Accessoires et équipements kayak de mer
La jupe de kayakC’est un élément essentiel du kayak ponté. C’est l’interface entre le pagayeur et son kayak. Elle empêche l’eau de rentrer dans le cockpit. Elle se fixe autour de l’hiloire principale (cordon élastique qui se place sur le rebord de l’hiloire), et enserre le ventre du kayakiste. Elle est munie sur la partie avant d’une poignée qu’il faut bien veiller à laisser déborder car, en cas de retournement du kayak, il faudra tirer dessus pour décrocher la jupe et sortir ainsi du bateau si on ne sait pas esquimauter ou si on rate son esquimautage. Faire l’exercice de se retourner et déjuper devrait vous enlever l’appréhension de la situation. Elle peut être en néoprène ou en tissu enduit (nylon par exemple), parfois les deux. Le plateau de la jupe doit être bien tendu pour que l’eau ne s’y accumule pas ; le néoprène est parfait pour cela, alors qu’une poche d’eau peut se former sur du tissu. Mais un plateau en tissu ajusté est souvent plus facile à mettre sur l’hiloire. Une jupe en néoprène est globalement plus chaude et plus étanche que son homologue en tissu. Le tissu est parfois préféré autour de la taille surtout lorsqu’il fait chaud. Certaines jupes sont donc bi-matériaux : néoprène pour le plateau, tissu pour le ventre. Cette solution hybride peut être un bon compromis. Juper rapidement est une technique à maîtriser car il faut parfois être rapide pour ne pas embarquer de l’eau. On enfile la plupart du temps la jupe avant d'embarquer dans le kayak (il reste en général possible de la mettre/enlever assis à bord en passant par les bras et la tête)). Les jupes existent en plusieurs tailles :
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Gouvernail de kayakLe gouvernail est très agréable et confortable – on s'abstrait des problèmes de lof ou d’abattée – surtout pour les longues randonnées. Il permet de réduire nettement le déséquilibre latéral (musculaire, articulaire ou tendineux) qui deviendrait gênant sur une étape de plusieurs heures avec un vent de travers. Le gouvernail facilite par ailleurs les manœuvres ; c’est encore plus appréciable sur un kayak biplace, plus long et moins manœuvrant. On contrôle le gouvernail avec des pédales dont on peut régler la longueur (pour ajuter à la longueur de jambes du pagayeur). Différents systèmes existent, plus ou moins robustes et pratiques (à mettre en place, monter / démonter, à régler à terre ou en navigation). Ensuite, c'est assez simple, en marche avant, on appuie à droite pour aller à droite. C'est l'inverse en marche arrière. Les gouvernails varient dans leur forme, surface, type d'attache au kayak, mais dans l'ensemble, l'apport au pagayeur est du même ordre. Les différents systèmes d'attache du gouvernail au kayak sont plus ou moins robustes et pratiques (à monter / démonter), mais dans l'ensemble, le gouvernail et son attache constituent un point de faiblesse avec lequel il conviendra d'être soigneux. On fera ainsi attention de ne pas se percuter les uns les autres au niveau du gouvernail. Et on pensera bien à le relever avant d’accoster ou en passant sur des hauts-fonds pour éviter de l’abîmer ou, pire, de le briser. |
Une des nombreuses sessions de réparation de gouvernail, ici c'est le puits de gouvernail qui est défaillant. Le kayak étant en polyéthylène (ici un biplace Rainbow Atlantis), nous tentons de colmater en fondant au réchaud un morceau de plastique ramassé sur une plage de Tunisie (fin de notre voyage "Cap sur l'Afrique")
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Dérive de kayakLa dérive permet aussi de pallier des problèmes de positionnement du kayak par rapport au vent. On travaille sur les appuis dans l'eau. Une dérive réglable permet de trouver la surface la plus adaptée pour contrer la tendance du bateau. On la rentrera lorsqu’on aura besoin de manœuvrabilité, mais aussi pour accoster ou passer sur des hauts-fonds. Comme pour le gouvernail, il conviendra d'être attentif afin d'éviter de la briser. Comme pour les gouvernails, les types de dérives varient. On les actionne via un système manuel (voir photo ci-dessous). |
Voile pour kayak de merUtiliser le vent… Il est possible de mettre des voiles sur les kayaks de mer, cela permet de faire de plus longues étapes, de moins forcer, d’ajouter une dimension à l’activité. Il faut cependant noter que la voile augmente l’instabilité et peut faire chavirer un kayak. Il faut donc l’aborder avec prudence et ne pas hésiter à l’affaler (on doit pouvoir le faire en un tour de main) quand le vent se renforce. Certains fabricants proposent de rajouter des coques latérales pour rendre le kayak complètement stable. Mais à ce niveau-là, on change un peu d’activité… Un puits de mât peut être prévu d'origine sur le kayak ; sinon il peut être possible d'en faire fixer un.
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Biplace démontable sous voile (Feathercraft Klondike équipé d'origine d'un puits de mât, gréement vendu séparément). Ici la voile est placée entre les 2 pagayeurs.
L'énergie gagnée grâce à la voile (il s'agit là d'un voyage avec d'autres kayakistes sans voiles) permet au pagayeur avant de se mettre en mode "passager" ![]() |