Chemins de terre et d'eau de Harrison Barker
3 jours
74.5km
+1417m
/ -1534m

Je cherchais un parcours pour essayer mon nouveau matériel en vue du GR10 que je désirais faire dans son intégralité.
Le Chemin de Terre et d'Eau de Harrison Barker était pile calibré pour le peu de jours dont je disposais.
Le Chemin de Terre et d'Eau de Harrison Barker était pile calibré pour le peu de jours dont je disposais.
Activité :
randonnée/trek
Statut :
réalisé
Distance :
74.5km
DATE :
06/05/2019
Durée :
3 jours
Dénivelées :
+1417m
/ -1534m
Alti min/max :
74m/298m
Mobilité douce
Chemins de terre et d'eau de Harrison Barker
Les étapes :
1
mise à jour : 06 janv. 2024
Harrison Barker est un voyageur anglais du XIXe siècle qui entreprit d'écrire les chroniques de ses pérégrinations et de décrire sa rencontre avec les habitants du sud-ouest de la France.
"Two Summers in Guyenne, chronicle of the wayside and waterside" raconte son périple à pied et en bateau en vallée Dordogne.
Il nous amène dans le Périgord des gabares, des lavoirs, des pêcheurs, des loups... avec un regard curieux, et souvent amusé.
Voici l'introduction du petit livret que je reçois gracieusement du Conseil Général de la Dordogne (grand merci à eux) qui, en plus des tracés de cartes, offre au marcheur gourmand de folklore quelques pages à déguster sur l'histoire des lieux traversés.
Un vrai topoguide ! Je ne saurais trop vous conseiller de jeter un œil sur Rando Dordogne.
Me voici donc parti sur les traces de cet écrivain totalement inconnu de ma pomme et, je m'en apercevrai au fil de mon parcours, de tout le monde, en fait.
Dans les sections suivantes, le texte en italique indique la parole de Barker extrait du fascicule du Conseil Général qui m'a donné l'autorisation de le retranscrire ici. C'est la traduction de G.Margat datée de 1920, libre de droits et disponible aux archives de la Dordogne. Les citations n'ont donc aucun rapport avec le livre récemment sorti aux éditions Fanlac .
Il existe un second chemin de Barker, "Chemins de terre", qui remonte la vallée de la Dronne d'Aubeterre à Brantôme. Vous trouver...
"Two Summers in Guyenne, chronicle of the wayside and waterside" raconte son périple à pied et en bateau en vallée Dordogne.
Il nous amène dans le Périgord des gabares, des lavoirs, des pêcheurs, des loups... avec un regard curieux, et souvent amusé.
Voici l'introduction du petit livret que je reçois gracieusement du Conseil Général de la Dordogne (grand merci à eux) qui, en plus des tracés de cartes, offre au marcheur gourmand de folklore quelques pages à déguster sur l'histoire des lieux traversés.
Un vrai topoguide ! Je ne saurais trop vous conseiller de jeter un œil sur Rando Dordogne.
Me voici donc parti sur les traces de cet écrivain totalement inconnu de ma pomme et, je m'en apercevrai au fil de mon parcours, de tout le monde, en fait.
Dans les sections suivantes, le texte en italique indique la parole de Barker extrait du fascicule du Conseil Général qui m'a donné l'autorisation de le retranscrire ici. C'est la traduction de G.Margat datée de 1920, libre de droits et disponible aux archives de la Dordogne. Les citations n'ont donc aucun rapport avec le livre récemment sorti aux éditions Fanlac .
Il existe un second chemin de Barker, "Chemins de terre", qui remonte la vallée de la Dronne d'Aubeterre à Brantôme. Vous trouver...
2
27.3km
+348m /
-430m
mise à jour : 13 sept. 2019
Lundi 6 mai 2019
J'avais prévu de faire le trajet en train de chez moi à Sarlat, mais c'est Franck, mon frère, qui profite d'un déplacement professionnel dans le coin pour me déposer à la gare de la capitale du Périgord Noir. Merci frérot !
Le coquin me prépare une surprise pour mon retour, mais je ne le sais pas encore (bin oui, c'est une surprise !).
«La ville au premier abord semble composée d’une longue rue et paraît triste et peu intéressante. Il y a cependant un vieux Sarlat qui existe hors de la principale artère et que le visiteur nonchalant, qui n’aime pas à demander des renseignements, peut facilement ne pas trouver. Il y a peu de scènes plus originales et plus pittoresques en France que celles que présentent la vieille église en ruine, à moitié ouverte aux intempéries des saisons, et des vieilles maisons qui l’entourent et lui servent de cadre.»
«Une des vieilles maisons et des plus remarquables est celle qui fut la résidence d’un écrivain philosophe, Etienne de La Boétie, l’ami de Montaigne. C’est un type intéressant de la renaissance française ; l’extérieur est richement orné de sculptures.»
«(...) Le peuple de Sarlat se vante de ce que leur ville n’a jamais été aux mains des anglais. Sur cette question, cependant, ils sont dans l’erreur. Ils eurent à traverser une rude et mauvaise époque, les gens de Sarlat qui, durant de longues années, durent lutter pour leur vie et leurs biens contre des bandes sans foi ni loi de « soi-disant » anglais...
J'avais prévu de faire le trajet en train de chez moi à Sarlat, mais c'est Franck, mon frère, qui profite d'un déplacement professionnel dans le coin pour me déposer à la gare de la capitale du Périgord Noir. Merci frérot !
Le coquin me prépare une surprise pour mon retour, mais je ne le sais pas encore (bin oui, c'est une surprise !).
«La ville au premier abord semble composée d’une longue rue et paraît triste et peu intéressante. Il y a cependant un vieux Sarlat qui existe hors de la principale artère et que le visiteur nonchalant, qui n’aime pas à demander des renseignements, peut facilement ne pas trouver. Il y a peu de scènes plus originales et plus pittoresques en France que celles que présentent la vieille église en ruine, à moitié ouverte aux intempéries des saisons, et des vieilles maisons qui l’entourent et lui servent de cadre.»
«Une des vieilles maisons et des plus remarquables est celle qui fut la résidence d’un écrivain philosophe, Etienne de La Boétie, l’ami de Montaigne. C’est un type intéressant de la renaissance française ; l’extérieur est richement orné de sculptures.»
«(...) Le peuple de Sarlat se vante de ce que leur ville n’a jamais été aux mains des anglais. Sur cette question, cependant, ils sont dans l’erreur. Ils eurent à traverser une rude et mauvaise époque, les gens de Sarlat qui, durant de longues années, durent lutter pour leur vie et leurs biens contre des bandes sans foi ni loi de « soi-disant » anglais...
3
31.9km
+810m /
-779m
mise à jour : 28 sept. 2019
Mardi 7 mai 2019
Nuit moyenne dans ce gîte pas chauffé. Pas de souci avec mon sac de couchage, mais froid à la tête. Soit je m'enfouis entièrement et j'étouffe, soit je respire et je me caille. Réveillé à plusieurs reprises à cause de l'un ou de l'autre.
Je finis par me lever à 6h40. Le petit-déjeuner est rapide et, le temps de rassembler mes affaires, je démarre une heure après.
Une montgolfière s'apprête à prendre son envol dans le pré voisin ; j'en verrai encore deux ou trois dans le ciel aujourd'hui. Peut-être un rassemblement.
C'est dans le coin que Barker fait la rencontre d'un gabarier :
«(...) L’aubergiste était un ancien batelier de la Dordogne qui avait conduit plus d’un chargement de vin flottant. Mais c’était avant que le phylloxera eût dévasté les vignes.
En gagnant de nouveau le bord de la rivière, j’aperçus que la descente des Auvergnats avait commencé. Tous les gens qui vivent sur le bord de la haute Dordogne, soit qu’ils appartiennent au Puy-de-Dôme, au Cantal ou à la Corrèze, sont appelés Auvergnats en Périgord, ou plutôt ceux d’entre eux qui descendent le courant avec leur petite barque chargée de bois, quand les pluies d’automne ont commencé et qu’il y’a assez d’eau dans la rivière pour faciliter la navigation. Quelquefois, dans leur désir envieux d’échanger leur bois contre de l’argent, ils partent un peu trop tôt et fourvoyés par une augmentation temporaire du courant, ils échouent après peu de jours de navigation. J’ai vu une de c...
Nuit moyenne dans ce gîte pas chauffé. Pas de souci avec mon sac de couchage, mais froid à la tête. Soit je m'enfouis entièrement et j'étouffe, soit je respire et je me caille. Réveillé à plusieurs reprises à cause de l'un ou de l'autre.
Je finis par me lever à 6h40. Le petit-déjeuner est rapide et, le temps de rassembler mes affaires, je démarre une heure après.
Une montgolfière s'apprête à prendre son envol dans le pré voisin ; j'en verrai encore deux ou trois dans le ciel aujourd'hui. Peut-être un rassemblement.
C'est dans le coin que Barker fait la rencontre d'un gabarier :
«(...) L’aubergiste était un ancien batelier de la Dordogne qui avait conduit plus d’un chargement de vin flottant. Mais c’était avant que le phylloxera eût dévasté les vignes.
En gagnant de nouveau le bord de la rivière, j’aperçus que la descente des Auvergnats avait commencé. Tous les gens qui vivent sur le bord de la haute Dordogne, soit qu’ils appartiennent au Puy-de-Dôme, au Cantal ou à la Corrèze, sont appelés Auvergnats en Périgord, ou plutôt ceux d’entre eux qui descendent le courant avec leur petite barque chargée de bois, quand les pluies d’automne ont commencé et qu’il y’a assez d’eau dans la rivière pour faciliter la navigation. Quelquefois, dans leur désir envieux d’échanger leur bois contre de l’argent, ils partent un peu trop tôt et fourvoyés par une augmentation temporaire du courant, ils échouent après peu de jours de navigation. J’ai vu une de c...
4
15.3km
+259m /
-325m
mise à jour : 28 sept. 2019
Mercredi 8 mai 2019
Il a plu pratiquement toute la nuit.
La pente semblait légère quand j'ai monté la tente hier soir, mais dans la nuit j'ai dû me caler avec le sac à dos pour ne pas dégringoler. En appui contre la paroi, je me réveille avec la chambre et le matelas mouillés.
Il est un peu plus de 6h00 quand je me lève, range mes affaires et prends un petit-déj sur le pouce. Il faudra que je m'organise mieux pour le GR10, tout cela est un peu brouillon et surtout, le petit-déjeuner risque d'être un peu léger pour attaquer une journée de crapahut dans les montagnes.
Je ne sais pas encore à quel point cet euphémisme s'avèrera douloureux pour moi dans quelques jours...
Moins d'une heure après, j'attaque la sérieuse grimpette vers le hameau des Spérits aux fameuses croix noires tracées sur les portes de certaines habitations afin d'indiquer les foyers contaminés lors de la dernière grande peste.
Malgré mes allées et venues dans le patelin, je n'en verrai pas une seule.
Par contre, je remarque très bien l'excellent site de bivouac à la sortie du bled : douce pelouse entretenue avec table et banc en bois ! À quelques centaines de mètres près, je passais une nuit idéale !
Il a plu pratiquement toute la nuit.
La pente semblait légère quand j'ai monté la tente hier soir, mais dans la nuit j'ai dû me caler avec le sac à dos pour ne pas dégringoler. En appui contre la paroi, je me réveille avec la chambre et le matelas mouillés.
Il est un peu plus de 6h00 quand je me lève, range mes affaires et prends un petit-déj sur le pouce. Il faudra que je m'organise mieux pour le GR10, tout cela est un peu brouillon et surtout, le petit-déjeuner risque d'être un peu léger pour attaquer une journée de crapahut dans les montagnes.
Je ne sais pas encore à quel point cet euphémisme s'avèrera douloureux pour moi dans quelques jours...
Moins d'une heure après, j'attaque la sérieuse grimpette vers le hameau des Spérits aux fameuses croix noires tracées sur les portes de certaines habitations afin d'indiquer les foyers contaminés lors de la dernière grande peste.
Malgré mes allées et venues dans le patelin, je n'en verrai pas une seule.
Par contre, je remarque très bien l'excellent site de bivouac à la sortie du bled : douce pelouse entretenue avec table et banc en bois ! À quelques centaines de mètres près, je passais une nuit idéale !