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En tandem dans les Pyrénées

(réalisé)
Pendant 12 jours, nous avons parcouru les routes des Pyrénées. Résultat : plus de 900 km avalés, environ 13 000 mètres de dénivelé gravis mais surtout de très beaux moments partagés à deux.
tandem
Quand : 01/08/18
Durée : 12 jours
Distance globale : 857km
Dénivelées : +13065m / -13067m
Alti min/max : 137m/2117m
Carnet publié par CamilletEléa le 14 août 2018
modifié le 02 sept. 2018
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12 jours en tandem dans les Pyrénées

Le topo : 12 jours en tandem dans les Pyrénées (mise à jour : 02 sept. 2018)


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Le compte-rendu : 12 jours en tandem dans les Pyrénées (mise à jour : 02 sept. 2018)

En descente c'est plus facile, mais attention à la longueur de l'attelage dans les virages !
En descente c'est plus facile, mais attention à la longueur de l'attelage dans les virages !
Tout a commencé un soir d'hiver humide et froid. Nous rêvions de soleil et de vacances. Et on ne se souvient plus exactement ni comment ni pourquoi, mais nos discussions nous portèrent vers les Pyrénées. Presque une forme d'exotisme pour nous qui habitons dans les Alpes. Nous avions envie de découvrir ces autres montagnes, moins fréquentées et réputées plus sauvages. 
Première étape de notre préparation, on commande le Carnet d'Aventures n°24 consacré à ce massif. Le périple de Cécile et Nathanaël nous inspire et nous envisageons aussi de parcourir les Pyrénées à vélo. Mais comment faire pour pédaler ensemble alors que nos niveaux sont si différents ? Camille s'entraîne toute l'année avec une énergie débordante alors que moi je me rends juste au travail à vélo, faisant rarement plus de cinq kilomètres par jour... La solution : partir avec la même monture pour partager l'effort et pour être sûrs d'arriver en même temps. Sur un site bien connu d'échange entre particuliers, nous louons donc un tandem. Comme nos affaires de bivouac ne rentreront pas dans les sacoches, on y ajoute une remorque, louée également. 

Bref, tout ça, c'est sur le papier. Le 1er août, nous récupérons l'attelage et nous nous élançons dans les rues de Toulouse. Les débuts sont chaotiques : même les bords du canal du Midi nous semblent trop étroits et bien sinueux. Avec la remorque, nous sommes plus long qu'une voiture et un petit virage peut vite se transformer en bel obstacle ! Sur les premiers kilomètres, on hésite. Ne devrait-on pas se contenter de longer sagement le canal à l'ombre des platanes ? Mais la nuit porte conseil. La chaleur moite de cette période caniculaire et les moustiques affamés nous décident de conserver notre projet initial en mettant le cap sur les hauteurs pyrénéennes.
Premier bivouac le long du canal du Midi. Non visible sur la photo : nos amis les moustiques, l'autoroute à une centaine de mètres, la ligne THT mais aussi une biche et ses petits que nous avons dérangés.
Premier bivouac le long du canal du Midi. Non visible sur la photo : nos amis les moustiques, l'autoroute à une centaine de mètres, la ligne THT mais aussi une biche et ses petits que nous avons dérangés.
L'itinéraire que nous suivons n'est pas défini avec grande précision ; nous avançons au gré des villages et des paysages, en se laissant inspirer par la carte. A quoi peuvent bien ressembler ces petits traits blancs ou jaunes, souvent bordés de vert, régulièrement accompagnés de chevrons* ? Pour commencer doucement, nous nous dirigeons vers les Petites Pyrénées, au nord de Saint-Girons, en Ariège. Les montées sont rarement longues, mais leur pente est souvent raide : nous apprenons peu à peu à pédaler en duo. 
Et dès les premiers soirs, au moment d'installer le bivouac, nos réflexes d'itinérances précédentes reviennent. 
Finalement, peu importe le lieu, préparer notre campement comporte de nombreux invariables et nous le faisons maintenant de façon presque machinale. D'abord trouver "un coin" où nous décidons de nous arrêter. Puis un "endroit plat" pour poser la tente et planter les sardines, en s'adaptant nécessairement au sol plus ou moins dur. Gonfler les tapis, étaler les duvets, séparer les quelques affaires que nous garderons dans la tente de celles qui resteront à l'extérieur... On se comprend très facilement, parfois sans même se parler : l'installation du bivouac peut sembler bien ordinaire, mais elle est un de ces instants de profonde complicité qui nourrissent le voyage en couple. Et chaque soir, telle l'apogée de ce rituel du bivouac, Camille me demande systématiquement "A quelle heure mettons-nous le réveil demain ?". Et malheureusement pour moi qui rêve de grasse matinée en vacances, la réponse ne peut être qu'entre 5h30 et 7h. Il a toujours une bonne raison : "partir à la fraîche, c'est plus agréable", "il faut décamper avant qu'on nous signifie que nous n'avons rien à faire ici", "la journée risque d'être chargée alors ce sera un moyen de faire plus de pauses", etc.

Donc 6h30 le lendemain, l'obscurité nocturne à peine atténuée, nous voilà en selle. Après les gorges de Ribaouto où je trouve l'air plutôt "froid et piquant" que "frais et agréable", les lacets du col de la Core dessinés sur la carte tiennent leur promesse. Ça monte, ça monte, ça monte… Sans vraiment comprendre à quoi correspondent les chiffres indiquant des pourcentages au bord de la route, nous ressentons bien que 5, 7 ou 9% ça n'a rien à voir. En cyclotouristes amateurs et pour partie ignorants, nous établissons par l'expérience notre étalon personnel par rapport à l'intensité de la pente. En partant, nous ne savions pas que nous accorderions autant d'importance à des chiffres. Notre idéal de liberté et de légèreté est vite rattrapé par la gravité et par des données plus prosaïques. 
Kilomètre après kilomètre, panneau après panneau, voir celui qui marque le col en indiquant précisément ses 1365 mètres d'altitude est une vraie satisfaction. Nous sommes en haut ! Premier col ! 
Premières félicitations des autres cyclistes qui restent rarement indifférents à la vue de notre attelage ! L'ambiance avec ces autres frères du bitume est souvent amicale.

* sur une carte, un "chevron" est un petit symbole (>) apposé sur les routes pour indiquer la pente.
Col de la Core
Col de la Core
Avec ce premier col, nous avons véritablement l'impression de donner corps à notre projet et notre appréhension du départ s'estompe doucement. Un peu comme si nous avions fait la première longueur d'une grande voie en escalade, nous voilà maintenant vraiment "dedans". La descente dans la vallée de Bethmale est l'occasion de se familiariser avec les freins à disque et nous oublions rapidement les efforts que nous avons dû fournir pour profiter de ces kilomètres faciles. Mais après une intersection au village d'Audressein, notre compteur qui s'était presque habitué au 40 km/h retrouve des valeurs à un seul chiffre. Le col du Portet d'Aspet fléché à un dizaine de kilomètres nous paraît vraiment loin, et en cette journée caniculaire, la quête d'un endroit ombragé devient vite notre principal objectif. C'est à Orgibet, un petit village assoupi par ces fortes chaleurs, que nous descendons du tandem pour une longue pause sous un beau noyer. Le maire affronte la torpeur aoûtienne pour nous proposer gentiment d'accéder à un point d'eau et nous donner quelques conseils. L'un d'eux concerne l'aire naturelle de camping : elle serait située au sommet du col avec une vue magnifique. Sa description nous donne des forces pour repartir en fin d'après-midi et, en arrivant au col du Portet d'Aspet au soleil couchant, nous sommes effectivement ravis de l'endroit accueillant où nous poserons nos affaires pour la nuit.
Aire naturelle du col de Portet d'Aspet
Aire naturelle du col de Portet d'Aspet
Le lendemain, alors que ce n'est que le troisième jour qui débute et que nous avons l'impression d'être partis depuis bien plus longtemps, nous envisageons de passer trois cols. Après une longue descente en roue libre durant laquelle je peux presque terminer ma nuit pendant que Camille s'occupe de gérer le freinage et les virages, nous attaquons le petit col de Buret. Cette montée régulière à l'aube est des plus agréables et elle nous permet de nous échauffer en douceur. 

Ensuite vient le col des Ares, que nous franchissons aussi avec facilité, presque sans la moindre voiture. La portion suivante est très différente : une vingtaine de kilomètres nous attendent pour rejoindre Bagnères-de-Luchon sur une route beaucoup plus passante. Nous parvenons à garder un bon rythme et finalement en moins d'une heure nous arrivons dans la station thermale. Très bon choix le tandem ! Alors que les rues de Luchon sont parcourues par de nombreux touristes, un vrai dilemme se pose : s'arrêter plus longuement ici pour laisser passer les chaleurs de la mi-journée, ou repartir vers le col de Peyresourde ? Nous choisissons finalement de poursuivre notre chemin, avec pour stratégie de faire de courtes pauses et de mouiller nos T-shirts régulièrement. Alors que nous nous encouragions mutuellement durant cette montée, nous avons adopté l'acronyme PPP tel un leitmotiv : "Patience, Pédale en Permanence". Ce fut long et dur, nous étions lents et transpirants, mais à force de persévérance nous sommes bien arrivés au point d'inflexion de la route, ce point de bascule tant attendu. Pour nous comme pour beaucoup d'autres cyclistes, c'est un point où mettre le pied au sol est presque un automatisme. Après tant d'efforts, "être " est une forme de récompense que l'on cherche à savourer un minimum, un peu comme lorsque l'on gravit un sommet en alpinisme. Pourtant nous sommes surpris de voir aussi quelques cyclistes qui passent les cols sans le moindre arrêt, sans même jeter un œil au panneau que nous, nous avions tant désiré. Ainsi, c'est presque deux heures plus tard que nous décidons de nous laisser glisser sur l'autre versant, non sans encourager avec malice les autres cyclistes qui peinent dans leurs derniers virages. 
Enfin ! Le col de Peyresourde tant attendu.
Enfin ! Le col de Peyresourde tant attendu.
En peu de temps, nous arrivons au lac de Génos-Loudenvielle dont plusieurs habitants nous avaient vanté la beauté. L'esthétique du lieu est en effet au rendez-vous et nous invite à profiter tranquillement du cadre enchanteur de cette vallée du Louron. C'est l'occasion de faire un point sur l'itinéraire que nous pourrions suivre, mais finalement nos options sont assez limitées pour continuer à avancer vers l'ouest sans trop redescendre en altitude ni basculer en Espagne. Sur la carte, Camille aperçoit bien une petite variante possible à la classique route des cols en passant par la Hourquette d'Ancizan, mais je mets mon véto et préfère suivre la route du col d'Aspin pour laquelle les chevrons sont un peu moins nombreux. Je constate surtout que le Tourmalet sera incontournable et que nous risquons d'y être confrontés dès le lendemain. Raison de plus pour flâner au bord du lac !
De belles routes, sans voitures, idéal pour une longue descente dans le val Louron.
De belles routes, sans voitures, idéal pour une longue descente dans le val Louron.
Le lac de Génos-Loudenvielle
Le lac de Génos-Loudenvielle
Le soleil levant dans le dos, nous progressons vers Aspin. Les panneaux indiquent souvent des kilomètres avec une pente à 9 % et l'idée de "monter à la fraîche" prend enfin du sens. Au col, nous sommes accueillis par un troupeau de vaches au milieu de la route, elles aussi profitant peut-être du calme du petit matin, alors que tous les camping-cars stationnés ici sont toujours rideaux baissés et portes closes.
Montée à l'aube au col d'Aspin
Montée à l'aube au col d'Aspin
La pause qui repose ;)
La pause qui repose ;)
Le col d'Aspin au petit matin
Le col d'Aspin au petit matin
A 10h, nous sommes à Sainte-Marie-de-Campan. Bien trop tôt pour bivouaquer et franchement tard pour espérer grimper le Tourmalet à la fraîche. Sur la place du marché, la statue du cycliste Eugène Christophe nous toise. C'est sûr que nos difficultés et hésitations semblent bien futiles face à celui qui, en 1913 lors du Tour de France, fut renversé par une voiture dans la descente du Tourmalet, cassant ainsi la fourche de son vélo. Selon le règlement de l'époque, les coureurs devaient se débrouiller seuls en cas de pépin. Il parcourut donc 10 km à pied, son vélo sur l'épaule, jusqu'à atteindre la première forge pour réparer lui-même sa fourche.
Eugène Christophe brandissant sa fourche réparée !!
Eugène Christophe brandissant sa fourche réparée !!
Finalement, après réflexion et surtout une bonne pause, on se lance tranquillement dans l'ascension du Tourmalet en se promettant d'être patients et en se rappelant que nous sommes les seuls responsables de la situation ! 

Quelques heures plus tard, après des milliers de coups de pédale, plusieurs litres de sueurs évaporés, on aperçoit enfin les derniers virages. Des photographes professionnels guettent les cyclistes. Notre vitesse d'escargot leur permet de nous prendre sous toutes les coutures. Et voilà, en ce jour de canicule, nous parvenons à 14h en haut du col le plus célèbre des Pyrénées ! C'est presque comme si la journée était terminée, et d'après Camille c'est comme si le crux d'une voie d'escalade était franchi. L'avenir proche montrera le contraire... La descente est bien sûr une formalité et nous apprécions la meilleure fluidité avec laquelle nous nous penchons dans les virages. Nous sommes loin de la maladresse du départ et il faut le dire, c'est plutôt grisant. Après une pause plutôt insipide à Luz-Saint-Sauveur, nous rejoignons le petit village de Gèdre, au pied des cirques de Gavarnie, d'Estaubé et de Troumouse, où nous apprécions le confort de son petit camping.
Derniers mètres avant le col du Tourmalet !
Derniers mètres avant le col du Tourmalet !
Dans la roue de Romain Bardet au Tourmalet... enfin presque ;)
Dans la roue de Romain Bardet au Tourmalet... enfin presque ;)
Le lendemain, nous goûtons surtout le plaisir de la légèreté. Nous partons en effet vers le cirque de Troumouse, mais sans Bob ! Pardon, Bob c'est le surnom de notre remorque. Nous nous dirigeons donc vers cet écrin rocheux sans bagages, simplement avec une gourde et un pique-nique. Allégés d'une bonne douzaine de kilos nous pensions avaler les kilomètres sans le moindre problème, mais la petite route étroite que nous empruntons nous réserve des surprises avec des pentes dont la valeur du pourcentage est souvent à deux chiffres. PPP... nous gravissons les innombrables lacets qui conduisent non pas à un col mais au cul-de-sac, à 2138 mètres. Les paysages qui s'offrent à nous sont magiques, et même si nous sommes un peu déçus que nos efforts ne soient pas récompensés par le plaisir de la solitude en montagne, nous comprenons les autres visiteurs qui ont fait le choix de venir garer leur voiture ici, dans un cirque moins connu mais tout aussi impressionnant que celui de Gavarnie. 
Parmi les rencontres qui orientent un voyage, celle que nous avons faite à l'auberge de Troumouse avec un Pyrénéen passionné de vélo et connaissant parfaitement les routes de sa région fut déterminante. En somme, il nous a presque permis de planifier toute la fin de notre périple, nous conseillant des itinéraires, des villages et des détours qui le valent.
Direction le cirque de Troumouse : peu de voitures sur cette route à péage.
Direction le cirque de Troumouse : peu de voitures sur cette route à péage.
Les lacets serrés pour monter à Troumouse.
Les lacets serrés pour monter à Troumouse.
Cirque de Troumouse
Cirque de Troumouse
Demi-tour, retour au camping et nous repartons à trois. Enfin dans l'ordre Camille, moi et Bob que nous rattachons derrière. La descente par les gorges de Luz jusqu'à Argelès-Gazost est rapide, mais nous la trouvons longue en raison des voitures assez nombreuses et des différents paravalanches que nous devons franchir. L'obscurité, l'humidité de la route et la vitesse ne font pas bon ménage en vélo, alors notre mot d'ordre devient "Prudence, Prudence, Prudence".
Col du Soulor avec un rayon de soleil dont il faut profiter aujourd'hui.
Col du Soulor avec un rayon de soleil dont il faut profiter aujourd'hui.
Les cols du Soulor et d'Aubisque sont le programme du lendemain. Dès l'aube, nous comprenons que la météo de la journée ne sera pas le grand ciel bleu et les fortes chaleurs que nous avons eus jusqu'à présent. Les cirrus et la mer de nuages dans les vallées nous offrent une matinée douce et veloutée. 

L'ascension du Soulor nous rappelle celle d'Aspin. Et décidément, les inscriptions à la peinture sur la route nous montrent que malgré nous, nous parcourons la plupart des cols du Tour de France 2018. Nous finissons par connaître le nom des coureurs les plus populaires et de leur équipe ; nous nous amusons aussi à décrypter les messages à tonalité politique qui ont été recouverts par les services de la Grande boucle. La place de l'ours dans les Pyrénées, le Brexit, le conflit israélo-palestinien... autant de sujets jugés trop polémiques consciencieusement masqués pour que, vu d'hélicoptère, ne restent visibles que les encouragements.
Col d'Aubisque : la suite du parcours sera dans les nuages.
Col d'Aubisque : la suite du parcours sera dans les nuages.
Après le col d'Aubisque, nous ne sommes plus vraiment disposés à de telles observations. Le temps se gâte comme prévu et nous devons parcourir les 40 derniers kilomètres jusqu'à Oloron-Sainte-Marie sous la pluie. Nous arrivons trempés dans cette petite ville située à la confluence des gaves d'Aspe et d'Ossau, et assez vite nous sommes surpris par l'odeur de chocolat qui plane dans toutes les rues. La grande usine Lindt installée dans cette localité béarnaise explique nos hallucinations olfactives !
La Gascogne et ses tournesols
La Gascogne et ses tournesols
Une nuit réparatrice chez l'habitant et nous voilà repartis vers Lourdes, en passant dans le bois du Bager. Cette petite route qui monte et qui descend en tournicotant nous amuse ; on a presque l'impression d'être sur une piste de bobsleigh aux virages relevés. Le conseil de notre ami de Troumouse était vraiment bon, tout comme sa suggestion de rejoindre Lourdes par une petite route forestière. 
Lorsque nous arrivons aux abords de la basilique Notre Dame, en quelques centaines de mètres nous basculons dans un autre monde. Un univers où les visiteurs sont pour beaucoup des pèlerins, où les malades sont très nombreux mais aussi où l'activité économique est de toute évidence la première conséquence des visions de Bernadette. Inutile de dire combien nous sommes en décalage en déambulant dans cette ville religieuse au guidon de notre tandem. L'expérience fut intéressante, mais nous sommes aussi contents de retrouver une ambiance de voyage à vélo plus habituelle lorsque nous nous dirigeons ensuite vers Bagnères-de-Bigorre. 
Peu après nous découvrons les Baronnies : non pas cette région entre Dauphiné et Provence que nous apprécions aussi pour l'escalade, mais ce petit massif éponyme des piémonts pyrénéens où les routes se prêtent magnifiquement au vélo. Palomières, Couret d'Asque, Coupe, autant de petits cols secrets qui ponctuent notre passage dans ces paysages de bocages bien vallonnés.
La belle église biscornue d'Auvillar
La belle église biscornue d'Auvillar
La Garonne
La Garonne
En obliquant plein nord après les Baronnies, la fin de notre périple approche. En deux jours, nous traversons la Gascogne et le Gers qui nous réservent aussi de belles surprises, comme les petits villages perchés de Gramont ou Puycasquier. Nous bouclons la boucle par le canal du Midi, en le longeant depuis Moissac jusqu'au centre de Toulouse. Un cliché place du Capitole, et puis nous rendons notre bel attelage - qui n'aura pas souffert d'une seule crevaison - à son propriétaire.

Nous revenons dans les Alpes avec les mollets un peu plus musclés mais surtout avec des souvenirs plein la tête et avec une seule certitude : nous reviendrons bientôt dans les Pyrénées pour poursuivre nos découvertes...
The end : glace à la framboise et Capitole
The end : glace à la framboise et Capitole
Commentaires
Olivier - 04 sept. 2018
2251 messages
Très sympa votre carnet :) Merci

CamilletEléa - 04 sept. 2018
3 messages
Merci beaucoup Olivier :)

belise - 11 sept. 2018
1 messages
Super chouette votre périple!
Cyclo randonneurs depuis 2 étés, nous avons plaisir à lire et s'inspirer des aventures des autres.
Petite question : n'avez vous jamais eu mal aux fesses pendant votre voyage?
Car pour nous, c'est un vrai problème malgré un cycliste épais et de qualité et la crème cetavlon matin et soir. :(
Pour ma part j'envisage même le vélo couché !
Merci par avance pour vos conseils.
Steph et Elise

Anthony - 12 sept. 2018
280 messages
Superbe carnet très inspirant, merci pour le partage :)

CamilletEléa - 12 sept. 2018
3 messages
Merci beaucoup Anthony :)

CamilletEléa - 13 sept. 2018
3 messages
Steph et Elise, nous vous avons répondu en MP sur le délicat problème des fesses en vélo :)

PatG - 27 sept. 2018
65 messages
Très sympas et très vivant votre carnet.
On sens que vous vous êtes fait plaisir.
ha les Pyrénées...