Le Ventoux ou rien du tout!
6 potes en itinérance à vélo de voyage, nez au vent, entre 04, 26 et 05. L'objectif initial était le tour du Vercors, mais les conditions météo aléatoires de ce printemps nous ont poussé plus au Sud, au hasard des petites routes, et des beaux paysages. Un maître mot : le plaisir d'être ensemble, de rigoler, et des beaux efforts partagés.
Quand : 10/06/2023
Durée : 9 jours
Durée : 9 jours
Carnet publié par La Tribu
le 09 juil. 2023
Mobilité douce
du pas de la porte au pas de la porte
215 lecteur(s)
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Le compte-rendu (mise à jour : 09 juil. 2023)
Samedi 10.06.2023
Gap - Authon : 75 km, D+ 1500
Et c’est reparti pour un tour!
La Cyclorando, on aime bien, on y revient!
Nous nous retrouvons à 6 pour un voyage « nez au vent » le temps d’une grosse semaine. La météo très incertaine nous a en fait fait choisir le sud plutôt que le tour du Vercors initialement prévu.
Petite route en rive gauche de la Durance puis Melve, Sigoyer, Vaumeilh, Valernes, Chateaufort . Le temps menace, de gros nuages noirs nous rattrapent. La route laisse la place à une piste forestière de plus en plus difficile, chargés comme nous le sommes. La pluie nous surprend quelques km avant St Gêniez, mais la récompense est au rendez vous au niveau du pas de l’échelle : un paysage magnifique s’ouvre devant nous, des falaises, et autres pitons rocheux comme plantés là par des géants malicieux. Le pourcentage de la route reste acceptable, mais les dernières forces ont déjà abandonné une partie de l’équipe. Décision est donc prise de bivouaquer vers Authon. Le col de Fontbelle et le bivouac au lac de Vaulouve (encore 13 km!) ce sera pour une autre fois!
Une petite clairière en forêt le long du Vanson nous offre un site de bivouac très sympa et à 21.30, après un couscous arrangé par Joël, et digne des plus grandes tables, tout le monde au lit!
Gap - Authon : 75 km, D+ 1500
Et c’est reparti pour un tour!
La Cyclorando, on aime bien, on y revient!
Nous nous retrouvons à 6 pour un voyage « nez au vent » le temps d’une grosse semaine. La météo très incertaine nous a en fait fait choisir le sud plutôt que le tour du Vercors initialement prévu.
Petite route en rive gauche de la Durance puis Melve, Sigoyer, Vaumeilh, Valernes, Chateaufort . Le temps menace, de gros nuages noirs nous rattrapent. La route laisse la place à une piste forestière de plus en plus difficile, chargés comme nous le sommes. La pluie nous surprend quelques km avant St Gêniez, mais la récompense est au rendez vous au niveau du pas de l’échelle : un paysage magnifique s’ouvre devant nous, des falaises, et autres pitons rocheux comme plantés là par des géants malicieux. Le pourcentage de la route reste acceptable, mais les dernières forces ont déjà abandonné une partie de l’équipe. Décision est donc prise de bivouaquer vers Authon. Le col de Fontbelle et le bivouac au lac de Vaulouve (encore 13 km!) ce sera pour une autre fois!
Une petite clairière en forêt le long du Vanson nous offre un site de bivouac très sympa et à 21.30, après un couscous arrangé par Joël, et digne des plus grandes tables, tout le monde au lit!
Dimanche 11.06.2023
Authon - Digne : 38 km et 450 m. D+
Nous attaquons ce matin par la fin d’étape que nous aurions dû faire hier, et franchement, y’avait encore du boulot. La montée au col de Fontbelle est magnifique mais nous aurait demandé de gros efforts. Le voyage se poursuit sur des petites routes sublimes, il y a très peu de circulation et les paysages des alpes du sud sont de toute beauté. Le vent de la vitesse sur la peau dans les descentes, les couleurs éclatantes, les odeurs de genêts chauffés au soleil, tout nous ravit. La descente sur Thoard est un pur bonheur, et nous arrivons dans ce joli village pile poil pour un petit café et quelques courses à la supérette.
Nous poursuivons vers Digne pour la pause casse croûte, après avoir re-complété à la boulangerie locale, providentiellement ouverte en ce dimanche. C’est terrible d’entrer dans une boulangerie avec le ventre creux!
Mais nous pouvons nous en mettre plein le cornet à la pause de midi, et c’était pas du luxe! Les premières gouttes nous chassent de notre coin de pelouse mais nous trouvons un Barnum au stade tout proche, ouf! Juste à temps! Toute la colère du ciel nous tombe sur la tête, et les prévisions météo pour le reste de l’après-midi ne sont guère encourageantes! Partis en exploration, les garçons dégottent les vestiaires, avec eau chaude aux douches s’il vous plaît !
La décision est vite prise, nous dormirons ici cette nuit!
Authon - Digne : 38 km et 450 m. D+
Nous attaquons ce matin par la fin d’étape que nous aurions dû faire hier, et franchement, y’avait encore du boulot. La montée au col de Fontbelle est magnifique mais nous aurait demandé de gros efforts. Le voyage se poursuit sur des petites routes sublimes, il y a très peu de circulation et les paysages des alpes du sud sont de toute beauté. Le vent de la vitesse sur la peau dans les descentes, les couleurs éclatantes, les odeurs de genêts chauffés au soleil, tout nous ravit. La descente sur Thoard est un pur bonheur, et nous arrivons dans ce joli village pile poil pour un petit café et quelques courses à la supérette.
Nous poursuivons vers Digne pour la pause casse croûte, après avoir re-complété à la boulangerie locale, providentiellement ouverte en ce dimanche. C’est terrible d’entrer dans une boulangerie avec le ventre creux!
Mais nous pouvons nous en mettre plein le cornet à la pause de midi, et c’était pas du luxe! Les premières gouttes nous chassent de notre coin de pelouse mais nous trouvons un Barnum au stade tout proche, ouf! Juste à temps! Toute la colère du ciel nous tombe sur la tête, et les prévisions météo pour le reste de l’après-midi ne sont guère encourageantes! Partis en exploration, les garçons dégottent les vestiaires, avec eau chaude aux douches s’il vous plaît !
La décision est vite prise, nous dormirons ici cette nuit!
Lundi 12.06.2023
Digne - Forcalquier : 84 km et D+ 870 m.
Afin d’éviter les gros orages prévus en milieu de journée, nous programmons un départ très matinal: réveil à 05.30. Alors que nous sommes en train de boucler les sacoches, on toque à la porte de façon plutôt vigoureuse, et entrent deux agents municipaux, intrigués par la lumières dans ces vestiaires en théorie fermés à clef. Sylvie réussit à les amadouer et à 06.30, nous levons le camp sous un ciel clair. L’itinéraire est très roulant, nous avançons à tombeaux ouverts. Les paysages sont extraordinaires, Estoublon, Bras d’Asse, puis la rude montée sur le plateau de Valensole. Tous nos sens sont à la fête : les genêts chauffés au soleil dégagent des senteurs enivrantes, les alignements de lavandes défilent, suivis des champs roses et mauves de luzerne, de sentoline et de sauge, et des étendues blondes de blé parsemées de coquelicots, et tout au loin, les sommets qui nous sont chers : le plateau de Bure, les aiguilles de Garnesier, et plus au sud, le Ventoux! Notre objectif des prochains jours.
Petite pause café à Valensole, puis nous filons sur Oraison, la Brianne, et enfin Forcalquier. La dernière montée est bien rude, mais l’arrivée sur le marché est très sympa. Nous avons parcouru 80 km, il est à peine midi….
La météo est moins pire que prévue, nous laissant le temps de récupérer, de profiter d’une pause glace, avant de terminer l’étape jusqu’à Limans où nous avons réservé un hébergement sous yourte pour la nuit. Et en plus, il y a une piscine!!! La journée s’achève en beauté…!
Digne - Forcalquier : 84 km et D+ 870 m.
Afin d’éviter les gros orages prévus en milieu de journée, nous programmons un départ très matinal: réveil à 05.30. Alors que nous sommes en train de boucler les sacoches, on toque à la porte de façon plutôt vigoureuse, et entrent deux agents municipaux, intrigués par la lumières dans ces vestiaires en théorie fermés à clef. Sylvie réussit à les amadouer et à 06.30, nous levons le camp sous un ciel clair. L’itinéraire est très roulant, nous avançons à tombeaux ouverts. Les paysages sont extraordinaires, Estoublon, Bras d’Asse, puis la rude montée sur le plateau de Valensole. Tous nos sens sont à la fête : les genêts chauffés au soleil dégagent des senteurs enivrantes, les alignements de lavandes défilent, suivis des champs roses et mauves de luzerne, de sentoline et de sauge, et des étendues blondes de blé parsemées de coquelicots, et tout au loin, les sommets qui nous sont chers : le plateau de Bure, les aiguilles de Garnesier, et plus au sud, le Ventoux! Notre objectif des prochains jours.
Petite pause café à Valensole, puis nous filons sur Oraison, la Brianne, et enfin Forcalquier. La dernière montée est bien rude, mais l’arrivée sur le marché est très sympa. Nous avons parcouru 80 km, il est à peine midi….
La météo est moins pire que prévue, nous laissant le temps de récupérer, de profiter d’une pause glace, avant de terminer l’étape jusqu’à Limans où nous avons réservé un hébergement sous yourte pour la nuit. Et en plus, il y a une piscine!!! La journée s’achève en beauté…!
Mardi 13.06.2023
61 km et 850 D+
Forcalquier - Sault
Départ tranquillou et bien roulant sur les petites routes, via le Revest des Brousses, puis pause café à Simiane la Rotonde. Nous prenons le temps de visiter ce magnifique village accroché à la colline, tout en ruelles biscornues, murs fleuris, placettes confidentielles, surmontées par une tour majestueuse.
L’itinéraire nous emmène à travers le plateau d’Albion, où se succèdent les champs de lavande. Une envie soudaine d’aventure, et nous voici sur des pistes boueuses : la moitié des effectifs décide de revenir sur la route tandis que quatre vttistes purs et durs s’obstinent malgré les flaques de plus en plus profondes. Les roues sont noyées jusqu’au moyeux, les sacoches surnagent vaillamment, les pieds-chaussettes-chaussures sont trempés, mais nous passons l’obstacle … pour le retraverser juste après en sens inverse, nous nous sommes trompés de piste à la dernière bifurcation!
Les nuages noirs d’orage nous tournent autour sans jamais nous rattraper.
Jérôme nous dégotte sur internet un bungalow au camping de l’étang de Sault. La tenancière du café a l’air surprise, il n’y a pas d’étang, par ici… et pour cause, nous nous sommes trompés de Sault…. Celui ci se trouve dans l’Allier! L’étape risque d’être un peu longue aujourd’hui…😂
Nous essayons les gradins de l’hippodrome, nous tentons les bungalows du camping, mais rien ne fait l’affaire. Le préau de l’école du village, en travaux, nous offre finalement un abri providentiel. Pas très pittoresque, mais efficace.
La pluie s’est mise à tomber de plus en plus dru, mais pas suffisamment pour empêcher l’équipe d’aller déguster une petite bière en ville, puis d’opter pour des pizzas plutôt que les lyophilisés prévus, puis, à la fermeture du bar, d’aller finir la soirée dans le bar à bières du village, chez François. Le François, qui a servi les bières, puis sorti les cartes, puis organisé un tournoi de coinche. Et eux, ils ne jouent pas pour rigoler! On sent bien qu’ils sont là pour la gagne!!! Avec quelques bières dans le pif, ça a été dur de garder l’esprit lucide pour compter les atouts… Les cyclistes se sont bien défendus, mais il y avait du level dans l’équipe locale et nous avons dû nous incliner.
61 km et 850 D+
Forcalquier - Sault
Départ tranquillou et bien roulant sur les petites routes, via le Revest des Brousses, puis pause café à Simiane la Rotonde. Nous prenons le temps de visiter ce magnifique village accroché à la colline, tout en ruelles biscornues, murs fleuris, placettes confidentielles, surmontées par une tour majestueuse.
L’itinéraire nous emmène à travers le plateau d’Albion, où se succèdent les champs de lavande. Une envie soudaine d’aventure, et nous voici sur des pistes boueuses : la moitié des effectifs décide de revenir sur la route tandis que quatre vttistes purs et durs s’obstinent malgré les flaques de plus en plus profondes. Les roues sont noyées jusqu’au moyeux, les sacoches surnagent vaillamment, les pieds-chaussettes-chaussures sont trempés, mais nous passons l’obstacle … pour le retraverser juste après en sens inverse, nous nous sommes trompés de piste à la dernière bifurcation!
Les nuages noirs d’orage nous tournent autour sans jamais nous rattraper.
Jérôme nous dégotte sur internet un bungalow au camping de l’étang de Sault. La tenancière du café a l’air surprise, il n’y a pas d’étang, par ici… et pour cause, nous nous sommes trompés de Sault…. Celui ci se trouve dans l’Allier! L’étape risque d’être un peu longue aujourd’hui…😂
Nous essayons les gradins de l’hippodrome, nous tentons les bungalows du camping, mais rien ne fait l’affaire. Le préau de l’école du village, en travaux, nous offre finalement un abri providentiel. Pas très pittoresque, mais efficace.
La pluie s’est mise à tomber de plus en plus dru, mais pas suffisamment pour empêcher l’équipe d’aller déguster une petite bière en ville, puis d’opter pour des pizzas plutôt que les lyophilisés prévus, puis, à la fermeture du bar, d’aller finir la soirée dans le bar à bières du village, chez François. Le François, qui a servi les bières, puis sorti les cartes, puis organisé un tournoi de coinche. Et eux, ils ne jouent pas pour rigoler! On sent bien qu’ils sont là pour la gagne!!! Avec quelques bières dans le pif, ça a été dur de garder l’esprit lucide pour compter les atouts… Les cyclistes se sont bien défendus, mais il y avait du level dans l’équipe locale et nous avons dû nous incliner.
Mercredi 14.06.2023
D+ 1210 m et 50,5 km
Sault -Malaucène via le Mont Ventoux.
Aujourd’hui, c’est la cerise sur le gâteau de ce beau voyage : l’ascension du Géant de Provence, le Mont Ventoux (alt : 1912 m.).
Départ matinal, donc, pour éviter les orages. Premiers tours de pédales a 07.45, et c’est parti pour 26 km jusqu’au sommet. Les 20 premiers km jusqu’au chalet Reynard, halte obligée de tous ceux qui effectuent l’ascension par Sault, sont relativement tranquilles (à notre rythme!!!). Nous quittons la forêt, la végétation devient maigrichonne, le minéral devient omniprésent. Le brouillard se lève, et quelques rafales de vent de face nous gênent un peu. Il reste ensuite 6 km, qui se redressent petit à petit pour finir, sur les deux derniers km, avec des pourcentages de 7,5%, et c’est vraiment difficile. Le dernier virage nous amène sous la tour de l’observatoire, et les derniers mètres, bien bien difficiles, se font sous les encouragements du reste de l’équipe et des touristes présents. Olé! Ça, c’est fait!
La descente s’effectue sur l’autre versant, vers Malaucène, ou Sylvie nous a réservé trois chambres dans un gîte très sympa : le gîte de Claire. A recommander, vraiment!
D+ 1210 m et 50,5 km
Sault -Malaucène via le Mont Ventoux.
Aujourd’hui, c’est la cerise sur le gâteau de ce beau voyage : l’ascension du Géant de Provence, le Mont Ventoux (alt : 1912 m.).
Départ matinal, donc, pour éviter les orages. Premiers tours de pédales a 07.45, et c’est parti pour 26 km jusqu’au sommet. Les 20 premiers km jusqu’au chalet Reynard, halte obligée de tous ceux qui effectuent l’ascension par Sault, sont relativement tranquilles (à notre rythme!!!). Nous quittons la forêt, la végétation devient maigrichonne, le minéral devient omniprésent. Le brouillard se lève, et quelques rafales de vent de face nous gênent un peu. Il reste ensuite 6 km, qui se redressent petit à petit pour finir, sur les deux derniers km, avec des pourcentages de 7,5%, et c’est vraiment difficile. Le dernier virage nous amène sous la tour de l’observatoire, et les derniers mètres, bien bien difficiles, se font sous les encouragements du reste de l’équipe et des touristes présents. Olé! Ça, c’est fait!
La descente s’effectue sur l’autre versant, vers Malaucène, ou Sylvie nous a réservé trois chambres dans un gîte très sympa : le gîte de Claire. A recommander, vraiment!
Jeudi 15.06.2023
D+ 1283 et 71 km
Malaucène - Malaucène, tour anti-horaire des Dentelles de Montmirail. Comme quoi, nous, on ne fait pas dans la dentelle (de Montmirail), mais plutôt dans l’élasthane. C'était juste pour faire un trait d'humour.
Départ à 07.50 ce matin., et à 07.55, on était tous regroupés autour de Jean Lau, à le regarder poser une mèche sur son pneu percé. Comme quoi ça sert à rien de partir si tôt….
L’itinéraire passe par Malaucène, puis Vaison la Romaine, sur l’Ouvèze (on a du mal à imaginer que les eaux puissent atteindre le haut du pont, comme lors des crues dramatiques de 1992). Nous rejoignons ensuite Roaix, le départ du tour des Dentelles de Montmirail, de petits villages en petits villages, de coteaux de vigne en coins de pinède. Cette route, c’est un festival de couleurs pour les yeux, le blanc des falaises, le vert de la végétation, le rouge de la terre, et le bleu du ciel. Ca a l’air un peu simpliste comme description, mais ces couleurs à l’état brut, c’est juste un morceau de bonheur. Tout comme les odeurs enivrantes de genêts, de tilleuls et de pins, ou la délicieuse sensation du vent lorsqu’il nous pousse dans le dos (beaucoup moins délicieuse lorsque nous l’avons de face).
Une petite pause café à Gigondas (un peu tôt pour un canon de rouge…), puis nous rejoignons la piste forestière du Grand Montmirail, où chaque virage nous offre un nouveau panorama, telles les pages d’un livre qui se tournent et nous racontent une belle histoire.
Mais soudain, patatras, les freins de Joël lâchent, puis ceux de Jenny. À Beaumes de Venise, nous faisons une longue pause : arrêt technique au magasin de vélos pour changement des plaquettes de freins, et arrêt gourmand à la boutique pour une pause glaces bien méritée. Bon, après encore deux faux départs et de nombreux aller-retours chez le vélociste, nous finissons par reprendre la route de retour vers Malaucène. La côte du village de Suzette nous coûte cher, mais une petite halte au cimetière nous permet de reprendre notre souffle et d’admirer la vue sur les Dentelles depuis la tombe du comédien Jean-Pierre Darras.
La route se poursuit, de col en col, ma parole, à monter comme ça on va finir dans les étoiles! Col de la Chaîne, col de Suzette, et col de… pfff, j'ai plus assez d'oxygène dans le cerveau, j'ai oublié les noms.,
Enfin , enfin, nous arrivons au gîte; pour un peu, on avait le temps d’assister au coucher de soleil sur les Dentelles!!! Un bon plat de pâtes-thon-persil-huile d’olives, et hop! Tout le monde au lit!
D+ 1283 et 71 km
Malaucène - Malaucène, tour anti-horaire des Dentelles de Montmirail. Comme quoi, nous, on ne fait pas dans la dentelle (de Montmirail), mais plutôt dans l’élasthane. C'était juste pour faire un trait d'humour.
Départ à 07.50 ce matin., et à 07.55, on était tous regroupés autour de Jean Lau, à le regarder poser une mèche sur son pneu percé. Comme quoi ça sert à rien de partir si tôt….
L’itinéraire passe par Malaucène, puis Vaison la Romaine, sur l’Ouvèze (on a du mal à imaginer que les eaux puissent atteindre le haut du pont, comme lors des crues dramatiques de 1992). Nous rejoignons ensuite Roaix, le départ du tour des Dentelles de Montmirail, de petits villages en petits villages, de coteaux de vigne en coins de pinède. Cette route, c’est un festival de couleurs pour les yeux, le blanc des falaises, le vert de la végétation, le rouge de la terre, et le bleu du ciel. Ca a l’air un peu simpliste comme description, mais ces couleurs à l’état brut, c’est juste un morceau de bonheur. Tout comme les odeurs enivrantes de genêts, de tilleuls et de pins, ou la délicieuse sensation du vent lorsqu’il nous pousse dans le dos (beaucoup moins délicieuse lorsque nous l’avons de face).
Une petite pause café à Gigondas (un peu tôt pour un canon de rouge…), puis nous rejoignons la piste forestière du Grand Montmirail, où chaque virage nous offre un nouveau panorama, telles les pages d’un livre qui se tournent et nous racontent une belle histoire.
Mais soudain, patatras, les freins de Joël lâchent, puis ceux de Jenny. À Beaumes de Venise, nous faisons une longue pause : arrêt technique au magasin de vélos pour changement des plaquettes de freins, et arrêt gourmand à la boutique pour une pause glaces bien méritée. Bon, après encore deux faux départs et de nombreux aller-retours chez le vélociste, nous finissons par reprendre la route de retour vers Malaucène. La côte du village de Suzette nous coûte cher, mais une petite halte au cimetière nous permet de reprendre notre souffle et d’admirer la vue sur les Dentelles depuis la tombe du comédien Jean-Pierre Darras.
La route se poursuit, de col en col, ma parole, à monter comme ça on va finir dans les étoiles! Col de la Chaîne, col de Suzette, et col de… pfff, j'ai plus assez d'oxygène dans le cerveau, j'ai oublié les noms.,
Enfin , enfin, nous arrivons au gîte; pour un peu, on avait le temps d’assister au coucher de soleil sur les Dentelles!!! Un bon plat de pâtes-thon-persil-huile d’olives, et hop! Tout le monde au lit!
Vendredi 16.06.2023
1130 m.D+ et. 51,5 km.
Malaucène - Montbrun les Bains
L’équipe se réduit à un noyau dur ce matin puisque Joël, l’un de ses valeureux éléments quitte le groupe.
C’est donc à 5 que nous reprenons la route, un peu mollement il faut le reconnaître. Les deux derniers jours ont été de grosses étapes, nous y avons un peu laissé du jus.
L’objectif du jour est de rallier Montbrun les Bains via la route de Veaux, et une piste en balcon qui promet d’être magnifique, sous une dorsale au sud du Toulourenc. Le problème, c’est que le départ de la piste, on l’a loupé. Le temps de s’en rendre compte nous avions déjà descendu presque 6 km et 200 m. de dénivelées…. Nous sommes donc repartis en sens inverse jusqu’à une piste de liaison qui va nous permettre de récupérer l’itinéraire initial, mais qui va nous user jusqu’au trognon tellement elle est raide et caillouteuse.
Enfin nous arrivons sur cette piste en balcon que nous allons suivre jusqu’au col du Comte, 6 km plus loin. Les points de vue sont magnifiques, le Toulourenc coule en bas dans la vallée, environ 500 m. plus bas.
Nous arrivons au col, exténués 2 heures plus tard. Sylvie nous a fait un coup de chaleur, nous ne sommes guère plus vaillants, et nous n’avons quasiment plus d’eau. La descente sur Montbrun se fera donc à allure modérée, sur la belle piste forestière qui redescend vers les gorges du Toulourenc. La remontée sur Montbrun n’est plus qu’une formalité, nous avons repris nos esprits et récupèré des forces pour aller déguster notre bière-Martini de fin d’étape. Les quelques kilomètres qui nous séparent de notre lieu de bivouac seront un peu durs à parcourir!
1130 m.D+ et. 51,5 km.
Malaucène - Montbrun les Bains
L’équipe se réduit à un noyau dur ce matin puisque Joël, l’un de ses valeureux éléments quitte le groupe.
C’est donc à 5 que nous reprenons la route, un peu mollement il faut le reconnaître. Les deux derniers jours ont été de grosses étapes, nous y avons un peu laissé du jus.
L’objectif du jour est de rallier Montbrun les Bains via la route de Veaux, et une piste en balcon qui promet d’être magnifique, sous une dorsale au sud du Toulourenc. Le problème, c’est que le départ de la piste, on l’a loupé. Le temps de s’en rendre compte nous avions déjà descendu presque 6 km et 200 m. de dénivelées…. Nous sommes donc repartis en sens inverse jusqu’à une piste de liaison qui va nous permettre de récupérer l’itinéraire initial, mais qui va nous user jusqu’au trognon tellement elle est raide et caillouteuse.
Enfin nous arrivons sur cette piste en balcon que nous allons suivre jusqu’au col du Comte, 6 km plus loin. Les points de vue sont magnifiques, le Toulourenc coule en bas dans la vallée, environ 500 m. plus bas.
Nous arrivons au col, exténués 2 heures plus tard. Sylvie nous a fait un coup de chaleur, nous ne sommes guère plus vaillants, et nous n’avons quasiment plus d’eau. La descente sur Montbrun se fera donc à allure modérée, sur la belle piste forestière qui redescend vers les gorges du Toulourenc. La remontée sur Montbrun n’est plus qu’une formalité, nous avons repris nos esprits et récupèré des forces pour aller déguster notre bière-Martini de fin d’étape. Les quelques kilomètres qui nous séparent de notre lieu de bivouac seront un peu durs à parcourir!
Samedi 17.06.2923
34 km et D+ 650 m
Montbrun - Saint Sauveur Gouvernet
Douce remontée le long du Toulourenc, avec un petit stop sympa pour admirer de belles vasques de la riviere. Nous continuons en montée douce (2-3%, ça me va bien…) jusqu’au Col d’Aulan, alt : 845 m., et à nouveau un petit stop-baignade dans le Charuis juste après St Auban sur Ouveze, avant une longue pause-sieste-glaces pour couper la journée. Le Patron a proposé de raccourcir l’étape afin de profiter d’une belle soirée en famille. Nous pourrons ainsi nous délester de nos sacoches qui nous rejoindront à gap demain en voiture. Nous remontons, en milieu d’après midi, et sous une chaleur écrasante, la route du Col de Peyruergue (alt 820 m.) avant de basculer sur Saint Sauveur Gouvernet et l’étape du soir, par une petite route magnifique et des virages bien roulants. Position de recherche de vitesse, les épaules rentrées et les fesses en arrière, les vélos Caminade filaient bon train, suivis de près par le Kona et le Rockrider 300!
34 km et D+ 650 m
Montbrun - Saint Sauveur Gouvernet
Douce remontée le long du Toulourenc, avec un petit stop sympa pour admirer de belles vasques de la riviere. Nous continuons en montée douce (2-3%, ça me va bien…) jusqu’au Col d’Aulan, alt : 845 m., et à nouveau un petit stop-baignade dans le Charuis juste après St Auban sur Ouveze, avant une longue pause-sieste-glaces pour couper la journée. Le Patron a proposé de raccourcir l’étape afin de profiter d’une belle soirée en famille. Nous pourrons ainsi nous délester de nos sacoches qui nous rejoindront à gap demain en voiture. Nous remontons, en milieu d’après midi, et sous une chaleur écrasante, la route du Col de Peyruergue (alt 820 m.) avant de basculer sur Saint Sauveur Gouvernet et l’étape du soir, par une petite route magnifique et des virages bien roulants. Position de recherche de vitesse, les épaules rentrées et les fesses en arrière, les vélos Caminade filaient bon train, suivis de près par le Kona et le Rockrider 300!
Dimanche 18.06.2023
Départ 06.30, Arrivée 14.45
103,44km et D+ 1490m
Le réveil est difficile, la nuit à été courte mais qu’est ce qu’on a rigolé hier soir!
Ce matin, le fond de l’air est frais alors que nous effectuons nos premiers tours de roue dans le village encore endormi. Les presque 300m. de D+ pour remonter le col de Peuruergue sont vite avalés, avant d’entreprendre l’ascension du col de Perty. Les jambes tournent toutes seules (c’en est même un peu inquiétant en ce qui me concerne!!!), nous allons bon train. Les efforts des 8 jours passés portent leur fruits!
La pente ne dépasse pas les 7 %, ça passe crème. Lentement, mais sûrement.
De l’autre côté du col, c’est une longue descente ou plat roulant jusqu’à Orpierre, où nous arrivons pour le casse croûte de midi.
Jenny a des problèmes de dérailleur, qui l’obligent à pédaler, et à changer de vitesse sur la pointe des pieds. Et lorsque sa chaîne déraille, elle la remet en roulant, no problem… Mais c’est quoi ces cyclistes??? J’ai l’impression de rouler chez les fous!
C’est après la pause de midi, entre Orpierre et Chateauvieux, que tout est parti en sucette. C’est à qui piquera le sprint le plus spectaculaire, à qui affichera la plus grande vitesse au compteur, ou creusera le plus gros écart avec le reste du peloton. Et comme ça jusqu’au pied de la côte de Chateauvieux. Pour reprendre dès le village passé!
Quelques kilomètres avant Gap, tout le monde s’arrête alors que le compteur affiche « 100,00 km » : bon anniversaire Jenny! Et bravo pour ta première étape à trois chiffres! Sûr qu’il y en aura beaucoup d’autres…!
Et voilà, encore quelques tours de pédale, plus tranquilles, pour boucler ce beau parcours .
9 jours,
580 km,
9630 m. de D+
Du soleil,
De la pluie,
Des fous-rires et beaucoup de bonne humeur.
On s’est tricoté plein de beaux souvenirs pour nos vieux jours….
On repart quand???
Départ 06.30, Arrivée 14.45
103,44km et D+ 1490m
Le réveil est difficile, la nuit à été courte mais qu’est ce qu’on a rigolé hier soir!
Ce matin, le fond de l’air est frais alors que nous effectuons nos premiers tours de roue dans le village encore endormi. Les presque 300m. de D+ pour remonter le col de Peuruergue sont vite avalés, avant d’entreprendre l’ascension du col de Perty. Les jambes tournent toutes seules (c’en est même un peu inquiétant en ce qui me concerne!!!), nous allons bon train. Les efforts des 8 jours passés portent leur fruits!
La pente ne dépasse pas les 7 %, ça passe crème. Lentement, mais sûrement.
De l’autre côté du col, c’est une longue descente ou plat roulant jusqu’à Orpierre, où nous arrivons pour le casse croûte de midi.
Jenny a des problèmes de dérailleur, qui l’obligent à pédaler, et à changer de vitesse sur la pointe des pieds. Et lorsque sa chaîne déraille, elle la remet en roulant, no problem… Mais c’est quoi ces cyclistes??? J’ai l’impression de rouler chez les fous!
C’est après la pause de midi, entre Orpierre et Chateauvieux, que tout est parti en sucette. C’est à qui piquera le sprint le plus spectaculaire, à qui affichera la plus grande vitesse au compteur, ou creusera le plus gros écart avec le reste du peloton. Et comme ça jusqu’au pied de la côte de Chateauvieux. Pour reprendre dès le village passé!
Quelques kilomètres avant Gap, tout le monde s’arrête alors que le compteur affiche « 100,00 km » : bon anniversaire Jenny! Et bravo pour ta première étape à trois chiffres! Sûr qu’il y en aura beaucoup d’autres…!
Et voilà, encore quelques tours de pédale, plus tranquilles, pour boucler ce beau parcours .
9 jours,
580 km,
9630 m. de D+
Du soleil,
De la pluie,
Des fous-rires et beaucoup de bonne humeur.
On s’est tricoté plein de beaux souvenirs pour nos vieux jours….
On repart quand???