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Vos récits de voyages 18

Margeride hivernale

paleo_pat - 11 mars 2009
189 messages
Margeride raquettes, skis, pulka du 2 au 6 mars 2009

Après mon tour du mont Lozère début janvier, je souhaitais aller explorer la Margeride.
Avec Sylvie, nous avions programmé une semaine en février, mais des prévisions météo catastrophiques nous ont conduit à nous reporter sur le Queyras.
Ayant un reliquat de congé à écluser, je dispose (encore :canon: ) d’une semaine début mars et compte bien profiter des conditions d’enneigement exceptionnelles pour aller traîner ma pulka sur les sentiers de la Margeride.
Evidemment, avant de partir, je consulte les prévisions météo. Elles sont une nouvelle fois assez mauvaises : couvert avec un mélange pluie neige toute la semaine sauf mardi où il pourrait y avoir quelques éclaircies. J’avoue hésiter, je ne crains ni le froid ni la neige, mais la pluie oui…
Cependant, comme dit un de mes voisins : «qui regarde la météo passe sa vie au bistrot»
De plus, si mon séjour était plus long, je n’aurais pas de prévisions et devrais m’adapter. Je me décide donc à partir malgré quelques bricolages en attente à la maison et une épouse qui ne peut m’accompagner.
Si j’en crois l’explication de l’Extra Terrestre, c’est que les strates plus élaborées de mon cerveau où siègent mes rêves ont commencé à prendre le dessus sur la strate primitive.
Je suis bientôt prêt pour le grand saut !  ;)

En attendant, comme pour le Tour du Mont Lozère, je vais vous livrer un récit un peu détaillé et quelques photos qui j’espère vous feront vivre une partie de mes plaisirs.


Jour 1 : Pelouse – Chapelle St Féréol (19 km)
Je suis de bonne heure au point de départ, il ne pleut pas, mais le taux d’humidité dans l’air est élevé, le plafond est bas, la neige est humide. Forcément, ça joue sur mon moral et mon enthousiasme. Mais la rencontre et les quelques mots échangés avec une villageoise sympathique me donne un coup de bouste.
J’avale la première côte pour sortir du village et me retrouve en pleine nature en compagnie d’Ilouliak qui se roule avec bonheur dans la neige. Ça y est, je suis dans le bain et heureux d’y être.
Dès que je parviens dans une zone moins pentue, je troque les raquettes contre les skis, histoire de les utiliser avant de les casser sur la pulka !!!  :D (cf. récit sur le tour du Mont Lozère)
Pour éviter des soucis de navette avec la pulka et le chien, j’ai choisi de faire une boucle plutôt qu’une traversée. A l’aller je vais donc chercher un autre itinéraire que le GR que j’emprunterai pour le retour. Dans un premier temps, je souhaite déterminer l’altitude limite où je pourrai passer sans problème avec la pulka, je m’oriente donc vers les versants sud-ouest qui sont sensés être les moins enneigés.


Il conviendra de ne pas descendre sous les 1200 mètres.
Je me promène dans la neige, mais l’air me parait tropical. J’ai les pieds mouillés depuis longtemps et transpire abondamment malgré le peu de vêtement que je porte sur le dos.
Lors de la pause repas, je sors mon thermomètre : il indique 10° ! Le mal se confirme.

Mon itinéraire contourne le plateau du Roi par l’ouest, comme à l’accoutumé, je ne croise personne sur les chemins.

Mais alors que je viens de traverser la départementale D1 et m’apprête à reprendre la marche vers le lac Charpal, une 205 s’arrête. Le chauffeur muni d’un bonnet péruvien souhaite manifestement m’interpeller.
- « Bonjour, vous connaissez le coin ? » Est-il inquiet pour moi ? , Cherche t il à m’aider ?
- « Je découvre, mais j’ai une carte. »
- « Je suis le pisteur, si vous allez vers la droite, vous allez rencontrer des pistes de fond, je vous demanderai de ne pas les emprunter. »
- « J’en ai déjà rencontré au-dessus de l’autre côté, je l’ai quittée dès que j’ai pu en prenant une piste pour raquettes. Je ferais mon maximum pour les éviter, vous pouvez compter sur moi. »
- « Merci. Et le chien il vous aide à tirer ?»
- « Dans cette neige non, il enfonce la plupart du temps jusqu’aux coudes, j’espère que les températures vont baisser les prochains jours. »
- « La neige est annoncée pour mercredi, bonne continuation. »


Rapidement, je rejoins l’aval du lac Charpal que je franchis par le barrage.


J‘arrive ensuite à la maison forestière où j‘espère pouvoir passer la nuit. Elle est imposante et comporte plusieurs portes mais aucune ne laisse l‘accès à un abri.
Je poursuis donc mon chemin qui s’élève doucement vers le Truc de Fortunio puis débouche sur une chapelle. Je caresse encore l'espoir de pouvoir y trouver refuge.
La perspective de monter la tente dans la soupe ne me réjouit pas et je crains qu'il ne pleuve pendant la nuit.
Evidemment, la porte est bien fermée, mais l’auvent qui la protège fera l'affaire.


Je déblaie la neige et installe mon bivouac.
Lorsqu'à 21h je m'enfile dans le sac de couchage, il fait encore 3 degrés.
Honnêtement, je souhaite que les températures passent sous les 0°, c’est bien plus facile à gérer que l’humidité.


A suivre

dams01 - 11 mars 2009
7 messages
pas mal , hâte de lire la suite !!;)

paleo_pat - 13 mars 2009
189 messages
Jour 2 : Chapelle St Féréol – Esparbeyre (Baraque des Bouviers) (22,5 km)


Lorsque le jour se lève, les nuages encore présents semblent être moins épais, le thermomètre indique un degré.
Le temps de prendre mon petit déjeuner, le ciel se dégage et laisse apparaître des bouts de ciel bleu.
Je fais le plein à la source, remballe mes affaires et fait quelques photos avant de quitter les lieux.


Le lac Charpal vu de la chapelle.


La chapelle et son toit rouge.

J’ai chaussé les raquettes car je compte attaquer l’ascension du Truc de Fortunio bille en tête par la face sud.


La pente raide au début s’adoucit ensuite en vue de l’objectif.


C’est quand même plus sympa quand la vue est dégagée.


Arrivé au sommet, aidé par la table d'orientation, j'admire le panorama.


Le signal de Randon.


Ilouliak semble également apprécier.


Mais que pense t il de cela ?     Qu’on ne peut pas tout renier ?
En tout cas, si cet appendice rouge et blanc est beau vu de loin, c’est loin d’être beau vu d’ici.

Bien que dégagée par un chasse-neige, la piste accédant à la station hertzienne est recouverte d'une petite épaisseur de neige dure dont je vais profiter pour me procurer quelques sensations.
Mais avant, il me faut chausser mes chaussures de ski, trempées depuis la veille. Ce n’est pas très agréable et me rappelle quelques vieux souvenirs de kayakiste.
J'attelle Ilouliak devant moi (qui suis attelé à la pulka). Jusqu'au signal de Randon, c'est relativement plat, l’équipage se comporte à merveille, je me régale. Puis nous amorçons la descente vers le col du cheval mort. La pente s’accentue et la neige dure ne me permet plus de freiner suffisamment. Après 2 gamelles, je décide par sécurité de dételer Ilouliak.
Du col, j’aperçois la baraque du même nom qui paraît-il, fut un temps propriété de Léo Ferré.

Le soleil commence à faire son œuvre et la neige ramolli. Je sens qu’Ilouliak accuse le coup, il enfonce à nouveau jusqu’aux coudes.


Je profite donc d’un endroit sympa pour faire une longue pause repas.


Ilouliak fait une bonne sieste confortablement allongé sur les épines de pin.


Là, c’est même encore mieux la tête calée contre le karimat ! :)

Il est temps de reprendre la progression agrémentée d’un certain nombre d’obstacles.


Eh oui, la forêt a bien souffert, j’aimerais que tout ce bois couché soit valorisé et ne pourrisse pas sur place, mais je suis pessimiste.


Il y a aussi pas mal de barbelés à franchir et la Truyère à traverser juste en aval du village de Villedieu.
Même si elle n’est pas très large, j’ai dû la longer un petit moment pour trouver un rétrécissement me permettant de me maintenir en grand écart un pied sur chaque rive pour faire passer la pulka.
Mais ce ne fut pas le plus difficile. Le passage ne convenait pas à Ilouliak, qui il faut dire, avait bien failli une demi-heure plus tôt laisser sa virilité sur les pointes d’un barbelé à cause d’une impulsion en partie absorbé par la neige molle. :huh:
J’ai donc dû user de patience pendant près d’un quart d’heure à lui chercher un autre passage, à l’encourager, à le rassurer. Sans succès.
J’ai alors simulé un départ, ce qui eu pour effet de le faire hurler à la mort puis certainement de le résigner à faire ce que je lui demandais : De nouveau calé en écart au-dessus du ruisseau, je l’ai tiré sous le barbelé en lui soulageant le train avant afin qu’il ne plonge pas vers le ruisseau. Il lui a suffit ensuite d’une bonne impulsion de l’arrière train pour se retrouver sur l’autre rive.
Je reçus quelques léchouilles en remerciement.

Vers dix huit heures, j'arrive sur les pistes de ski de fond de la Baraque des Bouviers.
Je ne vois pas d'autre solution que de les emprunter. J'attache donc Ilouliak, et vérifie que notre convoi ne laisse pratiquement pas de traces, en tout cas nettement moins que celles laissées par les skateurs dans la soupe au début d'après midi et qui sont maintenant durcies par le gel ayant repris depuis plus d’une heure.
Les derniers 300m de descente sur la station sont damés et gelés, je suis obligé de rechausser les raquettes pour retenir Ilou et la pulka.
Tout le monde semble s’être déjà installé bien au chaud puisque je ne rencontre personne.
Le jour commence à tomber, mais il me faut continuer et m'éloigner pour établir mon bivouac.


Il est dix neuf heures quand je trouve enfin l’endroit idéal pour creuser mon trou à l'abri derrière quelques arbres.

A suivre

ChristopheD - 13 mars 2009
351 messages
Belle balade et beau récit, comme d'hab. ;)

Je reconnais bien là le malamute : un rayon de soleil, un peu de chaleur et on se fait dorer la pilule ! :roll:
Enock m'a fait le même coup le week-end dernier.

LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE !!! :p

dams01 - 14 mars 2009
7 messages
encore superbe , vivement la suite ;)

paleo_pat - 16 mars 2009
189 messages
Jour 3 : Esparbeyre – Narce de Lauter via le Sauvage(23,5 km)
Le ciel est resté étoilé jusqu'aux environs de 5h, puis les étoiles ont disparu. J'ai espéré que ce soit dû au lever du jour, mais le ciel s'est bel et bien chargé de gros nuages. En effet, peu après mon départ, les premiers flocons de la journée font leur apparition. Hélas, au long de la journée, ils seront souvent mêlés à de la pluie. Cela fait partie du jeu, maintenant que je suis en route, il en faudrait plus pour me décourager et me détourner de l’objectif que je me suis fixé hier soir en consultant la carte : Atteindre le Sauvage avant d’envisager un itinéraire de retour.

Dans un premier temps, il nous suffit de suivre le GR43. C’est l’itinéraire qu’emprunte également la Grande Traversée du Massif Central à VTT.

A la vue des balises à peine sorties de neige, j’ai une pensée pour les membres du forum qui l’emprunteront prochainement. Je ne peux m’empêcher de faire quelques photos avec l’idée d’apporter une touche humoristique à leur fil. :p

Je quitte le GR à La Barthe où se situe une extrémité du parc animalier de Sainte Eulalie abritant des bisons d'Europe.
Je longerai ce parc sur une petite distance, mais durant un bon moment tant ma progression sera difficile. Une multitude d’arbres sont couchés sur la petite piste et certains ont endommagé la clôture du parc. Il est donc prudent de garder Ilouliak attaché afin de prévenir toute envie pour lui d’aller à la recherche des Bisons. Vous imaginerez la difficulté à contourner ou escalader ces obstacles avec un convoi devant faire environ au moins sept mètres de long.


C’est donc avec un grand plaisir que je quitterai cette zone et rejoindrai le ruisseau de la Bessayre

qui me guidera jusqu’au Sauvage sous une pluie de neige fondue. (je ne sais pas si on peut le dire comma ça, mais c’est comme cela que je l’ai ressenti.

J’ai commencé mon retour et la variante du GR4 traverse le village de Brenac. Je n’y rencontre personne à qui demander si le bâti muni de sangles et destiné à maintenir les chevaux lourds ou les bœufs lors du ferrage est toujours utilisé. Je regrette d’ailleurs de ne pas avoir eu le courage de sortir l’appareil photo rangé à l’abri de la pluie sous la bâche de la pulka.

Le second village que je traverserai sera celui de Combes et j’aurai cette fois la chance de pouvoir me délier un peu la langue avec un sympathique villageois :
- « Bonjour, eh bien vous en avez de la neige cette année ! »
- « M’en parlez pas, et c’est pas fini, on n’est pas prêt de passer sur le chemin avec le tracteur … »
Effectivement, le chemin est dominé par un champ en pente et beaucoup de neige a été soufflée sur celui-ci, si bien qu’il s’agit maintenant d’un dévers à 45° que j’ai eu du mal à négocier avec la Pulka.
- « Vous venez de loin ? »
- « Je suis parti lundi de Pelouse, ce midi j’étais au Sauvage et maintenant je redescends pour terminer vendredi matin. »
- « Jolie ballade, c’est bien. Nous à la campagne, on ne marche plus, on fait tout avec le tracteur maintenant. C’est comme la neige, on s’est habitué à ce qu’il y en ai peu ou pas Pourtant, il y en a eu dans le temps des hivers rigoureux et on n’était pas perdu comme maintenant... »
C’est fou la capacité de l’homme à se rendre compte de ces choses et à ne pas réagir.
- « Et les loups, vous n’en avez pas aperçu, vous ne les craignez pas la nuit ? »
Ce n’est pas la première fois qu’on me pose cette question. Même si ce sujet est sérieux et que le débat peut vite devenir passionné, je choisis de répondre avec un sourire jusqu’aux oreilles.
- « Non, pourquoi, il y en a dans le coin ?, de toute façon, ils n’attaquent pas l’homme, ça peut craindre éventuellement pour mon chien, mais il dort à proximité de moi. »
- « Y parait, des chasseurs et le garde forestier ont retrouvé des restes de chevreuils. »
- « Et ils ont pu déterminer que ce n’était pas des chiens errants ? »
- « C’est possible que ce soit des chiens... »
A ce moment, je me tourne vers Ilouliak et m’adresse à lui :
- « Et toi, qu’est ce que tu en penses ? Ça te dirait de manger du chevreuil ? »
Extraordinaire, le museau dirigé vers le ciel, il nous gratifie d’un HOUOU comme il sait les faire.
Éclat de rire général. :D:D:D
J’installe maintenant les roues sous la pulka :
- « Astucieux votre système, mais faudrait pas que le chemin soit trop mauvais, les roues sont un peu petites. »
« C’est sûr, c’est pas celles d’un bon gros Ferguson, elles ne tiendraient pas dans la pulka. »
- « Eh bien on n’a pas besoin de grand chose pour partir quelques jours en vacances...»
Sa remarque me fait plaisir. En écrivant ces lignes, je me dis même que certains ont moins pour vivre, mais c’est une autre histoire...

Mon chemin passe ensuite par la maison forestière de Berthaldès. C’est une grosse bâtisse à étages, la  route d’accès est dégagée, ce qui contrarie ma progression.

Ce soir, ne sachant pas si le ciel a encore beaucoup d’humidité à déverser, je décide de monter la tente. J’utilise quelques morceaux de bois mort en guise d’ancre à neige. Pas besoin de les enfoncer trop profond, la neige est suffisamment lourde et pour peu qu’il gèle durant la nuit, j’aurai du mal à les extraire demain matin.


A suivre

ChristopheD - 16 mars 2009
351 messages
pat :
- « Eh bien on n’a pas besoin de grand chose pour partir quelques jours en vacances...»

En voilà une judicieuse remarque pleine de bon sens ! ;)

Quand je vois tout cette neige .... :roll:

floproteus - 16 mars 2009
25 messages
Salut Pat !

Toujours un vrai plaisir de lire tes aventures et de voir la truffe de ton chien sur les photos :) !
On en redemande !


Flo

paleo_pat - 17 mars 2009
mis à jour le 19 mars 2009
189 messages
Eh bien si tu en redemandes, en revoila ;)
Autant vous prévenir c'est un peu long mais cette étape fut belle et pleine d'événements.

Jour 4 : Narce de Lauter – Lac Charpal amont (23 km)
J’ai décidé de partir tôt pour profiter d’une neige dure et pour éviter de déranger les skieurs du domaine de fond de la Baraque des Bouviers. Etant passé dans le secteur il y a deux jours, je sais que peu après mon départ je vais immanquablement croiser les pistes de fond. Mais avant, j’ai la surprise de traverser un capharnaüm d’engins mécaniques et de voitures enfuis sous la neige. Il est gardé par deux chiens hargneux mais maigrichons qui malgré leurs menaces ne nous font pas peur. L’un est en liberté, l’autre enchaîné. Je tiens Ilouliak en laisse courte et lui demande d’être courtois même si nos hôtes ne le sont pas !

Comme prévu, mon chemin débouche sur les pistes de fond. La dameuse est passée, mais il reste un mètre non damé sur lequel je suis heureux de pouvoir m’engager l’esprit serein.

Ce matin encore, j’ai débuté avec les chaussures de rando et les raquettes pendant que chaussettes et chaussures de ski s’assouplissent à la faveur de la température régnant entre deux épaisseurs de mes vêtements.

La montée devenant moins raide, il est temps de changer d’équipement. C’est durant cet arrêt que surgit la dameuse. Eh oui, il restait un mètre, moi je croyais naïvement que c’était pour les raquettes. :huh:
Mais non, la piste ferait dix mètres de large qu’ils passeraient trois fois pour tout damer. Non je ne m’énerve pas, ! Enfin pas encore. Le chauffeur descend et me dit que je ne peux pas passer là car les pistes sont interdites aux chiens. Aie, il a prononcé les 2 mots magiques INTERDIT CHIEN  :(

Bon restons zen, le soleil fait son apparition, une belle journée de rando dans des paysages magnifiques m’attend, le gars fait son boulot. Je rembarre ma nature impulsive et tente sur un ton naturel :
- «Et je fais quoi quand mon chemin débouche sur une piste ? De toute façon, vous avez pu constater qu’on est resté sur le côté. »
- « Y’a assez de place ailleurs... C’est vous qui êtes déjà passé l’autre soir. »
- « J’ai fait attention, je suis pas un sauvage. Le sol était déjà gelé, les traces de skating étaient déjà bien prises et à mon avis vous avez entreprit le damage  un peu tard. »
C’est pas une bonne méthode pour calmer le jeu que d’appuyer là où ça fait mal ! :p
- « Si vous voulez jouer les aventuriers vous n’avez qu’à passer là dit-il. En me montrant l’autre côté des barbelés et de la bordure d’arbres. »
J’enchérirais bien en lui demandant combien consomme son véhicule, mais ça n’avancerait à rien. Je préfère lui réaffirmer que je fais une courte incursion sur le domaine, que je prends des précautions, que je comprends son point de vue même si je ne le partage pas et qu’il devrait également comprendre le mien. Ce qui au bout du compte, me semble t-il, fut le cas.

La cohabitation, voici un bon sujet de méditation.

Après quelques centaines de mètres, je rejoindrai le GR43 qui à mon grand soulagement n’est pas transformé en piste de ski de fond.
Le parcours en crête qui s’ensuit est un régal.


Je passe par le col de la croix Bor, puis par celui des trois sœurs qui y sont malheureusement mortes de froid.

Ici, il n’a pas dû pleuvoir mais neiger environ cinq centimètres. C'est un plaisir que d'entendre la neige fraîche couiner lors de sa compression lorsque je prends appui sur un ski pour lancer l'autre en avant.


Quel plaisir également de voir Ilouliak faire librement une jolie petite trace dans la neige.


La mienne est nettement mais moins gracieuse. ;)

Quelques photos prises aux environs du rocher des Trois Sœurs.





Le lieu se prête idéalement à l’émerveillement. N’est-ce pas Ilouliak ?

Après le repas, l’itinéraire est globalement en descente jusqu’à Giraldès. J’attelle Ilouliak et profite une nouvelle fois de sensations bien plaisantes. Il faut souvent l’encourager par la voix ce qui n’est pas très reposant pour les cordes vocales étant donné qu’il est plus stimulé par des YARHRRR gutturaux :fouet: que par des petits « Aller Ilou, courage mon chien »

Il n’en demeure pas moins qu’il est bien brave et que je suis respectueux derrière sa paire de postérieurs puissants et poilus.


N’est ce pas mesdames ?

La piste est parfois balisée par des barbelés et le droit à l’erreur limité.

Non quand même pas ceux écartés d’un mètre en bas, mais ceux du haut !


Arrivé à Giraldès, nous rencontrons un petit troupeau de vaches rustiques : Aurochs, Aubracs, Highlands que je ne sais différentier.

Le chemin est déneigé, seul un talus étroit pourrait m’éviter de mettre les roues. Je me libère les mains en attachant Ilouliak au premier poteau venu. Puis j’entreprends d’avancer la pulka en la guidant sur le flanc du talus. Deux chiens en liberté viennent à ma rencontre, je repère rapidement que le meneur est un Labrador de sexe masculin et que le Boxer reste en retrait. Je l’invite gentiment à faire demi tour mais ayant aperçu Ilouliak, il se précipite à sa rencontre et sans round d’observation se jette dessus. A sa décharge, Ilou lui a peut-être dit : « viens te battre si t’es un mec »
Inutile de vous dire que j’ai un peu d’expérience dans le domaine et qu’ayant vu la chose venir, je suis prêt à intervenir dans la seconde qui suis l’attaque.
Dans ces cas là, je saisis toujours l’animal adverse pour le faire reculer, si possible par le cou (impossible pour lui de mordre à cet endroit), non pas pour protéger mon chien, mais parce que je peux alors repousser Ilouliak avec les pieds (il ne me mordra pas) en lui intimant l’ordre d’arrêter.
Fort de mon expérience donc, avec force et détermination, je saisis le labrador par le cou et l’envoie promener trois mètres en arrière, puis je lui fais face afin qu’il ne retourne pas à la charge. Il semble avoir compris la leçon, mais téméraire, ne se décide pas à retourner chez lui comme l’a fait son copain. Je prends donc Ilouliak à la laisse et avance vers le Labrador en lui intimant l’ordre de reculer. Ce qu’il fait sans pour autant déclarer forfait.

Comment vais-je donc pouvoir de nouveau attacher Ilouliak pour retourner chercher la Pulka ?

J’ai un espoir en passant devant le gîte qui semble être sa demeure, mais personne ne se manifeste et je ne pousserai pas l’affront à pénétrer avec Ilouliak sur son territoire.

La solution viendra de la propriétaire du Boxer. Qui me voyant avec Ilou me demande :
- « C’est un mâle ? »
- « Oui et le votre ?»
- « Une chienne, mais n’allez pas vers l’autre alors. »
- « Trop tard, ils se sont déjà rencontrés. » dis-je en rigolant. :D

Elle me gardera Ilouliak à l’entrée de son terrain le temps que je récupère ma pulka.
Nous passerons ensuite un agréable petit moment à discuter de chiens et de neige.


Je quitte le Giraldès en remontant sur l’autre versant.
La pente est assez raide et je suis obligé de rechausser les raquettes d’autant plus qu’Ilouliak que je n’ai pas encore relâché rechigne à avancer, il ne quitte pas le village des yeux. Soudain, je comprends : cent cinquante mètres derrière nous, j’aperçois une tâche beige sur la neige, il s’agit du Labrador qui nous suit à distance.
Je suis obligé de me fâcher contre mon chien pour le faire avancer. Plus rien n’y fait. Maintenant, malgré son calme apparent, Ilouliak ne semble plus avoir qu’une seule chose en tête : régler ce différent de chien à chien.
Les deux ennemis sont à l’arrêt, silencieusement, ils s’observent de loin.
Je suis sur le point de simuler une charge (en gardant Ilou en laisse) afin d’éloigner définitivement notre poursuivant quand celui-ci se décide à faire demi-tour et à regagner le village.
A t il perçu mon intention, est-ce plutôt dû aux attitudes d’Ilouliak et aux injures olfactives qu’il lui a envoyées ? Je ne le saurai jamais…
Nous reprenons enfin une progression normale, le comportement d’Ilouliak m’indique que l’affaire est close et que je peux le détacher.


Par coïncidence, il trouvera peu après une charogne gelée sur laquelle il pourra défouler sa mâchoire.


Je rejoins la partie orientale du plateau du palais du Roi. Le soleil couchant et le vent naissant rendent les paysages encore plus féeriques.

Ce soir, le vent est bien établi et cette fois, il me faut trouver une forêt dense pour m’en abriter. Ce n’est pas encore la tempête et à priori, je ne devrais pas craindre de recevoir un arbre sur la tête.

Bientôt la suite et la fin

floproteus - 17 mars 2009
25 messages
"Pat" :
Aie, il a prononcé les 2 mots magiques INTERDIT CHIEN

> tiens, toi aussi ça te pique les oreilles ? :+1:

Plus sérieusement, ça fait rêver cette escapade ! Vivement des finances plus stables pour que je puisse acquérir un malamute :roll:!

La suite, la suite :) !

ChristopheD - 17 mars 2009
351 messages
pat :
"INTERDIT CHIEN" :(

J'étais tranquillou en train de préparer des balades estivales quand je me suis arrêté devant le nombre de fois qu'on entend ça.
J'avais repéré 5 endroits dans le Alpes, 5 fois "interdits aux chiens même tenus en laisse" (bon c'est vrai qu'il y a pas mal de reserves naturelles dans le coin).
Vers le Massif central ça a l'air plus cool.

J'aime bien les récits de Pat, mais il lui en faut du temps pour taper sur son clavier et on poireaute un moment à attendre la suite ! :p
J'suis loin ......

Flo, pour les malamutes, à part le prix en "neuf", l'adoption est vraiment pas mal. J'en ai trouvé encore 3 de moins d'un an et demi à adopter. Et puis sauver un malamute enfermé dans un appart sans jamais sortir, ou dans un chenil guère plus grand que ma poche, c'est un peu lui rendre service. ;)
Dont un qui a 7 mois !!! :huh: Un cadeau de noël qui devient encombrant ! :roll:

floproteus - 18 mars 2009
25 messages
"ChristopheD" :
à part le prix en "neuf", l'adoption est vraiment pas mal

> je me suis mal expliqué, quand je parlais de finances je pensais aux croquettes et aux éventuelles visites chez le véto. Il est clair pour moi que quand je pourrai prendre ce chien je ferai le tour des SPA de la région ! [HS] En parlant de ça, petite parenthèse, il y a un très beau beauceron à la SPA de Clermont-Ferrand ici ("nos animaux", image n°57 : Borodin), si quelqu'un passant par là pouvait lui donner un coup de main... :)[/HS]

Bon, Pat ! La suite stp ! :) :D :D

paleo_pat - 18 mars 2009
189 messages
"interdits aux chiens même tenus en laisse"

Eh oui, entres autres dans tout les parc nationaux, sauf les Cévennes.
J'ai vraiment du mal à comprendre ce "Même tenu en laisse"


Flo, je ne vois pas en quoi un Malamute revient plus cher qu'un autre chien.
Véto une fois par an pour les vaccins. Vermifuge, colliers et dosettes anti puces et tiques.
Pour les croquettes 1/100eme de son poids soit 425g par jour pour Ilou. Je lui donne du Proplan, et au prix où je les ai ça fait 1€12.

Certes, le cumul n'est pas négligeable, mais ça me parait être valable pour n'importe quel autre chien.

Le choix d'un Malamute plutôt qu'un autre chien repose plus sur son caractère et les possibilités que tu auras de l’emmener régulièrement se dépenser.

Pour moi le plus important quand on acquière un chien, quelque soit la race, c'est d'être en adéquation avec son caractère et ses besoins. Dans ce cas, ce n'est que du bonheur pour tout les deux.

Bon avec ça j'avance pas la suite du récit :)

En plus il faut que je termine avant jeudi soir, sinon, vous devrez attendre 8 jours de plus.

Bon aller je le dis, quitte à vous faire envie et aussi à me faire taper dessus car ça va pas être très écologique.

On part faire du traîneau à chiens en Laponie Finlandaise vers le lac Inari.
Certes, ce moyen de transport est écologique, mais évidemment, on prend l'avion pour y aller et ça l'est moins :siffle:
La décision n'a pas été facile à prendre, mais on n'est pas les derniers à en avoir conscience et à faire attention tout au long de l'année.

Ilouliak n'est pas du voyage, c'est la première fois qu'on va l'abandonner en Chiolonie de vacances et ça non plus , ça n'a pas été facile à décider. :snif:

Pat

ChristopheD - 18 mars 2009
351 messages
pat :
J'ai vraiment du mal à comprendre ce "Même tenu en laisse"

OUAIP ! :/
En liberté je peux comprendre, mais tenus en laisse, c'est vrai que j'ai du mal aussi et que ça fait bien ch.er .... :roll:

pat :
On part faire du traîneau à chiens en Laponie Finlandaise vers le lac Inari. ... Ilouliak n'est pas du voyage..

QUOI ! partir en Laponie faire du traineau SANS Son chien de traineau !!!! :blink:
Tu lui as pas dit j'espère ?
Sadique ! :p

Flo un malamute c'est pas une ruine. Ca mange moins qu'un chien vulgaire à poids égal vu que ça métabolise bien tout la nourriture ; et j'ai pas vu encore de chien nordique malade à en faire une visite chez le véto tous les 2 jours.
La "contrainte" (et encore ....) : beaucoup de balades, mais je pense pas que ça va te poser un soucis. ;)

floproteus - 18 mars 2009
25 messages
Je parlait des chiens en générale ;).
Je pense même qu'un malamute, étant de constitution assez solide, est susceptible d'aller moins souvent chez le véto. Mais comme je n'ai pas un rond, je fais une croix sur un deuxième chien pour l'instant :(. Surtout que je veux pouvoir assurer en cas de pépin inattendu, quand on a découvert la dysplasie d'Aaron on a du passer d'un sac de croquette à 30euros à un autre à 70euros ! Sur un budget d'étudiant, ça fait une sacrée différence.
En effet Christophe, les balades avec mon chien sont loin d'être une contrainte alors avec deux... on se comprend :) !

Perso, mon chien n'est jamais en laisse, ni en ville ni ailleurs. Question de principe. (en plus il obéis mieux que moi :D)

Message perso pour Ilouliak : planques toi dans les bagages :D !

paleo_pat - 19 mars 2009
189 messages
Jour 5 : Lac Charpal amont – Pelouse (8 km)
Pour ce séjour, en plus de mon karimat standard, j’ai emporté le Thermarest autogonflant de ma femme.
Cela rend le couchage plus confortable mais depuis la nuit dernière, je suis régulièrement réveillé par des fourmillements dans les mains. J’attribue cela à des points de compression durant mon sommeil. Mais comme cela a duré plusieurs jours après mon retour il semblerait que ce soit plutôt dû aux efforts effectués en poussant sur les bâtons.
Bref, à quatre heures, il n’y a plus moyen de retrouver le sommeil.


J’écoute un peu de musique, réveille Ilouliak avec le flash de l’appareil photo. :D


Il me regarde ahuri et se retourne de l’autre côté. :D
(Christophe, remarque la fixation du stake sur le ski)

C’est décidé, je vais profiter de cette insomnie pour tester la progression de nuit.
Je me fais un bon petit déjeuner, et me prépare pendant qu’Ilouliak poursuit sa nuit.
Ce n’est qu’à six heures, lorsque je serai harnaché à la pulka et que je dirai « Aller, on y va » qu’il daignera se lever, s’étirer et se mettre à trottiner.

Ce n’est pas la première fois que je me déplace de nuit dans la nature. Mais ici, je suis en terrain inconnu, la lune éclaire peu et la frontale que j’ai emportée ne porte pas à plus de deux mètres. Il faut donc que je fasse travailler mes sens de façon différente.
Tout ça confère à cette expérience un côté magique que j’apprécie.

Naturellement, j’utilise plus fréquemment le GPS pour confirmer ma position.

J’ai également choisi de laisser Ilouliak libre, autant dire que je le perds souvent des yeux. Pour compenser, je lui parle davantage et lui demande plus souvent de revenir vers moi. Ce Malamute est vraiment merveilleux et nous progresserons ainsi sans encombre jusqu’à l’aube. :canon:

L’expérience fut un peu courte mais elle m’a procuré des sensations que je redemande.

Avec le lever du jour, le vent forci et je pourrais presque parler de tempête. Nous n’en souffrons pas trop puisqu’il est carrément de dos.

J’ai attelé Ilouliak et profite encore de bons moments de glisse. Avec le vent de dos, nous approchons rapidement de Pelouse notre destination finale.
Arrivé à proximité du village, alors que la descente s’accentue, nous débouchons sur des traces de tracteur. J’ai le temps de dire STOP, mais ça n’a pas le temps d’arriver jusqu’au cerveau d’Ilouliak.  :siffle: … Et une gamelle de plus…  ;)


Il n’est que 8h15 quand nous arrivons à la voiture.
Je rencontre à nouveau la dame croisée lors du départ. Elle me lance un :
- « Ah, je suis rassurée, vous n’êtes pas mort ».
- « Et pour quelles raisons le serais-je ? »
Nous discourrons du froid et de la neige, je lui décris mon parcours, la façon dont je procède pour installer mon bivouac.
- « Et le chien, il n’a pas froid, vous le couvrez ? » Je lui montre et lui fait toucher l’épaisseur de sa fourrure.
En expliquant les choses, tout devient naturel et normal, je ne passe plus pour un extraterrestre.
Au bout du compte,  nous sommes d’accord sur  l’adaptation au froid :
Certaines personnes ont une thermorégulation plus performante que d’autres, mais le facteur psychologique est important, de même qu’une certaine accoutumance.

Au fil de la conversation, la confiance s’est installée.
Elle me confie être née un 24 décembre près de l’unique cheminée de la maison. Les conditions étaient bien plus rudes que maintenant.
- «  L’urine gelait dans les pots de chambre » me raconte t-elle
Puis nous parlons de nos familles respectives, elle est un peu étonnée d’apprendre que j’ai une femme et de grands enfants et me voyait plutôt solitaire vivant avec mon chien. Il ne faut pas se fier aux apparences !
Nous nous quittons à regret, elle doit aller soigner ses bêtes, je dois prendre le chemin du retour…





Conclusions :
Une fois encore, je me suis régalé. J’ai déjà en tête quelques projets de plus longue durée. Pourvu que l’hiver prochain soit également bien enneigé …

Compte tenu du temps dont je disposais et de mon choix de faire une boucle, je n'ai pas pu parcourir la partie de la Margeride situé au nord du Sauvage. Mais je peux dire qu'à l'image du Mont Lozère, la Margeride se prête particulièrement bien à la randonnée nordique.
Je dois reconnaître un peu honteux qu'il m'a fallut attendre presque 48 ans pour découvrir ce massif. La Lozère, je connaissais pourtant depuis longtemps pour avoir bossé dans les gorges touristiques du Tarn en tant que moniteur de CK, pour avoir parcouru le Tarn de Pont de Montvert à Florac en kayak de haute rivière et m'y être fait quelques frayeurs, pour avoir fait de belles voies d'escalade dans les gorges de la Jonte, pour avoir randonné sur les Causses. Mais je suis confus, la Margeride, jusqu’il y a peu, je l'ai ignorée.
Ceci est la preuve qu'il me reste encore de belles régions à découvrir sans devoir aller bien loin. Puissent-elles rester suffisamment sauvages et préservées.


Cette fois, ne n'ai pas cassé mes skis et je les ai donc utilisés sur les ¾ du parcours. Ceci me permet d'y voir un peu plus clair quant aux avantages et inconvénients par rapport aux raquettes
Je rappelle que ce ne sont pas de véritables skis de randonnée nordique, mais des skis de fonds classiques à écailles, et que je tractais une pulka (25 à 30 kg), ce qui n'est pas sans conséquence sur mon jugement.
Pour les skis, il n'y a des avantages qu'en terrain facile ( plat ou en pente modérée, neige non verglacée, absence d'obstacles comme barbelés, congères ou arbres couchés). J'y trouve alors un confort d'utilisation  et une efficacité en terme de vitesse de progression indéniable.
Pour palier au problème des montées raides, les peaux sont certainement la solution, mais elles nécessitent une manipulation équivalente au chaussage des raquettes.
Pour les descentes raides, la présence de carre devrait permettre de freiner et de retenir la pulka pour peu   que la largeur du chemin en permette l'utilisation.

Par contre, leur encombrement aux pieds et leur manque de maniabilité font que c'est rapidement une galère pour franchir des obstacles avec une pulka :

Les barbelés ne sont guère plus difficiles à enjamber à ski qu'avec des raquettes, mais le franchissement de la pulka change la donne. Il faut souvent soulever le fil et tirer la pulka. Hors vous avez souvent du mal à effectuer cette manœuvre skis parallèles à la trajectoire de la pulka, si bien que 9 fois sur 10 elle vient sur vos skis lorsque vous la tirez, vous êtes coincés, vous vous énervez, vous vous piquez…

et mettez du sang partout. CQFD.

Pour contourner des troncs d'arbres couchés en travers du chemin et louvoyer dans une forêt de sapin, pas besoin de faire un dessin la longueur des skis plaide en leur défaveur.

Pour le franchissement de congères, autant vous pouvez la gérer bourrin avec des raquettes, autant si vous adoptez cette méthode avec des skis, vous êtes assurés de vous retrouver le nez dans la neige. Il faut la jouer finement, en escalier, ski bien parallèles à l'obstacle.


FIN :snif:

ChristopheD - 19 mars 2009
351 messages
pat :
(Christophe, remarque la fixation du stake sur le ski)

Noté. ;)
Par contre vu le gabarit d'Ilouliak, ça doit être purement psychologique chez lui, parce que s'il devait se sauver, je suis pas sûr que le ski le retienne beaucoup ! :D

pat :
... tester la progression de nuit.

Je suis un grand fan, de rando nocturne. Moins beau pour les paysage, mais une ambiance différente que j'aime bien.

pat :
Cette fois, ne n'ai pas cassé mes skis

:siffle:

pat :
Par contre, leur encombrement aux pieds et leur manque de maniabilité font que c'est rapidement une galère pour franchir des obstacles avec une pulka

Même avec des skis de rando nordique c'est un peu la galère en descente avec la pulka qui pousse dans le dos.
Quoique lorsque j'utilise par le brancard, en croisant les cordes et en descente elles viennent de mettre sous les patins de la pulka et la freine.

Encore une bien belle balade ! ;)

Rowel - 24 mars 2009
193 messages
Très joli récit Pat mais c'est une habitude :)

La Margeride est une superbe terre d'itinérance. Le peu que j'ai pu en voir l'hiver me donne aussi envie d'y revenir en rando nordique. Vive les rudes hivers !

Lilou - 08 avr. 2009
10 messages
Magnifique récit et supers photos! Merci :D
Hâte d'entendre parler de ton séjour en Laponie!!! Tu ne regretteras pas l'expérience de chiens de traineaux!!!

Pour Flo, la "constitution solide du mala", faut se méfier ;). J'ai revu mon jugement avec la dysplasie bilatérale aux coudes de mon mâle et l'allergie alimentaire de ma femelle (vives les chiens de race!)... Mais bon, c'est que du bonheur ces monstres!!!

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