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Philosophie du voyage nature 25

Voyager et bivouaquer en respectant la nature

cath - 12 juil. 2007
48 messages
Bon voilà, on est des êtres humains, donc contrairement aux animaux, on a besoin d'utiliser au quotidien quelques produits qui ne sont pas très bons pour notre planète.

Comment faire donc en bivouac et le reste de la journée pour voyager et bivouaquer zéro pollution ?

J'ai quelques solutions à moi, mais que je ne trouve pas toujours top. Je vous les livre, et vous invite à me donner votre avis à leur sujet, ainsi qu'à me faire part de vos solutions à vous.

1ère règle d'or évidente : zéro déchets (tout emporter avec soi dans des petits sacs poubelles ou autres, à l'exception de ce qui se dégrade naturellement comme des pelures de fruits ou restes de repas que j'enfouis ou dissimule sous une grosse pierre)

La toilette :

Pour le shampoing, j'utilise Mouss' Tonic des laboratoires Phyt's (Gel corps et cheveux fabriqué avec des produits 100% naturels, sans aucun colorant ni conservateur). Je me dis qu'il ne peut guère y avoir moins polluant, mais que même des produits naturels à forte concentration peuvent être néfastes pour l'environnement ???

Pour le corps, j'utilise une savonette parfumée fabriquée avec des produits 100% naturels aux dires du magasin de produits nature où je me procure ces savonettes (c'est moins cher que Mouss' Tonic ;)) Mais je n'ai pas vérifié moi-même la composition auprès du fabricant. Je tiens le même raisonnement que pour le Mouss' Tonic, avec les mêmes interrogations ???
Il y aurait aussi le savon de Marseille réputé non polluant, mais qu'est-ce qui permet d'affirmer cela ?

Pour le brossage des dents, j'ai essayé un bâton à mâcher naturel vendu dans les boutiques de produits de beauté et toilette orientaux. Ca remplace le dentifrice. Le problème, c'est que le goût est vraiment déguelasse :mdr:. Alors, je prends mon dentifrice habituel qui pollue. Je me brosse les dents le plus loin possible des cours d'eau en pensant aux pauvres poissons qui aimeront pas les eaux d'infiltration chargées de mon dentifrice. J'aimerais bien trouver une autre solution. En avez-vous une ???

La vaisselle : Alors là, je suis super contente. Je nettoie tout avec du sable, du gravier, de la terre, selon ce que j'ai sous la main. Ca dégraisse hyper bien et zéro pollution garantie.
Juste que les particules de "Bolino" pleines de conservateur qui foutent le camp dans la rivière, ou dans la terre par infiltration d'eau, ça doit pas être top ??? J'essaie de manger des produits les plus naturels possible, mais bon, le carré de bouillon magicub ou le concentré de tomates pour agrémenter les pâtes, c'est difficile de s'en passer...

La lessive : Si je ne pars que quelques jours, le mieux, c'est pas de lessive, y a pas besoin. Par contre quand on part au-delà de 3 à 4 jours, faut bien laver son rechange. Je lave alors le linge de corps uniquement (slips, chaussettes, T-shirts) avec du savon de Marseille, et parfois les serviettes de toilette quand ça pue trop. Toujours pareil, jusqu'à quel point peut-on dire que le savon de Marseille est non polluant ???

Besoins naturels : Je l'ai gardé pour la fin, mais c'est une question importante. Le papier toilette, ça pollue. Alors que faire ? Trimbaler son papier toilette utilisé dans un petit sachet pour le jeter dans une cuvette de toilette, une fois revenu à la civilisation ? Humm... bonjour les odeurs... Ou alors se laver à l'eau et au savon après chaque besoin naturel comme les musulmans ? Mais on n'a pas toujours un point d'eau sous la main à ce moment là... Il faudrait alors utiliser les précieuses réserves d'eau que l'on transporte avec soi... Bref, j'ai pas trouvé de solution qui me convienne, alors je jette mon papier chiotte dans la nature :(.

J'attends vos avis éclairés sur ces diverses petites problématiques, petites oui, mais importantes.

alex85 - 12 juil. 2007
18 messages
Salut Cath,

La "Zéro pollution" est très difficile à atteindre mais c'est vrai qu'on peut, et on doit essayer de polluer le moins possible.

Voici mes trucs de marcheur, que ce soit 2 jours ou 15 jours:
Comme tu l'as dit, on rapporte tout!!
Pour la toilette, c'est très sommaire! A part un brossage de dents tous les 2-3jours et un rinçage de corps dans une rivière quand c'est possibe:!
La lessive euh pas de lessive! mais c'est l'avantage de marcher seul!
Pour le PQ, j'ai longtemps brulé le papier utilisé (mais en faisant très attention à ne pas mettre le feu à plusieurs hectares!!) mais maintenant je me nettoie avec de l'eau.
J'ai cru comprendre que tu jette ton PQ dans la nature:(! Pense aux autres quand ils passent dans le coin et qu'il y a du vent!

Mais c'est ma manière de faire, et c'est peut etre pas la meilleure!

Cariacou - 12 juil. 2007
mis à jour le 04 sept. 2007
104 messages
Pour le shampoing :
Savon de Marseille
Pour le Corps :
Savon de Marseille
Pour la vaisselle :
Sable sinon Savon de Marseille
Pour la lessive :
Savon de Marseille.
je dois expliquer que lors de randonnée en Guyane, je garde les mêmes vêtements de journée durant quasiment toute l'expédition :
en rando pedestre, il est indispensable de les laver tous les jours, sinon le sel produit par la transpiration provoquerait des irritations. (en général ils n'ont pas le temps de vraiment sécher durant la nuit, on les remet donc mouillés, ce n'est pas très grave, car soit on sèche en 5 minutes soit on est de nouveau trempé par la rivière ou la pluie.)
En rando nautique, le lavage peut être moins fréquent, car les vêtements sont souvent trempés et rincés.
Pour le brosssage des dents :
Ce coup-ci pas de savon de marseille, dentifrice.La lessive :

En fait je pense que le vrai savon de Marseille est le détergent le moins polluant.

Pour le papier toilette : J'utilise du papier biodégradable que j'enterre.

Amicalement.

yvanquoi - 12 juil. 2007
110 messages
Pareil que cariacou j'utilise le savon de marseille pour toute les taches.
Pour le papier toilette idem, je l'enterre.

ChristopheD - 12 juil. 2007
351 messages
Pour presque tout :
J'utilisait des lingettes bébé biodégradables. elle me servaient pour la toilette (cheveux et corps) et les besoins naturels. Comme c'est biodégradable, on peut les abandonner ou les brûler (uniquement si c'est possible bien sûr). Ca coûte BEACOUP moins cher que des produits spécifiques et ça a toujours bien marché. Je les utilisait même pour la vaisselle (je prenait des modèles sans parfum) et j'essuyait bien.

Pour la lessive :
savon naturel 100% bio et biodégradable.

Pour les dents :
J'avais essayé le savon de Marseille. BERK !!!! L'eau fait très bien le boulot, et le manque de fluor pendant quelques jours ne va pas changer grand chose.

paleo_pat - 15 juil. 2007
189 messages
Voyager et bivouaquer en respectant la nature : On est nombreux à s’en préoccuper, à se poser des questions. Cet échange d’idées et de réflexions est le bien venu sur le forum, merci cath d’avoir lancé le débat.
Ce sujet peut paraître simple au premier abord, mais si on creuse un peu cela soulève effectivement beaucoup de questions.
Par exemple : pour la vaisselle, (comme pour la toilette), il serait peut-être préférable de ne pas la faire directement dans le ruisseau ou dans la rivière afin d’utiliser le sol comme filtre. Mais vaut-il mieux polluer le sol ou l’eau ?
Sachant que cela dépend aussi de la nature du sol : le calcaire ne filtre pas l’eau. Celle-ci s’infiltre sous terre par des fissures plus ou moins petites. Si bien que des collègues spéléo ont été malades en buvant de l’eau sans la traiter à –600m.

Décourageant non ? :blink:
Je dirais non car se poser des questions c’est déjà bien et ce n’est hélas pas le cas de tout le monde.

Pour les besoins naturels : j’enterre mes excréments et le papier (utilisé avec économie) . Il paraît que recouvrir le tout de feuilles ou de pierres facilite la décomposition. En tout cas, c’est plus agréable pour les suivants.
Un collègue qui est maire d’une commune du Verdon m’a dit qu’un incendie important avait été provoqué par des personnes ayant brûlé leur papier toilette.
Disons que lorsque l’on fait du feu il faut un minimum de prudence (et d’intelligence).

A propos de feu, j’essaie d’en effacer les traces visibles tant que ce peut (cendres enterrées et végétation replantée à la place du foyer).

Pour les ordures j’emporte tout, y compris les pelures de fruits. Celui qui à la maison fait son composte constate que tout ceci met un certain temps à se décomposer. La encore c’est mieux pour ceux qui passerons après.


Pour la toilette et la lessive, j’utilise du savon (pas de shampoing, ni de mousse à raser), mais pas forcément de marseille, je ne suis pas non plus persuadé que ses qualités écologiques soient encore à la hauteur de sa réputation.

Même s’il est certainement préférable de les privilégier, je me méfie aussi de ce qui comporte la mention bio ou naturel. N’existe t-il pas dans la nature des produits naturels particulièrement toxiques ? les biocarburants ne vont-ils pas être, entre autres, la cause d’énormes déforestations ? Je m’écarte du sujet, mais c’est pour illustrer et aiguiser notre sens critique… Que veut dire bio-dégradable ? Qu’il est décomposé par des micro-organismes dans des conditions précises, spécifiées par une norme (il doit en exister plus de 20 au niveau européen), notamment de température et d'humidité, conditions qui ne sont pas réunies lorsque le déchet est abandonné dans la nature.

Je suis persuadé que notre impact sur la nature est moindre lorsque nous y séjournons en autonomie que lors de nos activités habituelles et c’est là qu’il y a un réel gros effort à faire , mais c’est un autre sujet.

Patrick

Olivier - 19 juil. 2007
2251 messages
Voilà un sujet intéressant...
Très pertinentes tes réflexions Pat
Un sujet technique sur minimiser son empreinte lorsqu'on voyage dans la nature pourrait être intéressant, on va y réfléchir

Tokamatt - 19 juil. 2007
17 messages
Toutes ces réflexions sont en effet très pertinentes et je suis moi-même également très consciencieux lorsqu'il s'agit de limiter l'impact de mon passage sans pour autant le faire complètement disparaître.
Je m'explique.

Nous, les humains, ne sommes malheureusement pas dotés d'un odorat aussi fin que certains prédateurs dont nous empruntons le territoire le temps de notre passage. Il est peu probable, mais il peut être potentiellement dangereux d'occuper un lieu de campement peu de temps après le passage d'un autre voyageur sans en avoir conscience. Vider une casserole, rincer une tasse de thé, cracher son dentifrice, rincer ses chaussettes, etc, sont autant de gestes qui laissent des empreintes que nous ne percevons pas mais que d'autres animaux percoivent... Recouvrir un feu n'est pas forcément une bonne idée, car c'est un indicateur efficace d'un campement et permet d'évaluer si l'endroit est un bon choix pour son propre campement.
Il m'est arrivé d'occuper un refuge de chasseurs peu de temps après le passage d'une personne ou d'un groupe et d'y trouver les traces récentes d'un ours que nous avons d'ailleurs entendu roder autour du refuge pendant la nuit et dont nous avons trouvé des crottes fraiches au matin.

De plus, concernant le papier toilette et les selles enterrées, il ne faut pas négliger leur fonction d'avertisseur visuel (certes peu agréable mais efficace) qu'un endroit a été souillé plus ou moins récemment. Encore une fois, notre odorat ne nous permet pas de repérer ces traces qui nous aideraient pourtant à mieux choisir nos lieux de campement, de prélèvement d'eau, de toilette, etc.

En conclusion, je dirais qu'avant de tout planquer et tout ramasser ou enterrer, il faut prendre en compte le fait que nos traces existent de toute facon, que les animaux sont plus aptes à les détecter que nous et que dans certains cas il n'est pas idiot de les laisser (en particulier les lieux souillés). Le tout réside dans la mesure, le bon sens, le respect de la nature et le respect des autres.

Olivier - 20 juil. 2007
2251 messages
Pour le PQ, prendre du blanc, y a le colorant rose en moins, après c'est juste de la cellulose, du bois quoi, donc enterré c'est pas mal...
Nous on utilise souvent l'eau dans une gourde (et loin du point d'eau), et sans savon, c'est efficace et c'est le moyen utilisé par une grande part de la population mondiale...
Mêler l'excrément avec de la terre (plutôt de surface) permet de le dégrader plus rapidement, les micro organismes présents dans cette couche de terre vont s'en donner à coeur joie.
En kayak, on fait la plupart du temps nos besoins dans la mer, et alors là ce sont les poissons (les oblades) qui s'en donnent à coeur joie... C'est très rapidement recyclé par la nature... On appelle ça des trips zéro PQ. C'est bien moins crade que les voiliers qui balancent tout dans la mer avec le PQ et tutti quanti, même si la législation est en train de changer à cause de la surpopulation des mouillages qui oblige les pauvres oblades à faire des heures sup... ;)

paleo_philou - 20 juil. 2007
377 messages
A) Contre exemple :
dans le golfe du morbihan, une ile est réservée au bivouac : il s'agit de Logoden, non loin d'aradon.
Des amis, en navigation en kayak dans le golfe, ont voulu s'y arréter il y a3 à 4 semaines. Arrivant trop tard, l'emplacement est déjà occupé par des catas, dont les équipages sont assez bruyants. Ils choisissent une solution de repli, pas assez lointaine car ils profitent de la musique toute la nuit.

Le lendemain à leur départ, ils passent sur Logoden pour se rappeler des souvenirs et profiter de la vue. Mauvaise surprise, les occupants de la veille ont entérer leur feu avec des braises non éteintes. la tourbe de l'endroit commençait à prendre feu. et le feu se disséminait sous terre donc ils ont largement arrosés.
Ensuite un feu à été fait au pied d'un arbre (quelqu'un qui a mal lu son bouquin de survie,; on fait un feu au pied d'un rocher pour renvoyer la chaleur, mais pas d'un arbre); résultat l'arbre est à moitié grillé.

Avec ce genre de comportement, le golfe va être fermé à tout bivouac.
J'imagine que les responsables de ces comportements ne lisent pas le forum c'est dommage car cela leur ferait du bien.

B)
c'est efficace et c'est le moyen utilisé par une grande part de la population mondiale...

Il ne faut pas oublier que c'est aussi l'un des moyens de transmission de plusieurs maladies car les personnes ont déjà des selles largement inferctées par différents parasites. Votre mode de vie en générale vous protége. Une blessure souillée par de l'excrément humain, est très très difficile à soigner et à en guérir.

C.John - 04 sept. 2007
mis à jour le 16 sept. 2007
2 messages
Bonjour à tous et à toutes!



J'aime bien La façon de procéder de Cariacou, elle me semble assez saine.

Pour ma part voici comment je procède :

Toilette du corps :


1) quand c'est possible, dans un point d'eau (qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente) / J'évite cependant d'utiliser mon savon de marseille nature dans les points d'eau.
2) si pas de point d'eau, usage du savon de marseille nature avec un peu d'eau pour nettoyer essentiellement les parties telles (et dans l'ordre) : les mains, puis le visage, puis les aisselles, le dos, l'entre jambe, les pieds. Ce sont des zones essentielles à nettoyer pour éviter des irritations et autres désagréments. Quant le temps me le permet, je pratique aussi le nettoyage à sec : bain de soleil et vent vivifiant!
3) si j'ai des lingettes : re-toilette de chat come décrite si dessus. Cependant, je garde toujours mes déchets dans un sac poubelle
4) Pour le brossage des dents (dans la durée d'un voyage), ce n'est pas à négliger. Je m'adapte le plus souvent, ais j'apprécie particulièrement les jeunes branches de pin à machouiller!

nota : J'en profite toujours d'avoir un point d'eau ou de faire ma toilette de chat pour nettoyer quelques vétements (principalement aisselle, dos pour les maillots...). Comme Cariacou, je garde la même tenue le plus longtemps possible (je ne compte pas les maillots, les boxers et les chaussettes, que je change le soir venue pour le coucher...). Mais de toute façon, je les lave le plus souvent pour faire un roulement!

Les latrines de campagne

On prend sa petite pelle, on creuse 20 cm de profondeur et on fait se qu'on a à y faire! Puis on recouvre le tout... On choisira un point éloigné du bivouac, et surtout éloigné d'au moins 100 mètres d'un point d'eau quelqu'il soit.

Jonathan

déjanté - 04 déc. 2007
7 messages
bon le sujet a deja été bien traité, alors juste quelques remarques:

le savon de marseille (le vrai) est bien naturel ! mais comme tout produit détergent, c est pas super de se laver directement dans l 'eau, il vaut mieux remplir sa bouteille et se laver en amont sur la berge.
pour ce qui est des savons naturels, c est souvent du pipeau, seul le logo AB a une valeur a mon sens.
pour le PQ, j utilise du papier journal, et je le brule, ou je me lave quand c est possible.
d'ailleur le papier journal me sert a tout, allumer le feu, emballer des légumes, secher mes chaussures, emballer ma casserole pleine de suie.
la lessive, si j ai la possibilité de me doucher, je me lave sur mes habits sale en les piétinant alégrement. c est toujour ca de gagné.
les lingettes, c est a banir a mon avis, comme tout ce qui est jetable: un gant du savon, c'est inusable, ou presque.
la vaisselle: les cendres diluée avec un peu d eau, c 'est tres corrosif, lavage parfait garanti.
les piles : je sais qu il y a de nombreux technophiles parmis nous, oublions les piles jetable !!! chargeur solaire et piles rechargeables, le duo gagnant

mad - 20 déc. 2007
981 messages
C.John :
Les latrines de campagne

On prend sa petite pelle, on creuse 20 cm de profondeur et on fait se qu'on a à y faire! Puis on recouvre le tout... On choisira un point éloigné du bivouac, et surtout éloigné d'au moins 100 mètres d'un point d'eau quelqu'il soit.

Les pelles à sable des bambins ne sont pas assez résistantes, et les pelles métalliques pliantes trop lourdes pour la rando - même le petit modèle avec étui cuir qu'on trouve un peu partout.

Il y a un modèle génial, mais hélas non importé: la pelle EZEE, qui fait 54 g :
http://v-g.me.uk/WildCamp/WildCampToilet.htm

Je suis persuadé qu'en tant que groupe (et en associant les MULs ;) ), on peut persuader D4 ou le Vieux d'importer cette petite merveille (qui peut aussi servir à d'autres usages que ceux évoqués au début :D )

pierre83 - 21 déc. 2007
152 messages
Trois remarques à ce sujet .
- Brossage des dents : j’avais lu une étude il y a longtemps qui montrait pour la prévention de la carie dentaire : que le dentifrice sans brossage était inefficace, que le brossage convenable (appliqué et long) était efficace sans différence significative avec ou sans dentifrice (si mes souvenirs sont exacts aucun laboratoire dentaire n ‘avait sponsorisé cette étude) donc à mon avis surtout pour des périodes courtes on peut des passer de dentifrice. Reste l’haleine, mais avec quelques gargarismes d’eau de mer et en mâchant un peu de romarin ou d’autres plantes aromatiques et en prenant garde d’éviter l’ail et l’oignon… on peut rester « fréquentable » :D
- Le savon de Marseille (sans chauvinisme aucun :roll:) retient mon suffrage mais on parle en bien du savon liquide spécial eau de mer (de D4 pour ne pas le citer) dans le milieu de la randonnée en kayak de mer :qu’en pensez vous ?
- pour finir, pour les latrines littorales les plus spartiates des kayakistes randonneurs au long cours, utiliseraient les galets du bord de l ‘eau assez plats et à bord arrondi qu’ils jetteraient dans les vagues au fur et à mesure, pour limiter l’emploi du P Q (blanc bien entendu) :huh:

mad :
Je suis persuadé qu'en tant que groupe (et en associant les MULs ;) ), on peut persuader D4 ou le Vieux d'importer cette petite merveille (qui peut aussi servir à d'autres usages que ceux évoqués au début :D )

PS quitte à passer pour un âne je connais les mules mais les MULs qu’est ce ?

wahat - 21 déc. 2007
11 messages
Non partageons grosso modo tous les mêmes préoccupations en rando. Au Moyen Orient j'ai adopté les techniques locales., l'eau plutôt que le PQ. A Alep j'ai découvert et adopté définitivement le savon local pour la toilette et la lessive. Dentifrice exclu, je fais selon l'endroit ou je suis mais il éxiste quantité de technique naturelles ( batons, herbes, poudres naturelles,pâtes à mâcher ) solutions temporaires certes mais je ne randonne pas pour le sourire éclatant !
Pour le shampoing la meilleure des méthodes c'est le 0,5 centimètre sur le caillou et le savon (d'Alep), pour la barbe ; ce sont les mini ciseaux .
Bref : Au plus près du naturel !!!

mad - 23 déc. 2007
981 messages
Pierre83 :
mad :
Je suis persuadé qu'en tant que groupe (et en associant les MULs ;) ), on peut persuader D4 ou le Vieux d'importer cette petite merveille (qui peut aussi servir à d'autres usages que ceux évoqués au début :D )

PS quitte à passer pour un âne je connais les mules mais les MULs qu’est ce ?

Tu ne passes pas pour un âne, j'aurais du indiquer le lien :

www.randonner-leger.org

Voili-voilou, c'est fait :D

paleo_philou - 24 déc. 2007
377 messages
[q]les plus spartiates des kayakistes randonneurs au long cours, utiliseraient les galets du bord de l ‘eau assez plats et à bord arrondi qu’ils jetteraient dans les vagues au fur et à mesure, pour limiter l’emploi du P Q[/q]

Pour ma part il me semble que cette technique est une source de pollution importante de l'eau. Dans son ouvrage "Comment chier dans les bois " Kathleen Meyer, rappelle qu'il faut éviter tout contact direct entre excrément (humain ou animal) et l'eau. (a ma connaissance le seul livre intelligent sur le sujet.)

Je suis désolé de le dire, mais pour l'environnement, un étron en pleine campagne est moins polluant que le même trempant dans l'eau; le premier va apporter de l'engrais à la terre, le second va polluer la zone.

De même il est préférable de faire pipi sur la terre que dans la riviére, ou la mare.
En effet la terre va faire filtre et garder tous les organismes et composant de l'urine, ne relachant dans la riviére qu'un liquide.

Evidemment, il ne faut pas dépasser la capacité d'absorption de la terre ou du lieu de la rando. La vision d'un versant du mont-Blanc, jaune d'urine car il n'y avait pas eu de chute de neige durant une longue période, à laisser un gros traumatisme dans la région...

Donc pour les grosses commissions, laissés vos souvenirs au-dessus de la limite des plus hautes eaux, c'est déjà un premier geste pour l'environnement.

Mab - 26 déc. 2007
19 messages
mad :
Les pelles à sable des bambins ne sont pas assez résistantes, et les pelles métalliques pliantes trop lourdes pour la rando - même le petit modèle avec étui cuir qu'on trouve un peu partout.

Il y a un modèle génial, mais hélas non importé: la pelle EZEE, qui fait 54 g :
http://v-g.me.uk/WildCamp/WildCampToilet.htm

Je suis persuadé qu'en tant que groupe (et en associant les MULs ;) ), on peut persuader D4 ou le Vieux d'importer cette petite merveille (qui peut aussi servir à d'autres usages que ceux évoqués au début :D )

Bonjour à tous et joyeux noël

Il existe une mini pelle pliable avec étui au vieux campeur, très pratique et très costaud mais un peu plus lourde 196 g

http://www.au-vieux-campeur.fr/gp/asp/produit.asp?codprd=205880

pierrafeu - 31 déc. 2007
5 messages
Pour moi c'est assez simple :

Lavage corps, cheveux, linge avec du savon d'Alep. Eau usée jamais rejeté à moins de 50 m d'une rivière ou point d'eau.

Pas de dentifrice juste un brossage.

Pour le Pcul : brulé si aucun risque, caché dans le cas contraire.

Pour les excréments , le plus loin possible d'un point d'eau et dans un endroits très difficile pour ne géner personne. ensuite laisser faire la nature, ça ne pollue pas ...

Le plus polluant ce n'est pas tout ça... c'est le moyen de transport utilisé pour se rendre sur le lieu de rando !

Bien réaliser que le CO2 rejeté dans l'atmosphère va commencer à décroitre dans seulement 100ans c'est quasi irréversible à l'echelle d'une génération !

Le pire étant l'avion... le meilleur le train.
Donc préférer des vacances longues et pas loin en train à plusieurs séjours au bout du monde...en avion !

pierre83 - 06 janv. 2008
152 messages
philou :
[q]les plus spartiates des kayakistes randonneurs au long cours, utiliseraient les galets du bord de l ‘eau assez plats et à bord arrondi qu’ils jetteraient dans les vagues au fur et à mesure, pour limiter l’emploi du P Q[/q]

Pour ma part il me semble que cette technique est une source de pollution importante de l'eau. Dans son ouvrage "Comment chier dans les bois " Kathleen Meyer, rappelle qu'il faut éviter tout contact direct entre excrément (humain ou animal) et l'eau. (a ma connaissance le seul livre intelligent sur le sujet.)

Je suis désolé de le dire...

mais je ne suis pas d'accord avec ton approche :siffle:.
Libre à tel ou tel d'adopter la technique des kayakistes randonneurs spartiates, ...des flambeurs de PQ,... ce qui est le moins polluant, à mon avis, c'est surtout la diversité des façons de "faire" et l'important le souci de "bien faire":).
Ce problème est avant tout une interrogation d'"homme moderne" culpabilisé et en partie responsable, une préoccupation d'actualité depuis que nous sommes nombreux et sédentaires:huh:.
Les "bibles" et autres "modes d'emplois tendance"en introduisant des références, des normes sous prétexte d'intelligence ou de supériorité quelconque ne pourront qu'engendrer des excès :snif: dont justement nous essayons de nous écarter par les voyages et le bivouac
De plus, il me semble bon de rappeler que nous ne voyageons pas à l'aube de l'humanité ni même aux siècles des découvertes ou des grandes explorations, bien souvent nous "jouons " ;) aux nomades dans des contrées très (trop?) civilisées avec des installations pour populations environnantes sédentaires et nombreuses dont les installations devraient être conçues pour avoir un impact le plus minime sur la nature, et qu'il n'est pas interdit de recourir à ces infra-structures

ChristopheD - 06 janv. 2008
351 messages
wahat :
Pour le shampoing la meilleure des méthodes c'est le 0,5 centimètre sur le caillou et le savon (d'Alep)...

Pour l'été je veux bien, mais pour l'hiver et les -20°C je préfère ma tignasse ! ;)

paleo_philou - 07 janv. 2008
377 messages
[q]...
Ce problème est avant tout une interrogation d'"homme moderne" culpabilisé et en partie responsable, [/q]
Oui et non,
l'homme moderne et scientifique peut mesurer dans un cours d'eau le taux de pollution fécale et donc le caractére impropre d'un endroit , que ce soit pour boire l'eau ou pour s'y baigner.

Je persiste à dire que c'est une erreur d'envoyer un galet "pq" ou ses excréments directement dans l'eau, qui ne contient pas les organismes vivants qui vont assimiler les excréments et les transformer en compost utile pour la nature.
Si vous vous promenez le long du littoral, lisez les rapports d'expertise de l'eau concernant les plages, vous verrez que les taux mesurés sont très différends entre les jours de houle et les jours sans, ce qui veut dire qu'il y a dans la vase des choses pas sympas du tout.
Il n'y a donc aucun sentiment de culpabilité, sauf à vouloir me faire un procés d'intention qui serait totalement stérile et aboutit généralement à empécher tout dialogue constructif.
Ce serait dommage car c'est un sujet qui a un impact mondial, bien loin de nos petits bivouacs, c'est au moins ce que j'ai constaté en étant le relais d'un centre médical installé au bénin et qui mesure l'amélioration d'un quartier à chaque installation de latrines. Que ce soit un modéle à la chinoise, ou de la technique des bassins filtrants ou par caisson double étanche. Le but étant à chaque fois de récupérer du compost pour améliorer l'agriculture.

D'autre part la lecture de "bible" ou de "livres tendances" permet un peu d'humilité en constatant que l'on ne sait pas tout, qu'il reste beaucoup à apprendre et que d'autres personnes ont une approche différente qui mérite d'être étudiée et expérimentée en remettant en cause ses propres certitudes.
C'est du moins la démarche que je tente de suivre.

pierre83 - 11 janv. 2008
152 messages
En relatant l’anecdote de ras cailloux souillés par d’innocents kayakistes (dans le cadre d'une pratique PUL) je ne pensais pas m’embarquer dans un tel débat (que compte tenu du sujet il serait difficile de rendre stérile ;) )
Je ne cherche à culpabiliser bien entendu, pas plus Pierre, Olivier, Philippe ou Paul,….
Quand j’avance qu’à mon - humble – avis, le problème des déjections est avant tout directement lié à la sédentarité et surtout à la démographie : je pense qu’on peut faire un parallèle avec une espèce différente, mais pourtant très proche, de l’homme afin que personne se sente viser : le cochon :D.

Les sangliers qu’on juge souvent trop nombreux (idée plutôt répandue chez les chasseurs il est vrai :siffle: ) dans les forêts corses et varoises posent moins de problèmes avec leur lisier que celui , pourtant épandu de façon « scientifique », des porcs bretons élevés en batterie. La société moderne des hommes est coupable de cette pollution terrienne (explicable par ailleurs) qui touche jusqu’au littoral et il est plus que souhaitable que nous rémédions à cet état de fait .
Pour cela la façon devra être sans doute drastique, pour autant faire preuve d’une quelconque rigidité vis à vis des hordes porcines sauvages, dans le domaine de leurs besoins naturels, serait totalement inappropriée.
Hors on a parfois l’impression que le randonneur du XXIéme siécle lorsqu’il s’agit non pas d’une quelconque espèce animale mais de la sienne a besoin de réfléchir à un mode d’emploi pour ce qu’il est difficile de trouver plus naturel.
Si il est logique d’établir des règles et des normes dans des sociétés complexes, denses et « évolués », il me semble que plus le mode de vie est naturel, sauvage, mobile et simple et plus les attitudes peuvent être variées concernant ces « activités de base » et s’éloigner des standards en obéissant à ce qui serait le mieux reparti entre les hommes : le bon sens :)
L’occidental type citadin plutôt aisé et cultivé se pose la question de ses propres déchets individuels avec plus d’acuité que le SDF, ou même le rural du siècle dernier ; je ne dis pas qu’il ait tort de s’en préoccuper loin s’en faut, mais continue de penser que l’ampleur de cette préoccupation est « moderne ». Mais je ne connais pas, depuis l’antiquité où le développement des sciences et des connaissances était déjà très avancé dans l’astrologie, la géometrie, les mathématiques, … de précurseur - sur papyrus, parchemin, ou autre grimoire - à l’ouvrage américain « comment chier dans les bois » sur une activité pourtant aussi « vieille que l’humanité »et surtout avec un tel succés :huh:

Je pense ensuite qu’il ne faut pas mélanger le risque hydrique lié au péril fécal selon que l’eau soit douce ou salée ; nul besoin d’être médecin pour déconseiller l’eau de mer comme boisson, l’ingestion d’eau en mer est toujours en quantité faible et accidentelle, de plus (sans qu’il faille que cette caractéristique accrédite le rôle que l’homme a fait jouer à nos océans de poubelle de nos terres) la dilution n’est pas la même dans une rivière et des milliards de mètres cubes d’eau . « Comment chier au bord de mer » est donc un sujet assez différent de celui traité par F MEYER dans son livre.

La souillure engendrée par quelques galets d’ « essuyage » et une défécation dans l’eau ou sur l’estran (ce qui a l’air d’être à la lecture de leurs bulletins une recommandation d’association de kayakistes d’océan) est à mon avis difficilement comparable en terme d’impact micro-biologique.
Je reconnais volontiers, que le rejet d’excréments en mer ne soit pas à ériger en règle mais reprouver ces gestes ponctuels au profit d’autres attitudes standardisées ne me paraît pas plus souhaitable. Le problème reste avant tout la densité de population comme dans le sujet des trekkers dans l’atlas aujourd’hui et il y a une dizaine d’années .
Quant à l’apport des rapports micro-biologiques il est indéniable, mais il convient de ne pas les considérer comme « chiffre ou lettre d’Evangile »

Les avis différents, qu’ils s’expriment à travers des dialogues, des argumentations, des débats, des forums ou des lectures devraient en effet conduire à plus d’humilité et de connaissance que de différend et de vanité. Le livre ou tout autre vecteur de connaissance peut être source d’inspiration et de progrès (merci de conseiller le livre de Meyer : je le lirai peut être) mais pris en tant que référence plus ou moins absolue il peut être aussi la base de l’obscurantisme et de la régression (les exemples sont nombreux dans l’histoire dans bien des domaines :snif: ).

Olivier - 11 janv. 2008
2251 messages
:+1:
Je peux difficilement ne pas être d'accord avec cette argumentation...

Je sens que ça va chauffer sur ce forum ;)

mad - 12 janv. 2008
981 messages
Mab :
Il existe une mini pelle pliable avec étui au vieux campeur, très pratique et très costaud mais un peu plus lourde 196 g

http://www.au-vieux-campeur.fr/gp/asp/produit.asp?codprd=205880

C'est précisément celle dont je disais qu'on la trouvait un peu partout, mais qu'elle était beaucoup trop lourde (196 - 54 = 142 g ...) :D

Je réitère ma suggestion d'insister auprès du Vieux ou de D4 d'importer l'EZEE

http://v-g.me.uk/WildCamp/WildCampToilet.htm, ou encore de faire une commande groupée ...

Bink - 12 janv. 2008
19 messages
Je suis désolé de rentrer dans les détails.
Mais quand vous dites que pour vous lavez les fesses après avoir "excrémenter" vous utilisez de l'eau je ne comprend pas.
Car pour nettoyer avec de l'eau il faut un jet assez puissant (par exemple les toilettes japonaises à jet, qui sont très hygiéniques), mais si vous mettez de l'eau dans votre bouteille et que vous en jeter un peu sur vos fesses, ça ne sera pas très efficace.

Le mieux étant s'il existe (et ca doit exister car quelqu'un en a parler plus haut) d'acheter des papiers toilettes biodégradables.

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