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La aventura mexicana: kayak sur la mer de Cortés

(réalisé)
Hola!

En congés sabbatique et entre 2 trips vélo en Europe, j’avais envie de changer complètement d’environnement et d’activités. Mon choix s’est arrêté sur la péninsule mexicaine de la Basse Californie du Sud. J’ai pêché cette idée dans le CA20 « Voyager sur l’eau ». C’est un grand désert entre deux mers où  la nature est préservée.
C’est aussi un paradis du kayak de mer car les eaux du Golfe de Californie sont calmes, transparentes, chaudes et avec un des écosystèmes les plus riche de la planète. Les nombreuses îles de la Mer de Cortès offrent de multiples possibilités d'itinéraires.

J'ai réalisé ce trip d'une vingtaine de jours en kayak gonflable (Seawave de Gumotex) et en autonomie entre Loreto et La Paz.

C'était une aventure fantastique. Je ne m'attendais pas à autant de diversité des paysages et de rencontres nature! Quelle chance et quel bonheur d'avoir pu découvrir cette merveille de la planète :)
kayak gonflable / randonnée/trek apnée
Quand : 26/02/19
Durée : 20 jours
Distance globale : 372km
Dénivelées : +298m / -299m
Alti min/max : 2m/111m
Carnet publié par Gaiako73 le 28 nov. 2018
modifié le 01 mai 2019
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Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Jour 12 : San Jose et sa deuxième surprise (mise à jour : 01 mai 2019)

Jour 12 : San Jose et sa deuxième surprise

Ça commence vers minuit et demi lorsque en plein sommeil, je sens quelque-chose d'assez gros me tomber sur le ventre puis partir vers mes pieds !!! Un rêve... non c'est bien réel !
Je tâtonne 3 secondes pour trouver ma frontale, j'allume et là face à moi, un animal aux airs de lémurien (impossible au Mexique!) qui ne bouge plus et me regarde fixement. Il est forcément passé par l'endroit où la moustiquaire est arrachée. Ouf! Pas de panique. Une petite photo souvenir, j'ouvre l'autre côté et rapproche mes pieds de lui jusqu'à ce qu'il se décide à sortir.

Quelle rencontre inimaginable ! Après quelques recherches, je pense qu'il s’agissait d'un coati. Va peut-être falloir que j'essaye de réparer la moustiquaire mais ça va être compliqué.

Il me faut pas mal de temps pour me rendormir, le temps que l'adrénaline retombe.


On s'est fait mutuellement bien peur! D'ailleurs, j'en ai oublié de faire la mise au point.
On s'est fait mutuellement bien peur! D'ailleurs, j'en ai oublié de faire la mise au point.
Ce petit animal dégage une forte odeur!
Ce petit animal dégage une forte odeur!
Ce matin, j'ai le plaisir de voir à nouveau des dauphins qui passent à proximité de moi. Le cap Sud Est de l'île est vite atteint car tout proche. La vue s'ouvre sur l'isla San Fransisco. Sa partie médiane très basse et plate, on dirait qu'il y a deux îles indépendantes.
Au deuxième plan, la côte continentale avec ses hautes falaises pleines de strates horizontales rosées, marron et blanches. Avec ce grand ciel bleu de retour c'est superbe.
La petite île San Fransisco est en vue.
La petite île San Fransisco est en vue.
Quelques spectateurs aux premières loges!
Quelques spectateurs aux premières loges!
A la pointe Sud Ouest de l'isla San Jose, une zone plate en triangle de 3 kilomètres dans sa plus grande longueur accueille un étang d'eau salée et une mangrove. Seule une petite ouverture d'une vingtaine de mètres dans le cordon de galets permet une communication de surface entre la mer et l'étang. 
Je m'y arrête un peu pour observer.

Et puis lors de la petite traversée vers l'isla San Fransisco, j'ai l'occasion de voir furtivement des têtes de tortues sortir de l'eau pour voir quel est cet OFNI avant de plonger par prudence. L'eau est peu profonde et le fond sableux entre les deux îles, ça doit être un milieu favorable pour elles.
Départ pour l'Isla San Fransisco!
Départ pour l'Isla San Fransisco!
Au premier plan, le long cordon de galets qui sépare la mer de l'étang salé.
Au premier plan, le long cordon de galets qui sépare la mer de l'étang salé.
L'étang et sa mangrove.
L'étang et sa mangrove.
Je termine cette petite étape de 17km dans la jolie baie, au sud de l'île qui forme un arc de cercle d'environ 1 kilomètre avec du sable fin blanc. Des plaisanciers y ont jeté l'encre.
Le soleil tape mais un vent frais presque continu d'Est prend le dessus sur le ressenti thermique.

Un sentier permet de monter sur une crête qui surplombe la baie.  De là haut, une vue splendide à 360°. On peut voir les bancs de poissons formant des sortes d'ombres dans l'eau et les pélicans qui font des plongeons en piquets à répétition pour se nourrir.

Plein Sud, on ne distingue pas encore La Paz mais le prochain objectif, l'isla La Partida, se voit très bien. C'est le défi de cette aventure. Une traversée de 30 kilomètres, c'est beaucoup pour moi mais tout de même à ma portée. D'ailleurs, je rencontre un  couple de plaisanciers américains sympas et en profite pour prendre les infos météo des prochains jours. Ils vont rester à l'abri dans la baie car un vent de Nord va s'installer et souffler entre 30 et 40 km/h. Ça va faire des belles vagues mais c'est favorable pour moi puisque l'isla La Partida est en direction Sud-Sud Est.



Je cogite toute la fin de journée, j'y vais demain ou pas?, car ça fait une distance importante avec des conditions où il va falloir rester concentré. En même temps le kayak est large et très stable. J'ai pu le voir quelques jours avant où les vagues étaient assez importante. Aller, on y va, c'est décidé.


Profusion de nourriture dans cette baie pour les oiseaux marins.
Profusion de nourriture dans cette baie pour les oiseaux marins.
Au fait, le trou de la moustiquaire est bouché avec ma moustiquaire de tête et des épingles.
Jour 12 : San Jose et sa deuxième surprise
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