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Telescope handsfree de EuroSCHIRM

par Anthony 13 déc. 2021 1108 lecteurs Soyez le premier à commenter Lecture 7 min.

Résumé :

Tester un parapluie dans une région qui se targue de compter 300 jours de soleil par an – les Hautes-Alpes –, drôle d’idée n’est-ce pas ? Mais croyez-le ou non, ici, j’étais en manque de… Pluie ! Se balader avec le doux bruit des gouttes, prendre des photos d’ambiances brumeuses, se laisser aller à un peu de mélancolie… En restant au sec si possible. Tout un programme… rendu possible avec ce parapluie ?

En bref

Poids total (constaté) : 410 g

Prix approximatif : 80 €

Toutes les caractéristiques

On aime

  • Système mains-libres très stable, utile et facile à mettre en place
  • Léger sans compromettre la protection contre la pluie : la toile est grande
  • Compact une fois rangé.
  • Belle finition.

Améliorable ?

  • Pas de miracle quand ça souffle, le parapluie a toujours une bonne prise au vent
  • Parfois, le système mains-libres montre ses limites

Les (bonnes ?) raisons

Expliquons d’abord ce choix. Ici, en montagne, on ne jure souvent que par la Goretex ou autre membrane imperméable pour (essayer de) rester au sec par temps pluvieux. C’est bien, ça fait le taff, mais ça a aussi ses limites : on se retrouve vite mouillé, soit par manque d’imperméabilité, soit par manque de respirabilité, soit les deux. Qui ne s’est jamais senti détrempé-chaud dans sa veste imper-respi ?

Quand on y réfléchit, le parapluie est – sur le papier – l’outil idéal : parfaitement respirant et parfaitement étanche tant qu’on arrive à rester sous son abri. Mais on se retrouve avec une main occupée. C’est pour se débarrasser de cette contrainte que EuroSCHIRM propose une gamme de parapluies handsfree, une sorte de kit mains-libres en somme !

Je voyais donc dans le Telescope handsfree l’outil parfait pour arpenter les chemins sous la pluie :
  • En gardant les mains disponibles, pour faire des photos par exemple.
  • En restant au sec, l'appareil photo aussi. Et même le haut du sac à dos. Protection 3-en-1.
  • En n’ayant pas la sensation d’étuve dans ma veste.
Des promesses alléchantes, j’attendais avec impatience la pluie venir !

Note ajoutée en dernière minute : je n'en parle pas dans ce test, mais le parapluie peut aussi faire office d'ombrelle. D'ailleurs, en anglais, le mot "umbrella" a la double signification : c'est pas bête, il y a rarement quiproquo entre les 2 sens !
Marcher mélancoliquement sous la pluie, les mains dans les poches, ça fait du bien non ?
Marcher mélancoliquement sous la pluie, les mains dans les poches, ça fait du bien non ?

Le système mains-libres

Voyons donc comment ça marche. Le principe est très simple : le parapluie est fourni avec deux clips de fixation, qui s’installent sur chaque bretelle environ au niveau des pectoraux. Gauche et droite, afin de placer le parapluie au bon endroit en cas de légère brise latérale par exemple. Quelques secondes à peine sont nécessaires pour mettre en place les deux clips, via un velcro. Elles sont dotées d’un support en plastique dans lequel vient se loger fermement le manche du parapluie : c’est simple et efficace, et juste à la bonne taille pour être manipulé aisément ! Le support peut pivoter par rapport au clip, pour positionner le parapluie comme bon nous semble. Enfin, au niveau de la poignée, un cordon réglable permet de le solidariser à la ceinture ventrale de son sac à dos.
Les clips s'installent en quelques secondes sur les bretelles.
Les clips s'installent en quelques secondes sur les bretelles.
La poignée et son cordon réglable.
La poignée et son cordon réglable.

Fin Mosaic

Sur le terrain, c’est très simple à mettre en œuvre. Je commence par “clipper” le manche du parapluie à la fixation d’épaule. Léger comme il est, le parapluie tient déjà presque tout seul ! Ensuite, j’ajuste la longueur du manche, ouvre la ceinture ventrale de mon sac, enfile le cordon, et referme la ventrale. Je n’ai plus qu’à ajuster la position avant de serrer le cordon. Retirer le système est donc tout aussi rapide.

En marchant, parapluie déployé et fixé au sac à dos, on se sent bien à l’abri sans être gêné par le manche. Dès que le sac à dos est modérément lesté, le parapluie tient très bien en place. Y compris si l’on presse le pas, ça ne bouge pas malgré les secousses. Ceci est permis par ses 2 points de fixations écartés (épaule et ventrale) qui stabilisent l’ensemble. Ce n’est pas le cas pour des parapluies qui se fixent juste à l’épaule par exemple.
La manche du parapluie vient se loger fermement dans un clip.
La manche du parapluie vient se loger fermement dans un clip.
Avec 2 points de fixation aussi éloignés, la stabilité de l'ensemble est très bonne.
Avec 2 points de fixation aussi éloignés, la stabilité de l'ensemble est très bonne.

Fin Mosaic

Poids, encombrement et finitions

Parlons un peu du parapluie en lui-même. De loin, il ressemble à n’importe quel parapluie “classique”. Comme il est pensé pour l’outdoor, le fabricant a dû trouver des solutions pour qu’il soit suffisamment solide tout en gardant un poids raisonnable.

Question taille, l’enjeu est double. Plié, le parapluie doit être assez compact pour être rangé facilement sur son sac à dos. Déployé, le manche doit être assez long pour pouvoir accrocher la poignée au niveau de la ventrale de son sac à dos et ne pas se sentir à l’étroit sous le parapluie. EuroSCHIRM a donc opté pour un manche extensible en 3 sections : ainsi, le parapluie se déploie de 47 à 94 centimètres. Le manche est en fibre de verre et dégage une excellente sensation de solidité. L’extension des brins est identique à certains bâtons de randonnée : en tournant un brin par rapport à un autre, on bloque ou débloque le système de verrouillage selon le sens de rotation. Un seul petit inconvénient, mineur : avec des gants, il est difficile de verrouiller/déverrouiller ce genre de système (comme avec des bâtons en fait). Mais l'avantage, c’est qu’on le règle exactement à la taille souhaitée.
Vu sa compacité une fois plié (47 cm), le parapluie se loge facilement, sans dépasser, sur le côté de mon sac préféré, le Vaude Bike Alpin 32+5.
Vu sa compacité une fois plié (47 cm), le parapluie se loge facilement, sans dépasser, sur le côté de mon sac préféré, le Vaude Bike Alpin 32+5.
Question poids, c’est un parapluie léger en regard de sa taille : pesé à 408 grammes, c’est sensiblement aussi léger que le Swing handsfree, qui lui est bien moins compact une fois replié (76 cm). Quant aux autres modèles de parapluies légers, ils peuvent descendre avoisiner 200 g mais font en général des concessions sur la taille du manche et du diamètre de la toile. Par exemple, toujours chez EuroSCHIRM, le Swing liteflex pèse 210 grammes mais ne fait que 66 cm déplié, avec une toile de 100 cm seulement : c’est nettement plus petit.

La finition est excellente : les baleines, les rayons, le manche, le coulant (partie mobile qui verrouille la toile en position ouverte)... Tout dégage une sensation de solidité, point de frêles et fragiles baleines ici ! La poignée en mousse EVA est agréable, et suffisamment rigide pour ne pas se gorger d’eau. Enfin, la toile légère sèche très vite. Attention toutefois à ne pas trop frotter la toile dans certaines végétations agressives, le tissu pourrait s’user prématurément… C’est compréhensible à ce poids plume et si besoin, un petit trou ou déchirure se répare facilement.

Le Telescope handsfree est vendu avec une petite housse légère (12g) : vu son poids, on la prend volontiers pour protéger la toile, ou pour stocker le parapluie encore humide (temporairement !). Il se glisse facilement dedans pour un stockage très compact (4 cm de diamètre). Deux cordons élastiques sont fournis pour permettre d’accrocher le parapluie à l’extérieur de son sac (et sur la housse il y a des passants pour éviter de le perdre) : je n’en ai pas eu l’utilité sur mon sac à dos (en utilisant conjointement une poche filet et une sangle de compression du sac), mais c’est bien d’y avoir pensé !

Notons enfin qu’il existe dans de très nombreux coloris !
Coulant, baleines, tenons, ailettes, rayons : tout est de bonne facture ! (et j'ai profité de ce test pour apprendre le nom des pièces qui constituent un parapluie !)
Coulant, baleines, tenons, ailettes, rayons : tout est de bonne facture ! (et j'ai profité de ce test pour apprendre le nom des pièces qui constituent un parapluie !)
Dans sa pochette, il est très compact. Les 2 élastiques fournis peuvent se glisser dans les passants, afin de fixer le parapluie à l'extérieur de tout sac à dos.
Dans sa pochette, il est très compact. Les 2 élastiques fournis peuvent se glisser dans les passants, afin de fixer le parapluie à l'extérieur de tout sac à dos.

Fin Mosaic

Les limitations

Alors, est-ce que le Telescope Handsfree est l’outil absolu pour se balader sous les intempéries ? Comme vous vous en doutez, un parapluie a toujours quelques limitations… Qui ne sont pas forcément rédhibitoires pour vous ?

Le vent
Pas de miracles de ce côté-là, le vent, c’est le talon d’Achille des parapluies. Celui-ci, bien que solide, n’échappe pas aux lois physiques de la prise au vent ! Même sans risquer de l’abîmer, dans des bourrasques, il est toujours aussi délicat de se protéger sous sa toile… Avant de se transformer en Mary Poppins, il vaudra donc mieux compter sur sa veste imperméable. À défaut de pouvoir la remplacer totalement, on est en droit de se poser la question : un tel parapluie n’est-il pas un objet supplémentaire, superflu, dont on pourrait se passer ? Comme toujours, la réponse est personnelle, et relative au confort que l’on recherche. Personnellement, même si je prends toujours ma veste imper-respi, j’aime rester à l’abri de ce parapluie : je garde la tête au sec, sans être engoncé dans une capuche peu agréable (mouvements limités, gêne auditive…), je protège mon appareil en même temps, tout ceci sans étouffer dans l’humidité d’une veste.
Mary Poppins ?
Mary Poppins ?
Le kit main-libre en pratique
Si ça peut paraître gadget au premier abord, je vous assure qu’on se sent bien sous un parapluie qui tient tout seul :) Les mains dans les poches, on se balade en écoutant le doux bruit de la pluie sur la toile. Mais ce système présente quelques petites limitations : si l’on peut ajuster l’angle latéral (parapluie plus ou moins penché sur les côtés), on ne peut pas ajuster l’inclinaison devant/derrière. Or, quand on tient un parapluie, on met souvent la main un peu devant soi, et non au niveau de la ceinture ventrale, afin de placer la toile protectrice légèrement derrière soi. Concrètement, ce petit défaut se manifeste surtout dans deux situations :
  • En montée, on peut avoir l’impression d’obstruer son champ de vision. Une parade consiste à régler le parapluie un peu plus haut.
  • Par vent de dos : on voudrait protéger ses arrières en penchant davantage le parapluie. 
Relativisons toutefois : qui peut le plus peut le moins, le Telescope Handsfree peut toujours être utilisé comme un parapluie traditionnel, avec une main !
Si la pente se redresse, on aura tendance à manquer légèrement de champ de vision.
Si la pente se redresse, on aura tendance à manquer légèrement de champ de vision.
Vu de côté, on voit bien qu'on ne peut pas fixer le manche du parapluie plus devant (afin de placer la toile plus au-dessus du sac à dos par exemple).
Vu de côté, on voit bien qu'on ne peut pas fixer le manche du parapluie plus devant (afin de placer la toile plus au-dessus du sac à dos par exemple).

Fin Mosaic

Conclusion

Je ne pensais pas tester un parapluie un jour, encore moins dans les Hautes-Alpes ! Et pourtant, quand j’ai vu cette possibilité de garder la tête (+ l’appareil photo) au sec et les mains libres, j’ai pensé : “mais oui, quelle bonne idée !”. Malgré quelques limitations, je trouve plein d’aspects intéressants au Telescope Handsfree : une protection agréable (sans bouillir dans sa veste !) et durable. Car oui, si le prix peut sembler un peu élevé, la finition est excellente. De surcroît, je pense que la durabilité d’un parapluie est bien plus élevée que toute veste imperméable !
Me voilà à nouveau en train d’attendre les prochaines précipitations. Et vous ?
Sous la pluie, oui, mais au sec :)
Sous la pluie, oui, mais au sec :)

Caractéristiques générales

Poids total (constaté) : 410 g
Pochette de rangement : 12g.
Systèmes de fixation à l'épaule : 2 x 18g
Poids annoncé par le constructeur : 389 g

Pays de fabrication

Chine
marque : EuroSCHIRM

Prix approximatif : 80 €

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