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A pressed man - CAP vers l'EST - Sans retour prévu

(en cours)
Retour d'expérience d'un choix de vie basique et itinérant, sans durée de temps.


Il est question de vivre le plus librement possible. Vaste affaire. Plus je cherche à l'être, et plus je me rend compte que je ne le suis pas !

Pourtant, je ne possède plus qu'un vélo, et du matériel de bivouac. Mais, j'ai un compte en banque avec quelques milliers d'euros dedans.

En voila une piste : l'argent ! Et si on comprennait vraiment  son réel rapport à l'argent ? Sans se mentir. Nous rend t-il libre, ou bien esclave ? Pourquoi ressentir le besoin d'en gagner tous les mois ? D'ou sort cette boulimie, cette peur ? ... Alternative aux charges mensuelle ? ...

Deusieme piste : l'ego. C'est lui qui aime le train-train quotidien. Qui veut être rassurer. Mais à quel prix ? Faut t'il faire péter le compteur de l'âge en vivant une vie asceptisé, sans réellement vivre (au cas ou, on sait jamais... puis t'as vu, le monde il est dangereux...) ou réelement vivre en s'adaptant puis on verra. Qui peut se venter de connaître le futur ? Pourquoi faire des plans précis sur x années ?

L'autre partie de l'ego : "la vision que j'ai de moi" et "la vision que je crois que les autres ont de moi" est aussi passionnante. Ce qui nous amène à la...

Troisième piste : on entre dans les "pressions sociales". Les croyances, normalité, notion manichéenne, ...humm... là il y a du "lourd" aussi. Ça vient de partout, vraiment partout... Même de nous après coup. On reprend le flambeau sans même y réfléchir...

Quatrième et dernière piste pour le moment : l'écoute et la connaissance de soi. Ça commence à mon sens tout bêtement en s'analysant. Pourquoi cette émotion, que veut elle me signaler ? Puis en faisant des expériences hors norme, pour se découvrir. Quand on a plus aucune contrainte de temps, il y a plus que nous avec nous même. A savoir : je me pose, j'avance... Je reste avec ces gens, je vais en rencontrer d'autres.... Plus aucune excuse de temps ou autre. Juste écouter son envie. Et bien pour ma part, c'est pas toujours clair. D'autant plus quand la notion d'ego et de normes / pressions sociales diminuent petit à petit...

Bref, il y a de quoi faire... voilà rapido sur quoi je veux /vais échanger avec vous. Ça vous branche ?


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Dans les grandes lignes, je suis parti CAP vers l'EST. Sans autre plan pour ne pas m'auto parasiter. (Je me donne quelques années histoire de rassuer mon ego, mais j'en sais rien...). Je suis sans compteur (EXIT le culte de la perf) pour ne pas nourrir mon cher et tendre encore fragile. Avec une auto contrainte financière pour ne pas m'abrutir avec la carte bleue et faire place à l'adaptation, l'alternative (j'avou, accessoirement aussi car je ne suis pas libre du point de vu financier, et oui, j'ai besoin d'en avoir de côté encore à l'heure actuelle).

A savoir que l'expérience de l'alternative me met un pied sur le bon chemin je pense.

Je suis parti de Bordeaux le 15 octobre 2017 et je suis actuellement en Croatie, à Biograd. Encore pour quelques jours, semaine... enfin, on verra quoi ;)


Au plaisir.

(Je compte aussi communiquer via Facebook ici : https://www.facebook.com/apressedman/
mais il y a pas le feu hein... Puis j'apprends le montage vidéo doucement...)
vélo de randonnée / randonnée/trek
Quand : 15/10/17
Durée : 1001 jours
Distance globale : 1708km
Dénivelées : +4156m / -3955m
Alti min/max : 5m/781m
Carnet publié par ima le 22 janv. 2018
modifié le 30 mai 2020
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en stop
2081 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Section 2 (mise à jour : 30 mai 2020)

Description :

Compte rendu des 3 mois.

Le compte-rendu : Section 2 (mise à jour : 30 mai 2020)

Petit retour des 3 mois :

J'ai roulé pendant deux mois et je me suis posé le troisième.

Les deux premiers mois, ça a été de la pure itinérance. Avec contrainte budgétaire assez drastique car visiblement j'avais envie de faire cette expérience. Pour plusieurs raisons : à la  fois pour me rassurer et voir ce qu'il était possible de faire, mais aussi pour prendre le plus de recul possible face à l'argent. Developper la "démerde"  plutôt que de sortir la CB à la moindre complication matériel, physique ou mental. Se retrouver le plus possible avec soi même.  Contrainte concernant la méthode de cuisine également. Cuisson au bois ou rien. Car il n'y a pas d'argent en jeu, "juste" de l'implication.

Parfois, j'ai trop roulé. Trop pressée de vouloir quitter l'Europe et de trouver les pays plus pauvres. Du coup, j'ai un peu snoobé les gens. C'était aussi un moment ou j'avais envie de me retrouver seul. Trop roulé = pas mal de fatigue. + monter /démonter le campement, sortir et ranger les affaires... Préparer la source de cuisson et cuisiner... Mais j'ai fait des jours off, sans faire de vélo j'entends. Déjà, concernant l'adaptation à la météo. Quand il pleut, j'install mon bivouac pour plusieurs jours voir une semaine si nécessaire. Maison abandonnée, cabane de chasseur, hôtel abandonnée, abrit ou tente et tarpe concernant les bivouacs. Puis quand j'ai vraiment envie de m'immerger dans l'endroit, je me pose.

J'ai également fait 3 - 4 couchsurfing/ wormshower sur 2 mois.Franchement cool mais je ne voulais pas en faire plus.

Bref, l'expérience est dur mais  très favorable à mes yeux. L'hivers, les températures et les journées courte sont également un facteur d'épuisement. On apprend à s'écouter. Et lorsque on pousse trop car l'ego ou l'envie surpasse/ n'est pas en adéquation avec l'écoute physique, on en a direct les conséquences le soir au campement. Et souvent les jours suivent. On est moins patient, plus irritable... Signe de "pause" et de réflexion sur le pourquoi du comment afin de comprendre et d'éviter de reproduire la prochaine fois.

Je suis arrivé en Croatie par la Slovénie. Je l'ai traversè par les montagnes enneigées dans un silence exceptionnel. En voyant ses habitants sauvages ganbader dans la forêt. Des -7 la nuit dans la tente, voir moins... Mais ça vaut sacrement le coup.

Ensuite, descente par la côte sur la "magestic road" qui porte bien son nom. En revanche, météo assez rude avec vent du nord, le "boura". et du sud en même temps. Et quand ça souffle, ça ne fait pas semblant. Je me suis posé une semaine et demi en 2 bivouacs au vu de la météo. Mais j'ai repris avec encore ce fameux "boura". Chaud tendu quand il te pousse vers la falaise ouverte... J'ai franchement eu peur au passage des nombreux ponts ouvert à des courants d'air se faisant fassent. Il met des "claques", j'en ai perdu mes lunettes. Obigé de courir derrière pour les rattrapper. Il 'a fallu passer cette montagne pour espérer un bivouac à l'abrit. Pas le choix que d'affronter la situation et la gérer au mieux, la plus sécurite possible. 3 jours qui ont fini de me pousser physiquement. Avec mon passif d'experience à la dure et ma dynamique ou j'ai parfois poussè un peu trop, j'ai ressenti l'envie de me poser quelques jours pous tard.

J'ai donc décidé que c'était le moment et je me suis inscrit sur "help x", un type de woofing "pour voir".  Le lendemain matin j'ai rencontré Josip sur la route, qui me fait signe et me dit de venir prendre une pause. On papote et il me propose une vieille maison qu'il est entrain de rénover au bled à coté, en bas d'une petite coline et non loin du lac et de la côte. Avec eau, électricité et en plus, deux chiens. Une grand mère et une toute petite de quelques moi (azra et lyra). Lui n'y vi pas encore mais y va quasi tous les jours.

Bingo !

J'ai juste décidé la veille que c'est ce qu'il me fallait, réellement décidé. Et ça tombe le lendemain matin à 10 heures ! Coïncidence ? Peut être... Ou alors, il faut juste vraiment, j'insiste sur le "vraiment" décider pour que ça arrive ?! ...

Du coup, j'y suis depuis un mois.

J'explique le contexte : 

Ceux qui me connaissent un peu comprendront que je ne peux que me "sentir bien".

La maison est toujours ouverte, porte ouverte quand on part. Vraiment grande ouverte ! Il y a un jardin pour cultiver de la nourriture, des arbres fruitiers, un jardin de plantes, plus d'une centaine d'olivier. Au pied d'une coline ou on va chercher/ couper son bois tout les jours pour alimenter le poile à bois... Les chiens... En face, le lac classé parc naturel et refuge européen pour les oiseaux... Et en plus, on peut aider /apprendre à construire un mur de pierre, à préparer le jardin... Bientôt à préparer les oliviers, à préparer le futur poulailler...

Je viens de proposer de faire du couchsurfing, no prob !

Un réseau de gens plutôt cool et qui aiment bien manger et la montagne... Et qui ont connu la guerre !

Maintenant, le challenge va être de savoir réellement quand je vais avoir envie d'autre chose. Car la route me manque également... Je n'ai pas de date de retour, mais comme tous, on a une limite physique. Plus ou moins 50 ans me concernant. C'est beaucoup et peu en même temps. Surtout que chaque tranche d'age, on ne la vie qu'une fois. Je vais donc encore plus me pencher sur cette notion d'écoute et de temps pour savoir /comprendre ou je veux aller. Et cela, sans oublier de vivre chaque jour. Car il n'y a que le présent de réel !

Au plaisir
Lyra, 4 mois.
Lyra, 4 mois.
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