6088, le Huyana Potosi (Bolivie)
À peine arrivés à La Paz à 4000m, nous avons voulu toucher de plus près les nuages et prendre un peu plus de hauteur.
Le nom du Huayna Potosi ne vous dit certainement pas grand chose mais vous l’avez tous vu un jour à la télévision ou au cinéma… Il s’agit du logo du célèbre studio de la Paramount…Et oui, c’est bien la montagne avec plein d’étoiles autour!!
Nous avons décidé de faire l’ascension de ce sommet, réputé être l’un des plus faciles 6000m à gravir (6088 m exactement…). Une vraie balade de santé en soit!!
Accompagnés de 4 touristes (2 japonais – 40 kg tout mouillés – 1 australien barbu comme le père Noël et 1 allemand) et de nos 2 guides, nous partons à l’assaut de ce soit-disant « petit » 6000m.
Le nom du Huayna Potosi ne vous dit certainement pas grand chose mais vous l’avez tous vu un jour à la télévision ou au cinéma… Il s’agit du logo du célèbre studio de la Paramount…Et oui, c’est bien la montagne avec plein d’étoiles autour!!
Nous avons décidé de faire l’ascension de ce sommet, réputé être l’un des plus faciles 6000m à gravir (6088 m exactement…). Une vraie balade de santé en soit!!
Accompagnés de 4 touristes (2 japonais – 40 kg tout mouillés – 1 australien barbu comme le père Noël et 1 allemand) et de nos 2 guides, nous partons à l’assaut de ce soit-disant « petit » 6000m.
alpinsime
randonnée/trek
/
Quand : 24/04/2014
Durée : 3 jours
Durée : 3 jours
Carnet publié par mathildelereverend
le 14 août 2015
925 lecteur(s)
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L'ascension du Huyana Potosi
Le topo : L'ascension du Huyana Potosi (mise à jour : 14 août 2015)
Description :
Day 1
Un taxi nous amène au premier campement de base à 4700m, afin de s’acclimater un peu mieux à l’altitude. Les guides ont prévu une après-midi de practice au maniement du piolet et crampons, matériels nécessaires pour arriver à la « cumbre » (sommet en español). Nous voilà tous les 6 devant un glacier à se demander comment grimper un mur incliné à 60° avec cet équipement.
Avec l’aide de Rocky (Balboa?), l’un de nos guides, nous maîtrisons (presque) parfaitement les techniques de la grimpette.
Day 2
Après la première nuit dans le refuge, nous nous préparons à randonner jusqu’au deuxième camp de base situé à 5200m. Malheureusement pour notre compère allemand, le mal des montagnes ne pardonne pas et Florian est obligé de s’arrêter là, trop de maux de têtes caractéristiques du soroche.
Déçus de devoir laisser l’un de nos compagnons mais déterminés à aller jusqu’au bout, nous continuons notre route.
Sur un sentier très caillouteux, nous avalons les 500m de dénivelé positif avec notre (trop) lourd paquetage : sac de 12/13kg comprenant piolet, crampons en métal, bottes pour l’alpinisme, gants neiges, cagoule, veste et pantalon Gore tex, 2l d’eau + tous nos vêtements personnels…!
D’autres groupes de grimpeurs nous rejoignent au refuge : israéliens, français, boliviens, australiens, japonais, allemands…une vraie petite auberge espagnole (ou plutôt bolivienne).
Coucher à 18h pour une petite nuit de sommeil avant la vraie ascension.
Day 3
Lever à minuit…à peine dormi 2h…durrrr!
Tout le monde se réveille dans le dortoir et se met en tenue de combat. Les groupes partent les uns après les autres et commencent à grimper. Nos amis japonais étant un peu fragiles, partent 30 minutes avant nous. Nickolas, notre père Noël australien, Rocky et nous partons bons derniers vers 2h du mat´.
Le bal des lampes frontales commence dans la nuit éclairée par la lune, pleine et éclatante. Dès la première montée, nous voyons que Nick a quelques difficultés. Nous avons de la chance, nous avons Rocky! Il a le bons sens de faire grimper la cordée très lentement avec beaucoup de pauses pour reprendre notre souffle.
Nous rejoignons nos p´tits japonais qui n’en peuvent plus – il redescendent au bout d’1h… Nous ne sommes plus que 3!
Première grosse difficulté, un mur glacé de 20m à franchir avec le piolet en mode alpiniste pro… Done !
Ça continue à grimper encore et encore, c’est dur, dur, d’accord, d’accord… Que va piano, va sano selon le dicton. Nous dépassons 1, 2, 3 groupes partis trop rapidement.
Au bout de l’effort, Nick ne peut plus suivre et doit se résigner à abandonner…Sh..t! Math et Dan, les derniers de la cordée!! Va-t-on y arriver???
Le jour commence à se lever et nous laisse apercevoir la cumbre du Huayna. Mais avant l’exploit, 2 défis se dressent devant nous.
Deuxième mur de 25m à grimper au piolet… Après 4h de montée à très basse température et le manque d’oxygène, on peut vous dire que c’est très DUR!!!
Plus qu’un obstacle mais pas le plus simple…une crête de 80m de long et 20cm de large avec 400m de vide de chaque côté… Heu, on est obligé d’y aller là ?
On n’est pas venu jusqu’ici pour s’arrêter si près du but!!
Lentement mais sûrement, nous avançons jusqu’au sommet du Huayna Potosi…6088m!!! NOUS L’AVONS FAIT!!!
Et clou du spectacle, le soleil se lève devant nous…INCROYABLE!!!!
Nous partîmes à 6 et nous vainquîmes la cime à 2!!!
Infos pratiques pour les voyageurs
– afin de vendre leurs ascensions, les agences de La Paz minimisent la difficulté du Huayna !
– la clé de la réussite est l’acclimatation à l’altitude, à plus de 3500m, durant plus d’une semaine ! Vous pouvez être un grand sportif et ne pas arriver au sommet si vous avez écourté cette étape ! Mais les agences n’insistent pas assez sur ce point.
– essayez de briefer votre guide dès le premier jour sur le rythme à tenir en fonction de votre forme physique.
– préparez votre mental… Vous en aurez besoin lors de l’ascension !
Un taxi nous amène au premier campement de base à 4700m, afin de s’acclimater un peu mieux à l’altitude. Les guides ont prévu une après-midi de practice au maniement du piolet et crampons, matériels nécessaires pour arriver à la « cumbre » (sommet en español). Nous voilà tous les 6 devant un glacier à se demander comment grimper un mur incliné à 60° avec cet équipement.
Avec l’aide de Rocky (Balboa?), l’un de nos guides, nous maîtrisons (presque) parfaitement les techniques de la grimpette.
Day 2
Après la première nuit dans le refuge, nous nous préparons à randonner jusqu’au deuxième camp de base situé à 5200m. Malheureusement pour notre compère allemand, le mal des montagnes ne pardonne pas et Florian est obligé de s’arrêter là, trop de maux de têtes caractéristiques du soroche.
Déçus de devoir laisser l’un de nos compagnons mais déterminés à aller jusqu’au bout, nous continuons notre route.
Sur un sentier très caillouteux, nous avalons les 500m de dénivelé positif avec notre (trop) lourd paquetage : sac de 12/13kg comprenant piolet, crampons en métal, bottes pour l’alpinisme, gants neiges, cagoule, veste et pantalon Gore tex, 2l d’eau + tous nos vêtements personnels…!
D’autres groupes de grimpeurs nous rejoignent au refuge : israéliens, français, boliviens, australiens, japonais, allemands…une vraie petite auberge espagnole (ou plutôt bolivienne).
Coucher à 18h pour une petite nuit de sommeil avant la vraie ascension.
Day 3
Lever à minuit…à peine dormi 2h…durrrr!
Tout le monde se réveille dans le dortoir et se met en tenue de combat. Les groupes partent les uns après les autres et commencent à grimper. Nos amis japonais étant un peu fragiles, partent 30 minutes avant nous. Nickolas, notre père Noël australien, Rocky et nous partons bons derniers vers 2h du mat´.
Le bal des lampes frontales commence dans la nuit éclairée par la lune, pleine et éclatante. Dès la première montée, nous voyons que Nick a quelques difficultés. Nous avons de la chance, nous avons Rocky! Il a le bons sens de faire grimper la cordée très lentement avec beaucoup de pauses pour reprendre notre souffle.
Nous rejoignons nos p´tits japonais qui n’en peuvent plus – il redescendent au bout d’1h… Nous ne sommes plus que 3!
Première grosse difficulté, un mur glacé de 20m à franchir avec le piolet en mode alpiniste pro… Done !
Ça continue à grimper encore et encore, c’est dur, dur, d’accord, d’accord… Que va piano, va sano selon le dicton. Nous dépassons 1, 2, 3 groupes partis trop rapidement.
Au bout de l’effort, Nick ne peut plus suivre et doit se résigner à abandonner…Sh..t! Math et Dan, les derniers de la cordée!! Va-t-on y arriver???
Le jour commence à se lever et nous laisse apercevoir la cumbre du Huayna. Mais avant l’exploit, 2 défis se dressent devant nous.
Deuxième mur de 25m à grimper au piolet… Après 4h de montée à très basse température et le manque d’oxygène, on peut vous dire que c’est très DUR!!!
Plus qu’un obstacle mais pas le plus simple…une crête de 80m de long et 20cm de large avec 400m de vide de chaque côté… Heu, on est obligé d’y aller là ?
On n’est pas venu jusqu’ici pour s’arrêter si près du but!!
Lentement mais sûrement, nous avançons jusqu’au sommet du Huayna Potosi…6088m!!! NOUS L’AVONS FAIT!!!
Et clou du spectacle, le soleil se lève devant nous…INCROYABLE!!!!
Nous partîmes à 6 et nous vainquîmes la cime à 2!!!
Infos pratiques pour les voyageurs
– afin de vendre leurs ascensions, les agences de La Paz minimisent la difficulté du Huayna !
– la clé de la réussite est l’acclimatation à l’altitude, à plus de 3500m, durant plus d’une semaine ! Vous pouvez être un grand sportif et ne pas arriver au sommet si vous avez écourté cette étape ! Mais les agences n’insistent pas assez sur ce point.
– essayez de briefer votre guide dès le premier jour sur le rythme à tenir en fonction de votre forme physique.
– préparez votre mental… Vous en aurez besoin lors de l’ascension !