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Ubaye : seule en montagne

par Eve Huet
21 sept. 2023
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De la banlieue lyonnaise à l’Ubaye il n’y a qu’un jour de métro-train-autocar-autostop pour Eve, lui ouvrant la porte du joli gîte de Mathilde pour une douce nuit avant son départ pour le tour du massif en solo en huit jours. C’est ça l’aventure sans voiture, que du bonheur.

Heureuse. Avant même de rentrer chez moi, je sais déjà que j’aurai envie de repartir.
Heureuse. Avant même de rentrer chez moi, je sais déjà que j’aurai envie de repartir.

J’ai passé une partie de ma vie d’enfant, d’adolescente et de jeune adulte à me demander ce que je faisais assise sur une chaise alors que les saisons déployaient leurs splendeurs à l’extérieur. J’ai maintenant 27 ans et cela ne fait pas si longtemps que j’ai arrêté de me poser la question. On ne m’y reprendra plus. L’appel de la montagne, de la nature, des grands espaces, résonne désormais trop fort à mes oreilles, à mon cœur, à mon corps, pour pouvoir être mis de côté.

Parfaite Ubaye

Je crois n’avoir entendu le nom Ubaye qu’une fois ou deux avant d’y mettre les pieds en ce mois de juillet 2021. Un ami parisien m’avait soufflé le nom de cette vallée et vanté la beauté de ses chemins alors que je cherchais une randonnée d’au moins une semaine pour me préparer à la traversée de la Corse. Dénivelées idéales, points d’eau et de ravitaillement fréquents (refuges, gîtes, villages) et destination relativement confidentielle pour une solitude garantie, je n’ai pas hésité longtemps avant de jeter mon dévolu sur le tour de l’Ubaye. C’est la première fois que je pars marcher aussi longtemps et je peaufine mon équipement plusieurs jours à l’avance pour assurer la légèreté de mon sac. Le matin du départ, je rayonne sur la balance : 10,5 kg avec 1 L d’eau et de la nourriture pour quatre ou cinq jours ! Comme quoi, couper le manche de sa brosse à dents et investir dans du matériel léger, c’est efficace.

... et la suite ?