CRETE : Sentier E4 vers l'Est

Après 1 H 30 de bus, nous partons de Kastelli à pied sur la petite route jusqu'à Kastamonitsa. Ensuite, c'est de la piste puis du sentier pour trouver l'ancien sentier minoen qui monte en zigzag jusqu'à un col.
Là, on est sur le plateau du Lassithi. Le vent est glacé.
Nous trouvons un pré, près d'un cours d'eau pour bivouaquer.

Nous traversons le plateau du Lassithi un peu au hasard car le marquage est toujours aussi flou et notre carte aussi ! jusqu'à Agios Georgios, petit village avec une boutique. Elle vaut le détour, tenue par une mamie avec de la marchandise jusqu'au plafond et des chaises pour accueillir les voisins qui papotent !
Ensuite, direction le plateau supérieur du Limnakaro, on marche ensuite dans le lit d'un torrent à sec. On monte au col au pied du mont Dikti. Là, nous pensions trouver un point d'eau marqué sur la carte et bivouaquer, pour monter au sommet le lendemain.
Mais, pas d'eau ! il faut descendre en espérant trouver le suivant, sans perdre le balisage. Nous cherchons un long moment et arrivons assez tard à la source captée près de la bergerie d'Asfedam. Inoccupée à cette saison, nous nous installons derrière un muret, à l'abri du vent glacial (1550m).

Nous continuons la descente dans la forêt, interminable et caillouteuse jusqu'à Selakano. Au café, une mamie nous accueille et nous donne des mandarines. Ensuite, on cherche un peu notre chemin car le marquage disparait dans le maquis ! Puis c'est de la piste tranquille dans de belles montagnes.
Nous pensions trouver un point d'eau près d'une chapelle mais tout est capté et aucun robinet extérieur. Plein de tuyaux courent dans la montagne pour arroser les cultures et tous les cours d'eau sont à sec.
Nous continuons donc à descendre sur la piste en espérant trouver un accès à l'eau.
Par hasard, nous décidons de suivre un gros tuyau et, surprise, il mène à un puits avec un endroit plat pour bivouaquer. Il nous suffit de puiser l'eau avec un système D : un bidon attaché aux cordelettes de la tente !
L'eau est quand même à plus de 2 mètres et il faut la filtrer car des petits vers nagent dedans...

Nous continuons la descente pour rejoindre la route de Prina. Au village, juste un bar ouvert, pas de boutiques.
Nous trouvons un sentier jusqu'à Messeleri. Là, il y a un restaurant où nous sommes les seuls clients !
Ensuite, le sentier est bien marqué jusqu'au monastère de Panagia. Là, c'est le paradis (du moins hors saison touristique) : un beau coin d'herbe sous les falaises et un robinet près du monastère fermé.
Petite anecdote : en soulevant une pierre pour m'asseoir j'ai dérangé un petit scorpion....

La piste monte au-dessus du monastère. Nous voyons la mer des deux côtés car nous sommes à l'endroit où l'ile est la plus étroite (environ 15 km). Comme nous sommes à court de nourriture, nous décidons de faire un détour vers la ville la plus proche : pachia Amnos. Là aussi, nous profitons d'une bonne moussaka. La station balnéaire est très calme à cette saison.
Ensuite, nous prenons des petites routes pour retrouver notre itinéraire. A Monisteraki, il y a de l'eau à la Chapelle Agios Stefanos (dans le village) et nous trouvons un coin de bivouac au bord de la piste avec une belle vue sur la baie de Mirabelou.

Nous reprenons l'E4 par pistes et sentiers dans la montagne. On se perd un peu avant le village de Tripti. C'est plus évident jusqu'à Orino. Il fait très chaud !
Après une petite portion de route à la sortie d'Orino, on se retrouve dans les épineux qui envahissent le sentier.
Nous trouvons un point d'eau sur la piste près d'une cabane de bergers. C'est dimanche, ils sont encore attablés à 16 H et le repas a été bien arrosé ! Ils nous invitent et nous essayons d'échanger un peu malgré la barrière de la langue. Après quelques verres de Raki, nous repartirons avec un énorme fromage de brebis !
Ensuite, nous descendons la piste caillouteuse jusqu'à Messeleri. Ne trouvant pas d'endroit adéquat pour le bivouac, nous nous réfugions en haut du village près de l'église. Il n'y a pas d'accès en voiture donc c'est très calme avec des jardins derrière. Nous décidons de dormir sur le parvis, près d'un point d'eau. Quelques curieux passent en soirée mais toujours bienveillants.

Après une petite portion de route pour quitter le village, c'est de nouveau la piste. On longe les Monts Orno.
Ensuite, nous longeons de belles gorges avec de hautes falaises : peu de marquage, de la lassitude et nous voilà égarés ! Dison plutôt que nous avons loupé une intersection...
Nous savons où nous sommes, mais nous n'avons pas le courage de rebrousser chemin. Donc, nous faisons un détour dans les champs d'oliviers pour rejoindre le village de Papagianades mais impossible de trouver un sentier qui va dans la bonne direction. Donc, on se résout à faire un détour par Lithinés. La chaleur nous accable, 36°, et nous faisons une bonne pause à l'ombre avec de l'eau fraiche. Il y a des boutiques au village.
Nous repartons sur la route puis une piste pour rejoindre Etia, hameau touristique, calme là-aussi.
Nous nous installons sous les oliviers, il y a un robinet près de l'église et un autre près de la chapelle.

Le début de la matinée n'est pas passionnant car beaucoup sur la route mais il y a très peu de passage, nous traversons Armeni et Chandras.
A Ziros, pause au bar. Sur la place du village on trouve une pancarte ventant les mérites de l'E4 puis plus rien !
On tourne un peu et on monte en haut du village pour trouver une piste puis un sentier où on retrouve le balisage.
Là, nous traversons un immense plateau où le sentier serpente parmi les épineux.
A la chapelle de Skalia, il y a une source et de beaux coins pour bivouaquer.
Nous continuons sur la piste jusqu'à Zakros où nous trouvons un hôtel : une douche et un peu de confort au bout de 8 jours de transpiration !

Afin de finir l'itinéraire, nous consacrons la matinée à la descente de la gorge des morts jusqu'à la plage de Katos Zakros (6km).
Nous trouvons un véhicule pour remonter à Zakros et prendre le bus pour Héraklion via Sitia.