J’ai compris son nom lorsque j’ai déplié le packraft pour la première fois : le
MRS Alligator est aussi long qu’un crocodile

Aussi, c’est un modèle imposant sur tous les points : envergure lorsqu’il est gonflé, il est aussi le plus lourd et le plus volumineux des packrafts que nous ayons testés : plus de 4 kg sur la balance ! De quoi croquer la rivière à pleines dents !
Notons que le modèle Alligator se décline aussi en deux autres versions pontées : Alligator 2S et Alligator 2S Pro. La différence se trouve d’abord au niveau de la géométrie : l’Alligator 2S Pro utilise exactement la même géométrie que le modèle auto-videur que nous testons ici, tandis que l’Alligator 2S est un peu plus petit. Ce dernier utilise aussi des tissus plus légers, ce qui réduit drastiquement son poids. Seul l’Alligator 2S Pro est décliné dans une taille XXL. Ça va vous suivez ? Drôle de gamme n’est-ce pas !

En matière de navigation, ce packraft est parfaitement à l’aise en rivière. Sa grande taille et son inertie lui confèrent de très bonnes aptitudes en eau vive, notamment lors de franchissements. On ressent aussi très nettement que le bateau est plus véloce, que ce soit sur un lac ou dans la rivière d’ailleurs. La position à son bord est bonne, quoi que j’ai trouvé le cale-pieds un peu difficile à régler pour avoir un appui franc. Le bateau semble assez grand quand on est à son bord, mais il demeure très joueur, avouons-le !
L’installation demande un peu de temps, car pour faire sécher les différents éléments après chaque utilisation, on préfère en général tout séparer pour aller plus vite (dossier, fond gonflable, cale-pieds). Tous ces éléments sont donc à réinstaller avant chaque nouvelle navigation, ce qui n’est pas l’opération la plus simple sur ce bateau… Avec le temps, on finit par trouver des solutions pour les laisser en place lors du séchage !
Comme tous les bateaux de la marque Anfibio et MRS,
il est possible d’ajouter une petite dérive sous le bateau. Elle ne pèse que 85g et rend le bateau un peu plus directeur entre 2 coups de pagaie. Si elle peut s’avérer utile lorsque le bateau est à vide (pas de bagage, juste le poids du pagayeur), le gain en vélocité reste minimal en conditions de voyage. Avantage notable : quand on arrête de pagayer, le bateau conserve mieux sa direction, ce qui est pratique pour prendre des photos
À propos de vélocité : ce modèle est équipé de
flaps, des sortes de petits clapets pour que les trous de drainage de l’auto-videur se ferment s’ils ne servent pas. Leur but est de gagner en vitesse, grâce à une meilleure glisse. Si le gain est difficilement quantifiable, cette option semble plébiscitée par les amateurs de
raids : il va falloir trouver un protocole de test complet pour valider cette hypothèse ! Quoi qu’il en soit, ces flaps n’entravent en rien le bon fonctionnement du drainage de l’auto-videur.