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L'équipe se met à nu : Olivier

publié le
21 mars
76 lecteurs
Lecture 6 min.

Et si on profitait de l'anniversaire des 20 ans du mag pour vous en dire un peu plus : qui se cache vraiment derrière les habituels portraits en fin de magazine ? À quoi ressemblions-nous il y a 20 ans ? Qui sommes-nous, aussi, en dehors de Carnets d'Aventures ? L’équipe se dévoile ici, en toute transparence. Vous ne verrez plus de la même façon ces visages souriants...


Rencontre avec Olivier

Développement informatique & web, administratif, tests matériel ; cofondateur de Carnets d'Aventures en 2004

 

À quelle occasion t’es-tu essayé au bivouac ?

Ado, une nuit en forêt avec mon cousin et un copain, une bâche comme abri et des histoires qui font peur avant de s’endormir. Après s’être bien donné la frousse, on passe la nuit à veiller, et à sursauter à la multitude de petits bruits nocturnes, sans fermer l’œil avant le petit matin. Comment se fait-il qu’adolescence rime avec intelligence ?

Raconte ta meilleure nuit en bivouac.

Il y en a tellement ! Alors je vais décrire un type de bivouac que j’affectionne particulièrement : en hamac, en voyage kayak de mer. Nuit douce et reposante dans une position ultra confortable, réveil avec le bruit des petites vagues qui roulent, et nage matinale avec un masque dans une mer accueillante et lumineuse. Passer du bercement du hamac au bercement de l’onde, et voir la vie qui s’agite, vibrante sous la surface…

Est-ce que tu aurais aimé découvrir le bivouac plus tôt ?

Pas spécialement.

Actuellement, quel est ton petit plaisir coupable en bivouac ?

On a souvent des petits bonbons, type Werther, ou du bon chocolat noir. Je suis gourmand quoi !

Que t’apporte le bivouac dans la vie de tous les jours ? Qu’y trouves-tu de manière générale ?

Une sensation de liberté, le bivouac change tout, il permet de créer des « aventures » sur mesure, s’affranchissant de nombreuses contraintes, même s’il en ajoute d’autres. Et puis il permet d’être immergé dans la nature 24h/24, à des heures où on ne serait pas forcément dehors. D’entendre et de voir des choses différentes parce que justement on est là, à humer cet air du grand dehors.

Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise situation, certes. Mais quand même, si tu devais confesser un mauvais choix en voyage un jour, ce serait quoi ?

Le voyage à cheval en Mongolie quand on ne sait pas faire de voyage à cheval… en achetant des chevaux en liberté, quand on ne connaît pas ce que c’est de monter des chevaux à moitié sauvages. Bilan une bonne commotion cérébrale pour Johanna, et beaucoup de stress pour moi. Mais finalement un voyage redimensionné autour de la marche à pied, avec les amis à cheval avec nous, c’était bien chouette. (lire le récit de ce voyage réalisé en 2005)

D’ailleurs, raconte ta pire nuit en bivouac !

Au Monténégro, on entend des rafales de kalachnikov pas loin du bivouac. Pas rassurant, et du coup je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. On était en bord de mer en itinérance kayak, c’était l’été, probablement une fiesta arrosée et la kalachnikov festive des pays de l’est…

Sieste au-dessus d’un nid de sirènes.
L’idée du magazine est manifestement en train de germer.
Sieste au-dessus d’un nid de sirènes.
L’idée du magazine est manifestement en train de germer.
Traversée de la Méditerranée.
On croise parfois des portails grand ouverts sur l’aventure !
Traversée de la Méditerranée.
On croise parfois des portails grand ouverts sur l’aventure !
En Mongolie, je me prendrais presque pour un yack avant l’orage !
En Mongolie, je me prendrais presque pour un yack avant l’orage !

Avant de passer le bac, tu étais quel genre d'élève ?

Discret et calme, passionné de forêt, de nature et… d’ordinateur, de programmation informatique, eh oui, tout est conciliable visiblement ! Une vie scolaire en dent de scie à osciller entre cancre et bon élève…

Dévoile un plaisir coupable avouable dans la vie de tous les jours.

Parler à Potiron avec un ton débile ! Croire qu’il comprend tout ce qu’on lui dit… En même temps, il comprend tout ce qu’on lui dit !

Dévoile un plaisir coupable inavouable dans la vie de tous les jours.

La gourmandise ! Pratiquer le jeûne intermittent depuis des années, expérimenter une rando sans manger pendant 7 jours, partir aussi sur des petites « aventures » de quelques jours en mode hypocalorique, etc. Et à la maison ne pas savoir dire non aux douceurs, voire organiser, avec Antho comme complice, des tests comparatifs dégustation de pâtes à tartiner.

La poule ou l'œuf : est-ce que le voyage en bivouac t’as inspiré un mode de voyage plus écologique, ou plutôt l’inverse ?

Il se trouve que c’est un mode de voyage plutôt écologique si on ne va pas le pratiquer à l’autre bout du monde en prenant l’avion. Mais ce n’est pas pour cela qu’on a créé le mag, c’est plutôt un hasard, et notre conscience écologique en 2003 était assez faible… Finalement, se faire plaisir en diminuant naturellement son impact, c’est plutôt un heureux hasard !

Dans un monde parallèle où Carnets d’Av n’existe pas, quel métier aimerais-tu exercer ?

Mon travail au sein du magazine est pour l’essentiel un travail technique, de développement informatique. Et ça me plaît, aussi étonnant que cela puisse vous paraître ! Encore plus de le faire pour un projet qui me fait vibrer. Sans ça, j’aurais pu bosser pour un autre projet de développement informatique motivant, auquel je trouverais du sens, tout en gardant du temps pour aller dehors. Idéalement un travail à temps partiel donc.

Dans un monde parallèle où le voyage/bivouac/sport n’existe pas, quels seraient tes hobbies ?

Musicien, c’est un univers totalement inconnu pour moi, pourtant écouter de la musique me fait profondément vibrer, comme beaucoup d’entre nous. Alors oui créer/jouer de la musique, partager ces moments avec d’autres musiciens, doit être complètement extatique.

Un peu de nostalgie : en voyage, que sais-tu faire maintenant que tu n’arrivais pas avant ?

Optimiser le poids, prendre l’essentiel, choisir le bon matériel, ce qui est utile, vraiment. Je crois que j’y arrive bien mieux qu’avant où l’on portait si lourd du matériel inadapté. Merci, entre autres, à l’esprit et aux techniques de Randonner Léger pour ça !

Y a-t-il un projet que tu aurais aimé déjà avoir réalisé ?

En « vieillissant », je regrette moins, je perd le côté « chien fou » qui rêve d’un projet, d’une histoire qui me parle. Être dehors, pour des projets « sans enjeux » me convient parfaitement, profiter des sensations, du plaisir d’une activité, du bivouac, ça me va, plutôt bien même. Il y a quelques années, je rêvais d’un projet dans les montagnes de Norvège, emportant dans mon sac à dos un petit parapente et un packraft. Et avoir une vie d’oie sauvage, monter à pied sur un sommet, se laisser glisser en vol pour se poser à côté d’une rivière ou d’un lac, naviguer, et monter sur la montagne suivante pour tracer un joli itinéraire sauvage en marchant/volant/naviguant. Cependant, si l’élégance me parle, les contraintes sont fortes, même si le matériel est très léger, le poids total emporté reste élevé, il faudrait la motivation d’un chien fou pour le tenter. Et si le chien fou fait la sieste, ça me convient aussi, je ne regretterai pas.

En voyage, que supportais-tu avant que tu ne supportes plus maintenant ? Est-ce que ça fait de toi un vieux con ?

Se faire frôler par une voiture sur la route à vélo. Ça j’aime pas, en fait je n’ai jamais aimé !
Sinon en fait je crois que ce qui a changé, c’est l’insouciance qui s’évapore progressivement avec l’âge. Maintenant je prends plus de marges, parce que je sais qu’il peut arriver des choses ; même si la probabilité est faible, si elles se produisent, les conséquences peuvent être graves. D’où la marge. Un vieux con, sans doute pas, mais un vieux singe à qui on n’apprend pas à faire la grimace, plus oui.

Qu’est-ce qui peut t’agacer en découvrant d’autres aventures (dans le magazine, sur internet, etc.) ? Est-ce que ça fait de toi un vieux con ?

Les gens qui se mettent en avant, qui « se la racontent » parce que c’est malheureusement ça qui nourrit actuellement les algorithmes des réseaux sociaux, et ce sont ces personnes qui sont promues et regardées. Avec le magazine, nous croisons tellement de gens qui font des choses incroyables mais qui sont invisibles sur les réseaux sociaux, parce que ce n’est pas leur délire. Cela fait très probablement de moi un vieux con smiley.

Aimerais-tu voyager comme on le faisait il y a 20 ans et plus ? Est-ce que ça fait de toi un vieux con ?

Non pas spécialement. Du coup je ne suis pas un vieux con ! Cool !

Quel serait ton voyage fantasmé ?

Je ne vais pas répondre un voyage sans fin, parce que j’aime revenir dans les Hautes-Alpes, que je trouve tellement belles, tellement changeantes au fil des saisons. Sinon un voyage à VTT BUL à travers les Alpes en transportant un petit parapente, mais avec un poids total raisonnable pour que ce soit agréable à la descente à VTT et humain à la montée ! Ou un périple dans les montagnes de Norvège, emportant dans mon sac à dos un petit parapente et un packraft. J’aurais ainsi une vie d’oie sauvage : monter à pied sur un sommet, me laisser glisser en vol pour me poser à côté d’une rivière ou d’un lac, naviguer, et monter sur la montagne suivante pour tracer un joli itinéraire sauvage terre / air / eau. Du kayak de mer en Polynésie, mais cela nécessiterait de prendre l’avion ce que je veux éviter.

À quand remonte ton ailurophilie ? Comment l’expliques-tu ?

Potiron est arrivé un peu par hasard à la rédaction du mag, confié par son ancienne famille qui partait plusieurs années bosser en humanitaire. Je le trouvais gras, moche et idiot. Maintenant je le trouve très beau et extrêmement intelligent (et en plus il a minci). Comment ne pas être admiratif de cette capacité qu’ont les chats de nous transformer radicalement !

2003 : ce qu’il ne faut pas faire pour avoir droit à sa ration de biscuits !
2003 : ce qu’il ne faut pas faire pour avoir droit à sa ration de biscuits !
C’est bien connu, quand il fait trop chaud, il faut utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire baisser la température.
C’est bien connu, quand il fait trop chaud, il faut utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire baisser la température.
Test de tente dans le jardin (confinement oblige). Potiron participe activement.
Test de tente dans le jardin (confinement oblige). Potiron participe activement.