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Le Danube en Kayak

(réalisé)
Ratisbonne en Allemagne, Vienne, Bratislava, Budapest, Belgrade, la mer Noire en kayaks gonflables
kayak gonflable
Quand : 01/06/16
Durée : 60 jours
Distance globale : 1194km
Dénivelées : +1208m / -1421m
Alti min/max : 1m/330m
Carnet publié par TigresDeLaDeule le 10 févr. 2016
modifié le 07 janv. 2018
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Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Budapest - Belgrade (482 km) (mise à jour : 24 juil. 2016)

Jour 1:
Lundi 27 juin
Départ de Budapest dans la soirée après une semaine de repos. Nous parcourons tout de même une quarantaine de kilomètres et nous 
bivouaquons sur une plage de la rive gauche du Danube.

Jour 2: 
Après une nuit difficile (pas évident de se réhabituer au confort du sol) nous repartons vers 11h. 
Nous déjeunons dorénavant sur l'eau ce qui nous permet de gagner environ  3 km en une heure.
Le vent souffle dans notre dos nous expérimentons alors le poncho-voile en guise de spi ou prétexte pour allonger la pause, le vent ne soufflant pas assez fort.
Nous nous arrêtons vers 18h pour mieux profiter des soirées et parce que l'on a beaucoup d'avance après 70km. 
Nous faisons face à des nids de moustiques hongrois qui, malgré leur petite taille, sont tenaces et fourbes. Assoiffés et attirés par le sang chauffé par les coups de soleil, ils attaquent en groupes. L'anti-moustique n'a pas l'air de les déranger. La moustiquaire de la tente fut notre seule protection. 

Jour 3:
Le moustique hongrois est matinal...
Nous reprenons le fleuve qui file toujours plein Sud. 5 ou 6 frelons nous suivent tout au long de la journée sans que l'on ne sache pourquoi (on en tuera trois). On réalise une soixantaine de kilomètre avant de s'arrêter sur  une plage de sable fin. Bien que nous entendons des poissons sauter, la pêche ne donne rien.

Nous gagnons au mois 2 km/h
Nous gagnons au mois 2 km/h
Jour 4:
Réveillés à 7h par le soleil, nous nous mettons donc en route tôt après des baignades. 
Nous arrivons vers midi à la dernière ville hongroise avant la frontière serbe et croate. On se fait arrêter par les douaniers qui nous font remonter le courant jusqu'à leur poste. Nous nous crevons pour tenir du 1km/h et rejoindre leur poste. On a alors droit à un sketch: un homme recopie les informations de nos passeports avec rigueur sur papier (je suis désormais né à marrons et non plus à Paris...). Un deuxième recopie le papier sur ordinateur. Enfin un troisième court dans tous les sens pour faire des photocopies. Nous repartons une heure après et déjeunons sur l'eau. Nous passons la frontière vers midi. des policiers croates nous abordent en bateau cette fois vers 17h. Après avoir pris nos passeports en photos ils nous expliquent que l'on doit en aucun cas approcher la rive croate. Sinon nous nous exposons à une amende de 50€ par bateau. 
Nous arrivons à Apatin, première ville serbe, vers 21h. Nous avons passé plus de onze heures sur les kayaks et effectué environ 70km.
Il faut à priori acquérir des licences pour faire du kayak en Serbie, 60€ par kayak.
Avec nos amis croates
Avec nos amis croates
Budapest - Belgrade (482 km)
Jour 5:
La nuit a été très dure et de courte durée entre les aboiements des chiens errants, le doux ronronnement des moustiques, les cris des serbes éméchés ou encore la forte chaleur. 
Le soleil nous réveille une nouvelle fois à 7h00 et nous commençons par nous ravitailler en ville.
Après réflexion, nous décidons de régulariser notre situation et de payer les 60€ par bateau pour naviguer en Serbie. Une dame de la capitainerie nous amène en voiture en ville pour que nous puissions retirer les 120€. Puis nous signer quatre documents écrits en serbe qu'il nous est impossible de comprendre. 
Enfin nous devons repasser par la police de frontière qui tamponne les passeports. 
Les démarches sont enfin finies vers 14h, nous décidons de repousser le départ au lendemain et nous bivouaquons une deuxième nuit à Apatin. 

Jour 6:
Nous sommes restés plus longtemps que prévu à Apatin afin de voir le match de l'équipe de France. Nous avons rencontré un autrichien, Christian, partis du point leplus bas en altitude de l'Europe pour rejoindre le point le plus haut. Il est partis en vélo et son kayak a un systeme de pédale, il compte tout faire avec les pieds. 
Nous avons également recroisé les deux couples d'hollandais qui descende le Danube jusqu'à Istanbul en yachts. Il nous avaient aidé à passer la première écluse après Ratisbonne. 
Enfin, nous avons rencontré une française et un anglais qui descendent le danube en bateau-stop. Leur bateau est constituté de deux bouées de traction bananes accolées. 
Nous nous sommes donnés RDV avec Christian pour camper juste avant Vukovar.
Nous avons parcourons environ 65km. 
La soirée se finit malheureusement à 20h sous la tente assiégés par les moustiques qui ne craignent plus le feu. 
Nos certif' récupérés à Apatin
Nos certif' récupérés à Apatin
GoBanana!
GoBanana!
Jour 6:
Nous partons vers Novi Sad. Vers 14h00, nous croisons Christian qui sort du restaurant (son kayak-vélo est extrêmement rapide) et nous décidons d'y aller à notre tour. Pendant le déjeuner, nous apercevons les yachts des hollandais qui ont pris en stop le banana-boat. 
Nous arrivons vers 20h30 à Novi Sad exténués après 85 km de kayak sans savoir où dormir. Des avions et des voitures balancent du DDT partout pour tuer les moustiques. 
Louis parle avec un kayakiste qui propose de nous loger, nous prennons alors une bière avec lui. 
Nous apprenons que Yugo a déjà descendu trois fois le Danube depuis l'Allemagne. Il nous raconte les souvenirs de ces raids en kayak avec des étoiles dans les yeux. Il nous confirme que sa plus grosse difficulté a été les moustiques. Il nous conseille de ne pas faire plus de 50 km par jour pour mieux profiter des paysages surtout au niveau des portes de fer qui est, selon lui, la plus belle partie de la descente. Il nous convainc de passer par le bras st Georges du delta du Danube. 
Il nous présente au président d'un club de kayak qui nous loge alors sur une maison-bateau. 
Le banana-boat pris en stop par les hollandais j'avoue on était dég'
Le banana-boat pris en stop par les hollandais j'avoue on était dég'
AJour 7: 
Nous rencontrons Sanja qui parle anglais et décidons de rester quelques jours de plus chez le capitaine de la maison qui nous prête un canoe et nous propose d'aller à l'exit festival avec sa fille et son groupe d'amis. 
Nous nous rendons compte que nous logeons au même endroit où les français ont terminé leur descente en canoé en décembre dernier (cf le lien http://mytrip.expemag.com/carnet/le-danube-en-canoe) et nous dormons sous le canoé qu'ils ont laissé. 
Sanja aimerait écrire un article sur nous sur son blog. 
Maison-Bateau où nous avons dormis 4 nuits
Maison-Bateau où nous avons dormis 4 nuits
Jour 8: French Party
Le deuxième jour du festival Guilhem part se balader en kayak et croise la maison-bateau qui nous héberge sur le Danube.
Il se trouve que les personnes dessus sont des français en réunion de famille qui nous invite à partager un dîner en leur compagnie. Nous passons donc une bonne partie de la soirée avec eux avant de rejoindre EXIT.
Dunavski rafting propose de voir des sunset depuis Novi Sad
Dunavski rafting propose de voir des sunset depuis Novi Sad
Jour 3 Star de la petite lucarne 
Gros mal de crâne,  nous nous préparons pour repartir sur le Danube mais le capitaine nous invite à venir avec lui effectuer le "sunset tour".
Soirée un peu particulière puisqu'une équipe de la télévision bosniaque réalisant un reportage sur le festival EXIT se trouve à bord pour interviewer le capitaine.
Nous leurs sommes présentés par hasard et ils se trouvent très intéressés par notre histoire et notre façon de vivre le festival.
Nous réalisons alors une interview en anglais pendant une petite dizaine de minutes qui passera le 13 Juillet à la télévision (photo à l'appui).
Il est déjà très tard, et choisissons donc de rester une nuit de plus mais de se lever très tôt le lendemain pour rejoindre Belgrade pour la finale de l'euro. 
Passage TV, on a l'air sereins...
Passage TV, on a l'air sereins...
Jour 4: 
Levé 4h par le capitaine qui doit se rendre en aval pour un lâché de ballons.
Nous partons donc avec nos kayaks nous les applaudissements des passagers en compagnie de Yuga un ami kayakiste serbe qui nous a permi de trouver un logement sur Novisad.
Yuga nous quitte quelques kilomètres plus loin et nous continuons notre route vers Belgrade.
Nous y arrivons vers 17h après 80 km et nous nous laissons donc dériver à la recherche d'un pub pour la finale.
Je m'arrête sur un ponton après m'être fait tracté par un bateau à moteur.
Le ponton appartenant au yacht club de Belgrade un garçon m'attend pour récupérer mon bateau. Ne parlant pas anglais il appelle son boss qui me pose quelques questions sur notre parcours et me propose d'aller m'assoir dans son restaurant. Après que Guilhem ait rejoint le ponton nous montons au restaurant où un serveur nous attend pour nous placer et nous indique que tous les plats et les boissons sont offerts par la maison.
Laché de ballons
Laché de ballons
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