GR5 - De Saint Gindolph à Briançon

De Saint-Gindolph aux Châlets de Bise :

C'est parti pour 3 semaines de randonnées!
Jusqu'à la Vanoise, je suis accompagnée d'une amie. Elle n'a jamais fait de rando pendant plus de 2 jours d'affilée, espérons que je ne vais pas la dégoûter et que la météo sera bonne!

Des Châlets de Bise à la Chapelle d'Abondance

La pluie est tombée quasi toute la nuit, mais heureusement, le matin le soleil est revenu! Le programme de la journée est simple : descendre à la Chapelle d'Abondance, prendre la météo à l'office de tourisme, et si le beau temps se maintient, continuer un peu pour aller bivouaquer dans la montagne. 
Mais avant de descendre, il faut d'abord monter! nous entamons la journée avec le Pas de la Bosse, qui décidément, grimpe raide!

De Châtel au refuge de Chesery

Aujourd'hui, direction la Suisse! mais d'abord il faut rattraper le GR5 à partir de Châtel. Quelques petits sentiers nous mènent au col de Bassachaux. La montée dans la forêt est super sympa, mais le sol est assez glissant, à cause de la pluie de la nuit. 

Au col, la vue est super dégagée, mais il fait très froid. On décide alors d'aller boire un chocolat chaud dans le restaurant du col (c'est un col accessible en voiture). A l'intérieur, on regarde en salivant les raclettes, fondues et autres tartiflettes passer devant nous. Mais pas question de rester manger! On ressort pour manger notre saucisson et nos barres de céréales, installées sur un banc qui se trouve être juste en dessous de... la fenêtre de la cuisine du restaurant. Les odeurs de fromage nous poursuivront jusqu'au bout, on doit être maudites!

Du refuge de Chesery à Samoens

Il fallait s'y attendre, il s'est mis à pleuvoir très tôt le matin... on replie la tente trempée, et on va prendre notre petit dej' au refuge. On profite ensuite d'un semblant d'accalmie pour partir, mais la pluie se remet vite à tomber. On passe le col de Coux (frontière avec la France) sans voir grand-chose. 

En redescendant du col, on tombe sur un ruisseau qu'on est censées traverser pour continuer. Sauf qu'avec la pluie, c'est devenu un énorme torrent, avec beaucoup de courant! Résultat, je me découvre des talents d'escalade pour trouver un endroit pour traverser plus en amont. 

Une fois de l'autre côté, on a plus rien de sec. Un chocolat chaud s'impose! Ça tombe bien, le refuge de Chardonnière n'est pas loin. Une fois là-bas, on retrouve d'autres randonneurs croisés le matin au refuge, eux aussi trempés comme des souches. On apprend que deux d'entre eux on commandé un taxi pour aller à Samoens, et ainsi éviter de passer le col de la Golèse et de tout redescendre sous la flotte. Vu que la météo à l'air d'être de pire en pire, on se résigne à venir avec eux. Au final on se retrouve à six dans le taxi, qui nous ramène à Samoens, fin de cette étape assez mémorable!

(Cette étape étant assez humide, je n'ai pas pu sortir mon appareil photo, de peur qu'il meure noyé. Donc désolée pour ceux qui aiment quand il y a beaucoup d'images  Pour me faire pardonner, je vous mets cette magnifique photo d'un caneton rencontré au Lac Vert,...

Samoens

La météo n'est toujours pas très engageante, on reste donc à Samoëns pour la journée. Au programme, lecture, sieste, et visite du jardin botanique entre deux averses.

De Samoëns au Col d'Anterne

Le soleil est revenu! C'est le moment de reprendre la route! on quitte Samoëns, et assez rapidement on arrive dans la vallée de Sixt, en passant par les gorges de Tines. Puis on monte vers la cascade du Rouget, puis vers les cascades de la Pleureuse et de la Sauffaz. En chemin on croise un couple d'anglais avec qui on discute un peu, eux aussi font le GR5.

Du col d'Anterne aux Houches

Aujourd'hui on s'attaque au sommet du Brévent! Mais d'abord, il faut redescendre du col d'Anterne. On dévale le sentier, poursuivies par une troupe de personnes qui chantent des chansons pour se reveiller. 
La montée vers le col du Brévent est assez raide, mais quand on regarde derrière soi, ça vaut le coup! 

Des Houches aux Contamines-Montjoie

C'est avec les genoux douloureux de l'étape de la veille qu'on quitte les Houche, direction le col de Voza. Au col, une exposition retrace l'histoire du tramway du Mont Blanc. 

De Landry au refuge de Rosuel

Au moment de partir ce matin, le moral est un peu dans les chaussettes. Et pour cause: cette nuit un énorme orage nous est tombé dessus, la tente est trempée, et la météo prévue pour les jours suivants n'est franchement pas terrible. En plus de tout ça, je viens de déposer Flo à la gare, et ça fait vraiment drôle de se retrouver toute seule... 
Mais bon, c'est pas en restant plantée à Landry que ça va aller mieux, je me mets donc en route vers le refuge de Rosuel qui marque l'entrée du parc de la Vanoise! 

En chemin, je m'arrête boire un verre sur la terrasse d'un loueur d'ânes. En discutant avec le gars, je lui fais part de mes hésitations, du fait que je n'ai pas forcément envie de continuer si c'est pour galérer sous la pluie comme il y a quelques jours. Il arrive à me persuader de continuer en me vantant les beautés de la Vanoise (et je l'en remercie, parce que ça valait vraiment le coup de continuer!)

La suite du chemin vers Rosuel est assez rapide, j'en profite pour m'arrêter un peu au Palais de la Mine (bâtiment de l'école des Mines à l'époque napoléonienne).

Du refuge de Rosuel au refuge du Col du Palet

C'est parti pour la Vanoise! Je pars du refuge avec plusieurs autres randonneurs qui vont aussi au refuge du col du Palet. On commence à marcher ensemble, puis au fur et à mesure que ça commence à grimper, chacun va à son rythme. 
Les paysages sont vraiment magnifiques, et les marmottes sont au rendez-vous! 

Du refuge du Col du Palet au refuge de la Leisse

Encore une journée qui s'annonce très sympa! Au programme : Montée au col du Palet, puis redescente vers Tignes. De là, je bifurque sur le GR55 jusqu'à Modane, en passant par Pralognan-la-Vanoise.

Je fais le chemin jusqu'à Tignes en compagnie d'un randonneur que j'ai rencontré la veille au refuge. Malheureusement, on doit se séparer, car il a choisi de continuer sur le GR5.

Après quelques courses à Tignes, je m'éloigne au plus vite, vers le col de la Leisse. Il faut dire que ce n'est pas super agréable de marcher sous les télésièges!

Heureusement je laisse assez vite la civilisation derrière moi, et après avoir passé le col de la Leisse, on se sent vraiment seul au monde!

Du refuge de la Leisse à Pralognan:

Réveil un poil tardif pour un départ à 8h. Je commence la descente vers le pont de Croe Vie en compagnie de deux randonneurs que je n'arrête pas de croiser depuis Landry! Assez rapidement, je les dépasse. Le vallon est magnifique, vraiment sauvage, on entend le vent et les sifflements des marmottes. 

De Pralognan au refuge de Peclet-Polset

Après un bon pain au chocolat, je pars de Pralognan, direction le hameau des Prioux, puis le refuge de Peclet-Polset! En sortant de Pralognan, le chemin n'est pas facile à trouve. Un autre randonneur m'aborde, lui aussi est un peu perdu. A deux, on finit par retrouver le GR, et on fait un bout de chemin ensemble, et on se quitte aux Prioux. Je continue vers le refuge du Roc de la Pêche. A partir de la, le chemin monte en pente douce dans un vallon. C'est du chemin carrossable, donc pas très drôle, mais le paysage autour compense largement!

Du refuge de Peclet-Polset à Modane

Ce matin, le départ est un peu laborieux, étant donné que je dois partir à la recherche de mes affaires que j'ai étalé aux quatre coins du refuge (voilà ce qui arrive quand on a la salle hors-sac pour soi toute seule...)!
Après avoir tout rassemblé, je pars en direction du col de Chavière. Mon topoguide me dit de bien suivre les cairns. Facile à dire quand chaque randonneur qui est passé là en a construit un, transformant le lieu en un véritable champ de cairns!

De Modane au refuge du Thabor

Après une journée de repos à Modane, me voilà repartie pour ce dernier tronçon, jusqu'à Briançon. A l'heure de partir, le temps est assez maussade. La sortie de Modane n'est pas super agréable, il faut passer au milieu d'un chantier, et sous le viaduc, pour au final zigzaguer entre les pylônes de lignes électriques. Au bout de 2h, je finis par arriver à Valfréjus. A partir de la, j'ai un peu de mal à retrouver le chemin. En fait, on dirait qu'il faut passer par la route. Un monsieur de la station au volant d'un minivan me propose de m'emmener à un parking un peu plus haut. Comme je suis fatiguée une feignasse, j'accepte avec plaisir! Il m'explique que le GR5 passe par la route jusqu'au parking. En effet, on croise plusieurs randonneurs, le chemin n'a pas l'air très agréable...
A partir du parking, je continue à pieds. Le chemin jusqu'au col de la Vallée Etroite est très joli, mais à mi-montée le brouillard tombe d'un seul coup. J'arrive au col sans rien voir, et continue jusqu'au refuge.

Du Lac Rond à Névache

La nuit a été frisquette!
Mais le lever de soleil est magnifique, ça valait le coup de se lever un peu plus tôt!

Récapitulons...

Le GR5 de Saint Gindolph à Névache, c'était...

- 15 jours de marche, 2 jours de pause et 1 jour de train. 
- 11500m de dénivellé positif,
- 10500m de dénivellé négatif,
- 15 cols,
- 3 nuits en refuge,
- 1 nuit en gite,
- 15 nuits sous la tente,
- une 10aine de bouquetins,
- Beaucoup, beaucoup de marmottes!
- 1 ou 2 rapaces.
- Énormément de magnifiques paysages