Lac de Cédéra : écrin perché dans les Écrins

Encore une jolie escapade estivale pas loin de la maison !
Après moult hésitation, nous optons pour une virée rando bivouac vol au lac de Cédéra. Nous y étions montés à la journée avec des amis il y a quelques années, un jour nuageux d'automne et nous étions promis de revenir. 
En cette fin juillet les journées sont longues et nous prenons notre temps, nous nous arrêtons même à l'auberge du hameau des Borels pour savourer un café et une glace rafrachissante, bienvenue par cette chaleur estivale. Il est déjà environ 15h quand nous nous engageons sur le sentier qui remonte le long et esthétique vallon de Méollion. L'ascension est très belle ; nous apprécions les contrastes entre le ciel d'un bleu profond, la végétation bien verte ayant bénéficié des pluies du printemps, et les pentes colorées sous le col de Méollion qui nous surplombent.
Après quasiment 1500 mètres de dénivelé, nous arrivons au lac en début de soirée. Les lumières vespérales sont déjà à l'œuvre et nous en prenons plein les yeux dès que nous découvrons le lac, enchâssé dans son écrins d'altitude. Nous nous affairons à monter le bivouac, non sans visiter divers points de vue autour et au-dessus du lac, pour admirer et photographier le paysage sous toutes ses coutures.
L'émissaire du lac nous offre une douche parfaite avant d'enfiler nos vêtements longs et nos doudounes. Alors que la canicule fait rage sur tout le pays, nous apprécions à sa juste valeur la fraicheur de la montagne.
Nous nous installons sur les ...

Après une nuit calme et assez douce thermiquement, c'est le bruit de la pluie qui nous réveille. Surprise ! Les prévisions météo de la veille n'avaient pas annoncé le passage de ce petit front. Tellement confiants dans les prévisions et les conditions plutôt sèches et caniculaires des derniers jours, nous n'avons même pas emporté de veste imper-respirante, ce qui ne nous arrive quasiment jamais lorsque nous allons bivouaquer en montagne !
Il est encore tôt et nous n'avons pas de meilleur choix que de trainer un peu "au lit" en espérant une évolution favorable. En effet, entre la perspective d'une descente à pied sur 1500 mètres de dénivelé négatif, potentiellement sous la pluie, et une attente enthousiaste basée sur des prévisions météorologiques correctes pour la journée permettant d'espérer une jolie descente par la voie des airs d'une quinzaine de minutes, il n'y a pas photo !
En effet, un peu après 8 heures, les planètes se réalignent et la pluie cesse. Le ciel est toujours gris mais les conditions permettent d'envisager un décollage. Nous ne tardons pas pour replier le bivouac et préparer nos parapentes. Attendre une possible arrivée du soleil pour rendre le vol plus beau encore est tentant, mais si un paramètre venait à empêcher notre décollage (du vent contraire par exemple), nous nous trouverions bien idiots de devoir descendre à pied, les ailes dans nos sacs à dos !
Rapidement prêts au décollage, nous nous élançons dans le ciel depuis des zones herbeuses situées à...