CICLOMUNDI - Vers et pour le Népal
Nous sommes Millan (espagnol) et Emilie (française).
Nous voyageons actuellement depuis Chamonix que nous avons quitté en mai 2018, jusqu'à Katmandou en vélo, tout au long de la ceinture alpino-himalayenne. Un voyage d'un an ponctué de randonnées sur des sommets emblématiques comme le Mont Olympe, l'Ararat, le Damavand...
Chaque coup de pédale nous rapproche du but que nous nous sommes fixé, qui n'est pas que sportif et culturel. Un crowfunding, disponible sur notre site www.ciclomundi.com, a été mis en place en collaboration avec une ONG espagnole dans le but de collecter une somme destinée à l'alimentation des 20 enfants de l'école de Bastipur (Hetauda, Népal), et ce pendant un an.
Nous voyageons actuellement depuis Chamonix que nous avons quitté en mai 2018, jusqu'à Katmandou en vélo, tout au long de la ceinture alpino-himalayenne. Un voyage d'un an ponctué de randonnées sur des sommets emblématiques comme le Mont Olympe, l'Ararat, le Damavand...
Chaque coup de pédale nous rapproche du but que nous nous sommes fixé, qui n'est pas que sportif et culturel. Un crowfunding, disponible sur notre site www.ciclomundi.com, a été mis en place en collaboration avec une ONG espagnole dans le but de collecter une somme destinée à l'alimentation des 20 enfants de l'école de Bastipur (Hetauda, Népal), et ce pendant un an.
randonnée/trek
vélo de randonnée
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Quand : 15/05/2018
Durée : 300 jours
Durée : 300 jours
Carnet publié par emimoura
le 29 mars 2018
modifié le 19 nov. 2018
modifié le 19 nov. 2018
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Turquie (mise à jour : 19 nov. 2018)
Nous avons passé presque deux mois en Turquie, enchantés par la gentillesse de ses habitants, la variété de ses paysages, la facilité à bivouaquer et se ravitailler, les prix très bas (malheureusement pour les turcs dus à une dévaluation brutale depuis le mois d'août de cette année). De la frontière grecque à Istanbul, de Bartin à Trabzon tout au long de la côte de la Mer Noire, d'Ercinzan à Dogubayazit, dans les terres anatoliennes, hautes et arides, les monts Kaçkar et Ararat pour découvrir aussi les sentiers des plus belles montagnes turques.
Nous avons adoré Istanbul, nous y sommes donc restés une dizaine de jours entre démarches administratives pour obtenir les visas iraniens et ouzbèkes (ce dernier a juste été demandé à Istanbul, nous devrons aller le récupérer à Téhéran), visites, longues promenades le long de la Corne d'Or et dans les quartiers populaires... et repos, bien mérité après les semaines de chaleur en Grèce.
Après plus d'une semaine passée à Istanbul, nous avons préféré éviter la sortie de la ville en vélo, nous avons donc pris un bus jusqu'à Bartin sur la côte de la Mer Noire que nous allons maintenant suivre jusqu'à l'Est du pays. Cette côte très montagneuse promet d'être casse-guibolles mais grandiose. Nous sommes passés en 24 heures de la fournaise européenne à la luxuriance de la végétation et à des taux d'humidité très élevés sur cette route côtière très pluvieuse.
Entre Bartin et Sinope, la route serpente entre de petits villages de pêcheurs situés au niveau de la mer et des falaises boisées à 200/300 mètres d'altitude. Les journées de vélo sont donc éreintantes mais satisfaisantes car les vues sont grandioses chaque fois que l'on s'élève au dessus de l'eau, bleu-claire près du bord, bleu-foncée plus au large. Pas plus de 40 ou 50 kilomètres de pédalage par jour, des montées à 10% sur 3 kilomètres, avec des inclinaisons ridiculement élevées, mais la route est tranquille, et il est facile de se ravitailler dans les petites épiceries de village, donc de pédaler léger entre chaque étape.
A partir de Sinope, la route s'élargit, se change en deux fois deux voies très empruntée mais plutôt safe. Une large voie d'arrêt d'urgence permet de rouler sans trop sentir la proximité des voitures et camions qui klaxonnent parfois au dernier moment, surprenant le cyclo perdu dans ses pensées. La côte de la Mer Noire, c'est aussi beaucoup de pluie, l'effet de Foehn agit sur la chaîne de montagnes qui grandit à mesure qu'on avance vers l'est du pays et arrose son versant nord très régulièrement, ce qui explique la fraîcheur, la verdure, les plantations de thé, de noisettes... et la beauté du paysage.
Depuis Trabzon, nous avons sauté en bus vers le centre du pays, à Ercinzan, où nous avons commencé à longer l'Euphrate, plus mythique qu'impressionnant, et à traverser de longues étendues de blé, d'herbes hautes et jaunes, des terres de bergers et de brebis entre 1500 et 2000 mètres d'altitude. Le changement a été brusque, mais agréable, il nous a permis de sécher tentes et duvets après les épisodes de pluie du nord.
Afin de nous acclimater un peu avant l'ascension tant attendue du Mont Ararat, nous avons fait un détour dans le massif du Kaçkar, depuis le village de Yusufeli, petit havre de paix à 2000 mètres, et nous avons découvert un parc magnifique, sauvage, déjà très enneigé et donc déserté de touristes.
5137 mètres dont les 200 derniers sur un bout de glacier où les crampons peuvent être nécessaire si la glace n'est pas recouverte de la couche de neige tombée la veille de notre ascension. Nous avons évité les contrôles militaires qui ponctuent la zone pour y monter seuls (l'ascension est normalement interdite à moins d'être accompagné d'un guide) et avons donc rallongés la voie normale d'une bonne journée de marche. Pas d'eau sur le parcours, heureusement qu'une tempête de grêle est tombée le 2ème jour, nous permettant de faire de l'eau pour toute l'aventure.
En tout quatre jours de marche, des sacs à dos à décourager un âne, pas âme qui vive sur le parcous... que du bonheur.
Plus de détails sur notre site : https://www.ciclomundi.com/2018/10/26/ararat/
En tout quatre jours de marche, des sacs à dos à décourager un âne, pas âme qui vive sur le parcous... que du bonheur.
Plus de détails sur notre site : https://www.ciclomundi.com/2018/10/26/ararat/