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Traverser l'Europe à pied par les montagnes

par Bruno Leroyer
publié le
hier
29 lecteurs

Traverser l’Europe à pied à travers les montagnes, quelle folie de faire ça en marchant ! Mais partir au printemps lorsque la nature commence à s’éveiller et finir dans la fraîcheur d’automne avec la végétation qui rentre en sommeil, quel pied ! Voilà peut-être la raison de mon envie de marcher : profiter de l’espace et du temps qui s’étirent. On ne parle plus en minutes mais en jours, on ne parle plus de pays mais de régions, voire de lieux. L’Europe est si belle et si diversifiée ! Pouvoir découvrir tous ses paysages et cultures et observer ses changements au rythme lent de la marche rend le voyage toujours plus attrayant. Le déplacement lent, voilà la clé du bonheur !

Récit complet sur Randonner-Léger
FB : Traversée de l’Europe à pied

Du plan au terrain

Mon objectif était de rallier la mer Noire à l’Atlantique en suivant les chaînes de montagnes, sur une saison de marche (fin avril - début novembre), pour embrasser et apprécier dans le même temps les cultures de l’est et de l’ouest de l’Europe. Aux Balkans au sud, j’ai préféré les Carpates au nord, moins urbanisées et plus sauvages d’après moi, avec des températures plus douces pour marcher aussi, et enfin pour suivre les Alpes dans leur intégralité en arrivant par le nord de l’Autriche. Pour construire mon itinéraire, je me suis aidé de l’application Visugpx avec les fonds de cartes disponibles (OpenStreetMap, Swisstopo et IGN en France). J’ai aussi échangé avec Jean-Marc (caminaire.com), une référence en matière de longues marches en Europe, mon tracé prévisionnel avait beaucoup de points communs avec le sien sur une bonne partie des Carpates. En chemin, j’ai découvert, grâce à un Tchèque, l’application Mapy.cz que j’utilise désormais à la fois pour planifier et sur le terrain : pratique pour recalculer les distances, et le fond de carte est très agréable, avec de nombreux POI (points d’intérêt) très utiles.
La plus grosse difficulté a été l’entrée dans les Carpates début mai. C’était trop tôt dans la saison, il y avait encore de la neige, des chemins encombrés d’arbres tombés, aucun refuge ouvert ni présence humaine, et de longues distances (plusieurs dizaines de kilomètres) entre deux villages dans des bois habités par l’ours. Cela m’a contraint à marcher souvent en vallée. Un départ retardé d’au moins trois semaines aurait donc été judicieux. Dans le même esprit, si c’était à refaire, j’éviterais la Drôme et l’Ardèche en plein été et privilégierais le Vercors et les monts du Vivarais plus au nord et plus haut en altitude.

... et la suite ?