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Entre Grandes Rousses et Belledonne : du Chazelet à Chamrousse à skis

5 jours
68.3km
+5747m / -5838m
Par gb05
mis à jour 08 mars 2022
1275 lecteurs
Coup de Coeur
Informations générales
Une petite balade sauvage en ski de rando entre Grandes Rousses et Belledonne.
Activité :
ski de randonnée
Statut :
réalisé
Distance :
68.3km
DATE :
28/02/2022
Durée :
5 jours
Dénivelées :
+5747m / -5838m
Alti min/max :
1676m/3012m
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en bus
Précisions : Départ Le Chazelet : navettes depuis la Grave. La Grave s'atteint en bus depuis Briançon et Grenoble. Arrivée Chamrousse : bus jusqu'à Grenoble.
Toutes les sections GPX , KML

Entre Grandes Rousses et Belledonne : du Chazelet à Chamrousse à skis

Les étapes :

1
13.6km
+1308m / -931m
mise à jour : 08 mars 2022
Une semaine de beau temps en perspective (sauf le vendredi qui était prévu mauvais, et s'avèrera beau), une neige stable (risque limité ou faible), tous les voyants sont au vert pour partir faire un tour en montagne à skis. En plus, je viens de me tester positif au covid, petit cadeau probable du gîte où j'étais en début de semaine pour encadrer une formation de ski de rando, il faut que je m'isole.

Nous partons de St André d'Embrun lundi 28 février vers 7 h 30 en voiture. Nous nous garons à la Grave sur le parking du téléphérique et prenons la navette gratuite pour monter au Chazelet où nous arrivons à 10 h. La neige est éparse en rive gauche du Gâ, nous partons les skis sur le sac en suivant le chemin carrossable. Et en regrettant dans un premier temps de ne pas être passé rive droite, toute enneigé. La suite prouvera que le choix n'était pas si mal. Nous chaussons au Rivet de la Cime, mais restons sur la route.

La montée démarre réellement aux chalets de la Buffe. Pas grand-monde, il fait chaud. Ascension en pleine chaleur du pic du Mas de la Grave. Sommet à 15 h 15.
La face nord est déneigée, on contourne par une pente qui baigne de soleil. La neige y est pourrie en profondeur, il faut faire attention. Descente pas vraiment mémorable, passage improbable à travers les marnes noires autour du ruisseau de l'Agnelin. Quelques virages sympa. Quelques cailloux aussi. Les derniers : par la suite, il y aura suffisamment de neige : nous quittons les Alpes du sud, sèches.
...
2
18.9km
+1070m / -1427m
mise à jour : 08 mars 2022
Réveil à 7 h. -3°C sous la tente. 11 h de sommeil !
Nous avons quelques marnes noires à franchir, qui sont raides et plutôt déneigées. Ce sera à pied, sur une langue de neige gelée. Le paysage est grandiose et sauvage, nous suivons le fil d'une crête pour rejoindre le col de la Valette. Puis une longue montée vers la cime du même nom.
Au col, le réseau téléphonique passe, j'envoie un message pour dire que tout va bien. Je cogite un peu sur l'état du monde, après avoir quitté les actualités avec un Poutine sur le bouton rouge de la dissuasion nucléaire. Loin de tout, qu'en est-il ? Guerre nucléaire en cours ou pas ?
Nous descendons pour traverser sous le pic de l'Étendard, et faisons une pause pour manger un morceau au moment de remettre les peaux pour franchir une bosse. Et là, un avion de @#&%$$€+/!# de touriste se met à nous tournicoter autour troublant fortement notre déjeuner. En fait, les avions (je ne sais pas si c'est le même qui enchaîne les rotations) n'arrêtent pas de survoler l'Étendard et son glacier moribond. Comme si ces « touristes » venaient là pour vérifier que leurs crimes (voler stupidement en avion) avaient bien le résultat escompté (faire fondre le glacier). Et accessoirement troubler la quiétude des lieux. Même si quelque part, leur présence me rassure sur le fait que le monde n'est pas « fini » ; enfin, je ne sais pas si ça me rassure, en fait...

Nous repartons pour une grande traversée plutôt descendante, mais avec un peu de poussée de bâton, ve...
3
13.2km
+1495m / -1315m
mise à jour : 08 mars 2022
Réveil un peu avant 6 h 30. Départ vers 8 h 30. Il faudra faire l'eau pour les gourdes le soir à l'avenir, pour gagner du temps le matin. Nous nous dirigeons vers le col de l'Amiante, superbe vallon sauvage avec 1000 m d'une traite. Au col, un peu de neige vitrifiée, j'avais déjà vu ça lors d'une précédente balade dans Belledonne il y a des années. Le col passe à pied, mais de manière un peu scabreuse, les crampons sont bienvenus. Nous descendons sur l'un des nombreux lac Blanc croisés, avant de bifurquer vers la gauche, vers le lac du Cos. On casse la croûte juste sous le déversoir, fenêtre de ferraille et de béton quelque peu incongrue en pareil lieu.
Remontée au col de la Vache. Nous sommes seuls, et pourtant une myriade de traces témoigne d'une intense fréquentation des lieux. D'ailleurs, depuis que nous avons traversé le col de l'Amiante, nous sommes dans le Belledonne des skieurs de rando : tout, ou presque, est minutieusement (ou pas) tracé. Nous sommes en quadrature temporelle avec les locaux, donc seuls. Au col, la suite des réjouissances s'étale devant nous. Le ciel , de beau ce matin, a viré au gris, nuageux, couvert. L'objectif du lendemain paraît loin. Inatteignable. Les montagnes sont noires, sombres. La fatigue de la journée ?
Quoiqu'il en soit, il faut descendre. Puis remettre les peaux pour monter sur une épaule. S'ensuit une superbe descente, très tracée, mais en neige printanière, très bonne. La traversée scabreuse qui s'ensuit, en descente, n'est pas ...
4
14.4km
+1402m / -1345m
mise à jour : 08 mars 2022
Ce matin, traversée entre montées, descentes (avec ou sans les peaux), traversées à flanc, vers la brèche de Roche Fendue. Une harde de chamois court un peu plus loin. La brèche atteinte, nous descendons dans un petit cirque glacial et austère en face nord, avant de remonter au col de la Mine de Fer. À proximité une classique avec du monde dessus.
Au col, énième descente (courte) de la journée, pour rejoindre en traversée le bas de la face nord du Rocher de l'Homme. Deux skieurs devant nous. La face est tracée d'une quantité incroyable de conversions. Nous enfilons les couteaux sur les fixations et nous nous enquillons dans les rails. La trace est magnifique. Un peu raide mais pas trop, des conversions extrêmement confortables malgré la raideur et l'exiguïté du lieu. Petit à petit, presque sans effort, nous nous élevons. La neige est croûtée, glacée, vitrifiée. Sans trace, nous serions probablement montés à pied. Nous arrivons sur l'épaule en plein soleil. Une vue incroyable sur Grenoble que nous dominons. Contraste entre nature immaculée et bétonnage outrancier perdu dans des brumes polluées là-bas... L'avantage, c'est que le téléphone passe ! Nous passons un coup de fil pour parler à notre fille. Ouf, le monde est toujours debout. Sarah s'éclate au cours de ski. Tout est comme avant. La météo pour le lendemain s'est améliorée, du beau temps est prévu. Bonne nouvelle !

La descente vers le lac Blanc (encore... !) est fantastique : une belle « moquette » ! Petite pause c...
5
8.2km
+472m / -820m
mise à jour : 08 mars 2022
Du vent a soufflé en rafales parfois fortes toute la nuit. Nous avons mal dormi. Une petite journée de ski nous attend pour rejoindre Chamrousse et rentrer. Le vent nous offre un répit pour plier le camp. Nous partons en traversée vers la station dans un terrain accidenté entre creux, bosses, et barres. C'est magnifique, comme ambiance ! Mais le cheminement est complexe et exposé : nous sommes contents d'avoir du beau temps et non le brouillard envisagé au départ. Nous suivons un large faisceau de traces.
Nous arrivons un peu hébétés au niveau des lacs Roberts sur lesquelles donnent une piste et un télésiège de Chamrousse. Après 4 journées dans une montagne belle et sauvage, la vision est cauchemardesque. Nous remontons à côté des pistes vers le sommet de la croix de Chamrousse complètement bétonné : un télécabine, deux télésièges, un restaurant... Beurk. Au fond, le fameux vallon des Vans qui a fait l'objet d'une manif' des skieurs de rando il y a quelques années.
Un vent glacial au sommet, une foule bigarrée. Nous dépeautons et prenons les pistes pour descendre ce disneymonde surréaliste. La station n'a rien à voir avec celle de Crévoux où Sarah fait ses gammes. Là, c'est une véritable ville.

Arrivée en bas.

Nous avions prévu un bus pour descendre à Grenoble et un autre pour nous ramener à la Grave. Impossible de réserver le bus pour Grenoble sur place, il faut le faire par Internet. Nous y passons une heure sur nos téléphones. Ouf, ça fonctionne, les billets sont ...