Traversée W-E de l'Autriche à vélo

Voyage en train Grenoble - Landeck
TER : Grenoble >> Genève 7h58 >> 10h
IC1 : Genève >> Zurich 10h42 >> 13h28
RJ : 14h40 >> 17h25
Dans les IC1, il y a 2 places vélo dans plusieurs voitures. Pas besoin de réserver (c'est différent dans d'autres trains). 
Pour réserver les places vélo sur tout le trajet, mieux vaut aller sur le site de l'OBB.
Arrivée à Landeck sous une bonne pluie. On abandonne le camping pour une pension au sec.

Landeck - Innsbrück : 78 kms
85 kms parcourus
D+ : 185 m / D- : 415 m / 4h30 / moyenne : 18,76 km/h
10h >> 16h45
Matinée encore un peu pluvieuse par intermittence. La piste cyclable est très bien indiquée et bien roulante, quasiment goudronnée partout. Des travaux nous obligent à en sortir pendant quelques kms.
On commence à fatiguer sur la fin. Bière réparatrice à l'entrée d'Innsbrûck, avant de rejoindre l'auberge de jeunesse. 

Innsbruck- Gerlos : 78 kms
82 km parcourus
D+ : 800 m / D- : 100 m / 4h55 / vitesse moyenne : 16,7 km/h
8h45 >> 16h
Départ assez tôt pour l'étape la plus dure. La descente le long de l'Inn est bien efficace. C'est assez nuageux, avec quelques gouttes, et assez frais. On quitte ensuite la R3 et l'itinéraire de Munich-Venise, pour suivre la R13 qui remonte le joli et large Zillertal. Ca monte à peine et les kilomètres défilent assez vite. Entre temps le soleil est revenu. La piste cyclable est très agréable et bien roulante, il y a beaucoup de vélos.
A Zell am Ziller, après 62 kms, les choses sérieuses commencent avec une montée de 600 m en 6-7 kms. Puis la route s'aplanit jusqu'à Gerlos. 

Juste après Gerlos, ça monte de nouveau, pente assez régulière. On arrive à un beau point de vue sur le lac Speicher Durlassboden. Peu après le Gerlos Pass, point culminant de notre périple, on hésite à descendre par Krimml ou par une route plus raide mais moins fréquentée. On choisit cette dernière. C'est effectivement assez raide. 
En rejoignant la vallée de Salzach, on suit la piste cyclable Tauernradweg (TrW)  qui a tendance à faire quelques détours, en distance et en dénivelé.
Séchage de tentes au pique-nique. 
La suite déroule assez bien, même si une section à fort vent de face et les petites montées descentes sont casse-pattes.
Enfin une belle journée de soleil (un peu plus nuageuse en fin de journée) !

La nuit à été bien humide et le sol du camping (marécageux) est gorgée d'eau. Heureusement il ne pleut plus quand on plie les tentes et au départ. 
Étape plus tranquille que les précédentes sur l'Eurovélo 7, mais avec quand même une montée bien raide et pas négligeable. Mais cet itinéraire bis est joli. 
Encore une déviation qui donne un peu de fil à retordre pour retrouver la piste cyclable. 
On arrive à faire sécher les tentes pendant le pique-nique avec un semblant de soleil (très voilė).
Les derniers kilomètres sont en gravillons, plutôt bien roulant. 
Arrivée assez tôt à Bischofshofen, ce qui permet d'éviter la pluie prévue à 15h et de visiter ce joli village. 

Départ sous les nuages mais rapidement le soleil est de retour. On roule plutôt bien, mais avec une portion sur une bande cyclable le long d'une route, jusqu'à ce qu'on nous prévienne que la route est fermée et qu'il faut prendre un bus. On est un peu surpris, mais effectivement tout est bien organisé, on monte dans un bus avec nos vélos, et le bus nous dépose au Pass Lueg.
On en profite pour visiter les gorges de la Salzach. Impressionnant !
Puis encore un peu de vélo pour arriver à Salzbourg, d'abord au travers des champs, puis le long de la Salzach, avec des portions en gravillons (bien entretenues).
Beau réseau de pistes cyclables dans Salzbourg et beaucoup de vélos. 

Le lendemain, mardi 10 août, est consacré à la visite de Salzbourg et en particulier sa citadelle. Il faut finir au pas de course la visite de la vieille ville pour être à l'heure au concert au Mozarteum : la symphonie n°7 de Bruckner par R. Capuçon et ses amis. Superbe !

Encore une journée bien ensoleillée. Un peu après Salzbourg, on a une longue montée, en pente peu raide. Puis ça continue à travers champs. C'est sympa et assez bien roulant. On passe par le lac de Mondsee. Ensuite ça monte assez raide mais court avant de redescendre sur Wolfgangsee. Très joli lac et très touristique. Après avoir joué aux touristes, on se met en quête d'un camping. Et là c'est la cata ! Tous les campings, pourtant nombreux, sont blindés. On passe 2h1/2 à trouver une solution. Tous les hébergements en dur sont aussi pleins. On s'aprête à se poser discrètement dans un coin. En allant faire les courses, on demande à une dame qui a des chambres (pleines), si on peut poser nos tentes à côté. Elle accepte gentiment. Pour fêter l'anniversaire de Marcos, on se fait un apero sympa, au bord du lac, à Strobl, après une rapide baignade. 

Vu que l'étape est assez courte, on fait un peu de rab en allant voir l'autre côté du lac jusqu'à Sankt Wolfgang. C'est bien touristique aussi. On revient ensuite sur Strobl pour continuer jusqu'au lac de Hallstat. La piste cyclable est plutôt bonne. Après une baignade, on continue le long du lac. La piste est ensuite nettement moins bonne (en gravillons avec des trous et des cailloux), et ça monte ! On trouve de la place au camping d'Obertraun. On va ensuite visiter Hallstat en aller-retour. 

Encore une belle journée ensoleillée et chaude, malgré quelques nuages gris en fin de matinée. 
Démarrage plutôt plat, mais assez vite là piste se raidit, et est majoritairement en gravillons avec des trous et des cailloux (pas très roulant). On pousse le vélo sur une courte portion bien raide. On rejoint ensuite une route qui nous permet de descendre à Bad Aussee.
Pour éviter la route, on prend ensuite une route à 20% (montée à pied) qui rejoint une piste cyclable. Belle arrivée à Grundlsee. On poursuit par la route jusqu'au bout du lac à Grossl.
Après-midi tranquille (baignade, bière, lessive,...).

Les 2 jours suivants sont consacrés à une traversée en randonnée pédestre dans les Tötes Gebirge.
Voir https://www.camptocamp.org/outings/1340517/fr/traversee-gossl-welser-hutte- et https://www.camptocamp.org/outings/1340518/fr/grosser-priel-depuis-welser-hutte-et-traversee-via-puhringer-hutte-

Journée plus maussade que les précédentes. L'objectif est d'arriver à destination avant le pic de pluie prévu vers 15-18h.
La piste cyclable, après la traversée du lac puis une bonne montée et descente, sillonne les champs sur des petites routes, avec quelques côtes. C'est très joli toute cette verdure avec des montagnes proches. 
Il y a régulièrement des grosses odeurs d'épandage, qui même en Bretagne ne sont pas aussi fortes.
On termine l'étape par une piste le long de l'Enns, bien roulante, sauf quand le goudron est remplacé par des gravillons. 
La pluie nous cueille avant d'arriver à Liezen, mais s'arrêtera rapidement, pour nous laisser sécher les tentes et faire les courses. 
L'hébergement n'est pas très bucolique, entouré d'une voie rapide, d'une station service et d'une usine, mais à le mérite de bien nous abriter de l'orage de 18h.

Finalement ce n'était pas la 2ème étape la plus dure mais celle-ci. On s'est aperçu en cours de route qu'en suivant la piste cyclable, ça ajoutait 25 km à notre estimation faite avec Google Maps. On choisit quand même cette option plus longue. Pas sûr que ça soit le mieux car on est sur une route avec pas mal de circulation pendant beaucoup de kilomètres. Et on enchaîne les côtes. 
La matinée sous la pluie (pas trop longue heureusement) démarrait mal, mais sur des routes plutôt sympa. Les gorges de l'Enns sont chouettes avec un gros débit dans la rivière. 
La suite sur la route circulée est pas terrible, mais permet quand même d'avancer. 
Content d'arriver à destination avec 15 km de petite route pour finir (bien fatigués).

Encore une grosse étape sous-estimée sur le papier.
La météo est encore bien humide le matin, pas de grosses averses, mais des petites bruines, dans une ambiance fraîche (13,5° le matin). 
La piste cyclable en bord de l'Enns est sympa, mais enchaîne encore les montagnes russes. Avant Steyer, on rejoint une route plus fréquentée mais bien roulante.
On arrive à sécher les tentes au pique-nique à Steyer. La météo reste maussade l'après-midi mais moins humide. 
Après Steyer, on est en pleine, et la piste cyclable est plate et plutôt bien roulante, sauf quelques sections en gravillons. Après Enns, on rejoint le Danube, qui est vraiment impressionnant. On suit une bonne piste cyclable en rive gauche jusqu'à Linz. Entrée dans Linz par un gros complexe d'usines, puis traversée de la ville jusqu'à l'auberge de jeunesse. 

Le jeudi 19 est consacré à la visite de Linz, sous le soleil revenu. 

Pour raccourcir l'étape, s'éviter 22 km déjà parcourus il y a  2 jours et visiter Enns, Laurent et moi choisissons de prendre le train de Linz à Enns. Emplacement pour les vélos nickel, même pas besoin d'enlever les sacoches.
Visite rapide d'Enns, puis on rejoint la R1/EV6 en rive gauche du Danube, où Marcos est déjà passé avant nous, en faisant l'étape depuis Linz. Belle autoroute à vélo, plate et bien roulante, avec beaucoup de vélos. Les kilomètres défilent nettement plus vite que lors des étapes précédentes en montagnes russes. Et avec le soleil en prime. 
A Grein, je fais dévoiler ma roue arrière chez un réparateur de vélo. La portion qui suit (7-10 km) est beaucoup moins sympa : vague bande cyclable le long d'une route fréquentée. Heureusement c'est de nouveau plus agréable ensuite. 
Pas mal de gros bateaux de croisière sur le Danube. Les écluses sont dimensionnées pour. 

Départ tardif pour cette étape plus courte. Sous le soleil, on démarre par la rive gauche du Danube, toujours aussi bien roulante. Puis on traverse en rive droite par une piste en colimaçon.
On s'arrête à Melk pour visiter (puis faire les courses et pique-niquer). Le château est impressionnant. On continue sur la rive droite, qui comporte quelques passages en bord de route,  ou sur la route (déviation). On traverse des vignobles. Puis on traverse en rive gauche juste avant Krems. 

Encore une longue étape en kilomètres mais assez vite avalée, grâce à la piste cyclable bien roulante et la motivation du dernier jour. C'est surtout la traversée de Vienne qui fait baisser la moyenne du jour. 
Un peu après Krems, on passe en rive droite du Danube. On avance bien sur cette belle piste cyclable. Beaucoup de vélos sur tout l'itinéraire. 
Après Tulln, la piste repasse en rive gauche. On repasse en rive droite en arrivant dans Vienne. Quelques montées dans Vienne et des pistes cyclables entrecoupées de pas mal de feux.

Les 2 derniers jours sont consacrés à la visite de Vienne. 

Départ matinal de Vienne, mais grâce au repérage de la veille, on a un peu de marge. 
A Zürich, les 12 minutes pour le changement de train (et d'étage dans la gare) semblaient juste mais en s'organisant bien, ça passait crème, avec un peu de marge. 
Les places des  vélos sont toujours aussi justes dans le Railjet de Vienne et nickel dans l'Intercité de Zürich. 
A Genève les 16 minutes de battement ont failli être trop justes, avec des contrôles à la douane, qui se sont finalement arrêtés, avec la queue qui gonflait.
Le vieux TER pour Grenoble n'est vraiment pas adapté pour les vélos : marches à monter et un seul crochet (le 2ème est cassé). Ca passe en les entassant dans le couloir. 
Voyage retour bien optimisé avec ces changements brefs et on ne s'ennuie pas dans le train !