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Bikeraft : nous ne sommes pas des Hérault

(réalisé)
Après un premier essai sur le Tarn, nous nous rendons sur un cours d’eau voisin – l’Hérault – pour une nouvelle petite boucle en bikeraft. Projet simple : aller en gravel pour rejoindre l’embarquement, puis retour en packraft jusqu’au point de départ. Enfin, sur le papier car une fois n’est pas coutume, quelques imprévus s’immisceront dans nos plans…
gravel / packraft
Quand : 17/05/2021
Durée : 3 jours
Carnet publié par Anthony le 03 oct.
modifié le 14 oct.
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Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Retour - en packraft (enfin presque) (mise à jour : 12 janv.)

Au fil de l’Hérault, nous jouons au jeu des sept erreurs avec le Tarn parcouru quelques jours plus tôt :
  • Il y a une semaine, les deux rivières étaient en crue : 400m3/sec pour l'Hérault et 250m3/sec pour le Tarn. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et le débit de l’Hérault est revenu à sa normale (aux alentours de 18m3/sec) ce qui apaise largement notre navigation.
  • Ici, la topologie semble bien moins intimidante que le monumental canyon des gorges du Tarn. L’Hérault est entouré de reliefs plus modestes et de falaises de taille raisonnable.
  • Comme sur le Tarn, nous sommes encore seuls au monde, quel plaisir ! 
  • Contrairement au Tarn, de longues sections sont éloignées de la civilisation, sans routes à proximité.
La météo clémente et le débit modéré nous permettent d’apprécier pleinement cette navigation… Jusqu’au pont de St-Etienne d’Issensac, où je réalise soudainement l’absence d’une information capitale pour la suite : comment franchir le barrage du moulin de Bertrand ? Six kilomètres plus loin, il apparaît bien sur ma carte, mais je n’ai étrangement pas noté d’instructions pour le passer. Et entre lui et notre position, il n’y a plus d’accès “évident” pour débarquer. Il était temps de s’en rendre compte !
Pont de St-Etienne d'Issensac. Il est temps de réaliser qu'il y a un barrage 6 kilomètres plus loin !
Pont de St-Etienne d'Issensac. Il est temps de réaliser qu'il y a un barrage 6 kilomètres plus loin !
Pour nous dépatouiller de cette situation, nous tentons de glaner quelques informations par téléphone, en appelant un loueur de kayak qui, très aimablement, nous renseigne sans être catégorique : ça peut passer, mais c’est assez compliqué et peu recommandable. Puis j'ai recours à l’appel à un ami, compagnon de bikeraft et source d’inspiration : allo Seb, tu aurais le topo "Rivières Nature" à portée de main ? Ce bouquin, c’est ma bible pour préparer mes navigations. Après discussion, je comprends mon erreur : le topo était coupé en 2 sections, et la zone que nous apprêtons à naviguer n’est tout simplement pas renseignée.

Petit coup au moral, on ne s’imaginait pas devoir repasser en mode vélo… Désemparé, je tente une dernière option : ré-assembler mon vélo, et faire un aller-retour "express" – seul et sans bagages – pour aller voir le barrage de plus près, en espérant trouver un portage plus court. En vain ! Une heure plus tard, je retrouve Anne (un aller-retour pas aussi "express" qu'escompté !) et lui annonce ma conclusion : ça ne passe pas. La journée ayant désormais bien avancé, nous nous pressons pour tout ranger – à l’arrache ! –, rouler, et ré-embarquer avant que le soleil ne décline. Ouf, nous y sommes parvenus !
Le barrage du Moulin, lors du repérage "express".
Le barrage du Moulin, lors du repérage "express".
Euh en fait, il va falloir rouler !
Euh en fait, il va falloir rouler !
La route prend de la hauteur : on aperçoit l'Hérault qu'on s'apprêtait à naviguer, qui devient vite une retenue de barrage.
La route prend de la hauteur : on aperçoit l'Hérault qu'on s'apprêtait à naviguer, qui devient vite une retenue de barrage.
Deuxième passage, qui me semble plus agréable à deux !
Deuxième passage, qui me semble plus agréable à deux !
Et on réembarque, tard, sous le barrage que l'on aperçoit au fond.
Et on réembarque, tard, sous le barrage que l'on aperçoit au fond.
Débute alors une section sauvage de 12 km, éloignée de tout axe de communication.
Débute alors une section sauvage de 12 km, éloignée de tout axe de communication.
À la pénombre, nous dénichons un petit lieu de bivouac confortable. Forts de notre expérience sur le Tarn, nous trouvons des stratagèmes pour éviter d’éventuels chapardages nocturnes : matériel suspendu et popote attachée en guise d’alarme. Un véritable système antivol.

Le lendemain, il ne nous reste plus qu’à voguer jusqu’à notre point de départ. Cette portion est très sauvage, et dénuée de tout accès facile. Nous en profitons sous un soleil radieux.
Bivouac avec système antivol pour la bouffe !
Bivouac avec système antivol pour la bouffe !
"Plage" d'embarquement.
"Plage" d'embarquement.
Un léger courant nous aide...
Un léger courant nous aide...
... mais il y a également de longs planiols dépourvus de courant.
... mais il y a également de longs planiols dépourvus de courant.
Seul un seuil artificiel nous oblige à quitter notre embarcation, mais nous avons cette fois toutes les informations pour le franchir : un court portage, facile ! Ensuite, il ne reste plus qu’une courte section avec un courant faible voire inexistant, et nous voilà revenus au point de départ. Encore un joli bikeraft malgré la petite surprise de la veille !
Seuil infranchissable qui impose un très court portage.
Seuil infranchissable qui impose un très court portage.
Il reste alors moins de 3 km de navigation.
Il reste alors moins de 3 km de navigation.
Le courant s'arrête à nouveau très vite, nous sommes dans la retenue du barrage suivant.
Le courant s'arrête à nouveau très vite, nous sommes dans la retenue du barrage suivant.
Débarquement peu avant le barrage, au point de départ.
Débarquement peu avant le barrage, au point de départ.
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