Conditions du test : essentiellement en parapente et au bivouac, par 2 testeurs : Johanna et Olivier (qui vole moins haut et moins longtemps  ).
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L'Ibon de l'Hurs à gauche. Bivouac fin octobre à 2300m en Ubaye.
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Cette doudoune bénéficie du savoir-faire sans concession de Triple-Zéro. Pour éviter les ponts thermiques, cette doudoune est entièrement compartimentée, bras compris, c'est à dire qu'il y a une cloison entre les caissons, il n'y pas ce ce fait, l'effet boudiné caractéristique (et à la mode ?) de la plupart des doudounes, ces boudins trahissent l'absence de cloison et donc l'absence de duvet (d'isolant) entre chaque boudin. Ici, la construction en caissons, plus complexe et plus chère, garantit une efficacité thermique maximale.
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En haut, construction classique et économique mais avec des pertes thermiques entre les boudins. En bas, construction compartimentée, plus complexe à mettre en oeuvre mais sans pont thermique.
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Le duvet utilisé est local, prélevé sur des oies du Périgord utilisées pour la table par de petites fermes situées autour de l'entreprise. La coupe privilégie la protection, la collerette est bien montante et généreusement rembourrée de duvet. Elle descend bien sur le bas du dos. Les manche sont généreusement garnies avec une construction cloisonnée. Le recouvrement derrière le zip principal est surdimensionné également. Pourtant cette doudoune garde un poids très raisonnable et le rapport isolation sur poids est excellent. La capuche amovible est extrêmement protectrice, on peut, selon l'usage, choisir de l'emporter ou non. Doudoune compatible alpinismeLe zip principal à double-curseur permet l'utilisation avec un baudrier. Tissu extérieur relativement résistant, plus que sur une doudoune ultralight, ce qui autorise une utilisation précautionneuse en alpi  . Couplé avec un pied d'éléphant et la capuche très efficace, cela permet une solution de bivouac de fortune à moindre poids.
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Doudoune pour le parapente crossNous cherchions une doudoune pour les longs vols en parapente (cross). Cette activité est très exigeante thermiquement car on est exposé en permanence à un vent relatif d'environ 35km/h, on peut se trouver haut en altitude, et pendant plusieurs heures. Les vols de printemps, période très propice au cross, se font dans une masse d'air assez froide. Le pilote n'a pas vraiment d'activité musculaire productrice de chaleur pendant le vol et il doit garder les bras en l'air pour piloter. Bref, un ensemble de conditions qui est éprouvant pour le pilote, qui doit pourtant rester concentré dans son vol. Garder sa chaleur est donc un point clé, pour le confort, mais aussi pour la sécurité.
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Le cahier des charges Protéger les brasVu que les bras sont en l'air, le sang circule moins bien vers le haut, de plus ils sont en plein vent. De ce fait le parapentiste a souvent très froid aux mains, dont il a grandement besoin pour piloter ! Des bras bien isolés permet de limiter le problème. L' Ibon de l'Hurs apporte une solution en 2 parties : - Construction compartimentée, manches bien garnies, peu de ponts thermiques.
- La longueur des manches est ajustable sans surcoût à la commande. Ne pas hésiter à demander quelques centimètres en plus par rapport à la mesure préconisée sur le site.
Le couLe cou est bien exposé au vent, c'est une zone de perte calorique importante. La collerette de cette doudoune, surdimensionnée, apporte une bonne réponse. Le haut du corpsPartie bien exposé au vent relatif, les épaules sont surgarnies. En imagerie thermique, on voit bien que l'effort fait à ce niveau est payant. Les pochesPlacées haut, elles restent bien utilisables une fois installé dans la sellette. Elles sont suffisamment spacieuse pour y loger la radio La capucheLa capuche amovible est un plus car pour les vols à la journée on en n'a normalement pas besoin et c'est toujours un gain de poids et de volume. En revanche, si on part pour du vol-bivouac, ou qu'on a des chances de devoir bivouaquer parce qu'on risque de poser loin et tard, on pourra la prendre et la centaine de grammes supplémentaires apporte un réel confort thermique. Pour ceux qui vont voler dans des conditions extrêmes et qui ne sont pas gênés par la capuche en vol, elle existe en 2 tailles, la plus grande permet de la porter au-dessus du casque. Le poidsSi on marche, le poids du sac est important et une doudoune avec un poids raisonnable est bienvenue. Comme on l'a dit le rapport isolation sur poids est très bon. La compressibilitéLe volume est également une contrainte en parapente, L'Ibon de l'Hurs est bien compressible.
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En corail elle est bien visible ! L'aile aussi !
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La barre et le dôme des Écrins vus de bien au-dessus, Johanna (de la rédac) s'est retrouvée sur ce vol plusieurs heures au-dessus de 3000m avec une altitude maximale de 4600m. Même en été, une doudoune performante est requise pour ce genre de vol
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Coupe bien descendante sur les fesses, c'est bien !
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Ca y est les conditions hivernales sont arrivées
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Séance de shooting perchée sur un petit col en Ubaye  On travaille dur à Carnets d'Av !
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Après le shooting, le mannequin redescend en volant
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Le cou est vraiment bien protégé
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Lors d'un bivouac à la belle
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BivouacCette doudoune est très confort au bivouac. Les quelques photos suivantes illustrent une utilisation lors d'un bivouac mi septembre à 2300m, avec la doudoune uniquement, à la belle étoile et sans sac de couchage mais avec un matelas de sol. Nickel !  J'ai quand même enfilé mon sac à dos sur les pieds car j'avais froid à ce niveau-là. Température 5°C au plus froid de la nuit. Avec un quilt ou un pied d'éléphant ultralight, on a une solution de bivouac très légère et efficace.
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Capuche ultra protectrice
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4 à 5 litres environ dans un sac de compression sans la compresser au maximum
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Images caméra thermiqueLes zones les plus claires sont les plus chaudes, donc celles où les pertes thermiques sont les plus importantes.
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Série de photos pour 4 doudounes différentes prises dans des circonstances identiques. Elles sont classées de la moins "chaude" (A) à la plus "chaude" (D qui est l'Ibon de l'Hurs)
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Analyse de la série de 4 photos ci-dessusLa A est une doudoune légère de construction simple, petits boudins, coutures traversantes. On voit bien les pertes thermiques au niveau des inter-caissons, sur les différents zips... La B est une doudoune plus garnie de duvet, mais de construction simple (coutures traversantes, peu de renfort au niveau des zips). La C est une doudoune plus sérieuse, de construction hybride, compartimenté au niveau du tronc, on voit peu de pertes à ce niveau là à part sur les épaules. En revanche les bras sont en couture traversantes et il y a plus de pertes au niveau des bras. Peu de perte au niveau des zips. La D, l'Ibon de l'Hurs, donc la doudoune testée ici. On voit la conception compartimentée sur l'ensemble de la doudoune. Aucune perte au niveau des différents zips. Conception efficace au niveau des épaules et du cou, moins de pertes que les autres à ces niveaux-là. Moins de pertes au niveau des bras car là aussi la construction est compartimentée.
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[h3]Photos de détail[/h3]
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Larges velcros de réglage aux poignets
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Zip principal à double-curseurs (YKK). Bouton pression pour maintenir le bas de la doudoune fermé et cependant laisser le passage de la corde/assureur lorsqu'on porte un baudrier et qu'on est encordé.
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Réglage du tour du bas de la doudoune via 2 tankas sur un cordon élastique
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Arrière du cou avec le zip (optionnel mais gratuit) pour fixer la capuche amovible
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Vastes poches avec tunnel, pas de fuite thermique. Zip YKK étanche. Les poches sont placées haut ce qui est très bien pour le parapente par exemple.
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Zip principal double-curseur (YKK)
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Généreux et efficace rabat derrière le zip, pas de fuite thermique
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Serrage de taille intérieur via tanka sur cordon élastique
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La capuche amovible en option
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Larges velcros pour le réglage
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Capuche très efficace. Cordon élastique de serrage autour du visage, réglable via 2 tankas
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Plus un cordon élastique de serrage arrière
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Le début d'une idylle !
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