Le compte-rendu : J1
(mise à jour : 25 sept.)
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Samedi matin, le départ est plutôt laborieux. La nuit a été courte pour nous 3, mais c'est dans une joyeuse insouciance que nous terminons de préparer nos sacs et nos vélos. Dans l'équipe, seul Pascal a déjà pratiqué le bikerafting. Seb et moi sommes de parfaits débutants.
Ce qui complique la chose, c'est qu'il faut à la fois emmener le moins de matériel possible, mais qu'il ne faut rien oublier non plus. Le casse-tête, surtout quand on ne connait pas trop l'activité que l'on va pratiquer ni le matériel que l'on va utiliser. Ajoutez à ça qu'on se prête mutuellement du matériel sans s'être vus depuis des mois, vous avez là tous les ingrédients d'une joyeuse désorganisation. D'ailleurs, il a failli manquer une pagaie pour cause d'incompréhension par email !
Malgré tout, les premiers coups de pédales sont donnés vers 10h. Le but était, entre autres, d'éviter de rouler aux heures les plus chaudes, nous sommes à quelques jours du solstice d'été.
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Dans la montée vers le Colombis.
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La première descente est un régal : plus de 1000m de dénivelé pour plonger dans la vallée de la Durance, juste en aval du barrage de Serre-Ponçon, où nous mettrons à l'eau. La fatigue de la première montée est vite oubliée. Et on a hâte de gonfler nos packrafts sur la rivière !
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Bien fatigué par le manque de sommeil de la nuit précédente, on se permet une bonne sieste "sauvage" avant d'aller embarquer. Une fois requinqués, la Durance n'est qu'à quelques minutes de vélo : c'est parti pour notre premier changement d'activité.
Mais le changement ne se fait pas en un claquement de doigts : certaines affaires se rangent dans les boudins du packraft, d'autres non, puis il faut gonfler l'embarcation, puis charger le vélo... Bref, cette première transformation est aussi laborieuse que notre départ matinal, mais on finit par y arriver. Nous voilà prêts à pagayer, on l'attendait tant ce moment !
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Prêts à partir sur la Durance.
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Premiers coups de pagaies : oh que c'est bon !
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La navigation commence bien, on baigne vite dans l'ambiance paisible de la Durance. Son cours est tranquille, parsemé de très courts rapides : ils sont d'un niveau très facile, mais il s'agit de les négocier correctement pour éviter tout problème. Sur l'eau, avec du courant, un problème est vite arrivé. C'est pourquoi j'appréhende un peu les premiers rapides, mais la prise en main est intuitive et avec les bons conseils de Pascal, tout se passe à merveille. Mais au bout de quelques centaines de mètres à peine, je casse ma pagaie. Pascal et Seb deviennent aussitôt de MacGyver pour concocter une réparation de fortune : c'est reparti !
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On commence à être bien rodés quand un couloir se dessine sur la droite : on y va. C'était une bonne et une mauvaise idée à la fois... La mauvaise, c'est qu'on va y avancer bien plus doucement, en raison de nombreux obstacles. La bonne, c'est l'ambiance intime qu'il y règne !
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Moment agréable dans le couloir.
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Moment épique dans le couloir.
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Malgré le retard accumulé dans ce couloir, on est heureux comme tout d'y être passés. On surnommera même ce passage "notre petite Amazonie" ! À sa sortie, il est déjà très tard mais heureusement, nous trouvons très vite un petit coin pour bivouaquer. Le bilan de la journée est sans appel : multi-activité, épique et bien marrant ! À peine le repas terminé, on ne se fait pas prier pour aller dormir après une telle journée. Mais le sommeil tarde à venir tant j'ai envie de découvrir la suite de la Durance. Excitation !
Nous dormons à la belle. J’apprendrai plus tard que cette nuit-là, des pluies diluviennes se sont abattues sur Gap, à quelques kilomètres à vol d’oiseau, et nous en serons totalement épargnés. Une bonne étoile veillerait-elle sur nous ?
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