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Se jeter à l'eau

par Manon dans Éditos 28 nov. 2022 94 lecteurs Soyez le premier à commenter
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Se jeter à l’eau

Par Manon

J’aurais aimé faire de cet édito un hymne à l’eau, cet élément si nécessaire à la vie sur Terre, et dont le cycle est menacé.
J’aurais aimé partager de belles envolées lyriques (toutes proportions gardées smiley) sur le plaisir d’y voyager et ce que cela procure au corps comme à l’esprit.
Je ne le peux pas.
Car même si je lui voue, comme tout adepte de l’itinérance en bivouac qui sait à quel point l’eau est essentielle à la poursuite du voyage et tout simplement à la vie, un respect et un amour inconditionnels, l’eau n’est pas mon élément de prédilection. Je ne m’y sens pas à mon aise, sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi. Pourtant, enfant, j’ai passé des heures, des jours, des semaines, à naviguer en Méditerranée sur le petit voilier familial ; j’ai appris à nager, à faire de la planche à voile, à observer les fonds marins, à humer l’iode… C’est dire ma propre surprise lorsque, en cours de rédaction de ce numéro spécial Voyager sur l’eau, lors d’une conversation de travail avec Johanna, je lui confie, très spontanément : « J’aimerais beaucoup partir en itinérance kayak de mer avec vous un de ces quatre, ce serait une première pour moi, et tout cela me donne très envie ! »
Et c’est dire si la lecture de Carnets d’Aventures, y compris ce numéro alors encore en gestation, donne des idées, inspire, ouvre les portes du possible ! Même les plus inattendues.
Alors la perspective d’une itinérance en kayak qui ressemblerait à ces récits que j’ai lus, à ces photos qui me font rêver, à ces sensations que les auteurs partagent, m’exalte tout d’un coup, le retour du printemps et des beaux jours aidant.

C’est aussi cela que l’on vient chercher en voyage kayak, un autre rythme, du temps plein, du temps libre, l’acceptation d’un lâcher-prise, de ce qui vient, simplement.
Johanna, p.22

L’alliance du flot et de nos muscles nous fait glisser tantôt par de blanches crêtes d’écume, tantôt par de sombres vallées liquides. Une force géante, dynamique et bienveillante nous pousse en avant. La main de l’océan défaisant les nœuds perfides des remous qui se créent au détour des roches affleurantes.
Patrick Balch, p. 80

Voyager sur l’eau, c’est la promesse de belles découvertes ; une perspective privilégiée pour voir le monde autrement ! C’est un mode de voyage qui impose de composer avec la météo, et cela nous plaît. Ne pas tout contrôler est une sensation délectable. Ressentir cette liberté et en mesurer sa portée en voguant vers l’inconnu.
Anne Iotz, p. 27

Alors j’espère que ce numéro vous enthousiasmera autant que sa rédaction m’a réconciliée avec l’élément eau, en théorie et dans mon imaginaire dans un premier temps.


Ne reste plus qu’à nous jeter à l’eau !

 

Se jeter à l'eau
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