Grand tour d'Europe à vélo

Voies recyclables : deux jeunes sur le Vieux Continent
Léa et Brewenn n’aimaient pas le vélo, donc ils sont partis un an autour de l’Europe… à vélo ! Voilà qui change des récits de voyages de cyclistes du quotidien aguerris et préparés. Nous vous laissons découvrir ce qu’est devenu leur désamour pour la bicyclette et comment ils ont adapté leur grand projet d’une année de voyage zéro déchet.
L’idée de parcourir l’Europe nous trottait depuis un moment dans la tête : c’est proche et pourtant on connaît si peu. À quoi peut bien ressembler la Bulgarie, quelle est la capitale du Monténégro, combien d’habitants peuplent la Lituanie ? Certains trouvent leurs réponses dans les encyclopédies, d’autres en ouvrant un moteur de recherche. Nous, nous avons préféré enfourcher nos bicyclettes pour un voyage sans destination, qui répondrait à nos questions et surtout à notre folle envie d’aventure.
Le vélo, une évidence ?
Et là, vous vous dites peut-être : encore des cyclistes aguerris qui vont me faire croire que sillonner les routes d’Europe avec 30 kg sur le porte-bagages, c’est facile ! Rassurez-vous, nous ne faisons pas partie de ce club. Avant le départ, nous n’avions pas de vélo (mis à part le vieux biclou Peugeot du pépé qui couine, le biclou, pas le pépé), nous ne faisions pas de vélo (mis à part les 2 km de vélotaf quand il faisait beau) et nous n’aimions pas trop le vélo (oui oui, vraiment !). Mais notre envie de nous déplacer en limitant au maximum notre empreinte carbone était si grande, qu’on a dû faire une croix sur le magnifique van tout aménagé qui nous faisait rêver et cocher le deux-roues sans moteur. Et cela n’a pas été une décision facile ! Je repensais à toutes mes vacances d’enfance en camping-car où l’on doublait des cyclistes en se disant qu’il fallait vraiment être fou pour faire ça ; j’imaginais déjà les nuits glaciales en tente, le look que j’aurais sous le déluge avec mon pantalon de pluie, les chaussettes suspendues à mon guidon qui tentent de sécher depuis des jours ; et puis le dénivelé qui allait durement attaquer notre ego de sportif du dimanche. Mais d’un autre côté, ça en jetait d’annoncer à nos proches qu’on allait traverser l’Europe à vélo. Et comme ils avaient l’air d’y croire, nous n’avons pas osé les décevoir.