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Le Verdon à vélo

par Johanna dans Récits et entretiens 21 févr. 2009 mis à jour 22 avr. 2016 20918 lecteurs Soyez le premier à commenter
Lecture 10 min.

Balade en famille

Texte : Jean-Guillaume Clabaut
Photos : Familles Clabaut et Steiner

Note : le témoignage de ces 2 familles concernant la partie logistique avec les enfants est publiée dans le grand dossier "Voyager avec ses enfants" de Carnets d'Aventures n°15 (voir le sommaire de ce numéro ; commander ce numéro)

Voir aussi le hors-série Voyager à vélo #2 paru en mai 2009, dans lequel est publié, entre autres (!), un test de 7 remorques vélo enfants.

Actu de fin 2009 : début janvier 2010, les familles Clabaud et Steiner vont s'élancer à 8 pour un grand voyage à vélo à travers l'Asie ! C'est en train qu'ils se rendront à Hanoi pour ensuite parcourir, au rythme de vie des 4 enfants, 5000 km à vélo au Vietnam, Laos, Cambodge et Thaïlande.
Une belle aventure humaine et de découverte à suivre dans Carnets d'Aventures et sur le site des 2 familles - qui se nomment pour l'occasion Les Patates Douces, un surnom qui reflète d'ailleurs bien l'état d'esprit d'amitié et d'humour qui les anime.

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Le printemps invite au voyage !

À Théoule-sur-mer, ce mois de mai 2007 annonce de toute évidence un nouvel été radieux sur la Côte d’Azur. Cela fait plusieurs semaines en effet que short, t-shirt et sandales sont de rigueur. Ça tombe bien car avec nos amis Chantal et Jacques, nous avons prévu de parcourir l’arrière-pays grassois, et notamment le canyon du Verdon, une semaine durant à vélo-bivouac.
Avec nos amis, nous avons l’habitude de ce genre de trip ; par contre la nouveauté cette fois-ci ce sont nos deux petites filles : Jeanne 9 mois, et Cylia 1 an dans quelques jours. Avant, l’aventure se vivait à 4, désormais elle se vivra à 6 ...

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Les remorques

Pour trimballer nos apprenti-baroudeuses, nous avons fait l’acquisition de 2 carrioles dont seules les couleurs sont différentes : rouge et noire pour Jeanne et jaune et bleue pour Cylia. Elles vont avoir fière allure dans leurs carrosses ces deux-là ! Cela dit, elles n’en sont pas à leur première sortie puisque Jeanne a étrenné la sienne autour du cap Corse et Cylia dans l’arrière-pays grassois ainsi qu’en Guadeloupe, mais c’est la première fois qu’elles se retrouveront côte à côte.

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Premiers tours de roue de 2 apprenti-baroudeuses

Le jour du départ est arrivé, nous nous faisons déposer quelques kilomètres plus loin dans l’arrière-pays, du côté de Bargemon. Cette option a été choisie pour éviter de commencer le circuit par une portion trop circulante, et démarrer ainsi directement dans un cadre plus sauvage, histoire de se faire plaisir dès le début. Par contre, le retour se fera à la force du mollet jusqu’au pas de notre porte, c’est promis !
Le temps de charger sacoches et carrioles, et c’est vers 18h que nous démarrons du col du Bel Homme. Ça y est, nous y sommes ! Que les départs sont grisants ! Un cahier aux pages vierges vient de s’ouvrir, l’écriture d’un bel instant de vie peut commencer ! Nous sommes joyeux, nous rions, contents de nous retrouver mais surtout heureux de démarrer cette aventure avec nos deux petites puces qui s’observent au travers de leurs carrioles. Elles sont vraiment tranquilles, repues du goûter pris avant le départ, et peut-être contentes de trouver un peu de calme après l’excitation des préparatifs. D’ailleurs, elles ne tardent pas à s’endormir toutes les deux. Ce départ se fait donc dans de parfaites conditions, nous allons pouvoir rouler une à deux heures avant de nous arrêter pour le premier bivouac.
La petite route qui traverse Canjuers (vaste terrain d’entraînement militaire) est de toute beauté. En cette fin de journée, une chaude lumière embrase le maquis. Quel calme ! Aucune voiture ; nous avons vraiment bien fait de commencer un peu plus loin de la côte.

L’objectif est d’installer notre premier bivouac aux environs du village de Comps-sur-Artuby où l’on devrait pouvoir trouver de l’eau. Une fois nos réserves faites, nous nous installons peu après la sortie du village sur un promontoire en contrebas de la route. L’endroit est idéal : vue dégagée, vaste espace herbeux pour y planter nos tentes et laisser Jeanne et Cylia gambader en sécurité, et nous ne sommes, en plus, visibles ni du village, ni de la route, ce qui va nous permettre de faire un beau feu de camp.
Purée “maison” et biberons sont réchauffés au bain-marie sur le feu de bois. Après ce repas, nos filles s’endorment dans les tentes sans problème. Parfait, elles semblent s’adapter à ce rythme, voire même paraissent ne se rendre compte de rien, un peu comme si elles étaient à la maison finalement…

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Le saut des grands sots

Le lendemain, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner sur la bâche étalée au sol. Nous avons emporté cette bâche en cas de pluie pour nous abriter, mais ce matin nous sommes convaincus qu’elle servira plutôt de nappe pour le reste du séjour…
Aujourd’hui, nous sommes tous de connivence pour une surprise faite à Jacques. Afin de célébrer nos récents statuts de père, nos épouses nous ont en effet offert à chacun un saut à l’élastique du pont de l’Artuby : 182m de chute libre ! Amusant quand on sait que ce sport extrême s’inspire d’un rite initiatique ancestral pratiqué dans l’archipel du Vanuatu qui permettait aux jeunes garçons de passer à l’âge adulte ...

Ayant participé à son organisation, ça n’est plus une surprise pour moi et j’ai ce matin pour responsabilité de nous y faire arriver à 14h, heure de rdv pour ce saut initiatique.
Vu la distance à parcourir et le profil du trajet, nous serons sans problème à l’heure et aurons même le temps de flâner en route. C’est donc la fleur au fusil que nous commençons tranquillement par une belle descente, parfaite pour une mise en jambe. Cependant, au bout d’une petite demi-heure de descente, un doute s’installe en moi : est-il normal de descendre aussi longtemps ? Cela ne correspond pas vraiment à ce que j’avais vu sur la carte. Non, ça doit être bon… Nous avons bivouaqué à la sortie du village, ça ne peut-être que cette route... Et puis j’ai la flemme de faire arrêter tout le monde pour jeter un œil à la carte, je préfère rêver à mon futur saut.

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Ça y est, la descente est finie, nous arrivons à un croisement. Je sors de mes pensées et consulte la carte. Gloups… « Bon, alors, comment dire… Heu, les loulous, je crois que je me suis planté, désolé mais on a pris la mauvaise route ! »
Mais pourquoi je ne me suis pas arrêté tout à l’heure quand j’avais un doute sur la direction ? Ce saut m’a-t-il déjà fait perdre la tête ? Jacques regarde la carte et me rassure : « t’inquiète Jean-Gui, regarde : on peut le rattraper plus loin ton itinéraire, pas grave »
Non c’est pas grave, mais lui ne sait pas que nous devons absolument passer au pont de l’Artuby !
« Oui mais Jacques, tu comprends, je voulais absolument vous faire passer par là car ce pont est vraiment impressionnant, il faut le voir ! »
Mais Jacques ne conçoit pas de remonter tout ce qu’on a descendu uniquement pour un pont, aussi grandiose soit-il… Ok, la surprise tombe à l’eau, j’en suis désolé. Nous expliquons donc à Jacques pourquoi il faut absolument remonter. Quand il apprend que nous devons sauter tous les deux, nous les frères spirituels, les jeunes pères fraîchement diplômés, il explose de joie, saute partout comme un chien fou et du tac au tac nous dit : « allez, on ne perd pas de temps on remonte tout ça ! »
Chantal et Caro font un peu la tête et regretteraient presque leur cadeau si elles ne nous voyaient pas aussi excités à l’idée de ce saut imminent.
Nous appelons les organisateurs du saut à l’élastique pour les prévenir de notre retard. Ils nous donnent jusqu’à 17h dernier délai. Commence alors une véritable course contre la montre. L’agréable descente de ce matin se transforme alors en redoutable montée. Les puces sont admirables, après avoir gazouillé le temps de la descente, elles roupillent tout au long de la montée !
Écrasé par un soleil de plomb à souffrir dans cette montée, je les envie, elles, confortablement installées à l’ombre grâce aux paréos tendus au-dessus de leurs carrioles.
Il est tout juste 17h quand nous arrivons enfin au pont de l’Artuby. Il était grand temps, nos filles ont envie de sortir, nous avons du mal à appuyer sur nos pédales et les organisateurs du saut à l’élastique s’apprêtaient à tout ranger. Lorsqu’ils nous voient débouler sur nos vélos en tractant les deux carrioles, nous avons le droit à une véritable ovation : quel accueil ! Et quand ils découvrent le précieux chargement que nous transportons dans nos mystérieuses remorques, ils sont stupéfaits.
Allez, c’est pas tout ça mais avec Jacques on est là pour sauter à l’élastique ! Chacun notre tour, nous nous retrouvons debout sur le parapet du pont avec 182 m sous les pieds. Nous savourons ces quelques secondes de confrontation avec le vide avant le grand saut. Une petite impulsion, un hurlement, quelle décharge d’adrénaline !

De retour sur le pont, nous retrouvons nos femmes et nos enfants en train de finir le goûter. Allez, tout le monde a eu sa dose d’émotions pour aujourd’hui, allons bivouaquer dans les environs ! Nous trouvons un endroit très agréable en nous enfonçant un peu dans le maquis.

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Quand la pluie s’y met...

La nuit est agitée. Le temps a tourné et il se met à pleuvoir des cordes. C’est quand même un comble, cela faisait près d’un mois qu’il n’était pas tombé une goutte ! Au milieu de la nuit, Cylia se réveille et commence à gémir. Nous nous rendons compte que le haut de son matelas, qui est en contact avec la toile de tente, est mouillé. Cette tente que nous nous sommes fait prêter n’est apparemment pas parfaitement étanche. Nous décalons donc le petit matelas au milieu de la tente et le retournons afin que la partie humide ne soit plus au niveau de sa tête. Cylia sombre à nouveau dans les bras de Morphée, le visage détendu. Le bas de nos duvets ainsi que nos chaussures ont subi le même sort et sont également trempés… Pourvu qu’il s’arrête de pleuvoir demain pour faire sécher tout ça !
Au réveil, la pluie a disparu mais c’est avec les pieds humides que nous reprenons la route. Les gorges du Verdon nous aident à oublier ces petits soucis tant elles sont grandioses. Cette brèche taillée dans le calcaire : quelle profondeur, quelle verticalité ! Nous apercevons de temps à autre la rivière bleu turquoise se lover au fond des gorges.

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Voyage à vélo - Gorges du Verdon en famille

Cependant, lorsque nous décidons de nous arrêter pour la pause de midi, il se remet à pleuvoir. Nous nous abritons alors sous notre bâche tendue entre deux arbres… quel est l’imbécile qui a dit qu’elle ne servirait pas pour nous abriter de la pluie ? Et c’est bientôt un violent orage de grêle qui s’abat, nous imposant de prolonger la pause sous cet abri de fortune. Les filles sont sympas et restent tranquillement sur nos genoux ; c’est à croire qu’elles comprennent que ça n’est pas le moment d’aller gambader.

Nous finissons par nous demander si nous n’allons pas devoir installer les tentes pour passer la fin de journée ici, car il est vraiment impossible de continuer à rouler sous une telle pluie ! Vers 4h de l’après-midi, elle s’arrête enfin et nous enfourchons à nouveau nos vélos avec grand plaisir.
Par contre, n’ayant pu faire sécher les duvets à midi, nous décidons de nous offrir une nuit en chambre d’hôte pour dormir au sec et surtout faire sécher tout le matériel. Nous trouvons ce nid douillet à Aiguines.

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Une belle nouvelle

Le lendemain le soleil est enfin au rdv, et nos affaires sont sèches ! Bizarrement Caro se sent fatiguée et demande à ce que l’on s’arrête dans une pharmacie tout en restant mystérieuse à propos de son problème de santé : étrange, ça ne lui ressemble pas…
Cet arrêt effectué, nous remontons le canyon du Verdon par l’autre rive que celle empruntée la veille sous un beau ciel d’azur cette fois-ci.
Le moral des troupes remonte au même rythme que la route qui nous hisse jusqu’au village de La Palud sur Verdon, à la sortie duquel nous installons notre troisième bivouac au creux d’un vallon sec, à l’abri des regards indiscrets.
Après la pluie, le froid ! Bon sang que cette nuit fût froide ! Mais pourquoi n’avons-nous pas prévu d’affaires plus chaudes ? Les douces températures du début du mois de mai nous ont fait croire à tort que l’été s’était installé. Du coup, Cylia se retrouve à dormir sous une couette improvisée faite de tous les vêtements que nous n’avons pas sur nous, et nous nous couchons dans la tente avec la bâche sur nous… cette bâche est une véritable providence !
Le lendemain matin, en découvrant le givre sur les carrioles, nous comprenons pourquoi nous avons eu si froid !

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Mais rapidement une belle nouvelle va réchauffer nos cœurs ! Caro nous dévoile le motif de cet arrêt mystérieux à la pharmacie de Moustier Saint-Marie : un test de grossesse positif… Le petit Clément commence tout juste à prendre forme !
La question de savoir si Caro continue ou non le périple se pose alors rapidement, mais elle décide de poursuivre l’aventure. Maintenant, elle est fixée sur ses nausées et se sent suffisamment bien pour continuer sans problème à la condition qu’on la soulage de quelques kilos.
L’aventure continue désormais à 6… et demi ?

Nous quittons les vertigineuses falaises calcaires du Verdon au profit de grands champs fleuris. Ça sent bon le printemps, et on a plaisir à pique-niquer au milieu des coquelicots. De plus, la pluie et le froid semblent définitivement partis : le rêve !
Une belle journée dont nous profiterons longuement, un peu trop même, tardant à trouver un bon emplacement de bivouac le soir.
Mais le lendemain, la météo semble s'acharner et nous nous réveillons sous un crachin breton. Sans doute pour nous faire apprécier ces deux dernières belles journées. Du coup, la bâche reprend du service et, tendue entre un arbre et une carriole, nous permet de prendre le petit-déjeuner au sec.

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1ère bougie soufflée sur la route !

Aujourd'hui est un grand jour pour Cylia puisqu'elle fête son premier anniversaire. 1 an, en virée sur la route avec sa copine, ça nous plaît bien, et à elle aussi visiblement ! Pour l'occasion, nous avons rendez-vous ce midi avec ses grands-parents, au restaurant d'un petit village sur notre trajet, et ça tombe vraiment bien vu l'orage qui nous arrive dessus ! Nous entamons alors un sprint avec les nuages. Ils seront les plus forts ! Nous arrivons à Mons après avoir essuyé une belle averse, trempés comme des soupes, accueillis par mes parents qui nous regardent arriver d'un œil amusé.

Nous prenons possession du restaurant quasiment désert en cette période de l'année. La pluie ne s'arrête plus de tomber et nous avons l'impression d'être un après-midi d'automne. Nous nous voyons mal chercher un lieu de bivouac sous ce déluge, sachant que nous avons déjà testé les limites de l'étanchéité de notre tente. Les propriétaires du restaurant nous prêtent un annuaire téléphonique pour que l'on cherche un abri au sec pour passer la nuit. Mais en cette saison, rien n’est ouvert et nous commençons à désespérer ...
Un homme accoudé au bar, qui nous observait depuis déjà plusieurs bières, nous aborde pour nous proposer une solution. Il possède en effet les clefs d'une maison du village qui appartient à un de ses amis et qui la loue en chambre d'hôte. En temps normal, le propriétaire ne loue ses chambres que lorsqu'il est dans les lieux, mais après un coup de fil de notre bon Samaritain qui lui explique la situation, nous nous retrouvons avec les clefs de la maison.

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Plongeon dans la Grande Bleue

Le lendemain est la dernière journée de cette belle randonnée. Cette ultime étape s'annonce sous de bons hospices : descente vers la mer sous le soleil ! Il s'agit également d'une étape chrono, car ce soir, nous avons organisé une surprise pour Caro et avons rendez-vous avec famille et amis pour fêter ses 30 ans.

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Fayence, Tourrettes, Callian, qu'ils sont beaux ces villages provençaux de l'est varois et qu'il est agréable de rouler sur les routes sinueuses qui les relient ! On a du mal à croire que l'on n'est qu'à quelques encablures de l'activité frénétique de la Côte d'Azur. Et quel bonheur que ce cerisier qui courbe généreusement ses branches au-dessus de la route, croulant sous de succulentes cerises ! Nous ne résisterons que quelques secondes. Hop ! Courte échelle, et les bouches se remplissent de ces fruits délicieux.

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Après avoir fait un peu de tout terrain avec les carrioles en empruntant une piste défoncée, nous nous arrêtons au bord du lac de Saint-Cassien pour la pause de midi. Nous observons les pêcheurs qui ont installé de véritables campements, prêts à patienter de longues journées pour attraper leurs trophées. Il est vrai que les carpes peuvent atteindre 30 kg dans ce lac.

En descendant les dernières pentes de l'Estérel, nous avons l'impression de prendre notre élan pour plonger dans la Méditérrannée. Plus que quelques kilomètres et ce périple sera terminé. Tout en admirant les superbes roches rouges du massif, les images de ces sept derniers jours défilent dans mon esprit. Des paysages grandioses, des bivouacs sauvages, une amitié qui se renforce de jour en jour, deux petites filles épanouies, une future maman pédalant joyeusement : quelle belle aventure !

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