10 invités en ligne
Accueil des forums
Vos récits de voyages 10

La Vienne, de Saint-Léonard-de-Noblat à Saumur

Michel66 - 07 oct. 2012
34 messages
Bonjour à tous,

Nous vous proposons un petit topo en images de notre descente de la Vienne avec jak91 du vendredi 25 mai au lundi 4 juin 2012 soit 11 jours pour un parcours d’environ 285 km.
Nous avons choisi de partir de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne - 87), une vingtaine du km en amont de Limoges, pour rallier Saumur (Maine-et-Loire - 49) un peu après le Bec-de-Vienne sur la Loire.



https://www.canoe-limousin.com/rivieres/index.php?rivieres_id=9
https://www.cdck87.fr/pratiquer-kayak-canoe/les-rivieres-87/10-la-vienne.html

Le mercredi 23 en milieu de journée nous nous retrouvons avec Jacques à notre point de rendez-vous au camping de Beaufort (moins de deux km en amont du Pont-de-Noblat). Après avoir monté notre campement et laissé tout le matos au camping nous repartons dans l’après-midi en direction de Saumur où nous laisserons nos véhicules le temps de la descente sur la Vienne. Notre point d’arrivée est le camping de la Brèche cinq km en rive droite en amont de Saumur entre Varennes-sur-Loire et Villebernier. Nous dormirons dans nos voitures laissées sur le parking à l’intérieur du camping.
Le lendemain, jeudi, nous tapons le stop au petit matin pour nous rendre à la gare de Saumur pour notre retour à Saint-Léonard en fin d’après-midi via Tours et Limoges.





Vendredi 25 mai : Saint-Léonard-de-Noblat > L’Aiguille : 31,700 km

Départ pour l’aventure avec quelques brumes matinales qui laisseront plus tard place à un grand soleil et un ciel nuageux. Histoire de nous mettre dans l’ambiance nous abordons dès les premiers coups de pagaies en bout de
camping un premier barrage-digue que nous franchissons aisément par une veine à droite. D’autres retenues sont également passées au Pont-de-Noblat.







Bon, il faut dire que la Vienne est infestée de barrages, digues et seuils à franchir soit par portage, passe à canoë plus ou moins entretenues ! glissières ou déversoirs… Certains passages sont aménagés, plus ou moins efficacement, par des rivières ou canaux de contournement. Sur 200 km, du départ jusqu’à Châtellerault (86), on dénombre environ 75 ouvrages (+/-) soit une moyenne d’un tous les moins de trois km !!!
De Châtellerault à Saumur c’est plus tranquille.
Évidemment on ne pourra pas commenter tous les passages mais leur franchissement est comme à l’habitude pour tous : affaire d’observation, prudence et bon sens.
La fréquence et le rapprochement de ces retenues font qu’on navigue en général avec peu de courant sur la Vienne mais, sans être pittoresque, l’environnement est sauvage, très vert et souvent bien entretenu sur les nombreuses propriétés privées riveraines et aux alentours des communes traversées. Il ne faut pas manquer de s’arrêter quelques instants dans ces petits villages pour goûter au charme et la quiétude du lieu le temps d’une pause-café ou de courses dans les petits commerces.

Nous arrivons au barrage de la filature de Brignac (km 7) que nous passerons par un portage court dans l’usine :





Un peu plus de deux km après nous arrivons au barrage des Roches, sur la commune de Saint-Priest-Taurion, que nous passons par une rampe le long de l’échelle à poissons. A noter que la surface bétonnée avec des inclusions de gros granulas de calcaire est très abrasive. Avec un peu plus d’eau la glisse aurait été meilleure.







A l’entrée de Saint-Priest, un passage dans les cailloux et plus bas « les Moulins » à la confluence Vienne/Taurion :





En amont du Palais-sur-Vienne (comme sur tout le long du parcours) on longe de nombreuses propriétés privées :



Le Palais-sur-Vienne : le barrage infranchissable se contourne par un portage aménagé en berge gauche :













Dans Limoges quelques barrages se passent facilement avec un peu d’observation préalable.
Des passes à canoë sont utilisables sur des anciennes écluses. Une première, en amont du pont Saint-Martial (début du XIIIè s. reconstruit sur les bases de l’édifice antique), une deuxième en aval du même pont est enjambée par le pont de la Révolution.







Toujours dans Limoges, en sortie sud de la ville, un autre barrage est aménagé au Moulin de la Garde :



Le passage du barrage d’Isle se fait par un petit chenal de contournement à droite de la rivière. Nous nous arrêtons pour le bivouac du soir en rive droite à L’Aiguille, 5 km avant Aixe-sur-Vienne.





Samedi 26 mai : L’Aiguille > Saint-Junien : 30 km

Dès le lever nous franchissons le barrage de l’usine de l’Aiguille par une passe à canoë en rive droite.
Pour l’anecdote, à l’arrivée sur l’obstacle nous sommes restés quelques minutes à pester contre les aménageurs et nous demander si on allait oser passer sous la grille en baissant la tête (elle était baissée) et si le matos allait suivre sans accrocher. Bon, c’était encore tôt le matin et on n’était pas bien réveillé. En fait on la croyait fixe et on n’avait pas vu qu’elle pouvait se lever car les charnières étaient cachées dans les herbes… Champions du monde !







Trois coups de pagaies plus tard on aborde le barrage du Moulin des Champs où il faut se diriger dans le fond du bras gauche. Là, par basses eaux le passage n’est pas terrible avec une marche d’entrée un peu haute et des gros blocs de rochers en travers du lit du chenal et sous le petit pont empêchant une navigation fluide.
https://www.syndicat-bassin-vienne.fr/La-Vienne-en-canoe/Amenagements
Avec son 4x4 Jacques a pu sauter l’entrée mais j’ai dû faire glisser mon kayak par-dessus le muret et les blocs à gauche sur la photo 3 suivante :















À Aixe-sur-Vienne le franchissement du barrage avant le pont se fait le long de la rive droite :



1 km après le pont au barrage suivant on se dirige dans le bras gauche du « V » pour utiliser la passe à canoë.
Après Saint-Priest-sous-Aixe, sur le site du Daumail, la rivière s’anime un peu sur quelques centaines de mètres dans des passages enrochés. Un parcours de slalom y est d’ailleurs périodiquement mis en place.
https://www.syndicat-bassin-vienne.fr/La-Vienne-en-canoe/Amenagements

À Saint-Victurnien le contournement du barrage se fait par une jolie petite rivière de slalom aménagée en rive gauche au niveau du club local :













La passe à canoë du barrage après Saint-Brice-sur-Vienne était obstruée par des branches qu’il a fallu dégager pour pouvoir passer. Attention suivant le débit et hauteur d’eau à cet endroit la manœuvre peut être délicate voire dangereuse à cause de la pression subie et du risque de coincement dans l’embâcle. En ce mois de mai on est un peu tôt dans la saison mais on imagine que les clubs locaux ou autres utilisateurs interviennent sur les ouvrages pour les sécuriser et les rendre praticables (?) :



Le bivouac du soir en amont d’un barrage juste avant Saint-Junien est, comme celui de la veille, un peu humide et sans soleil. Sous les arbres nos copains les moustiques sont de la partie nous obligeant à nous habiller « en long » et allumer un feu qui ne s’avèrera pas très efficace pour éloigner les bestioles :



Dimanche 27 mai : Saint-Junien > Exideuil : 22,7 km

Le temps semble vouloir passer au beau en ce début de matinée.
Sur un peu plus de trois km dans la traversée de Saint-Junien on ne s’offre pas moins de cinq barrages…
Celui après le pont présentait en rive gauche une passe à canoë copieusement encombrée de troncs d’arbres et branches. Nous avons donc passés les bateaux à la cordelle dans le déversoir avec pas mal de jus en escaladant les troncs d’arbres et en équilibre sur le muret de la passe :





Entre Chaillac et Saillat-sur-Vienne on peut prendre un bras sud parallèle au cours principal. Visible en rive gauche l’embranchement nous mène d’entrée sur une petite retenue sur laquelle est aménagée une captation d’eau pour l’irrigation :









Le barrage de la papeterie de Saillat-sur-Vienne est infranchissable lors de notre arrivée.
Quelques mètres en amont en rive droite on aborde sous les arbres contre un petit muret à hauteur de kayak. Après un rapide repérage visuel sur les lieux nous décidons de passer par la berge. L’endroit est très embroussaillé et nous avons dû jouer de la machette et du piétinement pour nous créer un passage au milieu des orties et des ronces… Entre ces travaux de terrassement et les navettes pour le matos cette joyeuseté nous a coûté une bonne heure avant de pouvoir remettre à l’eau :













Juste après le Saillat nous sortons du département de la Haute-Vienne (87) pour une courte incursion en Charente (16).
Avec tous ces barrages et ce bon soleil la matinée a été bien remplie et il nous tarde de nous arrêter pour nous restaurer un peu. Entre les ouvrages successifs et une faible pente la rivière s’écoule doucement sur de vrais planiols. Nous stoppons enfin à Chabanais en rive droite une centaine de mètres avant le pont :





En guise de promenade digestive nous sommes allés faire une petite reconnaissance d’un bout à l’autre du pont pour le passage du barrage de suite en aval.
Nous utiliserons la rampe maçonnée contre le moulin à droite :





L’arrêt du soir sera au camping de la Rivière à Exideuil 600 m avant le pont en rive droite. Accueillis par Christophe et Vanessa l’endroit, que nous vous recommandons, est très sympa (et festif), pratique également avec une aire arborée juste en haut de la mise à l’eau où nous avons pu nous installer pour un bivouac itinérant. Le camping lui est au-dessus de l’autre côté de la petite route et nous n’avons pas manqué d’y aller nous restaurer et boire quelques bières bien méritées :









Lundi 28 mai : Exideuil > Barrage de Jousseau : 37 km

2 km après Exideuil on arrive au barrage de Moulin Neuf. Côté droit de l’ouvrage la rampe bétonnée est très abrasive et avec peu d’eau nous ne l’utiliserons pas embarqués. Le passage est fait à la cordelle sur son côté :







Ansac-sur-Vienne :





Après une petite pause café-croissant vers 11 h à Confolens on passe le barrage en sortie nord de la ville :





Saint-Germain-de-Confolens ; derniers coups de pagaies sur la Vienne en Charente (16) :



On entre maintenant dans le département de la Vienne (86) où, juste après Availles-Limouzine, on commence à sentir dans les pagaies les effets de la retenue d’eau qui mène au barrage de la centrale électrique de Jousseau 6 km plus loin.
Nous nous arrêtons pour le bivouac du soir quelques centaines de mètres avant le barrage sur une pelouse en berge droite du bassin. Après le montage de notre campement nous partons à pieds pour voir si un portage est possible pour contourner le barrage. Ne trouvant pas d’accès faisable nous décidons pour le lendemain de tenter un passage par la berge gauche. (Il faut quand même rappeler que l’approche des barrages est interdite pour des raisons évidentes de sécurité).

Mardi 29 mai : Barrage de Jousseau > Lussac-les-Châteaux : 29,7 km

Au petit matin nous embarquons pour la manip du passage. Nous traversons le bassin et longeons la berge opposée pour aborder au ras de l’ouvrage. L’accès au haut de berge est facile et nous faisons rapidement le déchargement et transport du matos par une belle descente de l’autre côté de la retenue. Nous n’abuserons pas de « l’hospitalité » et ne traînons pas trop longtemps dans le coin :





La longue retenue du barrage suivant arrive très vite et après plus de 6 km de pagayage nous atteignons la centrale électrique de la Roche à L’Isle Jourdain. D’après le topo-guide de la FFCK et autres informations nous savons que la navigation est interdite des abords du barrage jusqu’au barrage de la centrale suivant à Chardes deux km plus loin.
Les indications de sorties obligatoires (sur le topo et sur les lieux) n’étant pas nettes nous décidons d’arriver jusqu’à l’usine et voir avec les responsables pour sortir de l’enceinte et commencer notre portage jusqu’à la mise à l’eau prochaine. Il faut dire que la surprise a été grande de voir débarquer dans les bureaux deux vagabonds équipés de la tête aux pieds et dehors deux kayaks montés sur leur chariot. Nous avons discuté un bon moment avec le directeur, très sympa d’ailleurs, mais même s’il ne pouvait pas cautionner ce genre de pratique il est resté compréhensif vis-à-vis de notre situation. Merci à lui.
Comme il participe avec d’autres organismes à l’élaboration des topos-guides sur la circulation sur la rivière il ne manquera pas de faire mettre au clair la procédure de contournement des barrages à L’Isle Jourdain.
Après un peu plus de trois kilomètres de portage nous atteignons péniblement la mise à l’eau :











Après l’embarquement le plan d’eau s’anime par endroit avec de nombreux rochers dans le lit. Le courant accélère par moment et la navigation devient plus intéressante obligeant à manœuvrer entre les rochers ou des ilots sur quelques kilomètres entre Moussac et Queaux.

A Gouex la Vienne se divise en deux bras pour contourner une ile. Pour éviter le bras de droite qui mène en sortie sur un barrage nous passons par le seuil à la pointe amont de l’ile pour suivre le bras gauche :



A Lussac-les-Châteaux nous stoppons avant le pont sur une aire de loisir-promenade de suite après un énième barrage franchi par une veine à droite. Là en cours d’installation une charmante promeneuse nous propose de nous véhiculer pour faire quelques courses au supermarché du coin et nous a même apporté en plus deux bières bien fraiches. Il existe encore des gens cool, génial !





Mercredi 30 mai : Lussac-les-Châteaux > Bonnes : 26,5 km

Avec leurs panaches de vapeur d’eau on voit « arriver » de loin les centrales bâties sur nos rivières.
Le petit barrage de Civaux se franchit aisément par une passe à canoë facile sur laquelle une ou deux branches coincées ont été rapidement enlevées. Avec les conditions du jour on pouvait même passer directement sur le déversoir :





La Vienne s’écoule doucement dans la campagne poitevine. Nous profitons de la tranquillité des villages traversés le matin pour faire une pause et aller prendre un petit café dans les bars à proximité ; Saint-Martin-la-Rivière – Valvidienne, entre Lussac-les Châteaux et Chauvigny au nord :







Il fait bien chaud ce jour-là, vers 13 h nous nous arrêtons à Chauvigny pour la pause de la mi-journée. 150 m avant le pont nous trouvons un petit quai bétonné pour laisser nos kayaks et nous installons en haut du talus sur une pelouse à l’ombre :





Nous recherchons pour le soir un camping où nous arrêter et prendre une douche. Le temps est menaçant et nous apprenons des riverains à l’arrivée au camping de Bonnes que nous avons échappé à un gros orage dans l’après-midi. Malheureusement le camping est fermé mais nous décidons de nous installer dans le bas du terrain et utiliser les aménagements disponibles : un simple tuyau d’eau froide pour la douche dans une cabine ouverte, de l’eau chaude à l’évier de la vaisselle et surtout une grande tente barnum pour nous mettre à l’abri du temps un peu frais et humide du soir.
Nous avons bien entrepris une petite virée dans le village à la recherche de cafés pour voir un peu de monde et boire quelques bières mais, grande frustration, les deux possibles étaient fermés en ce début de soirée !!!



Jeudi 31 mai : Bonnes > Châtellerault-sud : 23,2 km

Ce matin le temps est encore maussade quand nous embarquons. On laisse sur la gauche le Château de Touffou (XII-XVIè s.) sur la commune de Bonnes :



1 km avant Bonneuil-Matours on atteint Le barrage du Moulin de Saint-Mars qu’il faut franchir par un court portage en rive gauche sur une dalle bétonnée :





Après la pause dans le village on franchit après repérage de suite après le pont le barrage suivant par le déversoir au centre-gauche.

Puis arrive, peu après Vouneuil-sur-Vienne, le barrage de Chitré. Les deux aménagements à gauche de l’ouvrage ne sont pas très pratiques. On se demande s’ils sont faits l’un ou l’autre pour le passage des canoës pour une navigation fluide sur la rivière :
- le premier à gauche est obstrué par une poutre et forme une marche assez haute (im. 2),
- des gros cailloux barrent le passage dans le second (im. 1 et 3) mais le panneau vert de circulation indique bien que l’on doit emprunter le premier.
Nous passerons par le déversoir en eau ce jour-là :













A l’entrée sud de Châtellerault juste avant le pont SNCF nous nous arrêtons au camping « le Chillou » accessible en remontant l’Ozon ; un petit cours d’eau en rive droite.
Dans ces quartiers résidentiels du sud de la ville les restos ne courent pas les rues mais après une bonne marche on a quand même pu se restaurer au Flunch d’une grande surface voisine.

Vendredi 1er juin : Châtellerault-sud > Les Ormes : 21,4 km

Au moment du départ en attendant Jacques qui finit de préparer son matos je vais faire une petite visite sur l’Ozon navigable sur quelques centaines de mètres à peine.
Le format et l’environnement boisé de la rivière me rappellent la Leyre, très belle rivière qui court des Landes vers le Bassin d’Arcachon.



Très vite nous arrivons au barrage en milieu de ville. Nous avons à ce moment une petite pensée pour le directeur du barrage de la centrale électrique de la Roche à L’Isle Jourdain avec qui nous avions longuement discuté lors de notre passage : il gère également le barrage de Châtellerault.
La sortie du matos se fait au niveau du panneau de circulation interdite bien visible sur la droite. Ensuite un portage de 700 m environ nous attend le long du quai et sur le pont « Camille de Hogues » jusqu’à la mise à l’eau facile en rive gauche :















Le pont « Henry IV » suivant :



À Châtellerault finit la longue série des barrages et autres obstacles qui s’étalent sur environ 200 km.
On constate que depuis Chauvigny environ la progression se durcit par manque de courant sur de longs planiols.

La journée s’annonce tranquille, avec quelques pauses-café pour profiter du bon temps dans les villages traversés : à Ingrandes et Dangé-Saint-Romain, car nous nous arrêterons quelques kilomètres plus loin au camping des Ormes. J’ai de la famille dans ce village et alentours et ma sœur nous attend au camping à notre arrivée en milieu d’après-midi. Elle nous a même apporté quelques bières bien appréciées et préparé l’apéro et le repas du soir pour lesquels un neveu et sa compagne nous rejoignent. C’est cool.
Le camping est sympa et nous avons toute la place pour nous installer.





Samedi 2 juin : Les Ormes > L’Ile-Bouchard : 25,6 km

Nous partons des Ormes vers 9 h avec du beau temps et arrivons, cinq kilomètres plus bas, au Bec-des-Deux-Eaux à la confluence de la Creuse en rive droite (im. 3 suivante : la Vienne arrive en face sous le pont et la Creuse à gauche sur l’image). Ici nous sortons du département de la Vienne pour entrer dans l’ouest de l’Indre-et-Loire (37).







Marcilly-sur-Vienne en rive gauche ; nous nous arrêtons en face à Nouâtre, jour de marché, pour notre petit café habituel du matin.



Après la pause de la mi-journée nous repartons avec un temps chaud sur de longs planiols. On remarque encore la rareté des endroits permettant des bivouacs depuis Lussac-les-Châteaux une centaine de kilomètres plus hauts : beaucoup de propriétés privées ou des berges inaccessibles, droites ou fortement arborées et végétalisées.
C’est pourquoi nous privilégions depuis quelques jours les arrêts du soir dans un camping si possible.
Celui de l’Ile-Bouchard est situé en rive droite avant le pont accessible par un court portage sur une grève.

Dimanche 3 juin : L’Ile-Bouchard > ouest Chinon : 21,3 km

Un orage la veille en soirée était passé à côté mais on a eu droit à une bonne pluie et du vent dans la nuit.
Ce matin le lever est tardif avec un temps plus frais, humide et venteux. On s’engage sur de longues lignes droites avec du vent de face et nous arrêtons à Rivière pour la pause repas de la mi-journée. Nous avons parcouru à peine un peu plus de 11 km.
Sur la berge nous faisons l’apéro avec deux pêcheurs, rencontrés plus haut, venus sortir leur bateau sur la cale du village. Le rosé de la région est toujours aussi bon !
À Rivière, ne pas manquer d’aller visiter la très belle église Notre-Dame :







Nous reprenons la rivière et après un arrêt à Chinon nous rencontrons à nouveau un des pêcheurs du matin qui redescend chez lui en bateau. Il nous offre la bière et profitons de l’instant à taper la discute pour une pause au calme au beau milieu de la Vienne.





Nous réussissons à trouver un bivouac pour le soir en rive droite juste avant l’Ile à Seguin moins de 6 km après Chinon. La zone est un peu humide sur la berge mais on peut s’installer plus haut sur le chemin d’accès en compagnie de nombreux moustiques…

Lundi 4 juin : l’Ile à Seguin > camping La Brèche – Varennes-sur-Loire : 14,6 km

Dernière ligne droite aujourd’hui. Il reste quelques kilomètres qu’on n’a pas voulu faire hier pour être plus tranquille ces deux derniers jours. Le temps est bien couvert quand on arrive au Bec-de-Vienne mais l’endroit reste magique à l’arrivée sur la Loire sur la droite. Nous faisons une escale matinale à Candes-Saint-Martin pour une petite visite de la cité :







À Candes nous quittons l’Indre-et-Loire pour entrer dans le Maine-et-Loire (49) où nous nous faisons un resto à Montsoreau avant de poursuivre sur la Loire. Avec un vent établi de face nous redécouvrons la joie des contournements des habituels bancs de sable.
Notre parcours s’achève en rive droite à hauteur du camping de la Brèche sur la commune de Varennes-sur-Loire un peu plus de cinq kilomètres avant Saumur. Nous avions repéré quelques jours auparavant un bon endroit pour faire la sortie du matos sur un petit chemin entre le fleuve et la route et rejoindre par un petit portage de 800 m environ notre point de chute final :





Claude41 - 07 oct. 2012
183 messages
Bonjour,

Vous êtes maintenant des champions du portage et de la débrouille sur rivière !
J'aurai bien aimé la deuxième partie , c'est une région que j'aime bien.

Claude

Michel66 - 08 oct. 2012
34 messages
Bonjour Claude,
Effectivement, avec ses nombreuses retenues cette rivière ne laisse pas beaucoup de répit surtout sur les deux premiers tiers en gros. Après, la navigation est tranquille avec un bon niveau d'eau à part quelques passages encailloutés mais cette rivière reste vraiment plaisante sur tout son parcours dans une belle région.

jak91 - 11 oct. 2012
mis à jour le 14 oct. 2012
379 messages
Michel66 :
Bonjour Claude,
Effectivement, avec ses nombreuses retenues cette rivière ne laisse pas beaucoup de répit surtout sur les deux premiers tiers en gros. Après, la navigation est tranquille avec un bon niveau d'eau à part quelques passages encailloutés mais cette rivière reste vraiment plaisante sur tout son parcours dans une belle région.



C'est aussi une rivière qui nécessite une bonne lecture des difficultés et qui peut se révéler piégeuse, lors de notre descente les niveaux d'eaux étaient bien supérieurs à la normale (en crue une semaine avant), ce qui explique les embâcles rencontrés sur les retenues et dans les glissières.

En contrepartie, cela nous a permis de passer là où par basse eau il aurait certainement fallu porter, mais à certains endroits c'est directement les aménagements qui faisaient défauts malgré un guide qui les référençait
(sorties, mises à l'eau).

A noter aussi la rareté des lieux de bivouac, et la désagréable présence olfactive indéfinissable (rejets industriel, accidentel ?) qui nous a accompagné sur une bonne trentaine de km ( émulsé par les pagaies).


Par contre c'est vrais que c'est une excellente école de passages de retenues d'eaux de toutes sortes, mais que je déconseillerais à des rand' eaunneurs non avisés.

c.bureau86 - 11 oct. 2012
9 messages
Bonjour et merci beaucoup pour ce topo. Ca fait plaisir de voir la Vienne sous cet angle là, d'autant plus que je suis originaire de Châtellerault!! Je me demandais bien comment vous alliez faire une fois arrivé au barrage!
Bonne continuation

Charlotte

jak91 - 14 oct. 2012
379 messages
c.bureau86 :
Bonjour et merci beaucoup pour ce topo. Ca fait plaisir de voir la Vienne sous cet angle là, d'autant plus que je suis originaire de Châtellerault!! Je me demandais bien comment vous alliez faire une fois arrivé au barrage!
Bonne continuation

Charlotte


Ce ne fut pas le plus problématique, la sortie et la re-mise à l'eau sont bien agencées et entre les deux le roulage est facile sur un petit km, ceux de Jousseau et de la Roche sont bien plus compliqués à passer!
Cela m'a permis de bien tester et d’apprécier mon nouveau charriot, celui ci, donné pour 120kg pour son maxi est réellement le charriot presque parfait pour une rand'eau (la sangle mériterait toutefois d’être plus longue)



koda - 19 oct. 2012
189 messages
Très beau voyage et superbe topo !

Merci

koda

Michel66 - 20 oct. 2012
34 messages
Merci koda.
Oui, malgré les difficultés rencontrées sur celle-ci, même des rivières sortant un peu du "catalogue" habituel des destinations en France offrent de belles découvertes et de bons moments de randonnées. Le tout étant de rester contemplatif de ce qui nous entoure.

moineau persévérant 34 - 15 nov. 2012
54 messages
Beau reportage, j'aime toujours tes plans pour les portages. A elle seule cette rivière suffirait pour faire une exposition sur les divers barrages et "ouvrages d'art" installés par l'homme. Assez d'informations pour moi pour ne pas y mettre les pieds ou plutôt mon canoë.

enos - 16 nov. 2012
37 messages
de belles aventures on a de belles régions ? n'est-ce pas

Michel66 - 16 nov. 2012
34 messages
@ moineau persévérant 34
Beaucoup de barrages sur cette rivière effectivement mais ça reste jouable en prenant le temps qu'il faut pour les passer tranquillement, même si c'est parfois contraignant et qu'on aimerait bien que ça s'arrête un peu.

@enos
Oui la France est belle et nos diverses régions sont un magnifique vivier pour plein d'autres découvertes à vivre encore. Un frein un peu pour moi c'est quand même la distance depuis ma "base" qui calmerait mes ardeurs à multiplier les destinations.

Remonter