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Poésie sur les Monts de Parisis

(réalisé)
Val d’Oise, plein Ouest, quatre déferlantes de verdure se pressent sur les contreforts de la capitale : les Monts de Parisis, à portée de Rer !
randonnée/trek
Quand : 04/07/21
Durée : 1 jours
Distance globale : 17.8km
Dénivelées : +213m / -217m
Alti min/max : 55m/172m
Carnet publié par Lagrandejuju le 18 août 2021
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train bus stop
Précisions : Nous avons choisi de rejoindre le départ du topo à pied, en partant de la gare de Franconville, ce qui rajoute plus ou moins 5 km.
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Le topo (mise à jour : 18 août 2021)

Description :

Randonnée facile avec sac à dos léger entre ville et forêt.
Départ de la gare de Franconville à pied pour la gare de Montigny la Frette point de départ du topo en ligne : "www.enlargeyourparis.fr - Balades Val d’Oise : Partez pour un trek dans les monts du Grand Paris".

Distance totale 18,5 km : départ Franconville/gare de La Frette-Montigny/Arrivée Gare de Sannois.

Télécharger les traces et les points de ce carnet GPX , KML

Le compte-rendu (mise à jour : 18 août 2021)

Section
Les Monts de Parisis

Val d’Oise, plein Ouest, quatre déferlantes de verdure se pressent sur les contreforts de la capitale : les Monts de Parisis. Ces éminences vertes dominent la cité grise et chassent d’un revers de pins les mauvaises particules.
La piste goudronnée de Franconville enjambe d’un saut de pont, les flots d’autos qui se précipitent dans les voies rapides.
En ville, les repères sont éphémères. Une villa rasée, un panneau démonté, une friche bétonnée, l’urbanisation s’amuse à brouiller les pistes. Après quelques hésitations le nez en l’air, le jeu est aux sept erreurs, photographies à l’appui.
La ville déteint sur le ciel, qui menace de tout effacer. La forêt et ses ombrelles de feuilles protègent les réfugiés climatiques. Un certain Verniol, tombé pour la France, ouvre la voie de la liberté sous les frondaisons.
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Des fontaines aux eaux dormantes s’éternisent dans la montée, détournant les marcheurs du droit chemin, charmés par les sirènes de la rêverie.
Mais très vite, le rêve passe à la revue. En rang serré, parés de leurs plus beaux effets, les arbres défilent le long de l’allée, inépuisables soldats des bois.
Derrière un talus, la ville a jeté un tapis bitumeux dans la boue, facilitant sa noria de sujets motorisés.

De l’autre côté, la piste longe une large dépression, où s’enfonce le vieux fort de Cormeille, assoupi sous un épais duvet forestier.
Le sentier quitte la route et son fracas de moteurs, en esquissant une ligne de crête.
Cernée par de grands feuillus, une tour aux pierres émoussées par l’effort, domine la course au soleil. A la traîne au fond de son trou, une casemate est usée par le passage d’artistes en mal d’inspiration.

Après une parenthèse urbaine, la forêt. La piste est ponctuée d’étoiles déployant leurs branches de possibilités. Fausses compagnies du droit chemin !
Après quelques errances attendues et le secours salutaire d’une route asphaltée, la géographie oscille entre monts et vaux pour enfin tendre vers le plat. En ce territoire d’accrobranche banlieusard, des grimpeurs crient nerveusement et brisent le silence. 
Le retour en civilisation forcée fait apprécier la solitude des sentiers forestiers.
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Le moulin de Sannois étend ses bras squelettiques dans les airs, incapable de saisir le moindre souffle, depuis qu’on lui a ôté ses voiles. Au chevet de la capitale, il contemple les pulsations urbaines de la Défense, silhouettes oscillantes sur la lignes d’horizon.

Un dernier crochet hasardeux entre route et forêt, et la piste meurt au pied d’une côte pavillonnée. La voie vers l’ultime récompense s’ouvre par le chemin du Bel Air. Au sommet de la butte des Châtaigniers, nul arbre de ce nom dans les environs mais une vue panoramique à couper.
Le grand et le petit Paris se pavanent aux pieds du mont. Les défaut ne se voyant pas de loin, la capitale séduit tous les regards, ses formes anguleuses adoucies sous le voile des 
pluies éparses.
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Il nous reste à descendre trois cent soixante-cinq marches, soit une année complète, pour nous fondre dans l’urbain, simples nutriments de chair et de sang absorbés dans les artères encombrées de la capitale.

Sous la peau coule le sang rouge de nos vertes racines.


FIN
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