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Philosophie du voyage nature 24

Le bivouac en question

Olivier - 23 janv. 2009
2251 messages
Voici un texte intéressant de H. écrit à la suite de l'extraterrestre du n°14. H. est un drôle d'extraterrestre qui vit sans voiture depuis plusieurs années et se fait de jolis voyages non motorisés. Son site :sans voiture et sans regret
H. :
Bivouac

Dormir dehors, sous une petite tente ou à la belle étoile, le temps d’une nuit, cela s’appelle bivouaquer.
Le bivouac est une composante fondamentale du nomadisme.
Le bivouac est de plus en plus interdit.
Veut-on, de la sorte, interdire le nomadisme ?

A mon sens, le fond du problème est enfoui bien profondément dans nos cultures dites civilisées.
Je pense à la propriété foncière.
Celle-ci peut être publique ou privée.
Avec, parfois, quelques paradoxes du genre "<administration untelle>, propriété privée, entrée interdite".
La propriété foncière, c’est le principe qui aboutit au droit de pouvoir affirmer : « ici c’est chez moi » ou « ici c’est chez nous ».
La propriété foncière concerne l’espace terrestre.
Ceci dit, l’espace souterrain, aérien, maritime, sidéral bientôt, peuvent aussi se posséder.
Selon certaines lois humaines qui se veulent souveraines.
Remarquons aussi que l’animal, le végétal, le minéral, voire l’humain, n’échappent pas à la soif de possession d’homo sapiens.
En sus, bien sûr, de quelques îlots d’objets utiles dans un océan d’objets superflus.

Oui, l’humain manifeste une puissante volonté de possession.
Pourquoi ?
Parce qu’il n’a pas (encore ?) compris que la force fondamentale qui anime le Tout s’exprime d’abord dans le mouvement.
Cette conjecture n’est peut-être pas infondée.
Car la propriété foncière se caractérise fondamentalement par l’immobilisme, opposé au changement, le frère du mouvement.
La possession foncière demande l’emploi de frontières, clôtures, murs, barrières, armes.
Pour en asseoir l’illusoire légitimité et en matérialiser les bornes.

Le nomade candidat au bivouac se heurte souvent au règlement de la propriété foncière.
Le règlement de la propriété privée, généralement, stipule que l’accès est interdit.
Point barre.
Le règlement de la propriété publique tend à généraliser l’interdiction du bivouac.
Surtout dans les lieux touristiques et à la belle saison.
Le chien (méchant pour bien faire) et les gardes (souvent armés) sont employés au respect du règlement.
Le maître des lieux ou son représentant donne les ordres en ce sens.
Un bon chien est un chien docile.

Un bon gardien aussi ?
Le débat est ouvert !
J’adore les chats.
Les règlements de la propriété publique sont votés ou décrétés parce que cela arrange la majorité ou parce qu’une minorité réussit à imposer son diktat.

C’est ainsi.
Une action politique responsable aboutit à la disparition des castes.
Une action politique juste repose sur l’expression harmonieuse de l’intelligence.
L’intelligence s’exprime tant par l’esprit que par les mains, sans échelle de valeur.

Une action politique juste permet aux membres de la communauté de s’épanouir sans nuire aux autres terriens.
Une action politique juste fait également fonction d’exemple sur les communautés avoisinantes.
Une action politique juste peut sembler utopique.
Elle le sera tant que toi moi et les autres nous aurons besoin d’un maître ou d’un esclave.

Elle sera impossible aussi tant que nous refuserons de fonctionner avec responsabilité et respect.
L’action politique juste nous tend les bras.
Nous avons, toi moi et les autres, la capacité de mettre en marche une telle politique.
Une politique où les vieux schémas, stériles, n’ont pas droit de cité.
Une politique fondée sur l’enthousiasme, l’intelligence et le rire.
Un immense défi à relever mais nous pouvons le faire.
Il suffit de choisir de le vouloir et d’accepter le prix à payer.
Ce choix nous appartient.

En attendant, dans nos sociétés malades et peut-être finissantes, le nomade dérange.
Pourquoi ?
Le nomade incarne le mouvement.
Le nomade évoque la liberté.

Et la liberté doit faire bien peur sinon nous n’assisterions pas à un tel acharnement contre les nomades.
« Si tu es un vrai nomade, passe ton chemin ! », voilà la norme.
Je dis <vrai> nomade car le terme <nomade> a, bien entendu, déjà été récupéré par la machine à formater les esprits.
De nos jours tu peux te considérer <nomade> si tu possèdes la bonne carte de crédit, le bon téléphone, le bon ordinateur, le bon GPS, le bon PDA et le bon sac de cabine pour y fourrer tout ce bazar le temps d’un voyage en monospace, en avion, en TGV, en yacht.
J’exagère à peine.
Ces nomades là, bien tenus en laisse, sont adulés dans le monde moderne du sédentarisme.
Ils entretiennent tant l’illusion du bonheur.

Les autres n’ont qu’à se débrouiller.
Quémander le droit de bivouaquer sur une propriété privée.
Ruser avec les gardes et les sbires.
Se faire parquer, à défaut, dans les camps prévus pour eux.
Composer avec le rejet, la suspicion, la dénonciation.

Tout cela parce qu’il n’existe plus d’espace n’appartenant à personne.
Les sédentaires ont confisqué le terrain de jeu.
Ils ont aussi créé le Droit.
C'est-à-dire ce qui donne un apparent fondement au processus.

Les sédentaires ont aussi détourné le langage.
Qui n’a pas de toit, durablement, est un SDF, soit un sous-homme convenons-en.
Hallucinant !
Qui n’a pas d’emploi est un chômeur, mais cela est une autre histoire…

Suis-je parano, réaliste, clairvoyant ?
Je ne sais pas, je ne sais plus.
Je sais simplement que bien des aspects du monde actuel me donnent envie de gerber, parfois, et de hurler, souvent.
Les eaux, la terre et l’air sont devenus des immenses poubelles.
Le sang coule aux quatre coins du monde.
La démographie progresse en dépit du bon sens.
Et la suffisance de bien des décideurs veut faire croire que tout cela a un sens.
L’intelligence figure-t-elle encore parmi les propriétés de l’humain ?

Oui, les sédentaires ont pourri la face visible du monde !
Les sédentaires c’est toi moi et les autres.
Evidemment !
C’est nous tous qui laissons faire.
C’est nous tous qui abandonnons chaque jour un peu plus de notre liberté.
C’est notre choix.
Le choix de la voie facile pour les nantis d’un minimum.
Qu’ils soient sédentaires ou nomades temporaires.

Le besoin de posséder davantage que quelques objets utiles marque l’entrée du nomade dans le monde du sédentarisme.
Le sédentaire n’est pas un enfant de la nature.
Le sédentaire est un enfant de la peur.
Peur de manquer, peur de l’autre.
Je m’autorise à supposer qu’il n’en a pas conscience.
Je m’autorise à penser que le concept de liberté lui échappe.
Je m’autorise à croire que l’impérieux appel de la pulsion de vie le perturbe.
Voilà pourquoi, à mon sens, il pourrit la vie du nomade.

Alors il doit ruser le nomade.
Pour réussir à vivre son nomadisme, généralement temporaire.
Pour maintenir la lampe allumée, tout simplement, en attendant des jours meilleurs…
Pour montrer, communiquer l’harmonie du bivouac sous les étoiles.
Et incarner la joie de la vie simple.
Sans possession superflue.
Donner au sédentaire l’envie d’essayer, un jour.

Devoir ruser : quel comble !
Puisque que le nomade sait ses devoirs envers la nature, sa mère.
Puisqu’il n’a que faire des interdits d’être libre.
Puisque sa liberté ne commence pas là où s’arrête celle des autres.
Puisqu’il est capable de concevoir une politique du bonheur.
Car il est apte à aimer la vie.

Alors je rêve souvent de l’allemansträtt, ce principe en vigueur en Europe du Nord.
Là-bas, tu es libre de bivouaquer si tu respectes autrui et la nature.
Même sur une propriété privée si tu ne restes qu’une nuit.
Imagine les bienfaits de cette approche responsable.
Tu ne déranges personne car tu es garant de toi-même.
Tu vas et tu viens sans nuire.
Peut-être même n’emploies-tu pas de moteur.
Et, bien sûr, tu ne laisses pas de traces de ton passage.

Car tu observes, écoutes et respectes.
Tu inspires le souffle de la vie.
Tu souris à la vie.
Tu jouis de la vie.
Tu es.

Il nous appartient de revendiquer la liberté fondamentale.
Maintenant et tout de suite.
La liberté qu’incarnent celles et ceux qui ne se soumettent à aucun pouvoir.
Et qui, en corollaire, refusent de nuire aux autres terriens.
La liberté qui habite les espaces qui n’appartiennent à personne.

Le monde nous correspond.
Le monde sera libre et joyeux quand nous serons libres et joyeux dans nos cœurs et dans nos têtes.
Toi moi et les autres.

H.


Alesc - 23 janv. 2009
25 messages
Hello,

Avec la rando' j'ai une 2e passion : la pêche. J'en vois déjà se gratter le front "Euuuh il va où le p'tit nouveau là???"

Je m'explique :

Un site internet que je fréquente assidûment prône une forme de désobéissance civique...dans le seul respect de la nature et des poissons, le concept porte même un nom : ganstafishing...100% des prises retournent à l'eau (respect de la nature), pas de barrières, pas de notion du domaine privé....rien que l'eau, les poissons et le pêcheur.

J'ai bien peur que le droit de bivouaquer n'importe où, n'importe quand ne passe jamais nos frontières...

Alors je le confesse...tant qu'on ne sera pas plus open-mind en Gaule (sur le modèle viking par exemple...), et bien je continuerais à poser ma guitoune où bon me semble et quand ça me chantera...mais toujours dans le respect de Dame Nature.


Les opposants à ce droit du "dormir où bon me semble" vont dire : "oui mais aprés c'est le bordel, ça tourne au squattage et v'lá les déchets une fois le camp levé".

Ce à quoi je réponds : on parle bivouac donc pas 2 nuits d'affilées au même endroit (perso en été le bivouac est éabli vers 20h30 / 21h et le matin à 7h dernier carrat tout est rangé...)

Pour le côté détritus...les interdictions actuelles empêchent-elles les déchets dans la nature? Empêchent-elles les pistes de ski ou autres sentiers d'être jonchés de papier gras et autres quand la neige fond? Je vous laisse le soin de répondre...

Voilà pour mon gravillon à l'édifice...merci à ceux qui auront pris la peine de me lire (et me supporter ;)) jusqu'au bout.

En attendant : mi casa es tu casa mister H

Alesc'

floproteus - 24 janv. 2009
25 messages
Mince, ça me met les larmes aux yeux cette histoire...
Très beau texte :roll:

Floc, épris de liberté

Ollé Ollé - 30 janv. 2009
67 messages
Bonjour, je ne sais pas où bivouaque la personne à l'origine du texte cité par Olivier.
La défense de la propriété foncière existe dans nos sociétés quand même depuis quelques siècles
sans parler du sentiment de possession qui doit exister depuis quelques millénaires...

En occident, depuis notamment que la propriété foncière n'est plus la principale source de richesse, on trouve toujours à bivouaquer, dans la discrétion certes, mais on peut; sauf les parcs nationaux dans certaines contrées, dans les chasses gardées et fermées, les propriétés des néoruraux, et les jardins attenants aux habitations... Mais il est encore normal de ne pas apprécier de se lever le matin et en ouvrant les volets, de voir qu'un itinérant s'est installé nuitamment dans votre jardin, non?

kajack - 30 janv. 2009
74 messages
quel serait le probleme de demander au proprio si on peut BIVOUAQUER sur son terrain avant de s'installer? en lui expliquant la difference entre bivouac et camp et en précisant qu'il n'y aura pas de detritus derrière.
s'il dit oui tout est correct, s'il dit non il vaut mieux aller ailleurs pour eviter des chiens, des coups de fusil, la police, ou tout simplement par politesse.
Je ne pense que s'installer "manu militari" sur un terrain privé puisse faire avancer la cause des bivouaqueurs..
vous aurez devinez que je suis proprio!

Ollé Ollé - 30 janv. 2009
67 messages
kajack :
quel serait le probleme de demander au proprio si on peut BIVOUAQUER sur son terrain avant de s'installer? en lui expliquant la difference entre bivouac et camp et en précisant qu'il n'y aura pas de detritus derrière.
s'il dit oui tout est correct, s'il dit non il vaut mieux aller ailleurs pour eviter des chiens, des coups de fusil, la police, ou tout simplement par politesse.
Je ne pense que s'installer "manu militari" sur un terrain privé puisse faire avancer la cause des bivouaqueurs..
vous aurez devinez que je suis proprio!

Bonjour :)
ben deja faut trouver le propriétaire :D, et généralement on cherche à bivouaquer rarement sur la place de l'église du village ;)

untelosa - 14 avr. 2009
32 messages
très bel article olivier, celui-ci écrit par H résume les déviances de notre société ou la liberté n'éxiste plus et ou le socialement correct prime. Je me souviens de certains jours dans les pyrénnées ou pour bivouaquer il fallait utiliser des ruses de sioux, vu que la moindre parcelle de terrains étais la propriété de quelqu'un. Et même bien sur les endroits natures les plus isolés. Ces chevalier de la propriété enménerons probablement dans la tombe cette petite parcelle de terrain qui de plus, la plus part du temps ne leur sert à rien! il en va de même pour les accés à la mer, les chemins d'accés dit privés et autres subtilitees ou la possession, cette déviance sectaire et egoiste peut s'exprimer! j'ai même vu pire. à une époque pratiquant la spéléologie j'ai vu des proprios dynamiter des grottes, détruisant par la même ce que la nature a mis des milliers d'années à faire. Et ceci pour que personne ne viennent traverser son champ vu qu'il y avait deux entrées et naturellement on rentrai et sortai de l'autre coté de la montagne. Et oui en France il suffit d'avoir un trou dans son terrain pour que la dites grotte deviennent iso-facto la propriété du gu-gus. Pour moi c'est tout simplement criminel, contre nature et endémique de l'esprit du quidam moyen qui en fait, vole et s'approprie notre bien le plus précieux c'est à dire un espace naturel. Ne parlons pas de certains sites comme "torla" en Espagne (pendant du cirque de Gavarnie) ou je me suis vu refuser l'accés en vélo il en va de même des bouyouses dans les pyr.or. Bien entendu j'avais la possibilité d'emprunter le bus que la commune à affrétée pour la somme modique de 5 euros et ceci pour que les brebis de touristes est le plaisir de s'agglutiner dans un moyen de transport polluant pour rapporter des dividendes à la dite commune. Cette tendance se généralise et si nous y prenons pas garde bientôt notre vaste planète ne sera qu'une succession de péages divers, d'accréditations du milieu naturel. Même pour stationner en voiture il faut payer! c'est quand même oublier un peu trop vite que la libre circulation des biens et des personnes est inscrit dans notre constitution, mais pas la liberté de stationner. C'est gros!!!! vu que ça sert à rien de circuler si on ne peut pas s'arrêter, cela conduit a "passe ton chemin on veut pas te voir ici, par contre si tu payes t'es le bienvenu" bien entendu si tu comprends pas on t'envois la maréchaussée qui va te mettre une couche de plus! c'est ça la liberté? au moyen âge il y avait dejà l'octroi et des villages entier se sont massacrés parcequ'ils ne voulaient pas payer! doit-on en arriver la?
quand est-ce que l'on va comprendre que la nature est un bien collectif qu'il faut certes préserver mais qui par essence appartient à tout le monde! il est d'ailleurs à noter que c'est pas ceux qui pratiquent les randonnées diverses qui sont les plus grands pollueurs car nous on sait ce que c'est que bivouaquer dans un site ou des touristes "lamda" ont abandonné des pacs de bière des couches d'enfants et autres saletés. Alors que l'on raquette ceux-la et qu'on nous foute la paix!

Olivier - 14 avr. 2009
2251 messages
Salut Untelosa
Eh oui il y a quelques dérives inquiétantes. En fait le problème c'est plus l'excès de propriété privée que la notion de propriété privée elle-même.
Un jour un vieux a essayé de me mettre un coup de couteau parce que je lui soulignais la grossièreté de son excès de propriété privée.
Le postulat du pauvre mortel qui annonce à propos de d'un champ, d'un morceau de nature "C'est à Moi" est un peu ridicule dans la mesure où, lorsque le pauvre mortel aura disparu de la surface de cette planète depuis de nombreuses années, le champ, le morceau de nature, lui, sera toujours là, bien inconscient d'avoir un jour été possédé par un gus qui était prêt à défendre "son bien" les armes à la main...
Bon, je survole un sujet qui mériterait un développement nettement plus important.

Kulikool - 14 avr. 2009
82 messages
Oui, je découvre le texte (et le blog) de H. et je le(s) trouve très intéressant(s).

Ca fait réfléchir, et les discussions sont en effet longues sur cette notion de propriété. Je crois que c'est Rousseau qui parle de ça dans un de ses bouquins.
Je ne vais pas vous faire croire que je les ai lus, même si j'y compte bien, mais ce sont des restes de cours de philo. :p

Ah oui, voilà :

France - 1755 - Rousseau : la propriété, source de l'inégalité

Le premier qui ayant enclos un terrain s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile.

Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables :

" Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne ! "

Mais il y a grande apparence qu'alors les choses en étaient déjà venues au point de ne pouvoir plus durer comme elles étaient : car cette idée de propriété, dépendant de beaucoup d'idées antérieures qui n'ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d'un coup dans l'esprit humain : il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de l'industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d'âge en âge, avant que d'arriver à ce dernier terme de l'état de nature ...

Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine de l'inégalité, 1755

C'était l'instant culture du jour ! ;)
Et du coup j'ai vraiment envie de lire "Discours sur l'origine de l'inégalité" moi...

michelg - 14 avr. 2009
70 messages
Juste quelques remarques:
- les peuples nomades n'ignorent pas la propriété privée... et des tas de codes et contraintes d'appartenance sociale qui sont bien aussi contraignants que nos propriétés privées d'ici...
- n'importe quel enfant ( dont nous ) apprend plutot violemment les premières règles de la possession privée dès l'instant où il s'empare par la force de l'objet qui se trouve dans la main de son copain... et aussi quand il donne lui même sa petite possession.

L'horrible "civilisation" que nous avons bâti, c'est nous qui la bâtissons...

Olivier - 14 avr. 2009
2251 messages
michelg :
L'horrible "civilisation" que nous avons bâti, c'est nous qui la bâtissons...

C'est vrai et c'est pour cela que c'est bien que nous en discutions ;)

michelg - 14 avr. 2009
70 messages
Je viens d'aller un coup d'oeil sur le site de H.
Alors on peut ( comme je le fais ) discutailler sur telles ou telles nuances de ses propos, mais n'empêche que c'est un beau bonhomme - comme je les aime en tout cas.

Olivier - 15 avr. 2009
2251 messages
C'est clair que c'est un drôle de bonhomme.
Il pousse à la réflexion par ses actions et ses paroles. Ses positions à contre-courant.
C'est cool qu'il y ait des gens comme ça, des ferments de la société.

mad - 15 avr. 2009
981 messages
Juste savoir
que d'aller au gîte ou au camping
n'est pas un devoir absolu
que la nuit dans les bois
même "volée" (suivant quelle loi?)
est un présent de roi

que bivouaquer n'est pas fauter

qu'il est si facile de se fondre dans la nuit

et d'y être en paix ...

Presque partout
même au coeur des villes si vous osez ...

Ollé Ollé - 01 nov. 2009
67 messages
On peut aussi considérer qu'en la matière certaines règles, ou la pression sociale, imposées au bivouac sont des contraintes objectives, au même titre que la fatigue, la topographie, la météo, le temps (les délais), le besoin d'eau et de nourriture...

Ces contraintes demandent une certaine prévision, mais surtout de l'adaptation pour parfois aussi les tourner... ;)

C'est la contrainte et la capacité à la surmonter qui fondent la liberté :huh:

Lys Sauvage - 31 janv. 2010
2 messages
Hsvsr :
La terre appartient-elle à tout le monde ou n'appartient-elle à personne ?
H.

Merci .

Quel bonheur de vous lire !

pierre83 - 01 févr. 2010
152 messages
urbanlog :
C'est la contrainte et la capacité à la surmonter qui fondent la liberté :huh:

Merci Urbanlog de recadrer le sujet du bivouac, dont je partage ta vision.

Ollé Ollé - 11 févr. 2010
67 messages
"Tuer le nomade c'est tuer la part de rêve où toute la société va puiser son besoin de renouveau".
Parole tzigane

Kulikool - 11 févr. 2010
82 messages
J'aime ! :)

Dominic - 03 mars 2010
41 messages
La randonnée, la vraie, pas la promenade dominicale, celle avec bivouacs, pendant plusieurs jours, à la découverte d'une région ou de gens parfois différents ou très proches a du soucis à se faire.
Qu'il est loin le temps de mes bivouacs sur les plages normandes avec souper au feu de bois. Déjà la police veillait mais quand elle nous voyait elle nous souhaitait bon appétit.
Il y a environ deux ans après avoir vu un reportage dramatique sur le Mercantour j'avais écrit ça :

Depuis quelques temps, à travers la presse généraliste, écrite, télé ... je ressens comme une attaque sur le petit monde de la randonnée. A grands renforts de soit-disantes augmentations d'accidents en montagne une volonté de légiférer à tout croisements de chemins. Bien sûr sous le prétexte de l'environnement et par des gens qui ne savent en général même pas de quoi ils parlent. Par contre ils sont très forts question péage.

Là où j'ai vraiment été écœuré c'est en voyant un petit reportage à propos du parc du Mercantour. Un projet (déjà entamé en fait) d'aménagement de sentiers et de constructions de six ou sept refuges. Avec la noble intention que les chemins soient empruntables par tous, même des 4x4 pour ravitailler les refuges ! Le pire, ça ne semblait pas être dans une zone énorme.
Quant on connaît les règlements parfois draconiens des parcs à propos du bivouac toujours par rapport au respect de l'environnement je me pose une question simple : faut-il mieux quelques randonneurs sous leurs tentes ou des centaines de touristes dans leur béton ? La nature préfère quoi ?
La cupidité semble bien réelle ; le respect c'est de plus en plus virtuel.


Jusqu'où iront-ils afin de fermer les quelques fenêtres de liberté qui nous restent ?

Tu bivouaques sans faire de mal ni à qui que ce soit ni à rien et tu finis au refuge "Chez Edvige" Si en plus tu laisses un peu de monnaie c'est bien vu.

Bien sûr, nous ne sommes pas nombreux, et puis nous avons souvent aux yeux de ceux qui préfèrent les voyages à gogos une très mauvaise image. Qui ne s'est jamais fait dire un jour qu'il fallait vraiment être malade pour préférer dormir "sous une toile" plutôt que "dans un bon lit" par des abonnés au club Machin ? De là nous ne sommes pas un marché intéressant.

Il serait temps de redonner ses lettres de noblesse à la pratique de la randonnée et en acceptant une définition juste. Pour cela, il serait bon que se crée une véritable structure à l'écoute du petit monde de la randonnée. Bien sûr il y a la FFRP mais une simple visite sur leurs site montre le coté trop "marchand" de leurs démarche. Ils ne défendent pas vraiment la randonnée, ils la canalisent. Nous devons être les ambassadeurs de la nature, c'est une question de respect.
J'ai coutume d'être irrespectueux à l'encontre de ceux qui en demandent mais ne respectent rien ni personne et bien sûr que tout les randonneurs ne sont pas parfaits. Je me souviens d'un jour où dans les Cévennes j'avais demandé l'autorisation à un fermier de bivouaquer sur ses terres. Le type, fort sympathique, m'indiqua un endroit idyllique au bord d'une petite rivière. Sauf qu'il y avait des boites de conserves laissées sur la berge. Indéniablement des gens avaient bivouaqué là. Le lendemain matin en repartant j'étais envahi d'un doute ; devais-je ramasser ces boites et les jeter en même temps que mes maigres détritus ou les laisser sur place ? A noter qu'il y avait un container poubelle près de la ferme à moins de cinq cent mètres. Finalement je les ai laissées. Parfois, quelques années plus tard, j'y repense. Ai-je eu tord ou raison ? Et puis combien de temps encore ce brave homme acceptera que l'on bivouaque chez lui si c'est pour lui pourrir son paysage ? Personnellement je fume, je roule mes cigarettes, mes mégots sont on ne peut plus biodégradables, et bien je me confectionne un cendrier en papier allu et le lendemain matin quand je pars j'inspecte les lieux afin de ne rien laisser de mon passage. Même pas un mégot.
Une autre fois au lac de Gaube alors que je m'apprêtais à partir trois ou quatre jours dans le parc, il y avait partout des rappels d'interdiction d'y introduire des animaux domestiques, chose normale il me semble, une femme vint me voir et me demanda quelle était l'amende encourue si elle se faisait prendre avec son toutou à l'intérieur du parc. En fait je n'en savais rien mais ce qui est certain c'est qu'elle n'avait que faire des raisons de l'interdit et que seul le montant de l'amende pouvait la dissuader.
Ces comportements sont irrespectueux et irresponsables. Après il ne faut pas trouver surprenant que certains sans rien y connaître polluent le paysage à grands renforts d'interdictions. Si nous voulons que la randonnée conserve son âme, il faut que nous soyons irréprochables. De toutes façons nous ne sommes pas assez nombreux pour battre le pavé parisien à revendiquer l'utilisation réfléchie et honnête pour tous de la nature. On ne va tout de même pas se fédérer sous l'étiquette du "DAB" (droit au bivouac) ou mieux encore, du "BEC" (bivouaqueurs en colère) En fait de bec on passe direct à la prise de crâne !
Si on veut continuer à se promener en France en mode rando de façon respectueuse et libre il faut impérativement en finir avec l'image du randonneur trop souvent résumée par : "sans cerveau, sans le sou, généralement puant et gâchant le paysage de part sa présence" Comment ? Peut-être simplement, chacun dans son coin, en expliquant aux sceptiques, voir aux détracteurs, les véritables motivations qui mènent à la pratique de la randonnée. Si ce terme n'était pas si souvent amalgamé avec promenade, voyage ou camping, ce serait déjà très bien. Je n'ai rien contre la promenade que je pratique souvent, ni contre le voyage plus ou moins touristique. Quant au camping bien sûr que nous sommes nombreux à l'utiliser lors de nos randonnées. Il n'y a pas très longtemps, mon amie et moi sommes partis une dizaine de jours en Espagne en mode voyage loisir, et bien c'était hôtel. Quand je suis en Normandie j'ai un parcours que j'aime à refaire, ça me prend environ cinq heures et je dors chez moi. Mais quand je pars deux ou trois semaines dans les Cévennes ça induit forcément le bivouac et il est vrai que c'est de plus en plus difficile de concilier respect et respect de la loi.
Il y a un truc étrange. Enfin pour moi. J'aime retourner dans les mêmes endroits, Cévennes, Pyrénées, Bretagne non pas forcément pour la beauté des lieux mais pour l'ambiance des bivouacs. Il n'y a pas de randonnée sans bivouac. Mais jamais je n'ai pollué un lieu.

Kulikool - 03 mars 2010
82 messages
Salut Dominic,

Je te suis sur pas mal de choses, quasi tout en fait. Juste deux petits trucs :

- j'ai toujours du mal à définir ce qu'est la "vraie" randonnée... ça me semble bizarre comme notion... j'ai la même pratique de rando-bivouac-autonomie que toi, donc je vois ce que tu veux dire hein, mais ce terme de "vraie", je m'en méfie toujours un peu ;)

- pour ce bivouac près de la rivière, qu'est-ce qui a fait que finalement tu aies décidé de tout laisser ?
A ta place (mais je ne te jette pas du tout la pierre) j'aurais tout ramassé et tout jeté.
C'est d'ailleurs ce que je fais en rando. Tous les endroits de bivouacs que j'occupe, je les nettoie si d'éventuels gens y étaient avant moi et y ont laissé des crasses (je me souviens d'une bonne séance de nettoyage au Lac Ste Anne, dans les Alpes !).
Une sorte de façon de remercier le lieu qui m'a accueilli (ça me fait penser à Stevenson qui laisse des pièces de monnaie dans le champ où il a dormi).
On en a vite un plein sac plastique, mais c'est pas bien lourd...
Le mieux serait en effet que personne ne jette rien, mais ça je ne peut pas faire en sorte que ça arrive. Ce que je peux faire, c'est nettoyer un peu.
Alors, sans trop me dire que ce n'est pas à moi de le faire (mais à qui alors ? celui qui devait le faire est de toute façon parti), je le fais ! :)

Ourson vagabond - 03 mars 2010
14 messages
Et bein, je prend la conversation en cours de route, mais je doit dire que tout cela est fort intéressant, constructif et tout ce qui va avec .

Le récit posté par olivier est extra..

Mon avis sur ce sujet passionnant est donc le suivant:

Je pronne la LIBERTE, l'homme n'est que peu de chose et notre passage sur cette bonne vielle terre est tellement cour! Battont nous pour cette liberté, battons nous pour cette nature si belle qui nous entoure et qui nous offre tant de possibilité d'enrichissement personel.

Céssons d'être de simple moutons qui passent simplement leurs vies a suivre le troupeaux.

Ma grand-mêre avait coutume de dire (elle parlait en connaissance de cause, je pense, car elle avait connue la vrai misère, la peur, la guerre) bref.. Elle n'a césser de me dire de vivre ma vie, de faire l'amour à la vie et que chaque jour triste est un jour perdu !!

Mon éducation, mes valeurs, ma jeune expérience ma appris une chose éssentiel !! LE RESPECT DE CHACUN !!

Et je pense qu'en aillant du respect tout le monde peut s'entendre dans la nature! Quand je fait de la rando, que je bivouac dans la foret, cela ne me dérange pas de croisé, des cavaliers, des chasseurs, des vtts, des 4x4 ou des quads!! car chaque personne trouve sont réconfort intérieur à ça façon, chaque personne ce sent différent auprès de dame nature.. ce qui compte c'est le respect !! Et jes uis convaincue que tout le monde peut s'entendre....

J'ai fait du quad longtemps et j'en fait encore, et j'ai toujours respecter la nature, les gens que je croisait, j'ai toujours laissez les bivouacs super propre !! Et cela me dégoute quand je me balade et que je croise un quad qui me frole les oreilles à 80KmH en m'aspergeant de boue !! Ca me donne envie de lui mettre ma main dans la tronche! c'est a cause de ce genre de blaireaux que les gens devienne méfiant..voir agréssif envers ce super loisir...

Tout ça pour dire que partager la nature, communier avec elle, bivouaqué en liberté.. Tout ça est un droit, un privilège.
Et que si les gens deviennent hostile (certain sont vraiment cons, mais ça c'est un autre débat) à ce genre de pratique c'est parcequ'il y a eu beaucoup d'abbus. Ex : des randoneurs qui bivouaquait en laissant leurs bordel !!, des Quadeurs qui bousille les chemins et qui roule à fond, des 4x4 ou cavaliers qui pietine les cultures !! Tous ces gens, tout ces blaireaux, qui ne respect rien, pousse les gens à ce méfier, pousse les gens à ce protéger, a ce bariquader.. ETC

En parlant des nomades, je n'ai absolument rien contre eux et je trouve leurs façon de vivre noble et courageuse, Mais demander au habitant d'un village dans lequel s'installe chaque année plusieurs dizaine de caravane manouche, demander leurs à eux qui ce font volez des poules ou je ne sais quoi, demander au cantoniers, qui va ramassez leurs bordel pendant 2 jours après leurs départ et qui trouve sur leurs camps des dizaines de pièces de bagnole, ou autres (c'est du vécu!!!) demander à tout ces gens ce qu'il pense du nomadisme !!! Et bien malheuresement je les comprends!!
C'est pour cela que nous devons nous autres bivouaqueurs, être exemplaire, respectueux, bref nous démarquer, sourire, raconter nos aventures....

Si demain un voyageur, me demandait de planter sa tente dans mon jardin, j'accepterais sans aucune hésitation, car je le fait moi même! et j'aime cette démarche. En revanche je méttrais les choses au clair de suite. Et malgrés ça je doit dire que je ne dormirais peut-etre pas tranquille !!!

Pourquoi?? je n'en sais rien peut-etre parceque nous sommes dans la méfiance, peut-etre parceque nous somme des moutons formaté...

A suivre..

Longue vie au bivouac, longue vie à la liberté, le respect...

Bien amicalement L'ourson..

Kulikool - 03 mars 2010
82 messages
Ourson vagabond :
Pourquoi?? je n'en sais rien peut-etre parceque nous sommes dans la méfiance, peut-etre parceque nous somme des moutons formaté...

Comme tu le dis (d'une certaine manière) plus haut : tout simplement parce que tout ne se résume pas à "moutons formatés" et "super gens hyper ouverts". Tout n'est pas ou noir ou blanc, il existe une infinie variétés de teintes entre les deux...

Ourson vagabond :
vivre ma vie, de faire l'amour à la vie et que chaque jour triste est un jour perdu !!

Je suis de nature optimiste, dynamique et heureuse, mais je ne suis pourtant pas d'accord avec ça : un jour triste n'est pas forcément un jour perdu.
Ça peut l'être, je ne dis pas le contraire...
Mais je pars du principe qu'il y a des jours tristes, et qu'il y en aura encore, plutôt que de vouloir les nier dans un bonheur à tout prix (et qui me semble souvent un peu naïf ).
Et comme il y en aura, la vraie question est alors "comment en sortir enrichi et plus fort ?" et non "comment les anihiler ?".

Dominic - 05 mars 2010
41 messages
Kulikool :
Salut Dominic,

Je te suis sur pas mal de choses, quasi tout en fait. Juste deux petits trucs :

- j'ai toujours du mal à définir ce qu'est la "vraie" randonnée... ça me semble bizarre comme notion... j'ai la même pratique de rando-bivouac-autonomie que toi, donc je vois ce que tu veux dire hein, mais ce terme de "vraie", je m'en méfie toujours un peu ;)

- pour ce bivouac près de la rivière, qu'est-ce qui a fait que finalement tu aies décidé de tout laisser ?
A ta place (mais je ne te jette pas du tout la pierre) j'aurais tout ramassé et tout jeté.
C'est d'ailleurs ce que je fais en rando. Tous les endroits de bivouacs que j'occupe, je les nettoie si d'éventuels gens y étaient avant moi et y ont laissé des crasses (je me souviens d'une bonne séance de nettoyage au Lac Ste Anne, dans les Alpes !).
Une sorte de façon de remercier le lieu qui m'a accueilli (ça me fait penser à Stevenson qui laisse des pièces de monnaie dans le champ où il a dormi).
On en a vite un plein sac plastique, mais c'est pas bien lourd...
Le mieux serait en effet que personne ne jette rien, mais ça je ne peut pas faire en sorte que ça arrive. Ce que je peux faire, c'est nettoyer un peu.
Alors, sans trop me dire que ce n'est pas à moi de le faire (mais à qui alors ? celui qui devait le faire est de toute façon parti), je le fais ! :)

Salut Kulikool

Moi aussi je te suis et pour ce qui est des souillons passés avant moi je pense que j'aurais du tout nettoyer. Mais je dis ça après coup. Sur l'instant il m'était plus important de montrer une bonne image des randonneurs en laissant le lieu tel que je l'avais trouvé et non pas de faire le ménage de porcs qui peut-être n'étaient même pas randonneurs. J'ai certainement eu tord ce jour là. Ça ne m'empêche pas de dormir mais parfois j'y pense.

Une autre fois au lac d'Arratil dans les Hautes Pyrénées, pas très loin de Cauteret, j'avais emmené mon amie goûter aux joies du bivouac en montagne. Il y a une superbe colonie de marmottes au sud-ouest du lac mais aussi un immense champ de cadavres de bières sur les bord du lac. Comme c'est un endroit facile d'accès mais néanmoins très sauvage j'imagine la fréquentation du lieu. Mais je doute fort que ce soit des randonneurs, des "vrais", qui se promènent avec des packs de bière !

Alors justement, c'est quoi la "vraie randonnée" ? Vaste question. Ça correspond à une multitude de facettes ou chacun peut y trouver sa place. Entre une sortie de deux ou trois jours, un voyage à pieds de trois ou quatre mois, une course en haute montagne ou le tour du littoral breton tout peut être estampillé "randonnée" Personnellement, j'essaye toujours de faire la distinction entre par exemple quelques jours dans la nature (randonnée) et un week-end prolongé dans un camping même si je me promène chaque jour au fin fond des forêts, en montagne ou au bord des plages (week-end camping) En fait la randonnée devient "vraie" dés lors que l'on tranche radicalement avec nos habitudes. On ne transfert pas nos modes de vie quelque part, c"est ce quelque part qui nous accueille et c'est à nous de nous adapter. Pas l"inverse.

Ça rejoint assez le fil d'origine. Pour moi une randonnée sans bivouac c'est comme un dîner sans vin. Mais ce n'est pas pour autant que je laisse ma bouteille vide sur place. De toute façon je transfère le saint liquide dans une gourde (question de poids) !

Ce sujet est vraiment intéressant et toutes celles et ceux qui pratiquent la randonnée doivent être conscients qu'au rythme où ça va on ne pourra plus bivouaquer nul part au profit de gens qui confondent amour de la nature et tiroir caisse. Nous, la nature on l'aime, enfin j'espère, donc on ne la souille pas. Il nous faut montrer l'exemple haut et fort.

Dominique

cheveyo - 12 mars 2010
22 messages
Bah je pense au niveau des bivouacs que certains proprio ont retrouvée leur terre dégueulasse après une nuit par des "nomades" donc ils préfèrent interdire du coup c'est c.n,

mais c'est à nous "nomades saisonnier" ou autre de les faire changer d'avis en demandant ou en laissant pas de traces de notre passage.


(Je ne suis pas proprio)

Et fait du camping sauvage régulièrement, c'est sa la liberté du voyage.

A bientot

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