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Carretera austral a vélo

(réalisé)
Nous voila lancé a l'assaut des routes d'amerique du sud. Carnet retracant la premiere grande etape de notre lune de miel : relier a velo puerto montt a puerto natales en empruntant la fameuse carretera austral et en continuant par la suite en patagonie, argentine et chilienne.
vélo de randonnée / randonnée/trek
Quand : 13/12/15
Durée : 60 jours
Carnet publié par eline le 30 mars 2016
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Carretera austral et Patagonie

Le compte-rendu : Carretera austral et Patagonie (mise à jour : 30 mars 2016)

Le Chili a vélo : de Puerto Montt a Puerto Natales

Un mariage, nos 30 ans. Le projet suivant, tout lacher pour partir a l’assaut du monde. Nous rendons appartement, quittons notre travail, trocquons nos VTT contre des bicyclettes de voyage. Octobre 2015, nous enfourchons les velos pour une traversée est ouest de la France afin de roder le matériel. Le 31 octobre, notre avion décolle de Madrid, direction Buenos Aires. Pas de date de retour. Pas d’expérience dans le voyage a velo, juste une forte envie de partager ensemble une tranche de vie. Je vous propose le recit d’une partie de ce voyage, que j’ai entrepris avec mon mari David depuis le 4 octobre 2015.



Apres quelques péripeties en Argentine, histoire de se chauffer les mollets, nous voila parti a l’assaut de la carretera australe, la fameuse route du chili de 1296 km qui part de Puerto Montt jusqu’a Villa O’Higgins.



Plusieurs options s’offrent a nous. Nous choisissons de passer par le parc Pumalin. La plupart des cyclo ne prennent pas la partie nord de cette route car ils arrivent d’Argentine au niveau de La junta, ou passent par l’ile de Chiloé.
Pour atteindre le parc Pumalin, la ruta 7 (dite la carretera austral) emprunte 2 ferrys. Le premier a caleta la arena et le second d’Hornopiren a Caleta Gonzalo. Une journée difficile physiquement. Les montées sont pentues, la route en mauvais état. L’envie de jetter son velo dans le fossé ou de tendre le pouce pour faire du stop me traverse l’esprit. Mais David me sentant prete a craquer rebrousse alors chemin pour venir pousser mon velo et me permettre de monter plus tranquillement a pied.


Nous arrivons au parc pumalin, ou pluie et soleil alternent durant les premiers jours. De belles randonnées sont possibles tout du long. Bien evidemment, la balade dans la foret pluviale s’est faite par temps de pluie. La végetation est incroyablement luxuriante : fougeres geantes, mousse et de l’eau qui s’égoutte en pemanence.
Nous avons ensuite la chance de profiter de 2 jours de soleil (les derniers avant une longue serie de pluie et de baisse des température) pour rouler puis faire l’assension du volcan Chaiten. Sa derniere éruption date de 2008. Il a causé pas mal de dégat, dont la destruction d’une grande partie de la ville portant son nom, qui est toujours en reconstruction.

Vient alors la pluie, la pluie et re la pluie. Le moral est en baisse. Les affaires sont trempées, pas moyen de les sécher. Pas moyen non plus de profiter du beau paysage sur la route, les montagnes sont cachées parmi la brume. Nous élaborons de nouvelles stratégies habillement comme emballer ses pieds dans des sacs plastiques. Le froid empeche de pédaler en short, nous sommes bien obligés de sacrifier notre seul pantallon, jusqu’ici plus ou moins sec.
Le seul moment agréable dans tous ces jours de pluie est la journee passée aux thermes el amarillo. Se baigner sous la pluie dans une eau a 40 degre est tres appréciable. On se réchauffe un peu, les muscles se détendent enfin.
Les campings du parc pumalin méritent d’etre mentionnes : abris contre la pluie a tous les emplacements, tables de pique nique, sanitaires ultra propres.
Nous sommes content que notre rythme nous permette de prendre le temps de s’arreter pour profiter du parc et des randos. La plupart des cyclos que nous rencontrons tracent, question timming, avion a prendre. Nous profitons de notre chance de n’avoir pas d’impératif de retour. Un beau paysage, je m’arrete faire une photo. Un sendero, mais ou mene-t-il, si nous allions voir. Des gens courbés dans un champ… Ah ils cueillent des fraises, et si je les immitais.
Commence ensuite la partie plus montagneuse a partir d’El Chaiten.
Nous quittons la cote pour les montages aux sommets enneigés. Mais nous ne quittons malheureusement pas la pluie. Elle nous suivra jusqu’au 30 decembre. Pour autant, en discutant avec les cyclos venant en sens inverse, nous avons l’impression d’avoir ete chanceux avec le temps. Pour certains, depuis un mois, un seul jour sans pluie. Une chose est certaine parmi les cyclo, c’est que le moral est vraiment fonction de la meteo. Un rayon de soleil nous rend quasiment euphorique et nous fait oublier les longues heures de galere a pedaler sous la pluie.



Le 24 decembre, est une journee difficile pour nous. Nous pédalons sous une pluie dilluvienne. Nous avons froid, pas grand chose a manger dans les sacoches. Des torrents se creent sur la route, obligeant a traverser pied nus l’eau glacée pour sauvegarer le peu de sec qui reste des chaussures.
Arrivée a la Junta nous craquons et faisons une petite entorse a notre type d’hébergement. Nous abandonnons la tente et louons pour la nuit une cabaña. Il s’agit de chalets, ou un feu est toujours allumé dans la cheminee. 5 minutes apres avoir investi les lieux, l’ensemble du contenu des sacoches est étendu pour secher. Nous pouvons ensuite profiter de la cuisine pour se faire un petit noel, au menu saumon et guacamol. Loin des bons plats de la famille, mais heureux quand meme d’etre ensemble pour notre premier noel de jeunes maries. Bah oui, n’oublions pas qu’il s’agit de notre lune de miel.
Le jours suivants sont fatiguants physiquement, car la route est par endroit tres mauvaise. Les muscles du dos en souffrent. Mais des que le soleil repointe son nez, les efforts sont recompensés par le paysage magnifique. Nous roulons dans la vallee avec la cordiliere des andes a nos cotes. Paturage et sapins, un petit air de part chez (La Savoie) nous nous rend presque nostalgique.
Nous nous arretons au parc national Quelat pour admirer le spectacle époustoufflant du Ventisquero Colgante, vaste galicier suspendu. Il nous fait la bonne surprise de sortir des nuages. Les blocs de glaces qui se détachent font un bruit de tonnere en s’ecrasant en contrebas.



Nous retrouvons ensuite la route gourdonnée. Nous enchainons alors les kilometres jusqu’a Coyhaique, en prenant le temps de feter la nouvelle année avec toute une bande de cyclo a Villa Manihuales. Cette fin d’annee sera sous le signe de la multinationalite : bresiliens, francais, quebecois et allemand.
Apres 3 jours de pause, nous repartons sur la route, pleins d’entrain et heureux d’enfourcher a nouveau les velos. De Coyhaique a Cerro Castillo, nous avons devant nous 80km de montée, mais la route est encore gourdonnée, donc facile. Nous passons au milieu d’un début d’incendie, nous rappellant qu’il faut vraiment faire attention par ici. Sur la route, il n’est pas rare de rencontrer des paysages brulés par le feu. La traversée se fait rapidement, en apnée.
Les paysages sont magnifiques, valle encastree entre les sommets enneiges, roche allant du pourpre aux differentes teintes d’ocre.



A Cerro Castillo, nous prenons un jour de repos pour randonner dans la montagne du meme nom. La vue est époustoufflante : d’un cote nous avons un large panorama sur la vallée ou serpente el rio Ibanez, la cordilliere des andes en toile de fond. De l’autre cote, la laguna du glacier d’un bleu turquoise incroyable, en aval des pics acerés de granit du Cerro Castillo. Nos yeux sont ravis, nos jambes beaucoup moins, elles tentent de nous rappeller le lendemain qu’on ne peut appeller jour de repos les randonnees de 7h.



Nous quittons le gourdon pour les chemins en ripio. Poussiere et cailloux sont alors nos compagnons pour le reste de la cerretera, au grand desepoir de nos dos, bras, et yeux. David se transforme en hibou au contact prolongé de la poussiere. L’acquisition de colyre lui sauve la vie, ou plutot la vue.



De Cerro Castillo a puerto Rio Tranquillo, nous passons deux magnifiques valles. Les rios passent par toutes les nuances imaginables des bleus : du bleu turquoise ou bleu laiteau des rios descendant directement des glaciers.



Apres un jour de repos a Rio Tranquilo, nous intégrons une nouvelle équipe. Jusqu’a la fin, nous roulerons avec Americo, un bresilien rencontre precedement le 31 decembre, et avec Alfredo, un chilien de Santiago. Les rires fusent, notre espagnol s’améliore grandement. Nous adaptons notre rythme a cette nouvelle compagnie. Depart beaucoup plus lent les matins, il nous faut desormais 2 a 3h avant de donner le premier coup de pedale. Mais plus rapide sur la route, les gars roulent fort pour moi.
A partir du lago Bertrand, les glaciers sont partie intégrante du paysage. Nous en contemplons au minimum 3 par jours.
La nature est moins cloturee, nous pouvons faire du camping sauvage tous les jours. Les ablutions dans les rios descendant des glaciers nous amenent a beaucoup rire quand Americo, habitué a la chaleur de rio de Janeiro, crie en portugais sous l’effet de l’eau froide.
Nous nous autorisons un petit detour par Caleta Tortel (44km en plus). Si le village vaut le detour, tout en pontons de bois, l’ambiance trop touristique et les visages fermés des habitants nous laisserons un souvenir mitigé du lieu.



Derniere portion. Le denivellé s’accentue, je souffre et peine dans les montées. Je suis loin derriere et rassemble mon courage. L’assension se fera au mental, les jambes sont depuis longtemps plus que fatiguées. Les dernieres subida nous laissent tous sans force au sommet, allongés au milieu de la route mais tellement heureux d’etre la.
Pour finir, nous longeons le lac Cisne et arrivons triomphant a Villa O’Higgins, le 22 janvier, soit 39 jours plus tard. La vent nous oblige a rester 3 jours sur place, le port etant fermé pour cause d’intemperies. Nous quittons nos amis, avec la promesse de se retrouver autour d’une biere a Santiago, quelques mois plus tard.
Nous avons devant nous la journee la plus difficile de la carretera : le passage de la frontiere Chile Argentina, journée dont parlent tous les cyclos rencontrés sur la route. Nous traversons le grand logo o’Higgins, ou nous apercevons au loin un iceberg, gros bloc de glace tombé du glacier.



Commence alors une grande montée, bien raide, ou le velo s’enlise facilement. Par chance, un travailleur en tracto-pele propose d’amener sacs a dos des randonneurs a 13km de la. Me voyant peiner dans la montée il me prend toutes mes sacoches. Je peux faire la montee sur le velo, a la meme vitesse que David (qui lui garde ses sacoches). Ma journee est sauvée, je peux alors commencer le sentier de randonnee sans etre trop epuisée. Nous retrouvons les joies du VTT. Le single track descend pendant 7km jusqu’au logo del desierto. Il est quand meme bien difficile de manoeuvrer le velo, les sacoches avant se bloquant parfois dans les souches d’arbres sur le chemin, faisant brusquement tourner a 90 degre le guidon et menacant alors de me projetter dans le decor.
L’arrivée au logo del desierto est spectaculaire. Nous plantons le tente devant le lac avec en toile de fond le fabuleux Fitz Roy et le Cerro Torre. Nous fermons les yeux, heureux de cette Carretera.



Nous voici de retour et a la civilisation, et en Argentine. Apres plus d’un mois de camping sauvage, de glaciers a tout va, cela nous fait tout drole de se retrouver au milieu de l’agitation d’un petit pueblo touristique. 1296Km parcourus sur cette route, des souvenirs pleins la tete, des mollets et des cuisses d’acier ; de l’humilite en plus face aux élements naturels qui influent sur notre etat d’esprit. Beauté des paysages, difficulté du chemin, montées interminables, attaque des taons, torrents glacials, eau turquoise des lacs…



Nous arrivons a El Chalten, le village au départ des randonnes pour le Fitz Roy et le Cerro Torre, des géants dans le monde des alpinistes. Leurs sommets sont tres escarpés, les parois lisses. Un chalenge pour en venir a bout. Nous n’avons pas les memes prétentions, nous nous contenterons de la belle rando jusqu’au pied du Fitz Roy. Par chance, ce jour, il est entierement visible. Sa pointe est connue pour accrocher tout nuage traversant le ciel, rajoutant encore un peu plus au cote mystique de cette montagne.



El Chalten, c’est aussi le pueblo de la Casa de ciclista de Flor. Cette argentine énergique a le coeur sur la main. Elle ouvre sa maison et son jardin a tous les cyclovoyageurs de passage. Le jardin en été est envahi par les tentes, qui s’entassent les unes sur les autres. L’ambiance y est toujours chaleureuse. Un maitre mot : compartir. Flor y tient beaucoup. Le soir, ceux qui le souhaitent font la cuisine, les frais des courses sont ensuite partagés entre tous. J’ai demandé a Flor quelle force l’habite pour ouvrir en permanence sa maison. Plus de 20 personnes utilisent la miniscule salle de bain, l’unique toilette et la petite cuisine. Elle m’explique qu’elle est fiere de faire partie du voyage des cyclos. Ils lui racontent leurs aventures, lui permettant ainsi de voyager un peu.
Cependant, apres 3 jours de promiscuite, nous sommes quand meme content de reprendre la route. Le non respect de certaines personnes nous a deplu. Mais dans un groupe, on le sait bien, il y en a toujours pour se laisser porter et en profiter pour rester les doigts de pieds en éventail.



Nous reprenons la route en integrant une nouvelle equipe, rencontres lors de la descente au lago del desierto. Matt et Sarah, un couple de cyclo anglo-australien, parcourent l’Amerique depuis 1 an et 8 mois. Ils sont partis d’Alaska et descendent jusqu’a Ushuaia. Comme nous les avons doublés dans la descente type VTT, ils sont persuadés que nous avons un rythme de loco. Mais chemin de randonnée a velo et route asphaltee n’est pas la meme chose. Nous devons donc nous accrocher pour les suivre. Entrainés par leurs 12000km parcourus, ils filent.
Le vent souffle fort. Notre carma nous suit, nous l’avons de face, de nouveau. On nous avait assuré qu’allant au sud, nous n’aurions meme pas a pédaler pour avaler les km. C’est tout le contraire. Nous avons donc decidé avec David de nous autonommer « pitous, la maison vent et poussiere ». Raphael, un suisse allemand se joint aussi a notre equipe. Nous apprenons alors la solidarite et faisons le petit train. Chacun a tour de role est wind breaker. Au bout de 5km a lutter contre le vent, pendant que les autres se la coulent douce derriere a prendre l’aspiration, la locomotive est relayée par un copain. Nous arrivons ainsi en 2 jours a El Calafate, avec des grosses étapes a 121km et 94km.



El calafate nous met une grande claque au niveau agitation touristique. Nous profiterons quand meme du camping pour se faire un bel asado et se reposer les jambes.
Nous lachons les velos pour aller au Perito Moreno, glacier immense. Devant nous, un mur de glace de 55m de haut et 2km de large se jette dans le lac. Le glacier s’étend sur 14km, offrant a nos yeux émerveillés des nuances de bleu et blanc incroyables. La glace craque, sous l’avancée quotidienne du glacier de 2m par jour. Nous entendons comme des coups de fusil. Nous voyions tomber en gros fracas des blocs de glace dans l’eau laiteuse du lac. Un spectacle magnifique que nous admirons 4h durant.



Nous enfourchons de nouveau les bici, apres avoir perdu un membre de l’equipe. Rapha se décourage par la perspective de la pampa interminable a traverser. Il décide de mettre un terme a son voyage a velo et de continuer en bus. Nous repartons a 4, a l’assaut du vent et du ripio. Le vent est bien au rendez-vous. Nous nous levons tot pour profiter des heures matinales pour avaler le plus de km possible. Le vent a en effet tendance a souffler de plus en plus fort au fur et a mesure de la journee. David commence a souffrir du genou, je deviens alors son windbreaker. Fierté masculine oblige, il refuse que je le tracte avec la laisse.



La pampa argentine. Un paysage qui a velo ne va pas nous manquer. Difficile psychologiquement. Rien a perte de vue, le desert et la route qui n’en fini plus. Le vent qui souffle sans discontinuer dans les oreilles. Nous sommes bien content d’arriver au bout de 3 jours a Cerro Castillo, a la frontiere Chilienne. Direction la patagonie du sud.
Arrivée à Cerro Castillo, nous quittons nos amis. Le programme est de rallier Puerto Natales, de poser les velos et de faire le treck du parc Torres del paine, en empruntant la grande boucle. Nous décidons de temporiser notre arrivée. Nous posons la tente au bord du lago Sofia. Joli coin pour le camping sauvage, nous y restons 3 jours. Le lieu est aussi connu des chiliens, qui viennent avec toute la famille camper le samedi soir. Une autre vision du camping sauvage. Nous pensions etre a l’écart, sur une bute, loin de la plage principale et du bruit. Mais vers 23h, deux voitures debarquent pour l’asado, avec un groupe électrogene pour mettre de la musique une bonne partie de la nuit. Nous sommes ensuite delogé par le vent qui souffle tres fort.
C’est parti pour Puerto Natales, les derniers 30km. Je suis tres émue. Puerto Natales. Un nom qui me paraissait si lointain quand nous avons entamé notre périple. Je pédale enfin dans ses rues, sent le vent glacial de patagonie me fouetter le visage. Bienvenue dans le sud, la fin de notre descente de ce continent. Nous allons nous poser quelques semaines avant d’entamer la remontée vers le nord, direction La Colombie.

volcan El Chaiten
volcan El Chaiten
El ventisquero colgante, parque Quelat
El ventisquero colgante, parque Quelat
Randonnée au cerro Castillo
Randonnée au cerro Castillo
vallée du rio Ibañez, apres cerro castillo
vallée du rio Ibañez, apres cerro castillo
ca monte et ca patine !
ca monte et ca patine !
sous le ciel étoilé d'amerique du sud
sous le ciel étoilé d'amerique du sud
chemin de randonnée en vélo, avant l'arrivée au lago del desierto
chemin de randonnée en vélo, avant l'arrivée au lago del desierto
vue sur le Fitz Roy
vue sur le Fitz Roy
El perito moreno
El perito moreno
Patagonie argentine, dans la pampa venteuse
Patagonie argentine, dans la pampa venteuse
lago Sofia, a 30 km de Puerto Natales
lago Sofia, a 30 km de Puerto Natales
Commentaires
la Creuzette - 04 avr. 2016
7 messages
Bravo pour ces superbes photos !

carbetfr - 06 juil. 2016
5 messages
Oui Bravo et merci.
Pouvez-vous ajouter votre topo et traces GPS ? Ce serait vraiment super !