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par L'extraterrestre dans Billets et éditos 05 mars 2011 mis à jour 14 mars 2017 2553 lecteurs Soyez le premier à commenter
Lecture 3 min.

L’homme et la nature

Chronique publiée dans Carnets d'Aventures n°23.
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Homo Sapiens
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Mammalia
Ordre : Primates
Famille : Hominidae
Genre : Homo

L’homme est un bien étrange animal qui se comporte comme s’il n’en était pas un. Il s’est progressivement détaché de la nature en vivant dans un milieu de plus en plus artificiel qui ne ressemble en rien à la nature qui l’a vu naître et dans laquelle il a vécu des centaines de milliers d’années (Homo Sapiens). Maintenant l’homme se regroupe dans des zones de très forte concentration où les éléments de nature sont anecdotiques. Quelques arbres, quelques oiseaux… Cette évolution a sans doute influencé la façon dont se perçoit l’homme puisqu’il semble s’exclure de plus en plus de la nature.
Le schéma de pensée pourrait se résumer à « la nature d’un côté et l’homme de l’autre ». Si bien que certaines mouvances écologistes visent à supprimer complètement l’humain des zones naturelles. Comme si l’homme, qui ne serait pas naturel, nuisait par essence à la nature. Or dans les parcs naturels où l’homme ne chasse pas et n’est donc pas vu comme un prédateur, il est facile d’approcher la faune sauvage. La proximité avec l’homme ne la dérange pas (dans la mesure où ce dernier ne court pas derrière les animaux sauvages pour les voir de plus près). Au Serengeti, lions, buffles, gnous, léopards, rhinocéros, gazelles, hyènes, éléphants, girafes, zèbres se côtoient. Ils vivent ensemble, certains sont des prédateurs, d’autres des herbivores (prédateur d’herbe). Ça ne les empêche pas d’exister tous ensemble. Et pourquoi pas des hommes dans ce paysage ? Un animal parmi les autres. Bien sûr pas des chasseurs en safari répandant la mort par simple distraction. Pas non plus une foule immense, leur nombre doit correspondre à ce que le biotope peut accepter sans modification majeure (ce qui s’applique d’ailleurs à tout animal, homme inclus).
L’homme doit accepter qu’il est un animal parmi d’autres et réapprendre à vivre harmonieusement avec la nature et donc dans la nature. Réintroduire la nature partout, dans les villes et dans les esprits. Pour annuler le divorce entre l’homme et la nature, divorce aux conséquences désastreuses. Si les hommes vivent en dehors de la nature, ils n’apprennent pas à l’aimer, et sa destruction ne leur importe pas puisqu’elle reste quelque chose de virtuel, loin en dehors des murs de la ville.
Un premier moyen de construire des murs entre l’homme et la nature, c’est justement de construire des murs, partout, de concentrer l’homme dans des lieux qui deviennent stériles, de bâtir des routes, de séparer les écosystèmes, de les morceler*, de réduire la diversité biologique avec les grandes cultures. Une autre manière de séparer l’homme de la nature est de le repousser des dernières zones sauvages en pensant les préserver. Or tout ce qui génère ou encourage une dissociation entre la nature et l’homme sera à terme nuisible pour l’ensemble. Mieux vaut sans doute essayer de vivre en harmonie avec elle, en agissant intelligemment, en comprenant quels sont les vrais dangers que l’homme fait courir à son environnement, et en les corrigeant au lieu de se fixer de multiples et vains objectifs aux finalités souvent délétères.

* Morcellement : la grande perte de biodiversité prédite et constatée est due essentiellement au morcellement du territoire. Il y a une corrélation très nette entre le nombre d’espèces présentes sur un territoire et la taille de ce territoire (sans barrière naturelle ou artificielle). On voit par exemple que plus une île est petite et moins le nombre d’espèces est élevé. Le morcellement actuel et à venir (prédictible) des territoires permet d’avoir une idée du nombre d’espèces qui vont disparaître.

L’Extraterrestre

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