoup d’entre nous, a lentement assoupi.
Seul regret de ce voyage, je n’ai pas réussi à aller bivouaquer au sommet d’un volcan, pari que je m’étais fixé. Les volcans accessibles, en dehors du Puy de Dôme sur-fréquenté, ne le sont que par des sentes discrètes, impossibles à parcourir avec un vélo, même à la main.
Quand : 18/06/2020
Durée : 7 jours
Durée : 7 jours
Distance globale :
306km
Dénivelées :
+6329m /
-5227m
Alti min/max : 596m/1707m
Carnet publié par Stine
le 03 juil. 2020
modifié le 25 août 2020
modifié le 25 août 2020
Mobilité douce
Précisions :
Départ de la gare d'Aurillac
Arrivée à la gare de Clermont-Ferrand
922 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : J2 : Saint Cirgues de Jordanne - lac du PêcherSection 2 (mise à jour : 28 juil. 2020)
Distance section :
45.2km
Dénivelées section :
+1180m /
-815m
Section Alti min/max : 771m/1578m
Description :
La pluie s’est arrêtée ce matin, mais le ciel reste couvert. En remontant la vallée de la Jordanne, on aboutit au Puy Mary. Et chouette ! J’apprends que des travaux sur la route près du col, coupe la route aux voitures ; seuls les cyclistes et piétons ont le privilège de pouvoir traverser vers le versant Nord. Cet heureux hasard protège la route d’une circulation que j’imagine intense en été, et me permet de savourer le calme et les traversées de village en pierre. Arrivée au Pas de Peyrol, j’abandonne mon vélo pour une heure, et me dépêche de faire l’aller-retour au sommet du Puy Mary, non encore envahis par les prochains vacanciers.
Mais motards et cyclistes commencent à se mélanger et à brailler à la terrasse du bar du col que je déserte rapidement. Un seul petit kilomètre et demi plus bas versant nord, dans une tranquillité absolue face au Puy de Sancy, un buron reconverti en restau-buvette me sert un plat local onctueux dont j’ai déjà oublié le nom. Il ne faut pas s’écarter bien loin pour trouver la sérénité autour de soi.
Je poursuis la descente sur Dienne Saint Cirgues et quitte la départementale, pour suivre le cours torturé des routes secondaires, qui va me mener à la Boissonnière où il faut absolument aller rendre visite à l’atelier de poterie. J’irai ensuite poser mon bivouac près du lac du Pêcher.
Le paysage est d’un vert intense et ouvert au sud sur le massif du Puy Mary.
Mais motards et cyclistes commencent à se mélanger et à brailler à la terrasse du bar du col que je déserte rapidement. Un seul petit kilomètre et demi plus bas versant nord, dans une tranquillité absolue face au Puy de Sancy, un buron reconverti en restau-buvette me sert un plat local onctueux dont j’ai déjà oublié le nom. Il ne faut pas s’écarter bien loin pour trouver la sérénité autour de soi.
Je poursuis la descente sur Dienne Saint Cirgues et quitte la départementale, pour suivre le cours torturé des routes secondaires, qui va me mener à la Boissonnière où il faut absolument aller rendre visite à l’atelier de poterie. J’irai ensuite poser mon bivouac près du lac du Pêcher.
Le paysage est d’un vert intense et ouvert au sud sur le massif du Puy Mary.